Nouvelles formes de médiation de la musique

p. 149-155


Extrait

I.

1L’institution du concert, l’habitude de se plonger immobile et en silence dans une œuvre musicale, comme si elle était un objet sacré, n’est pas aussi évidente et « naturelle » que cela peut paraître à un auditeur qui a grandi dans les traditions du XIXe siècle. La contemplation esthétique – l’audition oublieuse de soi d’un déroulement musical dont les éléments doivent s’unir dans la représentation de l’auditeur de manière à constituer une forme d’ensemble claire – est le corrélat d’un concept d’art né seulement à la fin du XVIIIe siècle et que l’avant-garde musicale considère aujourd’hui, au bout d’un siècle à peine, comme usé et appauvri.

2La problématique du concept d’art affecte aussi l’institution du concert. Non qu’elle soit menacée dans son existence extérieure et son importance ; mais le sentiment qu’elle est une relique du passé se répand. Il ne serait pas exagéré de parler d’une « crise du sens » du concert.

3Le concept d’art au sens plein du XIXe siècle était centré

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques partenaires qui l’ont acquis. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.


Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.