Des justices en transition dans le monde arabe ?
Contributions à une réflexion sur les rapports entre justice et politique
Après avoir été l’espace de l’exception autoritaire, le monde arabe est devenu, au premier semestre de 2011, celui des « révolutions ». Au leitmotiv de l’incapacité congénitale des pays arabes d’accéder à la démocratie a succédé le discours sur les « printemps arabes » et l’effet de domino supposé de la « révolution tunisienne » qui, le 14 janvier 2011, avait chassé son « dictateur ».
Or aujourd’hui, la plupart des régimes autoritaires sont largement parvenus à museler les mouvements d...
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- Éditeur : Centre Jacques-Berque
- Collection : Description du Maghreb
- Lieu d’édition : Rabat
- Année d’édition : 2016
- Publication sur OpenEdition Books : 13 juin 2016
- EAN (Édition imprimée) : 9791092046243
- EAN électronique : 9791092046250
- DOI : 10.4000/books.cjb.753
- Nombre de pages : 292 p.
Justice et politique dans le monde arabe entre autoritarisme, réforme et révolution
Première partie. De quoi la réforme de la justice est-elle le nom ?
Analyse praxéologique de la justice au Maroc
Deuxième partie. Magistrats et avocats en contexte « révolutionnaire »
Les magistrats tunisiens et égyptiens face aux aléas de la représentation professionnelle
Les mobilisations d'avocats dans la Tunisie post-Ben Ali (2011-2014
Troisième partie. Quelle justice transitionnelle pour quelle transition ?
Une justice transitionnelle sans transition ?
Le traitement de la violence politique par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale
Après avoir été l’espace de l’exception autoritaire, le monde arabe est devenu, au premier semestre de 2011, celui des « révolutions ». Au leitmotiv de l’incapacité congénitale des pays arabes d’accéder à la démocratie a succédé le discours sur les « printemps arabes » et l’effet de domino supposé de la « révolution tunisienne » qui, le 14 janvier 2011, avait chassé son « dictateur ».
Or aujourd’hui, la plupart des régimes autoritaires sont largement parvenus à museler les mouvements de protestation. Pour autant, peut-on dire que ces révoltes arabes n’ont eu aucun effet sur les rapports entre le pouvoir politique et la justice ? Les contributions présentées dans cet ouvrage donnent des réponses contrastées à cette question. La chute du régime de Ben Ali a eu un effet différencié sur le réajustement des rapports entre justices et politique.
Les contributions présentées ici rendent compte de la manière dont certains États de la région ont développé des politiques de justice destinées à répondre sélectivement aux pressions de changements politiques, tout en maintenant l’hégémonie des élites gouvernantes. À cet égard la Tunisie apparaît comme une exception dans la mesure où les rapports entre l’institution judiciaire et le pouvoir politique post-Ben Ali ont été largement redéfinis, mais sans pour autant que les gouvernements transitoires aient renoncé à subordonner le pouvoir judiciaire.
© Centre Jacques-Berque, 2016