Table des matières
Prologue
- I. — Chemins de traverse
- En quête des acteurs de la pequeña minería
- Un pari méthodologique
- Une triple dérive
- La tentation faustienne
- II. — Un profil hors normes
- Banquier‑industriel au singulier
- Itinéraire : évasions multiples
- Une belle‑famille au premier rang
- III. — Hilarion Roux, les Rothschild et le temps de la Méditerranée
- Les Rothschild, toujours présents, même dans l’ombre
- Acteur et révélateur d’un moment méditerranéen
- Le testament d’un monde ?
- IV. — La cohérence à la fin du parcours
Première partie. Carthagène
Chapitre premier
Les ambitions d’un père- I. — Les débuts du Grand Siècle marseillais
- Une ère défunte : le port négociant du xviiie siècle
- Aubaines et amorces de changements
- II. — Seconde génération d’une élite renouvelée
- Fils d’un commis devenu banquier
- Sorèze : l’apprentissage de l’innovation et des réseaux
- La maison, la Méditerranée
- III. — L’apprentissage du métier, masque d’un projet ?
- Une parfaite maîtrise des pratiques et des codes
- Le décryptage intéressé des Rothschild
Chapitre ii
À la source de l’argent : les tentations de la Sierra Almagrera- I. — Marseille, l’argent et la circulation monétaire en Espagne
- En Espagne : l’argent sous‑évalué
- Marseille au cœur du trafic
- II. — La Sierra Almagrera
- Une vraie découverte mais une histoire réécrite
- Les fonderies : une géographie incertaine
- III. — Les banques françaises devant le phénomène Almagrera
- Une brève flambée
- Mais une forte tentation
- IV. — Les Rothschild et Almagrera
- Attentifs mais loin du terrain
- Des informateurs à la fiabilité douteuse
- V. — Les mystères de Joseph Roux
- Une absence apparente d’information privilégiée
- Pourtant, Carthagène d’emblée
- Un plan d’action préconçu
- Une obligation : préserver les liens avec les Rothschild
- Un terrain incertain
Chapitre iii
Hilarion Roux entre deux maîtres- I. — Carthagène sans hésiter
- Un choix paradoxal
- Un tableau « lyonnais » de Carthagène
- II. — Le nœud du projet : deux contrats avec des fondeurs lyonnais
- Associer les Rothschild à l’opération, une nécessité
- III. — Le temps des Rothschild : l’impératif du voyage à Alicante
- Les inquiétudes de Weisweiller
- Un objectif : fixer Hilarion à Alicante
- L’expertise sans la résidence
- IV. — Carthagène enfin au cœur des affaires
- Quelques jours d’autonomie : le prêt Brun dans l’escarcelle de Roux de Fraissinet
- Les multiples habits d’Hilarion Roux
- Le contrat Pillet‑Rothschild : une victoire du jeune Roux ?
- V. — Responsabilités partagées
Chapitre iv
L’épreuve du terrain- I. — Au service des Rothschild : de l’énergie sur tous les fronts
- Au plus près de la Sierra Almagrera
- Endurer le terrain : le contrat Pillet
- a) D’abord, mettre en place le crédit
- b) S’assurer de la procédure dès le premier envoi
- c) Achever les mises au point
- Gérer tous les acteurs
- Puis la routine des envois… et des imprévus
- Un échec finalement limité
- II. — San Isidoro : du piège au naufrage
- Une fuite en avant
- Une opération aux résultats ambigus
- Le gage : un beau bâtiment, maigrement équipé
- III. — L’enracinement à Carthagène, logique et imprévu
- Reconnu par les Rothschild plus qu’à Marseille ?
- L’aventure inattendue : le mariage
- L’orgueil comme moteur ?
Chapitre v
Et l’argent devint plomb…- I. — Le plomb des scories romaines, alternative immédiate à l’argent d’Almagrera
- Sur la pointe des pieds avec les Rothschild
- Un engagement personnel précoce
- II. — Tout fait ventre
- Nourrir l’armée française en Algérie
- Une performance : exporter l’orge d’un pays de secano
- III. — Le plomb roi et Hilarion roi du plomb à Carthagène
- Une succession de matières et de cycles
- Chances acquises, chances construites
- IV. — Une puissance inattendue dans la métallurgie du plomb
- Prises de position
- San Isidoro : Roux maître de l’horloge judiciaire ?
- Une innovation technique : la ventilation forcée
- Le surgissement d’un autodidacte
- Une stratégie minière au service de la politique métallurgique
- V. — Une image forte, et après ? L’énigme du retour à Marseille
Deuxième partie. Marseille, la Méditerranée et au-delà
Chapitre vi
Banquier à Marseille- I. — Marseille à partir des années 1850 : l’affirmation du Grand Siècle marseillais
- II. — Bientôt chef de maison
- Un retour souhaité par le père
- Une succession très organisée
- a) Une transmission au détriment de la lignée féminine
- b) Hilarion, co‑gérant de Roux de Fraissinet
- III. — Les premiers pas
- À la croisée de deux réseaux
- Une affirmation progressive
- Une reconnaissance forte
- IV. — La part du rêve marseillais
- En quête d’opportunités et d’horizons nouveaux
- Roux de Fraissinet et l’océan Indien
- V. — Le piège marseillais
Chapitre vii
De l’Espagne à la GrèceUne présence multiple grâce à la belle‑famille
- I. — Le plomb toujours, mais hors de Marseille
- Un métal encore au sommet
- Marseille écartée de la stratégie du plomb
- II. — La belle‑famille comme outil d’ubiquité
- Une chance ?
- Le double jeu d’un double
- III. — De la découverte de la déloyauté au maintien du système
- Une cécité de plusieurs années
- Une sévère mise au pas
- Les beaux‑frères : une solution à l’ancienne irremplaçable
- IV. — L’archaïsme contre l’ambition ?
- Un système enraciné dans sa propre histoire
- Les risques d’un conflit de systèmes
Chapitre viii
1854‑1862 : Carthagène au péril de l’assoupissement- I. — L’impossible priorité minière
- Des demandes de concessions de plus en plus extérieures à la sierra
- Les transactions dans la sierra
- a) Une dynamique faible
- b) Une cohérence limitée des acquisitions
- c) Une majorité de simples opportunités
- Une voie rapide à peine explorée : les contrats a partida
- II. — Le traitement du minerai : une banalisation en trompe l’œil
- Le privilège perdu de la modernité
- Les tentations de la sierra
- Les statistiques à l’appui de Tirado
- Encore un temps d’avance ?
- a) Sans doute pour le plomb
- b) Mais plus pour le désargentage
- III. — À la veille de choix décisifs ?
Chapitre ix
Carthagène toujours. Ailleurs enfin ?- I. — Les limites des ressources locales
- Simón de Aguirre ou la tentation des contrats a partida
- La saturation minière
- Des joyaux mais surtout un patchwork d’avoirs
- II. — L’invention du proche : une réussite pionnière à Mazarrón
- III. — La double concurrence métallurgique
- L’été indien des petites fonderies
- La concurrence moderne : Ignacio Figueroa, à Santa Lucía
- S’accrocher, par tous les moyens
- IV. — Sortir du sud‑est : Linares et le Coto La Luz
- L’Andalousie intérieure et la Manche, nouveaux fronts de la minería du plomb
- L’art de l’attente dans l’Espagne libérale
- a) Une propriété minière pour presque rien : le décret de 1868
- b) Le Coto La Luz, une entrée discrète à Linares
- V. — Entre plusieurs rivages
- En Espagne, un renoncement au premier rang
- Rive sud : la mine algérienne de Kef Oum Theboul
- Dispersion ou vraie stratégie ?
Chapitre x
La première aventure grecqueLes ecvolades comme facilité
- I. — Une réussite
- Sous le regard de grands témoins
- Une société faussement en nom collectif, peu capitalisée
- Un démarrage rapide et réussi
- Le temps du bonheur
- II. — La montée des périls
- Premiers nuages : Roux et les problèmes locaux
- Tempête juridique et renoncement
- III. — La poule aux œufs d’or
- IV. — Enfermement ou ouverture ?
Chapitre xi
Un système méditerranéen ?- I. — L’innovation métallurgique : une aventure partagée
- Un double problème
- Roux présent dans deux innovations
- II. — La Société Métallurgique de Marseille
- Une société sous contrôle étroit de Roux
- L’usine de la Madrague de Montredon
- III. — Kef Oum Theboul : nouvelle société, nouveau cycle
- Une réorganisation financière et technique
- Une stratégie en manque de lisibilité
- Un bref cycle minier, postérieur à la chute de Roux
- IV. — La Compagnie Française des Mines du Laurium
- Les statuts : de grandes différences avec la Société Métallurgique
- a) Une société parisienne au capital dominé par les apports
- b) Hilarion Roux, un poids doublement secondaire
- c) Mais un président irremplaçable
- Une superbe réussite minière
- a) Une fausse surprise : les minerais de zinc
- b) Des installations de tout premier ordre, minières et bientôt métallurgiques
- c) Une solidité financière rapidement acquise
- d) Les liens avec Carthagène : l’organigramme en échec
- V. — Les ambiguïtés de l’industriel banquier
- Un système méditerranéen du plomb
- Une construction aléatoire
- Les jeux risqués d’un néo‑Parisien
Chapitre xii
L’avènement de monsieur le marquis- I. — Le Canton : une sortie sans dommages
- Les chances de Roux
- a) Un canton strictement fédéraliste
- b) Un homme de Carthagène
- c) Des intérêts français ménagés
- Les manœuvres et fureurs du marquis de Villamejor
- Les intérêts de Roux menacés par l’armée assiégeante
- II. — La construction d’une image publique
- L’assistance
- Un effort scolaire ostentatoire et limité
- L’encadrement religieux
- a) Un appui à la reconquête catholique
- b) La culmination du processus : l’offrande d’une église
- Présences et absence
- III. — Marquis d’Escombreras
- La reprise en mains politique de Carthagène
- Les chemins convergents du succès
- IV. — Le Canton, intermède enchanté
- Paradoxes de temps troublés
- Du bon usage d’une insurrection
Troisième partie. Le grand jeu
Chapitre xiii
Acte I : Escombreras‑PuertollanoLes tours et détours de monsieur le marquis
- I. — Scène 1. Enfin, une société
- Les propriétés de Roux, une anomalie à Carthagène
- Une société pour la forme
- Les apports : un double problème
- a) Une surestimation
- b) Un manque de sécurité juridique
- L’apport de capitaux frais : le rôle discret des Rothschild
- II. — Scène 2. Puertollano ou les habiletés de monsieur le marquis
- Le sens de l’opportunité
- Une spéculation bien menée. Inachevée ?
- Une entreprise qui roule… lentement
- III. — Scène 3. Escombreras, le désenchantement
- Des résultats financiers flatteurs
- Une compagnie de plus en plus minière
- IV. — Éclaircissements et énigmes
Chapitre xiv
Acte II : le tombeau des illusions- I. — Scène 1. Régler le passé : d’Escombreras à Escombrera‑Bleyberg
- Première énigme : l’origine des liens avec le Bleyberg
- Seconde énigme : les manœuvres autour du Coto La Luz
- La fusion Escombreras‑Bleyberg, une simple étape
- II. — Scène 2. Le couronnement annoncé : la grande fusion
- Une vraie logique industrielle
- Prolégomènes riches de promesses ? La Compagnie Française d’Exploration de Mines
- a) L’engagement grec des amis de Roux
- b) Déjà des fêlures ?
- Un bel édifice
- a) Convaincre les actionnaires du Laurium
- b) Le capital : la Compagnie Française des Mines du Laurium en force
- c) Une autre Peñarroya ?
- L’art de briser ses rêves
- III. — Scène 3. Survivre à l’échec
- La Compagnie du Laurium : compléter les installations
- Escombrera‑Bleyberg : inachèvement et déséquilibre
- IV. — Scène 4. Repousser les limites ?
- Siphnos : un échec de plus à solder
- La synergie rêvée ? La compagnie de La Forcite
- a) Une opportunité riche de sens
- b) Un actionnariat original, élargi jusqu’à son fils
- c) Une synergie inattendue
- Aguas Teñidas, entre urgence et panique
- V. — La double illusion
- Illusion d’empire : des entreprises qui ne font pas groupe
- L’illusion méditerranéenne
Chapitre xv
Portrait de femme- I. — De maison en maison
- Carthagène : dix ans sans laisser d’adresse
- Marseille quartier Préfecture
- Paris ou la dissociation des espaces
- II. — Le refuge familial
- 1879 : deux mariages et un enterrement
- Les rencontres du 65
- III. — La marquise d’Escombreras
- Le privilège de l’image
- Les aveux d’un portrait
- IV. — L’aventure d’un couple
- Femme d’influence
- Femme de décision
- Femme de dignité
Quatrième partie. La chute
Chapitre xvi
Marseille : faillite sur la ville- I. — Les origines de la faillite
- Madagascar : vrai responsable ou simple étincelle ?
- Roux de Fraissinet et la crise commerciale marseillaise
- a) Une crise d’adaptation à des conditions nouvelles
- b) Roux de Fraissinet, une banque comme une autre ?
- L’art de la dette : Hilarion Roux, Roux de Fraissinet et Escombrera‑Bleyberg
- a) Le passif chirographaire : le négoce et les sociétés minières gérées par la banque
- b) Les actions minières comme instrument d’un endettement parisien
- c) Les Rothschild eux‑mêmes…
- d) Une faillite qui vient de loin
- e) Inévitable depuis 1882
- II. — Le règlement
- Les chiffres
- Les créanciers, des règles de droit aux clivages masqués
- a) Les créanciers chirographaires, ou le plancher devenu plafond
- b) Les créanciers gagistes, une stratégie en partie autonome
- Le comportement de Roux
- III. — L’échec d’un homme
Chapitre xvii
Carthagène : la catastrophe évitée- I. — Escombrera‑Bleyberg : précautions sur San Isidoro et mise en règle minière
- San Isidoro : une double précaution de propriétaire
- Puertollano ou l’art du clair‑obscur
- Pour le Coto La Luz : verrouiller le transfert au prix de révélations minimales
- II. — Habileté et discrétion autour de la Casa mercantil Hilarión Roux
- Soustraire des biens à l’appétit des créanciers
- Les dettes avec des particuliers : de la réponse à l’urgence à l’habileté du traitement global
- a) Pour les petits déposants, le sacrifice de biens marginaux
- b) Pour l’urgence, la solidarité du groupe
- c) De la confusion des dettes au contrôle de l’opération
- Pour finir, le problème crucial : le compte d’Escombrera
- III. — Toujours dans l’ombre et une fois dans la lumière
- IV. — La vie après la chute
- « Afecciones y simpatías »
- Dernier combat, dernière défaite
- Paris ultime rivage
Conclusion
Tant de vies et si peu de mémoires- I. — Roux et ses mondes
- Les conflits d’enracinements
- a) Un Marseillais atypique ou entre deux fidélités ?
- b) Carthagène, l’Espagne
- La ville des commencements
- Une marche vers l’intérieur en partie virtuelle
- II. — Le banquier et le minero : les trois temps d’une relation singulière
- Jusqu’à 1864 : la prudence du banquier
- Jusqu’au milieu des années 1870 : le rapprochement au‑delà du raisonnable
- 1875‑1883 : la descente aux enfers
- III. — Roux et l’économie du plomb
- L’impossible passage d’un modèle à l’autre
- La Méditerranée par défaut
- Les Rothschild, toujours en arrière‑plan
- IV. — Entre deux mondes
- Issu d’un monde ancien
- En discordance avec les temps nouveaux
- V. — Ultimes représentations
- Chapeau l’artiste !
- À Carthagène, refuge et transformation de l’image
- Une mort si discrète…
- a) Ignorée en France
- b) Carthagène ou la mémoire brève
- De dinero y amistad…
- Les contrepieds de la postérité
Annexes
- I. — Inventaire de San Isidoro du 29 août 1848
- Texte original
- Traduction
- II. — Lettre d’Arthur de Gobineau, ministre plénipotentiaire en Grèce, à de Moustier, ministre des Affaires Étrangères, en 1866
- III. — L’affaire du Laurium. Conclusion de l’exposé de Deligeorgis, président du Conseil, devant le Conseil des Ministres de Grèce en 1872
- IV. — Apports de mines de la province de Murcie par Hilarion Roux à la Compagnie d’Escombreras, en 1877
- V. — Courriers d’Hilarion Roux à la maison Rothschild (Paris) à l’occasion de la création de la Compagnie d’Escombreras, en 1877
- Lettre 1
- Lettre 2
- Lettre 3
- Lettre 4
- Lettre 5
- Lettre 6
- Lettre 7
- Lettre 8
- VI. — Sollicitation de la Légion d’Honneur en faveur d’Hilarion Roux, marquis d’Escombreras, par le Consul de France à Carthagène, en 1876
- VII. — Nécrologie d’Hilarion Roux, août 1898
- Texte original
- Traduction
