1 Paul Valéry, « Propos sur le progrès », dans Regards sur le monde actuel, Œuvres II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1960, p. 1022. Il n’est pas exclu que lorsqu’il parlait de « l’idole de la malédiction du Progrès », Valéry pensaitaux Fusées de Baudelaire.
2 Ernst Bloch, « Philosophie der Musik », in Gesit der Utopie, Frankfurt, 1964. « Philosophie de la musique », dans L’esprit de l’utopie, traduction A-M. Lang et C. Prion-Audard, Paris, Gallimard, 1977. Voir aussi : T. Kneif, « Ernst Bloch und der musikalische Expressionismus, in Enst Bloch zu ehren, Frankfurt, 1965.
3 W. R. Inge, The Idea of Progress, Oxford, 1920 ; J. B. Bury, The Idea of Progress, New York, 1932.
4 G. W. F. Hegel, Die Vernunft in der Geschichte [La raison dans l’histoire], Leipzig, 1917, p. 25.
5 Ibid, p. 24 ; voir aussi J. G. Droysen, Grundriss der Historik, Neudr. Halle, 1925, § 48.
6 K. Löwith, Weltgeschichte und Heilsgeschehen, Stuttgart, 1953 ; L. Kolakowski, « Der Priester und der Narr », dans Der Mensch ohne Alternative, München, 1960.
7 Hegel, op. cit., p. 53.
8 Igor Stravinsky écrit dans le chapitre introductif de sa Poétique musicale : « nos élites d’avantgarde, vouées à une perpétuelle surenchère, attendent et exigent de la musique qu’elle satisfasse leur goût de cacophonies absurdes » (Paris, Flammarion, 2000, p. 70).
9 Pierre Boulez, « Éventuellement », dans Relevés d’apprentis, Paris, Seuil, 1966, pp. 147 sqq, repris dans Points de repère I, Paris, Bourgois, 1995, pp. 263 sqq.
10 Hans Magnus Enzensberger, Die Aporie der Avantgarde ; « Les apories de l’avant-garde », dans Culture ou mise en condition ?, traduction B. Lortholary, Paris, 10/18, 1973, pp. 342 sqq. Selon Holthusen, l’art d’avant-garde et la politique révolutionnaire, bien qu’ils soient conflictuels et qu’il semble que l’avant-garde revienne à l’Ouest et la Révolution à l’Est, sont reliés l’un à l’autre de façon complémentaire. Le durcissement de la révolution, sa pétrification en dictature, correspondrait à la rigidification de l’avant-garde dans « l’imitation de soi-même ». Voir « Kunst und Revolution », in Avant-Garde, Geschichte und Krise, eine Idee, München, 1966.
11 Karlheinz Stockhausen, « Musik und Graphik », in Texte zur elektronischen und instrumentalen Musik, Köln, 1963, p. 188.
12 Eduard Hanslick, Von Musikalisch-Schönen, Leipzig, 1984, reprint Darmstadt, 1965, p. 41. Du beau dans la musique, traduction Ch. Banelier revue par G. Pucher, Paris, Christian Bourgois, 1986.
13 H. H. Eggebrecht, « Der Begriff des “Neuen” in der Musik von der Ars Nova bis zur Gegenwart », dans Kgr-Ber., New York, 1961, pp. 195 sqq.
14 Z. Lissa, Über das Spezifische der Musik, Berlin, 1957, p. 70.
15 Walter Benjamin, « Der Autor als Produzent », in Versuche über Brecht, Frankfurt, 1966, p. 108.
16 B. Eichenbaum, « Die Theorie der formalen Methode », in Aufsätze zur Theorie und Geschichte der Literatur, Frankfurt, 1965.
17 Norbert Frye, Analyse der Literaturkritik, Stuttgart, 1964, p. 75.
18 W. H. Wackenroder, Werke und Briefe, Band I, Jena, 1910, p. 294.
19 Henri Pousseur, « Zur Methodik », in Musikalische Handwerk (Die Reihe, Band 3), Wien, 1957 ; Karlheinz Stockhausen, Momentform, op. cit., pp. 189 sqq. Traduction française par C. Meyer dans Karlheinz Stockhausen, Contrechamps n ° 9, Lausanne/Genève, L’Âge d’Homme, 1988.
20 Dans le deuxième paragraphe de sa Vorschule der Ästhetik [Cours préparatoire d’esthétique], Jean Paul parle d’un « arbitraire rebelle à toute loi [qui] préfère sacrifier le monde et le Tout au culte maladif du Moi, pour se dégager dans le néant un libre espace de jeu ». Traduction A-M. Lang et J-L. Nancy, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1979, pp. 35-36.
21 Alfred Andersch, Die Blindheit des Kunstwerks und andere Aufsätze, Frankfurt, 1965, pp. 26 sqq ; le critique d’art anglais Herbert Read défend des thèses semblables qu’il formule toutefois de façon plus retenue.
22 Alfred Gehlen, « Über kulturelle Evolutionen », in Die Philosophie und die Frage nach dem Fortschritt, München, 1964.
23 J. Ortega y Grasset, Die vertreibung des Menschen aus der Kunst, Münchem, 1964.
24 Walter Benjamin, Ursprung des deutschen Trauerspiels, in Schriften, Bd 1, Frankfurt, 1955, p. 172. Origine du drame baroque allemand, traduction A. Hirt et S. Muller, Paris, Flammarion, 1985.
25 H. Kuhn, Die Kulturfunktion der Kunst, Bd 1, Berlin, 1931.
26 Immanuel Kant, Kritik der Urteilskraft [Critique de la faculté de juger], § 47.
27 Karl R. Popper, The Poverty of Historicism, London, 1960.
28 Benedetto Croce, Ästhetik als Wissenschaft vom Ausdruck, Tübingen, 1930, p. 145.
29 I. Kant, op. cit., § 47.
30 Theodor W. Adorno, Philosophie der neuen Musik, Frankfurt, 1958. Philosophie de la nouvelle musique, traduction H. Hildenbrand et Lindenberg, Paris, Gallimard, 19.
31 Karlheinz Stockhausen, « Erfindung und Entdeckung, op. cit., pp. 222 sqq.
32 C. S. Benedict, « Gibt es in der Musik einen Fortschritt” ? », in Neue Musikzeitschrift I, 1947, pp. 187 sqq. Les historiens de la musique du début et du milieu du XVIIIe siècle soulignaient par contre le « progrès de l’harmonie », de la technique compositionnelle régulée (F. W. Marpurg, Kritische Einleigung in die Geschichte und Lehrsätze der alten und neuen Musik, Berlin, 1759, pp. 227 sqq).
33 H,-K. Metzger (« Das Altern der Philosophie der neuen Musik », in Junge Komponisten, die Reihe 4, Wien, 1958, p. 76) parle de la « pseudo fonction d’un progrès technologique à la branlette (en français dans le texte) ».
34 Theodor W. Adorno, op. cit.
35 György Ligeti, « Wandlungen der musikalischen Form », in Form-Raum (Die Reihe 7), Wien, 1960. « Évolution de la forme musicale », dans Neuf Essais, Genève, Contrechamps, 2001, pp. 127 sqq.
36 Karlheinz Stockhausen, op. cit.
37 J. N. Forkel, Allgemeine Geschichte der Musik, Bd 1, Leipzig, 1788, p. 1 ; voir aussi Bd 2, p. 484, la description de « l’élargissement et l’amélioration progressives de la polyphonie ».
38 Theodor W. Adorno, « Reaktion und Fortschritt », in Moments musicaux, Frankfurt, 1964, pp. 153 sqq. « Réaction et Progrès », dans Moments musicaux, traduction M. Kaltenecker, Genève, Contrechamps, 2003. Dans la poésie, on rencontre chez Valéry, comme le remarquait Walter Benjamin, « encore une fois... l’idée de progrès. Dans son acceptation solide et authentique : l’idée d’un progrès transmissible par des méthodes, qui correspond aussi manifestement au concept valéryen de construction qu’elle s’oppose à l’invocation obsessionnelle de l’inspiration » (Walter Benjamin, « Paul Valéry », dans Œuvres II, Paris, Gallimard, 2000, p. 328.
39 « Il faut espérer une troisième culture, la synthèse des deux dont nous avons tenté de donner une image dans ce livre : ce serait la culture complète de la musique, et non plus seulement une culture. » (A. Halm, Von zwei Kulturen der Musik, Stuttgard, 1947, pp. 40 sqq.
40 Arnold Schoenberg, « New Music, Outmoded Music, Style and Idea », in Style and Idea, New York, 1950, pp. 39 sqq. « Musique nouvelle, musique démodée, le style et l’idée », dans Style et Idée, traduction C. De Lisle, Paris, Buchet/Chastel, 1983. Voir aussi Pierre Boulez, « Ästhetik und Götzendienst », in Melos XXXIV, 1967, p. 233.
41 Ibid, pp. 40 sqq.
42 Kurt von Fischer, « Der Begriff des “Neuen” in der Musik von der Ars Nova bis zur Gegenwart », dans Kgr-Ber., New York, 1961, pp. 184 sqq.
43 Summa musicae, GS III, p. 238b.