1Pierre FRANÇOIS

2Le comité d’histoire des ministères chargés de la Jeunesse et des sports, créé en 2007, a pour mission de mener ou accompagner des travaux relatifs à l’histoire de ces ministères, portant essentiellement sur les politiques publiques, les structures, les personnels. Il le fait notamment sous forme de journées d’études, et a pris le parti d’en publier systématiquement les actes. C’est un travail assez difficile mais nous tenons à le faire. Nous avons évoqué à l’instant des journées qui ont eu lieu sur les bases de loisirs et de plein air en Ile-de-France et nous disposons d’archives : la journée d’étude a été tenue mais n’a pas fait l’objet de publication. Avec un autre collègue – CEPJ honoraire – nous évoquions une autre journée, et d’autres travaux qui ont été menés, que nous n’avons pas pu publier. Nous essayons vraiment, avec les moyens limités du comité d’histoire, de mener à bien ces publications malgré tout.

3Finalement, l’exemple qui a été donné avec la publication de l’ouvrage sur Maurice HERZOG1, plusieurs années après le colloque, tenu en 2008, est pour nous un encouragement. Dans nos travaux, et certains ont été cités, je voudrais compléter pour donner un panorama assez large, plus complet de ce que fait le comité d’histoire. En effet, actuellement un travail est réalisé en vue d’un dictionnaire historique de l’inspection générale de la jeunesse et des sports. Il en existe un pour l’inspection des finances, un pour les préfets, pour les recteurs. Ce n’est pas par immodestie que nous nous sommes lancés dans ce travail, c’est parce que des inspecteurs généraux de la jeunesse et des sports, il y en a eu 150. C’est donc un travail qui en principe est à notre portée. Encore que la fermeture des archives à Fontainebleau nous gêne beaucoup actuellement ; nous avons donc dû réorienter notre travail et nous le poursuivrons avec, évidemment, la collaboration de l’Association professionnelle des membres de l’inspection générale qui est ici représentée par son président, Jean-Pierre BOUCHOUT et plusieurs de ses membres. Autre travail, parce qu’il n’y a pas une prédominance ou un intérêt particulier du comité d’histoire pour l’inspection générale, nous recueillons aussi la mémoire, par voie orale, des anciens conseillers techniques et pédagogiques, CTP ou CEPJ puisque le corps a connu des évolutions, mais nous n’envisageons pas une transcription. C’est un travail lancé par Denise BARRIOLADE et auquel nous nous associons au maximum mais qui est assez long à mener.

4Mais c’est bel et bien une vocation du comité d’histoire que de recueillir la mémoire et, éventuellement, de la faire lire ou relire par des historiens ou des spécialistes de différentes disciplines. Voici donc la diversité de nos travaux. Le comité d’histoire a des moyens actuellement assez limités, je l’ai déjà dit, c’est pourquoi nous avons des ambitions qui correspondent peu ou prou à nos moyens et nous essayons de les mener à bien avec toutes les collaborations possibles. Et je remercie la directrice des Archives nationales et son équipe, de leur collaboration. Je crois qu’il est temps d’entrer dans le vif du sujet, en espérant ne rien avoir oublié dans ma présentation. Je remercierai bien sûr les intervenants au fur et à mesure de leur participation. Et merci à tous ceux qui ont répondu à notre demande, en dépit des difficultés d’horaires pour certains. J’espère donc que nous aurons une journée tout à fait intéressante.

5Philippe CALLÉ

6Merci Pierre. Je voudrais remercier moi aussi Madame la directrice de son mot de bienvenue et de l’accueil aux Archives nationales : c’est toujours le premier plaisir et intérêt d’être chez vous ; merci Madame ainsi qu’à vos collaborateurs et collaboratrices.

7Les consultations de la jeunesse, voilà un bon moment qu’on évoquait ce thème au comité d’histoire avec une difficulté : nous avons mené trois consultations mais avec trente ans d’écart. Alors, est-ce qu’il s’agit de la même séquence historique ? De la même séquence politique ? C’était ça la question.

8Et donc, nous nous sommes décidés, il y a bientôt deux ans maintenant, à consacrer une journée à ce thème des consultations de la jeunesse. Est-ce que ces trois consultations font système en termes d’action publique ? Ou est-ce qu’on se trouve dans des séquences historiques complètement diverses ? Est-ce que c’est un outil pour l’action publique qui peut se renouveler à intervalles réguliers ? Il s’est déjà renouvelé... Est-ce qu’il y a un sens commun à ces trois opérations ou pas ? Voilà les questions qui seront posées aujourd’hui.

9Je vais essayer de faire un rapide tour d’horizon des politiques de la jeunesse sous la Vème République mais, en une demi-heure, vous m’excuserez d’être un peu schématique et un peu rapide.

10Nous aurons une approche historique pour les deux consultations MISSOFFE et DIJOUD que nous présentera Laurent BESSE et, en fin de matinée, nous essaierons de revenir sur "l’envers" des consultations de la jeunesse, sur l’aspect de la participation. C’est une question qui s’est posée d’ailleurs, quand nous avons préparé cette journée d’étude : choisissons-nous les consultations de la jeunesse ou la participation des jeunes ? Nous avons balancé et choisi les consultations, mais nous aborderons la participation des jeunes avec Laurent LARDEUX mais ce pourrait être un thème pour une autre journée d’étude, plus spécifiquement consacrée à ce point. Nous verrons cela à la fin de la journée.

11Pour la consultation BALLADUR, nous avons choisi une autre approche parce que nous avons encore des acteurs qui ont participé, qui ont mis en œuvre, qui ont été au travail sur cette consultation ; nous aborderons donc la consultation BALLADUR sous forme de table ronde et non pas par un exposé historique. Certains acteurs, je pense, ont tout à fait les moyens de nous présenter le déroulement de cette consultation, avec y compris une vision critique de cette opération. Un autre élargissement interviendra sur les politiques de jeunesse en Europe, parce c’est toujours bien d’avoir un élargissement, une ouverture sur autre chose, et ça peut être une piste pour une autre journée d’étude.

12Et puis nous terminerons par une table ronde sur les perspectives. J’en ai évoqué deux ou trois, mais je pense que quand nous arriverons en fin de journée nous aurons, peut-être, des idées plus claires.