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    Plan détaillé Texte intégral Les consultations Les politiques de participation Le soutien à l’engagement des jeunes Pour une approche globale Les enjeux Notes de bas de page Auteurs

    Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Les perspectives de recherche sur la participation des jeunes, leur engagement

    Jean-Claude Richez et Claire Jodry

    p. 104-114

    Texte intégral Les consultations Les politiques de participation Le soutien à l’engagement des jeunes Pour une approche globale Les enjeux Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1 Jean-Claude RICHEZ

    2Je m’en tiendrai ici pour l’essentiel aux perspectives de recherche portant sur l’action du ministère de la Jeunesse et des Sports dans le champ de la participation des jeunes et de leur engagement, de la mise en œuvre par le ministère de politiques publiques dans ce champ.

    Les consultations

    3De la journée que nous venons de consacrer aux trois consultations – MISSOFFE, DIJOUD et BALLADUR- ressort un premier objet de recherche qu’il conviendrait manifestement d’approfondir au-delà de ce qui a été esquissé aujourd’hui. Ce pourrait constituer en soi un très beau sujet de thèse. Le fait qu’à ce jour, pour la consultation BALLADUR, les archives ne soient pas encore ouvertes ne devrait pas être un obstacle majeur. Les dérogations nécessaires devraient pouvoir être obtenues sans difficulté.

    4Il serait nécessaire notamment de vérifier un certain nombre d’hypothèses que l’on pourrait poser sur la base des travaux de cette journée : le recours à la consultation à la fois comme moyen de communication sur la jeunesse, comme modalité de gestion de rapports problématiques avec les jeunes et comme tentative de contourner les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire pour s’adresser directement aux jeunes. C’était une dimension tout à fait importante de la politique du ministère MISSOFFE qui en même temps qu’il lançait la consultation « Livre Blanc » mettait en œuvre la politique des Mille clubs qui visaient également à contourner les mouvements. Cette tentation a été depuis permanente notamment pour les gouvernements de droite.

    5Dans le prolongement de la journée d’aujourd’hui il serait intéressant d’examiner les formes de consultations engagées ultérieurement, notamment à l’occasion de l’élaboration du livre vert de Martin HIRSCH en 2009, voire du plan priorité jeunesse du Gouvernement AYRAULT en 2013. Ces consultations fonctionnent aussi comme outil de mobilisation politique. Elles débouchent sur une action gouvernementale, le plus souvent formulée en termes de plans d’action dont il serait intéressant de suivre les variations dans les différentes phases d’élaboration comme dans leur mise en œuvre : « 58 directions » de la consultation DIJOUD, 29 puis « 57 propositions » issues de l’enquête BALLADUR, « 57 propositions » de Martin HIRSCH, « 47 mesures » du plan priorité jeunesse du plan AYRAULT.

    6La question de la consultation renvoie pour partie à la question de l’information des jeunes déjà posée dans le rapport d’enquête de la consultation MISSOFFE75. À l’issue de celle-ci, dès la fin de l’année 1967, le ministère projetait la création d’un centre d’information et de dialogue76 qui débouche sur la création à l’initiative du secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports du CIDJ (Centre d’information et de documentation jeunesse) à Paris en 196977. Cette initiative prend place dans tout un mouvement qui se développe à l’échelle européenne à partir du début des années 1960 pour le développement de l’information des jeunes. Dès 1961 était ouvert à Londres un Young People’s Consultation center, suivi par des initiatives du même type à Gand et Amsterdam un peu plus tard78.

    7Au-delà de cette journée, il me semble nécessaire de compléter ce premier travail par un travail systématique, conçu sur le même mode qu’aujourd’hui autour à la fois des dispositifs d’État de participation et des dispositifs de soutien à l’engagement des jeunes.

    Les politiques de participation79

    8Pour les dispositifs de participation, c’est seulement avec le ministère de Marie-George80 BUFFET que le ministère est amené véritablement à mettre en œuvre une initiative de ce type.

    9C’est en 1997 que sont initiés le Conseil national de la jeunesse et les Conseils départementaux de la jeunesse. Auparavant si des initiatives se sont fait jour elles n’émanaient pas du ministère de la Jeunesse mais des collectivités locales ou d’autres ministères. Les premières expériences de conseils prennent place à Vandoncourt (1971-1976) dans le Pays de Montbéliard et à Schiltigheim (à partir de 1979)81. D’une dizaine en 1985 ils passent à 35 en 1987, 160 en 1989, 200 en 1990. D’autres ministères s’y intéressent et favorisent leur essor. C’est notamment le cas de celui de l’Éducation nationale, en 1985, avec la circulaire de Jean-Pierre CHEVENEMENT sur l’éducation civique qui préconisait la mise en place « d’une éducation civique aussi vivante que possible ». Au ministère de l’Intérieur Pierre JOXE lançait une grande enquête nationale sur les conseils d’enfants et de jeunes et manifestait à travers celle-ci l’intérêt de l’État pour ce mouvement. Des initiatives similaires se développeront également au début des années 1980 dans le cadre de la politique des villes nouvelles82 ou des politiques de prévention dans le cadre des activités promues par les Conseil national de la prévention de la délinquance impulsée par Gilbert BONNEMAISON83. Il s’intéresse à cette « façon originale de travailler avec les jeunes. Les conseils sont censés favoriser une meilleure insertion des enfants et des jeunes dans le tissu local, créer du lien social. La lutte contre la « déchirure sociale », on ne parle pas encore de fracture sociale, est la raison d’être « des mécanismes de participation84 ».

    10En 1994 comme l’a rappelé Claire JODRY, l’une des 29 propositions issues de la consultation BALLADUR, présentée par Michèle ALLIOT-MARIE, alors ministre de la Jeunesse et des Sports sera la création obligatoire de conseils communaux de la jeunesse84 dans toutes les communes de plus de 3500 habitants. C’était même la mesure n° 1 : « Prendre en considération l’avis des jeunes : création d’un conseil communal de la jeunesse dans les villes de plus de 3500 habitants (…) ». Michèle ALLIOT-MARIE posait le principe d’une participation à travers une sorte de consultation permanente à travers ces conseils communaux ».

    11Continuité des politiques publiques au-delà des clivages politiques : au lendemain du 11 janvier 2015, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l’Éducation, proposait parmi ses onze mesures pour « une grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République » (22 janvier 2015) dans le volet dédié au parcours citoyen, « le développement des conseils d’enfant dès l’école primaire, de conseils collégiens (…)85.

    12Au-delà des variations ministérielles, l’innovation dans ce champ est d’abord portée historiquement par les collectivités territoriales et plus particulièrement les communes et certains mouvements d’éducation populaire (Francas, Léo Lagrange, Ligue de l’enseignement, scoutisme notamment).

    Le soutien à l’engagement des jeunes

    13Les dispositifs de soutien à l’engagement des jeunes par l’État se développeront essentiellement à travers la mise en place, à partir du milieu des années 1980, du dispositif Défi-Jeunes en 1987 auquel succéda, en 2003, Envie d’agir créé par Luc FERRY, ministre en charge de la Jeunesse. Un travail de recherche ouvert sur ce chantier devrait s’attacher à examiner dans quelle mesure le dispositif de soutien à l’initiative des jeunes est un dispositif de soutien à l’engagement des jeunes.

    14Pour revenir à la question de la participation on peut se poser également la question de savoir en quoi elle favorise l’engagement des jeunes. Très tôt des travaux de sociologie ont été engagés autour de cette question notamment à l’initiative de l’ANACEJ86. Il n’en reste pas moins que l’essentiel de l’engagement des jeunes continue à passer par les associations et dans une moindre mesure par les partis et les syndicats. Cette question est documentée par un certain nombre de travaux de sociologues. On peut s’interroger sur le fait de savoir si avant la mise en place du service civique en 2010, il existe une véritable politique d’État de soutien à l’engagement des jeunes en dehors du soutien qu’il peut apporter à cet objectif à travers son soutien à la vie associative. Notons incidemment, et pour mémoire, que la proposition d’un service civique figurait dans les propositions de Michèle ALLIOT-MARIE issues de la consultation BALLADUR87.

    Pour une approche globale

    15Nous avons là recensé un certain nombre d’initiatives ministérielles. Autour de chacun de ces objets, dans le cadre de travail que l’on peut attendre d’un Comité d’histoire des ministères en charge de la Jeunesse et des Sports, il serait intéressant d’examiner comment ces politiques ont été élaborées, par qui, quelle a été la place de l’administration dans leur conception et surtout dans leur mise en œuvre au niveau local, de cartographier l’installation de ces différents dispositifs ainsi que d’évaluer le nombre de jeunes qu’ils touchent, leur profil social et leur impact politique. Quelle interaction y a-t-il, pour chacune de ces politiques, avec la société civile, les associations et mouvements d’éducation populaire, mais aussi les différents niveaux d’exercice des collectivités territoriales ? Quelle articulation de ces politiques avec les politiques mises en œuvre par les autres départements ministériels ? De ce point de vue il ne serait pas sans intérêt d’engager des travaux conjoints avec d’autres Comités d’histoire et notamment avec celui du ministère de la Culture, ministère qui a la même matrice historique, et qui se constitue à peu-près en même temps.

    16Quelle place aussi dans la mise en œuvre des politiques de jeunesse de l’échelon européen qui très tôt engage les États membres à mettre en œuvre des politiques en faveur de la participation des jeunes et de soutien à l’engagement des jeunes ? Nous avons souligné la synchronie entre différents pays dans la création de dispositifs d’information jeunesse, qu’en est-il pour les dispositifs de soutien à l’engagement ? Quelle place eurent la Commission européenne et le Conseil de l’Europe dans l’impulsion de ces politiques par le ministère. Quel impact du Forum européen de la jeunesse ?

    17Quelles corrélations avec les très nombreux mouvements sociaux portés par la jeunesse qui marquent de façon récurrente toute cette période, depuis le début des années 1960 et les mobilisations contre la guerre d’Algérie jusqu’aux émeutes urbaines de 2005, en passant naturellement par le soulèvement de mai 1968 et les grandes mobilisations comme celles contre la réforme FOUCHET en 1966 (introduction d’un cycle court à l’université), la loi DEBRE en 1973 (réforme du régime des sursis), le projet DEVAQUET en 1986 (sélection à l’entrée de l’université), contre le projet de CIP88 en 1994 (contrat de travail spécifique pour les jeunes de moins de 26 ans), contre le contrat première embauche en 2006, etc.?

    Les enjeux

    18L’enjeu est de constituer non seulement une histoire administrative du ministère, qui reste cependant indispensable et dans une grande mesure un préalable, mais une véritable histoire politique et sociale en n’oubliant pas que les politiques de soutien à la participation et à l’engagement ne constituent qu’un volet des politiques de jeunesse portées par les ministères en charge de la Jeunesse, que le cœur de son action a historiquement porté sur le temps de loisir des enfants et des jeunes et des métiers de l’animation, et de façon plus générale, les politiques éducatives hors du temps scolaire : accueils de loisirs auquel le Comité d’histoire a déjà consacré un certain nombre de travaux. Mais aussi aménagement des rythmes de l’enfant, politique longtemps portée par ce ministère : de la circulaire CALMAT-CHEVENEMENT du 13 décembre 198489, des contrats bleus (Christian BERGELIN) aux contrats éducatifs locaux en passant par l’ARES, l’ARVEJ, le CVEJ, le CARVEJ90, et de manière générale, d’une mise en œuvre d’une politique d’éducation populaire grâce, à la fois, aux actions portées d’abord par les CTP puis par les CEPJ, à travers notamment leurs spécialités91 et des politiques portées par les ministères en charge de la Jeunesse, dont les stages de réalisation et les nombreuses initiatives dans le champ de la culture (cinéma, livre notamment)92.

    19Une histoire du ministère comprend nécessairement un chantier consacré à l’interaction entre mouvements d’éducations populaires et État, action publique et politique publique, société civile et collectivités publiques. Ces interactions occupent dans le champ du ministère une place fondamentale, si ce n’est fondatrice, non seulement au niveau politique mais aussi dans les itinéraires du personnel du ministère.

    20Mais les politiques de jeunesse ne peuvent pas se réduire à des politiques éducatives. C’est là une autre histoire, une autre façon d’aborder l’histoire du ministère en charge de la Jeunesse et des Sports dans ses rapports aux autres départements ministériels et aux gouvernements porteurs de politiques publiques de jeunesse.

    21En conclusion, pour en revenir aux consultations, objet de cette journée d’étude, celles-ci posent objectivement la question de la connaissance de la jeunesse par le ministère et ceux qui gouvernent et, à travers elle, la façon dont il s’outille, ou pas, et dont il capitalise, ou pas, autour des questions de jeunesse. Historiquement le ministère, avant même d’ailleurs qu’il ne se constitue de façon autonome, avait créé en 1953 un Institut national de l’éducation populaire (INEP) devenu depuis Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (1990), à l’initiative de Michel ROCARD, après avoir été un temps, de 1987 à 1990, Institut de la jeunesse (INJ) créé par Christian BERGELIN93, dont l’une des missions était précisément de remplir cette fonction. Il serait urgent de le mettre également à l’agenda des travaux de recherche94. C’est cette année son 25ème anniversaire et il est une nouvelle fois question de le supprimer au moins comme établissement autonome, changeant par là sa nature95. Autant de raisons d’ouvrir également ce chantier.

    22Claire JODRY

    23J’ai une question, une réflexion. On n’aborde pas du tout l’aspect anthropologique et culturel de la résistance de la culture française dans le rapport entre le jeune et l’adulte, l’adulte et l’enfant, le respect de la parole de l’enfant... puisque finalement c’est ce qui est porté par les politiques de jeunesse européennes au départ : c’est la prise en compte de la parole de l’enfant, ce qu’on observe dans le domaine juridique puisque, dans toutes les affaires de divorce aujourd’hui, la parole de l’enfant et la parole du jeune sont entendues. Pour avoir beaucoup pratiqué personnellement la participation des jeunes ou les conseils de la jeunesse, la prise au sérieux de la parole des jeunes et des propositions d’actions des jeunes, je constate qu’elle est souvent mise en cause, elle crée énormément d’angoisses par exemple, sur leur non prise de conscience des budgets qui vont devoir être mobilisés pour entraîner telle ou telle action.

    24Jean-Claude RICHEZ

    25Je n’ai pas abordé cette question qui ne renvoie pas directement, selon moi, à la question au cœur de ce qui serait l’objet d’un travail d’un comité d’histoire du ministère.

    26Claire JODRY

    27Non, mais finalement, c’est ce qui a bloqué en Mai 68, c’est ce qui a bloqué aussi dans l’école ; c’est-à-dire que le rapport adulte/jeunes à l’école dans l’enseignement traditionnel se contente uniquement d’une mise en forme de délégué des élèves ; on n’arrive pas à dépasser ce modèle de déléguer des élèves et on va avoir du mal à faire rentrer dans les conseils d’administration des collèges ou des lycées, des conseils de jeunes qui puissent être force de propositions. Voilà je ferme la parenthèse. J’ai l’impression, moi, qu’il y a eu un traumatisme de Mai 68.

    28Jean-Claude RICHEZ

    29Bien sûr. Il s’agit là effectivement de la difficulté de l’interface avec le système Éducation nationale et de la place de l’élève dans ce système qui amène à dire que le jeune doit être citoyen, mais s’il y a bien un espace où il n’est pas considéré comme citoyen et comme acteur, c’est bien à l’école. Même dans le segment vie scolaire, l’élève a du mal à être reconnu comme acteur. Alors, si on élargit à la sphère pédagogique, cela devient absolument impensable dans le cadre français. Mais c’est aussi un vrai enjeu puisque dans d’autres systèmes scolaires, effectivement, les jeunes élèves sont aussi associés à l’élaboration des programmes ; théoriquement d’ailleurs, même en France, par exemple sur l’aménagement du temps scolaire, sur tout ce qui est accompagnement scolaire, ils devraient être consultés, ce qui n’est pratiquement jamais fait. Et après, on vient se plaindre du fait que les jeunes n’ont pas un comportement citoyen. S’agissant des incidents, les fameux incidents qui ont été répertoriés sur la minute de silence96, on pourrait aussi voir comment cela renvoie à des pratiques différentes des établissements scolaires et faire une analyse des établissements où ça s’est bien passé, et des établissements où ça s’est mal passé. Et à quelles pratiques pédagogiques, et quel statut de l’élève dans chacun de ces établissements. Mais c’est une piste de recherche qui ne concerne pas directement l’histoire du ministère, du comité d’histoire.

    30Claire JODRY

    31Il y a aussi la cohérence entre les politiques socio-éducatives et les politiques de jeunesse au niveau européen qui parfois, finalement, ne portent pas les mêmes objectifs, et pour Jeunesse et Sport à proprement parler, eh bien la formation des cadres d’animation socio-culturelle.

    Notes de bas de page

    75 Ministère de la Jeunesse et des Sports, Rapport d’enquête sur la jeunesse française. Analyse des études et opinions exprimées, 1966-1967, préface de François Missoffe, si sd (1967).

    76 Voir Baubeau Patrice, « L’information à destination des jeunes, produit de contraintes, de collaborations et de concurrence », Spirale, Revue de recherche en éducation, 1996, n° 18, pp.39-57 et aussi la contribution de Tétard Françoise, Marquié Gérard, « L’information jeunesse racontée par Françoise Tétard », compte rendu de l’intervention de Françoise Tétard au réseau Information jeunesse d’Ile-de-France, 1° juillet 2010, www.ressourcesjeunesses.fr/hiHistoire-de-l-information-jeunesse

    77 Le CIDJ conçu d’abord comme CID (Centre d’infonnation et de dialogue) ouvre ses portes le 19 juin 1969, voir Patrice Baubeau, op. cit., p. 43

    78 Voir Faché Willy, Innovative approaches to youth information and counselling, Department of education and psychology, Ghent University, sd, PPT, eryca.org et Cangelosi Alexandra, The development of youth information in Europe, The future of youth information in Europe, Budapest 26/27 novembre 2007, Colloque Council of Europe ERYICA, ainsi qu’ERYICA, History of youth information, eryca.org, résumé des deux premières contributions. ERYICA : European Youth Information and Counselling Agency, agence européenne pour l’information et le conseil aux jeunes.

    79 Pour une approche critique, certes datée (elle remonte à 1997) et discutable, des enjeux des politiques de participation sous la forme de Conseil d’enfants, voir la thèse malgré tout très intéressante de Koebel Michel, Le recours à la jeunesse dans l’espace politique local, thèse, université des sciences humaines de Strasbourg, Strasbourg, 1997. Cette thèse a été engagée par Michel Koebel alors qu’il était fonctionnaire de Jeunesse et Sports comme CEPJ.

    80 Marie George Buffet, ministre de la Jeunesse et des sports, 1997-2002.

    81 On peut considérer qu’au début des aimées 1990 les conseils d’enfant et de jeunes passent du statut expérimental à la généralisation : ils sont 740 en 1994, 940 en 1997. En cinq ans, de 1989 à 1994, leur nombre a été multiplié par cinq.

    82 C’est dans cette logique que sont créés des conseils d’enfants à Val-de-Reuil, Savigny-le-Temple, Torcy, Roissy-en-Brie, Pontault-Combault.

    83 Séguin Philippe, « Lutter contre l’exclusion. Le véritable enjeu des conseils d’enfants et de jeunes », Territoires, n° 352, novembre 1994, pp. 20-22, Bonnemaison Gilbert, Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité, La documentation française, Paris, 1983.

    84 Assemblée nationale, 24 novembre 1994.

    85 http://www.education.gouv.fr/cid85644/onze-mesures-pour-un-grande-mobilisation-de-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique

    86 Rossini Nathalie et Vulbeau Alain, Les conseils d’enfant et de jeunes. À la recherche d’un dispositif de participation. ANACEJ / FASTI, Paris, 1998 et Rossini Nathalie et Bazin Hugues, De l’aventure à l’expérience. Les conseils municipaux d’enfant et de jeunes forment ils de nouveaux acteurs ? Document Injep, n° 36. Marly le roi 1998.

    87 Ministère de la Jeunesse et des Sports, op. cit.

    88 CIP : le contrat d’insertion professionnelle est un type de contrat de travail français à durée déterminée pour les moins de 26 ans rémunéré à 80 % du SMIC qui est mis en place par le Gouvernement Balladur en 1993-1994 pour favoriser l’insertion professionnelles des jeunes et lutter contre le chômage.

    89 Circulaire Calmat-Chevènement, « Aménagement du temps scolaire (ATS) dans le premier degré, développement des liaisons de l’école avec les partenaires éducatifs locaux ».

    90 Aménagement des rythmes extra-scolaires mis en place par Christian Bergelin91, transformé en Aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes (ARVEJ) par Roger Bambuck (circulaire 2 août 1988) qui se concrétise dans les contrats d’aménagement du temps de l’enfant (CATE) et le développement des contrats ville enfant jeune (CVEJ) (circulaire du 18 mai 1990) consolidés par Frédérique Bredin et Jack Lang par la suite, avant de devenir le contrat aménagement des rythmes de vie des jeunes et des enfants (CARVEJ) avec Guy Drut qui engage une politique d’aménagement des rythmes scolaires (instruction n° 95-188 JS du 23 novembre 1995).

    91 L’arrêté du 17 février 1986 établissait pour le nouveau coips 13 spécialités dont une bonne moitié renvoyait aux pratiques culturelles (livre et lecture, art dramatique, arts et traditions populaires, arts plastiques, danse, image et son, musique).

    92 Voir le travail pionnier de Amiot Michel et Freitag Michel, Rapport d’étude sur l’administration centrale de la jeunesse et des sports. Essai sur les rapports du politique et du culturel, Laboratoire de sociologie industrielle, Paris, 1968 (3 tomes).

    93 Christian Bergelin (1945-2008), secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1986 à 1988 dans le Gouvernement Chirac.

    94 Une première esquisse, privilégiant l’entrée éducation populaire, in Jean Claude Richez, « L’INJEP et l’éducation populaire dans toutes leurs histoires », Vie Sociale, n° 4, 2009. pp. 19-45.

    95 Depuis le début de l’année 2016, l’INJEP a été transformé en Service à compétence nationale de la Direction de la jeunesse et de la vie associative.

    96 Minute de silence observée dans les classes au lendemain de l’attentat contre « Charlie-Hebdo » le 13/01/2015.

    Auteurs

    • Jean-Claude Richez

      Ancien coordinateur de la mission Observation/ Évaluation de l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire).

    • Claire Jodry

      Directrice de l’ANACEJ (Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes) de 1991 à 2001

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    75 Ministère de la Jeunesse et des Sports, Rapport d’enquête sur la jeunesse française. Analyse des études et opinions exprimées, 1966-1967, préface de François Missoffe, si sd (1967).

    76 Voir Baubeau Patrice, « L’information à destination des jeunes, produit de contraintes, de collaborations et de concurrence », Spirale, Revue de recherche en éducation, 1996, n° 18, pp.39-57 et aussi la contribution de Tétard Françoise, Marquié Gérard, « L’information jeunesse racontée par Françoise Tétard », compte rendu de l’intervention de Françoise Tétard au réseau Information jeunesse d’Ile-de-France, 1° juillet 2010, www.ressourcesjeunesses.fr/hiHistoire-de-l-information-jeunesse

    77 Le CIDJ conçu d’abord comme CID (Centre d’infonnation et de dialogue) ouvre ses portes le 19 juin 1969, voir Patrice Baubeau, op. cit., p. 43

    78 Voir Faché Willy, Innovative approaches to youth information and counselling, Department of education and psychology, Ghent University, sd, PPT, eryca.org et Cangelosi Alexandra, The development of youth information in Europe, The future of youth information in Europe, Budapest 26/27 novembre 2007, Colloque Council of Europe ERYICA, ainsi qu’ERYICA, History of youth information, eryca.org, résumé des deux premières contributions. ERYICA : European Youth Information and Counselling Agency, agence européenne pour l’information et le conseil aux jeunes.

    79 Pour une approche critique, certes datée (elle remonte à 1997) et discutable, des enjeux des politiques de participation sous la forme de Conseil d’enfants, voir la thèse malgré tout très intéressante de Koebel Michel, Le recours à la jeunesse dans l’espace politique local, thèse, université des sciences humaines de Strasbourg, Strasbourg, 1997. Cette thèse a été engagée par Michel Koebel alors qu’il était fonctionnaire de Jeunesse et Sports comme CEPJ.

    80 Marie George Buffet, ministre de la Jeunesse et des sports, 1997-2002.

    81 On peut considérer qu’au début des aimées 1990 les conseils d’enfant et de jeunes passent du statut expérimental à la généralisation : ils sont 740 en 1994, 940 en 1997. En cinq ans, de 1989 à 1994, leur nombre a été multiplié par cinq.

    82 C’est dans cette logique que sont créés des conseils d’enfants à Val-de-Reuil, Savigny-le-Temple, Torcy, Roissy-en-Brie, Pontault-Combault.

    83 Séguin Philippe, « Lutter contre l’exclusion. Le véritable enjeu des conseils d’enfants et de jeunes », Territoires, n° 352, novembre 1994, pp. 20-22, Bonnemaison Gilbert, Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité, La documentation française, Paris, 1983.

    84 Assemblée nationale, 24 novembre 1994.

    85 http://www.education.gouv.fr/cid85644/onze-mesures-pour-un-grande-mobilisation-de-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique

    86 Rossini Nathalie et Vulbeau Alain, Les conseils d’enfant et de jeunes. À la recherche d’un dispositif de participation. ANACEJ / FASTI, Paris, 1998 et Rossini Nathalie et Bazin Hugues, De l’aventure à l’expérience. Les conseils municipaux d’enfant et de jeunes forment ils de nouveaux acteurs ? Document Injep, n° 36. Marly le roi 1998.

    87 Ministère de la Jeunesse et des Sports, op. cit.

    88 CIP : le contrat d’insertion professionnelle est un type de contrat de travail français à durée déterminée pour les moins de 26 ans rémunéré à 80 % du SMIC qui est mis en place par le Gouvernement Balladur en 1993-1994 pour favoriser l’insertion professionnelles des jeunes et lutter contre le chômage.

    89 Circulaire Calmat-Chevènement, « Aménagement du temps scolaire (ATS) dans le premier degré, développement des liaisons de l’école avec les partenaires éducatifs locaux ».

    90 Aménagement des rythmes extra-scolaires mis en place par Christian Bergelin91, transformé en Aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes (ARVEJ) par Roger Bambuck (circulaire 2 août 1988) qui se concrétise dans les contrats d’aménagement du temps de l’enfant (CATE) et le développement des contrats ville enfant jeune (CVEJ) (circulaire du 18 mai 1990) consolidés par Frédérique Bredin et Jack Lang par la suite, avant de devenir le contrat aménagement des rythmes de vie des jeunes et des enfants (CARVEJ) avec Guy Drut qui engage une politique d’aménagement des rythmes scolaires (instruction n° 95-188 JS du 23 novembre 1995).

    91 L’arrêté du 17 février 1986 établissait pour le nouveau coips 13 spécialités dont une bonne moitié renvoyait aux pratiques culturelles (livre et lecture, art dramatique, arts et traditions populaires, arts plastiques, danse, image et son, musique).

    92 Voir le travail pionnier de Amiot Michel et Freitag Michel, Rapport d’étude sur l’administration centrale de la jeunesse et des sports. Essai sur les rapports du politique et du culturel, Laboratoire de sociologie industrielle, Paris, 1968 (3 tomes).

    93 Christian Bergelin (1945-2008), secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1986 à 1988 dans le Gouvernement Chirac.

    94 Une première esquisse, privilégiant l’entrée éducation populaire, in Jean Claude Richez, « L’INJEP et l’éducation populaire dans toutes leurs histoires », Vie Sociale, n° 4, 2009. pp. 19-45.

    95 Depuis le début de l’année 2016, l’INJEP a été transformé en Service à compétence nationale de la Direction de la jeunesse et de la vie associative.

    96 Minute de silence observée dans les classes au lendemain de l’attentat contre « Charlie-Hebdo » le 13/01/2015.

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    Richez, J.-C., & Jodry, C. (2020). Les perspectives de recherche sur la participation des jeunes, leur engagement. In D. Barriolade, L. Besse, P. Callé, & P. François (éds.), Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?. Bordeaux: Carrières Sociales Editions. https://doi.org/10.4000/books.cse.1098
    Richez, Jean-Claude, et Claire Jodry. « Les perspectives de recherche sur la participation des jeunes, leur engagement ». In Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?, édité par Denise Barriolade, Laurent Besse, Philippe Callé, et Pierre François. Bordeaux: Carrières Sociales Editions, 2020. doi:10.4000/books.cse.1098.
    Richez, Jean-Claude, et Claire Jodry. « Les perspectives de recherche sur la participation des jeunes, leur engagement ». Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?, édité par Denise Barriolade et al., Carrières Sociales Editions, 2020, https://doi.org/10.4000/books.cse.1098.

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    Barriolade, D., Besse, L., Callé, P., & François, P. (éds.). (2020). Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?. Bordeaux: Carrières Sociales Editions. https://doi.org/10.4000/books.cse.928
    Barriolade, Denise, Laurent Besse, Philippe Callé, et Pierre François, éd. Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?. Bordeaux: Carrières Sociales Editions, 2020. doi:10.4000/books.cse.928.
    Barriolade, Denise, et al., éditeurs. Les consultations de la jeunesse des années 1960 à nos jours, un outil pour l’action publique ?. Carrières Sociales Editions, 2020, https://doi.org/10.4000/books.cse.928.
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