Saint-Nazaire, les Américains et la guerre totale
(1917-1919)
Dans la matinée du 26 juin 1917, alors que les premiers contingents du corps expéditionnaire américain débarquent à Saint-Nazaire, la Première Guerre mondiale entre dans une dimension nouvelle. Avec l’arrivée de ceux que l’on nomme les Doughboys, le conflit achève de se globaliser, exigeant toujours plus de chacun des belligérants. Cette réalité, c’est celle d’une guerre que l’on dit « totale » et c’est précisément ce que souhaite interroger cet ouvrage.
En examinant finement, à l’échelle de...
Éditeur : Éditions Codex
Lieu d’édition : Bruz
Publication sur OpenEdition Books : 25 mars 2021
ISBN numérique : 978-2-918783-23-7
DOI : 10.4000/books.codex.1039
Collection : Une plus Grande Guerre
Année d’édition : 2018
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-918783-12-1
Nombre de pages : 270
Pierre Jégo
PréfaceI. Vers la guerre totale
II. Une totalisation limitée
III. Un processus de dé-totalisation ?
Dans la matinée du 26 juin 1917, alors que les premiers contingents du corps expéditionnaire américain débarquent à Saint-Nazaire, la Première Guerre mondiale entre dans une dimension nouvelle. Avec l’arrivée de ceux que l’on nomme les Doughboys, le conflit achève de se globaliser, exigeant toujours plus de chacun des belligérants. Cette réalité, c’est celle d’une guerre que l’on dit « totale » et c’est précisément ce que souhaite interroger cet ouvrage.
En examinant finement, à l’échelle de la région de Saint-Nazaire, les conséquences de la présence américaine entre 1917 et 1919, Erwan Le Gall plonge aux sources de l’idée de guerre « totale », rappelant que celle-ci est moins une vérité observée qu’un appel vers un absolu pour une mobilisation toujours plus complète de la sphère civile au service de l’armée.
Or des discours aux actes, il y a parfois un gouffre. C’est ainsi que certains acteurs paraissent s’accommoder fort bien du conflit, à condition que celui-ci ne nuise pas à leurs intérêts propres. Se font alors jour des forces qu’il convient d’analyser sous l’angle d’une certaine « détotalisation » de la guerre en cours.
Université de Bretagne occidentale
Doctorant en histoire contemporaine à l’Université Rennes 2 et chargé de cours à l’Université catholique de l’Ouest en 2018, Erwan Le Gall travaille plus particulièrement sur la violence infligée, notamment lors des deux conflits mondiaux, ainsi que sur les problèmes liés à la mémoire collective. Ses recherches portent actuellement sur la Première Guerre mondiale et plus particulièrement sur le 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo, sujet d’un doctorat entrepris sous la direction du Professeur Luc Capdevila. Auteur de nombreux livres et articles, Erwan Le Gall a notamment publié, en 2014, aux Éditions Codex, le livre Une entrée en guerre. Le 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo au combat (août 1914-juillet 1915). Il est par ailleurs membre du comité de lecture d’En Envor, revue d’histoire contemporaine en Bretagne. Il a enfin assuré le commissariat de l’exposition Pour la liberté des peuples et la démocratie. Le corps expéditionnaire américain pendant la Première Guerre mondiale présentée du 24 juin au 1er juillet 2017 sur le paquebot Queen Mary 2 à l’occasion des commémorations du centenaire du débarquement des Américains à Saint-Nazaire.
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