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Sur mon Concerto pour violoncelle

Traduit par Louise Duchesneau (trad.)

p. 242


Extrait

1Le Concerto pour violoncelle remonte à la deuxième moitié des années soixante quoique ses deux mouvements soient issus, du point de vue stylistique, de mes compositions de la première moitié de cette décade : le premier mouvement lent appartient au type Atmosphères, sa forme est statique, continuelle, sans rythme.

2Le deuxième mouvement contrastant est dynamique, abrupt, par moments nerveux, et s’apparente à Aventures. Le langage musical est chromatique mais pas dodécaphonique (cela s’applique à toutes mes pièces des années soixante). Le premier mouvement consiste en un arc tendu unique avec un point culminant clair au moment où le violoncelle solo joue tout à coup des sons harmoniques aigus.

3Ce passage produit l’effet d’une déchirure : l’arc est de plus en plus tendu jusqu’à ce qu’il ne puisse plus tenir la tension. À cet endroit, la forme musicale abstraite représente un état matériel presque concret. Le deuxième mouvement est semblable à un collage : des épisodes « collés »

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