1Dovilio Peretto, Henri Cyymeris et Daniel Buthod-Ruffier sont trois amateurs en Préhistoire. À la fois collecteurs et collectionneurs d’outils en pierre, ils ont nourri leur amitié à travers cette pratique commune, sur leur temps libre, prospectant les parcelles cultivées de la vallée de l’Yonne dans la région du Sénonais, en Bourgogne septentrionale. Leurs découvertes ont permis d’identifier plusieurs centaines de stations qui correspondent à autant de potentiels gisements archéologiques s’ils étaient amenés à tous être fouillés par des professionnels habilités1. Elles s’inscrivent dans une :

« Tradition de prospections de surface menées par des bénévoles à la suite d’Augusta Hure, d’Henri Carré et de bien d’autres en particulier dans la région du Sénonais, qui ont contribué et contribuent à l’évidence au renouvellement des séries archéologiques mais aussi à leur sauvegarde » (Baffier et al. 2015 : p. 89).

2Ces trois hommes ont exploré les plateaux et les zones exploitées par les carrières principalement entre les années 1950 et 1970, une époque charnière pour une archéologie de sauvetage qui n’en était qu’au début de son processus de structuration2. Ils ont ainsi collecté du matériel archéologique menacé de destruction et ont aménagé une partie de leur espace domestique en réserve temporaire pour la conservation des pièces.

3Afin d’apporter un regard anthropologique à la lisière de l’histoire récente des amateurs dans le domaine patrimonial, nous décrirons leur travail grâce à une enquête ethnographique que nous menons sur les différents acteurs du travail en Préhistoire dans cette région depuis A. Leroi-Gourhan3. Celle-ci apporte un éclairage sur une période à partir de laquelle les synthèses sur la science préhistorique s’arrêtent souvent (Richard 1992 ; Coye 1995 ; Hurel 2016), mais où des études de cas régionales peuvent être réalisées à l’aide de témoignages (Daire et al. 2020). Le tournant des années 1940 que connaît l’archéologie correspond à un remaniement général de ses modes de gouvernance. La loi Carcopino instaure en effet un contrôle de l’État sur des fouilles désormais soumises à autorisation et une supervision orchestrée par des circonscriptions archéologiques réparties sur tout le territoire, dont les services des antiquités préhistoriques (Reboul 2007). De nouvelles responsabilités scientifiques liées à la coordination des recherches et à la publication des résultats furent ainsi déléguées à une diversité d’agents relevant du CNRS.

4Nous choisissons de décrire dans les grandes lignes une partie des épreuves que la collection archéologique de ces trois hommes a traversée à la suite de cette réorganisation administrative. Elles feront écho aux affaires d’authenticité qui décrivent les rapports de force opposant les catégories de science et parascience (i.e. Bessy et al. 1993 ; Voisenat 2008) ou encore celles d’amateur et de professionnel (Stebbins 1992). Elles seront cette fois mises au service d’une meilleure compréhension des pratiques et stratégies de sauvetage du patrimoine archéologique par les amateurs eux-mêmes durant une période particulièrement critique pour la Préhistoire. Notre contribution rejoint ainsi les travaux sur les amateurs en sciences privilégiant les pratiques concrètes et le point de vue émique d’acteurs à la marge (Bensa, Fabre 2001 ; Vincent 2015 ; Richard 20204). Elle se nourrit également des approches pragmatistes et pragmatiques de l’histoire, c’est-à-dire en misant avant tout sur l’expérience pratique et sensible du patrimoine en même temps que sur sa dimension processuelle (Lepetit 1995 ; Offenstadt, Van Damme 2009 ; Chateauraynaud, Cohen 2016).

Les découvertes en Préhistoire en Bourgogne septentrionale

5Avant de se réunir autour d’une passion commune pour la Préhistoire, D. Peretto, H. Cyymeris et D. Buthod-Ruffier sont avant tout liés par leur ancrage au territoire du nord de l’Yonne où ils ont toujours vécu. D. Peretto est né en Italie en 1929 et arrive un an et demi plus tard à Villeneuve-sur-Yonne où il réside toujours actuellement. H. Cyymeris, d’origine polonaise par ses deux parents, est né à Sens en 1943. Il a grandi dans le hameau de la Longueraie, sur la commune de Vaudeurs, qui est situé à 27 km au sud-est de Thorigny-sur-Oreuse où il habite actuellement depuis 1967. D. Buthod-Ruffier est un ami d’enfance. Né en 1939 à Cerisiers puis grandissant à Arces-Dilo à 10 km de là, il retrouvait son ami Henri en période estivale lorsqu’ils étaient enfants puisque son grand-père habitait dans le même village. Il se marie à la sœur cadette d’H. Cyymeris en 1962 et réside aujourd’hui à Fontaine-la-Gaillarde, à 10 km de Thorigny-sur-Oreuse. Ces trois hommes ont donc grandi puis vécu dans un rayon de moins de 30 km. Cela correspond globalement aux territoires de la communauté d’agglomérations du Grand Sénonais, la communauté de communes de Yonne Nord et celle de la Vanne et du Pays d’Othe (fig. 1).

Fig. 1. – Villes de l’Yonne septentrionale où les trois amateurs ont vécu depuis 1930.

6Entre leurs 15 et 25 ans, à la suite d’une découverte fortuite, chacun d’eux s’est engagé dans la collecte de vestiges sur son propre secteur géographique. Concernant tout d’abord D. Peretto, il s’est très tôt tourné vers l’exploration des basses terrasses de la plaine alluviale de l’Yonne, entre Villeneuve-sur-Yonne, à une quinzaine de kilomètres au sud, sud-est de Sens, et Saint-Julien-du-Sault. Durant son enfance, il suivait son oncle et son père à la chasse, à la pêche ou durant leurs sorties champignons, tout en s’engageant comme vacher et livreur de lait pendant la guerre alors que sa mère travaillait dans les champs. Il en profitait alors pour ramasser ses premiers éclats en silex, de manière éparse d’abord. À 12 ans, il découvre sa première hache taillée dans les champs autour de Villeneuve-sur-Yonne et à 20 ans, son premier outil. H. Cyymeris a développé quant à lui ses recherches autour de Thorigny-sur-Oreuse dès lors qu’il y a emménagé avec son épouse. Ce territoire correspond à un vaste plateau bordé par la vallée de la Vanne et le Pays d’Otte au sud, la vallée de l’Orvin à l’est, la Seine au nord et la vallée de l’Yonne à l’ouest. Enfin, D. Buthod-Ruffier a organisé ses collectes autour de Fontaine-la-Gaillarde, au sein des premières collines du pays d’Othe, à l’est de Sens et de la vallée de l’Yonne. C’est dans ces zones que tous les deux ont découvert leur première hache.

Un territoire, trois manières de constituer une collection

7Une fois le matériel collecté, il suit chez ces trois amateurs une préparation identique. Les éclats de silex sont nettoyés, séchés et marqués, parfois remontés par collage quand cela est possible. Afin de réussir à indiquer sur les vestiges l’endroit d’où ils proviennent, il a d’abord fallu établir une carte où les stations sont précisément indiquées. Cette démarche a commencé dès lors que les trois hommes se sont rendus aux Journées archéologiques de Dijon, en 1976. Ils ont alors exposé les détails de leurs pratiques aux préhistoriens rencontrés sur place. Avant cela, leur carte archéologique restait mentale, puis elle a donné lieu à la mise en place d’un classement systématique en interne du matériel. Pour cela, D. Peretto a fabriqué des centaines de casiers en bois permettant d’entreposer les silex à plat et sans entrechoquements, pour lui, H. Cyymeris et D. Buthod-Ruffier (fig. 2). Une fois superposés et suivant un classement identique – un casier pour un type d’outil et une station –, ces casiers forment des colonnes par rangées et préfigurent l’objectif sur le long terme d’une conservation optimisée avant don au musée de Sens.

Fig. 2. – Casiers dans lesquels les vestiges en silex sont classés et entreposés, réserve de D. Peretto, Les Bordes, 2019.

8Durant cette période, le classement matériel de la collection s’est accompagné de la production d’un répertoire inventoriant toutes les découvertes par station, cette fois de manière différente. D. Buthod-Ruffier a ainsi alimenté un carnet de terrain en indiquant les emplacements, les outils découverts et des remarques, et ce, chaque fois qu’il rentrait de ses sorties (fig. 3). D. Peretto a produit quant à lui un répertoire des 92 stations qu’il a identifiées à partir des noms de hameaux ou lieux-dits, avec pour chacune la distribution typologique des outils et leur quantité. Une majorité sont accompagnées d’un plan légendé dessiné à l’échelle indiquant l’emplacement précis de la station (fig. 4). Les catégories sont bien standardisées et révèlent des connaissances précises sur l’industrie lithique, le potentiel des gisements – D. Peretto n’hésite pas à dire qu’une station ne vaut pas le coup et qu’une autre est bien plus prometteuse – et une vision globale sur une collection homogène. H. Cyymeris a lui fait le choix de noter chaque parcelle directement sur les silex en ajoutant, dans une majorité de cas, leur emplacement par des points qui correspondent à ses propres pas sur la parcelle et qu’il reporte sur un axe x/y (fig. 5). En procédant ainsi, H. Cyymeris préfère conserver l’anonymat des stations dans un premier temps et éviter tout pillage de personnes extérieures au territoire, un choix qui n’exclut pas l’ouverture de sa collection et le partage d’informations sur les circonstances de la collecte. Les échanges épistolaires entre certains spécialistes et ces amateurs auxquels nous avons eu accès témoignent de la transmission d’informations essentielles pour l’étude : niveaux de systématisation de la couverture pédestre et méthodologie de progression, densité et périodes d’abondance du matériel, temps d’exposition, type d’exploitation mécanique des parcelles (intensif, extensif, herse, sous-soleuse, etc.).

Fig. 3. – Inventaire recensant les découvertes de D. Buthod-Ruffier.

Fig. 4. – Inventaire recensant les découvertes de D. Peretto.

Fig. 5. – Inscription géolocalisant l’éclat directement sur la pièce, par H. Cyymeris.

9Si les méthodes d’inventaire et de classement ne sont pas en tout point semblables, ces trois amateurs ont donc tous choisi de confier du mobilier archéologique pour étude aux scientifiques. Ils ont choisi de développer des collaborations sur le long terme avec certains membres du CNRS, permettant aussi la réalisation de sujets universitaires de se réaliser à partir de leurs séries. La synthèse précise de leurs découvertes est en cours avec un inventaire global des trois collections et l’étude progressive des séries, ce qui permettra, à terme, de mesurer l’ampleur des collectes de sauvetage réalisées par les amateurs dans cette région5. Concernant la collecte effectuée par D. Peretto, nous avons croisé les données reportées dans son propre catalogue, ainsi que celles répertoriant le mobilier lors d’un premier tri effectué par P. Bodu au sein des réserves du musée de Sens où il est actuellement conservé. L’étendue de la collecte et de sa collection prend forme ensemble : plus de 60 000 pièces découvertes sur 10 communes, réparties sur près de 150 stations comprenant des séries datant du Paléolithique ancien au Néolithique final de plusieurs milliers de silex (fig. 6). Ce mobilier n’aurait probablement pas résisté aux décennies de destruction mécanique des sols archéologiques d’où les engins les ont fait remonter.

Fig. 6. – Découvertes par communes effectuées par D. Peretto à partir de 1950 (Yonne).

La collecte de sauvetage des amateurs

10L’exploitation des surfaces agricoles et l’extraction de granulat pour le bâtiment correspondent à deux secteurs dont l’évolution technique a bouleversé les pratiques en archéologie et le caractère urgent des interventions. En effet, la motorisation thermique et électrique des engins qui accompagne le déclin de la culture attelée à partir des années 1940 a largement favorisé l’adoption des labours profonds (Sigaut 1989 ; Bourrigaud, Sigaut 2007). Cette transition a été ressentie comme telle par D. Peretto qui souligne un accroissement du nombre de silex qu’il a ramassés avec le passage du cheval à la charrue, mais également des éclats devenant de plus en plus abîmés par le passage des lames. En parallèle, l’extraction de graviers et de sables draguant les niveaux profonds du fond de vallée de l’Yonne à partir des années 1960 a fait remonter à la surface toutes sortes de vestiges géologiques et archéologiques. Ces carrières étaient majoritairement la propriété de maçons qui disposaient de leurs propres parcelles pour se fournir en matière première. L’oncle de D. Peretto, Elisé Bonino, était l’un d’eux. Il exploitait ainsi une demi-douzaine de sablières : une première à Rousson, une seconde à Passy et plusieurs autres à Villeneuve-sur-Yonne. D. Peretto y effectuait déjà du ramassage depuis une dizaine d’années.

11Si des gisements ont pu être identifiés et sauvés durant cette époque, c’est au prix d’un partage des territoires ; d’une part, entre des directeurs de circonscription désignés pour 4 ans par le CNRS, secondaient par des assistants ou correspondants locaux nommés sur avis du Conseil supérieur de la Recherche Archéologique, et d’autre part, « le bon vouloir des chercheurs et archéologues amateurs6 ». Le site du Bois de l’Hôtel-Dieu à Villeneuve-sur-Yonne est connu pour son occupation magdalénienne en raison des fouilles réalisées par l’abbé Joly, directeur des antiquités préhistoriques de la 11^e Circonscription, secondé par H. Carré (Joly 1968 ; Soriano 1995). L’ouverture d’une carrière à cet emplacement en 1966 a précédé le décapage de sauvetage réalisé par les archéologues. Indiquant succinctement que le site était déjà connu par des ramassages de surface, la publication des découvertes ne précise pas l’implication et le rôle clef joué par D. Peretto dans le sauvetage de ce site. Ayant déjà ramassé du matériel sur ces parcelles, il connaissait bien cette station et a référencé au total près de 800 pièces pour ce seul lieu-dit. Au moment de l’ouverture de la carrière et du danger imminent pour les vestiges, il demande de l’aide à la Société archéologique de Sens pour sauver le site et signale l’emplacement des parcelles. H. Carré est alors venu seul, dans un second temps, pour effectuer les premiers repérages avant l’ouverture du chantier.

12Citons également le site de Passy La Sablonnière où d’imposantes nécropoles du Néolithique moyen accompagnées d’un art mobilier typique ont été révélées entre 1980 et 1982 lors de fouilles de sauvetage dirigées par M. Fonton, puis H. Carré (Carré 1993). À nouveau, D. Peretto a procédé à une première collecte de sauvetage une dizaine d’années avant le début de l’exploitation de la sablière par son oncle. Durant les premiers temps de son fonctionnement, les carriers qui tiraient le sable à la pelle et à la pioche donnaient le matériel à D. Peretto. Ils le récoltaient quand ils entendaient sonner les silex dans la trémie. Son père, Maggiorino Peretto, y travaillait ponctuellement pour aider lorsqu’il n’était pas pris par son emploi dans le transport des sables. Lors d’un pré-décapage à la main que ce dernier réalisa avec deux de ses collègues, Mr Zulian et Victor Cazarin, ils découvrent ce qu’ils prendront pour une aiguille à tricoter des filets de pêche. « Malheureusement, il devait y avoir une sépulture. Ils ont tout balancé, sauf cette spatule anthropomorphe que mon père m’avait ramenée », confie D. Peretto (fig. 7). Ce sont près de 300 pièces, dont une caisse d’ossements qu’il a pu sauver avant l’opération de fouille.

Fig. 7. – D. Peretto tenant une copie de la spatule en os retrouvée par son père à Passy La Sablonnière en 1966, Yonne.

13Les circonscriptions distinguent à partir de 1977 opérations programmées et urgentes, mais désignent, pour la Préhistoire, des catégories de menaces finalement assez similaires :

« Les fouilles clandestines et autres actes de vandalisme » ; « les travaux ruraux et les labours profonds » ; les entreprises d’extraction (sablières, gravières, carrières) ; « les grands travaux (routes, usines, etc.) » ; « les travaux urbains et de construction. » (Farizy 1987 ; Clottes 1987)

14En parallèle, les rapports soulignent à la fois le fait que des amateurs ont fait un véritable travail de renseignement auprès des Directions des antiquités et que la responsabilité des chantiers de sauvetage programmés a été confiée à près de 40 % en France à des amateurs, entre 1981-1985. « Fabrique-t-on des routes, des ponts ou des musées avec des chantiers de bénévoles pendant les mois d’été ? », se demande J. Clottes, alors directeur des antiquités préhistoriques (Clottes 1987 : p. 30). Le bouleversement sans précédent des sols causés par ces corps de menaces est décrit comme disproportionné, comparé aux moyens réels que les Directions des antiquités préhistoriques étaient en mesure de mettre en place sur le terrain. Les collectes de sauvetage effectuées par les trois amateurs restituent une conscience commune de la vulnérabilité des sols archéologiques et une connaissance des zones à surveiller, avant destruction et, souvent, comme les deux exemples précédents le montrent bien, avant la possibilité pour les archéologues des circonscriptions d’intervenir. La distinction entre fouilles et collectes de sauvetage permet de décrire la réalité d’une pratique à double vitesse ; les amateurs étant souvent les mieux placés pour pouvoir collecter à temps. Ce décalage est aussi le symptôme de la lente évolution d’une archéologie proprement dédiée au sauvetage et des moyens mis en place par l’État durant toute cette période. La profession a ainsi évolué comme une archéologie du bénévolat sans toutefois parvenir à intégrer le travail effectué par ses plus anciens bénévoles et ainsi éteindre la controverse entre amateurs et professionnels.

15L’ancrage de l’amateur au territoire est tel qu’il centralise ici à la fois des connaissances et un droit d’accès privilégié aux terres agricoles ou aux zones exploitées par les carriers. Les trois amateurs ont toujours habité les lieux, contrairement à la majorité des archéologues qui ont travaillé dans le Sénonais. Ils n’ont souvent qu’à aller marcher derrière chez eux, rouler cinq minutes, s’arrêter en sortant du travail. Cette caractéristique détermine fortement les formes d’engagement réciproques entre amateurs et professionnels. De plus, elle permet de réviser une lecture aisément unilatérale des épreuves d’authenticité, des premiers vers les seconds. Pour obtenir des informations sur la collecte ou la collection, il faut en effet se faire accepter « quand on n’est pas d’ici ». Les archéologues professionnels peuvent alors ajuster leur engagement sur un territoire dont ils ne sont pas issus, mais incarnent d’abord la figure simmélienne de l’étranger lorsqu’ils y mettront les pieds pour la première fois. Ils ne sont un membre à part entière du groupe que parce qu’ils incarnent ce vers quoi ledit groupe doit s’orienter et se confronter (Simmel 1950 : 402). Considérés impliqués, mais à la marge, ils sont à l’intersection de plusieurs mondes. Ce renversement de perspective permet alors de déplacer de sa marge la figure moderne de l’amateur et de décrire ce mouvement au fur et à mesure que s’est déployée la « professionnalisation » de l’archéologie.