1Le matériel provenant de nos fouilles à El Jocote comprend :

• un certain nombre d’objets classés (“artefacts”), de céramique, de pierre, d’os ou de coquillage, sélectionnés pour leur intérêt ou parce qu’il s’agit de pièces, entières ou non, provenant de sépultures ou de caches ;

• les tessons récoltés au cours des différentes opérations.

2Environ 48.000 tessons, dont près d’1/4 proviennent de la str. A-5, ont été récoltés à El Jocote Le tableau 1 donne la répartition de ce matériel par structure, en distinguant les fouilles faites à l’extérieur de celles-ci, et les puits stratigraphiques ou sondages intérieurs. La totalité du matériel provenant de ces derniers a été conservée pour étude. Quant aux opérations exclusives es de dégagement des murs, après lavage des tessons, un tri rapide a permis d’éliminer les fragments de corps ne présentant pas d’intérêt particulier et difficiles à dater. Environ 5.50C tessons ont ainsi été écartés ; ils figurent néanmoins dans le décompte total. Sur les 12.500 tessons restants, près de 8.000 proviennent de fouilles stratigraphiques.

3Les tableaux 2 et 3 donnent les pourcentages du matériel préclassique, classique tardif et postclassique tardif récolté d’une part dans les fouilles extérieures (tableau 2), d’autre part dans les sondages stratigraphiques intérieurs ou extérieurs aux structures (tableau 3). L’examen de ces pourcentages nous permet de confirmer ou de compléter les renseignements obtenus par ailleurs pour la datation des différentes structures du groupe A.

• Str. A-1 : le % des 3 périodes est à peu de chose près le même dans le remblai intérieur du monticule et dans les déblais extérieurs : 10 % (préclassique), 82 ou 84% (classique), 6 ou 8 % (postclassique). Ces % sont proches, nous le verrons, des moyennes générales dans tout le site en ce qui concerne les fouilles extérieures aux structures. Il n’y a pas ici de problème de datation : la str. A-1 est postclassique, et l’on a utilisé pour sa construction des déblais provenant de la partie nord de la str. A-5.

• Str. A-2 : nous savons que la structure est postclassique. Les deux sondages le confirment, et prouvent d’une part que la structure est entièrement postclassique (tessons tardifs et stuc dans les niveaux inférieurs) ; d’autre part que le remblai utilisé provient d’une zone essentiellement classique, sans aucun matériel préclassique. Le remblai stérile de la colline a aussi été utilisé.

4Les tessons recueillis dans les déblais extérieurs se répartissent par période selon la proportion habituelle : 3, 71 et 26 %

5Str. A-3 : les résultats des deux sondages, à l’est et au centre, sont très différents ; ils montrent bien l’évolution de la structure en 3 phases : 1/ structure centrale préclassique ; 2/ structure du Classique tardif 1 (premier agrandissement latéral) ; 3/ structure totale avec deuxième agrandissement latéral, Classique tardif (ou Epiclassique ?).

6A l’extérieur, la proportion habituelle des 3 périodes est respectée (4, 72 et 24°/o), mais la présence des urnes à crémation prouve une réutilisation rituelle de la structure au Postclassique.

7Str. A-5 : les sondages stratigraphiques semblent prouver que la partie inférieure du monticule, du niv. – 50 au niv. +180, est entièrement préclassique (les quelques tessons du Classique tardif ont été trouvés au contact du sol du temple), mise à part l’offrande V/2 du niveau + 137, qui pourrait dater du Classique ancien.

8Par contre, la partie supérieure du monticule (niveau +180 à +300) est certainement du Classique tardif, et la très faible quantité de tessons postclassiques, comme leur nature, confirment que la str. A-5 n’était plus utilisée à cette époque.

9La partie nord de la str. A-5, recouverte par la pyramide tardive, ne donne aucun matériel postclassique, ce qui est logique ; le matériel du remblai, moitié classique, moitié préclassique, prouve que cette partie de la str. A-5 date bien du Classique tardif.

10Quant aux fouilles extérieures à la structure, elles donnent une proportion de tessons proche de la normale pour les 3 périodes : 11, 71 et 18 %.

11Str. A-6-7 (jeu de balle) : l’unique sondage (en dehors de la tranchée centrale) a été fait dans le monticule ouest (str. A-6). Il semble prouver que ce monticule est entièrement postclassique – bien que la sépulture Y/2 soit sans doute plus ancienne – puisque des tessons tardifs se trouvent jusqu’aux niveaux inférieurs. La proportion pour les 3 périodes est proche de la normale.

12Par contre, pour l’opération de dégagement des structures du jeu de balle, il faut noter l’absence presque complète de matériel préclassique.

13Str. A-8 : la répartition du matériel diffère dans les parties est et ouest du monticule. Dans la partie est, la plus importante, le remblai paraît entièrement préclassique, et cela jusqu’au niveau du sol supérieur qui a livré le foyer et le bol à nixtamal. Le monticule ouest, au contraire, donne un très faible pourcentage de tessons classiques, et un pourcentage relativement fort de préclassiques et de postclassiques. Il serait logique d’en conclure que le monticule est supportait une habitation préclassique, tandis que le monticule ouest présente deux phases d’occupation, l’une préclassique, l’autre postclassique, cette dernière étant confirmée par la présence d’une urne funéraire.

14Le matériel provenant des déblais extérieurs donne une proportion anormalement faible pour le Classique : 17, 57 et 26 %

15Str. A-10 : la répartition par période des tessons trouvés au pied du mur est normale : 10, 74 et 16 %. Il est difficile d’en conclure la date de construction du mur, qui nous parait soit classique tardif, soit plutôt postclassique. La même remarque est valable pour le grand mur A-11.

Remarques générales

161/ La datation d’une structure en tenant compte uniquement du matériel provenant du remblai du monticule, n’est pas certaine. En effet, une structure tardive peut fort bien, en théorie du moins, avoir utilisé une terre de remblaiement contenant uniquement du matériel plus ancien. En fait, il serait surprenant que la substructure ne contienne aucun tesson datant de la période de construction. À El Jocote, les structures dont nous sommes certains qu’elles furent construites au Postclassique, par exemple la pyramide-temple A-1 et le monticule ouest du jeu de balle, ont donné une proportion non négligeable de tessons postclassiques : 6 % et 29 % respectivement.

17Le problème se pose ici pour plusieurs structures, dont le remblai semble entièrement préclassique : A-5 (niv. 0 à +185), A-4 (niv. 0 à + 60), A-8 Est. Doit-on en conclure que ces structures sont préclassiques ? Nous pensons qu’il est prudent de tenir compte d’autres facteurs, par exemple de l’orientation, et aussi du fait que notre connaissance du matériel céramique est encore loin de la perfection.

182/ La répartition du matériel par période dans les fouilles extérieures aux monticules peut nous donner une indication sur l’occupation générale du groupe A au cours de ces 3 périodes.

19La répartition moyenne est la suivante :

• 10 % pour le Préclassique.

• 70 % pour le Classique tardif.

• 20°/o pour le Postclassique tardif.

20Ce pourcentage est très régulier dans l’ensemble du groupe A pour la période classique : il est proche de 72 % pour 9 structures (voir tableau 2), mais nous avons vu qu’il est exceptionnellement faible autour de la str. A-8 (57 %) et dans le sondage DD au sud-ouest de la place (53%).

21La proportion du matériel préclassique est moins régulière : nulle dans les groupes d’habitat sud, elle est faible – entre 2 et 10 % – dans un certain nombre de structures (A-2, A-3, A-10), plus forte – aux environs de 20 % – dans les autres (A-5, A-8, A-11). Bien que ces résultats soient discutables, il semble que l’occupation préclassique, limitée à la Vega et à la terrasse du groupe A, ait été plus forte dans la partie sud de celle-ci.

22La proportion est également très variable pour le Postclassique. Quand elle est forte (supérieure à 24%), elle peut confirmer une occupation tardive pour les structures qui sont apparemment plus anciennes (A-3, A-8 Ouest) ; mais l’inverse n’est pas vrai : les alentours de la pyramide A-1 ont donné l’un des pourcentages les plus faibles (8%), ce qui s’explique en partie par le type d’activités auxquelles elle était consacrée.

Les objets classés

23Nous les décrirons par période : Préclassique, Classique, Postclassique, et non datés.

1 – Préclassique

24Le matériel céramique comprend 23 poteries entières provenant du niveau 0 de la str. A-5, un plat incisé incomplet (str. A-8, centre), 5 fragments de statuettes et 2 sceaux. Le matériel lithique comprend les objets de pierre verte trouvés dans les poteries du niveau 0, ou à proximité, ainsi que les blocs de pierre ponce sculptés, provenant du sondage central de la str. A-8.

25Des petites perles de coquillage figurent aussi dans le contenu des poteries du niveau 0 de la str. A-5.

Céramique

26– Ollitas de type Corinthian Daub1 : 13 objets (V/3, 6, 9, 12, 15 à 22, 22a), fig. 79.

27Le type est très homogène ; nous décrirons l’exemplaire V/21 (fig. 79a). C’est une ollita à 4 anses, corps globulaire et fond plat ; le col est large et court, vertical, concave. Le bord direct est en méplat oblique à l’intérieur ; lèvre arrondie, 4 petites anses annulaires partent du bord et se rattachent au haut de la panse.

Fig. 79 – Cache préclassique de la str. A-5 : ollitas de type Corinthians Daub. a/ objet V/21.

Fig. 80 – Ollitas préclassiques de la str. A-5. a/ objet V/8.

b/ objet V/23.

28Argile orange (Munsell : 5 YR-5/6). L’extérieur est poli ; taches de feu. La décoration, en rouge foncé ou “bordeaux” (dark red 7 5R-3/6 ou 5R-3/6) couvre le bord, les anses, le col et une bande horizontale sur le haut de la panse ; série de coups de pinceau verticaux “en goutte d’huile” sur la bande horizontale et sous les anses.

29Dimensions : h = 10,6 ; diam. max. = 14,8 ; diam. ouverture = 11,8 ; épaisseur = 0,6 cm.

30Variantes : la jonction entre le bas du corps, hémisphérique, et le haut, rentrant, est souvent marquée par un angle vif ou un bourrelet, souligné par la bande rouge horizontale.

31Le bord peut être rentrant ou vertical ; le bord extérieur orné d’un filet ponctué (fig. 79b). Il y a de légères variantes dans la décoration peinte.

32Les dimensions sont très voisines : hauteur moyenne 7,4 cm (de 6 à 10,6), diamètre moyen 9,9 cm (de 8,8 à 14,8 cm).

33– 3 autres ollitas diffèrent des précédentes par leur forme et leur décoration (ou absence de décoration) (fig. 80).

34V/8 est une ollita brune à col vertical court. La panse est décorée de deux motifs en U rouges (et non “bordeaux”).

35V/23 est de forme globulaire plus aplatie, avec un bord éversé qui semble avoir été limé. Il n’y a pas de décor.

36V/14 est une ollita miniature, à base convexe et col peu marqué ; à la base de celui-ci, une rainure avec 2 perforations et 2 ébauches de trous opposés. Un disque d’argile irrégulier, taillé dans un tesson, lui servait de couvercle.

37– Vases (ou bols) cylindriques : 5 poteries, constituant un groupe peu homogène.

38V/4a (fig. 81a) : vase cylindrique non décoré de type Brun-Noir Poli.

39Forme simple ; le bord est direct, la lèvre arrondie, la base plane. La surface brun-clair à brun-noir, imparfaitement polie, n’est pas engobée.

c/ objet V/14.

Fig. 81 – Poteries préclassiques, a/ bol V/11.

40Hauteur = 11,1, diam. = 12, épaisseur = 0,8 cm.

41V/26 (fig. 81b) : vase cylindrique orange à décor incisé.

42Le fond plat est usé, les parois successivement convexes, puis concaves.

43L’engobe rouge-orange, sommairement poli, couvre l’intérieur et l’extérieur.

44Décor d’incisions larges et peu profondes avant engobage ; les lignes horizontales délimitent une partie supérieure à lignes obliques, et une partie inférieure à lignes courbes.

45H = 8, 1, d = 9, e = 7 cm.

b/ vase cylindrique incisé V/10.

46V/7 (fig. 81c) : petit bol brun à cannelures verticales.

47Les parois sont légèrement évasées, le bord direct. Les cannelures verticales sont à peine marquées. Argile brun à brun-rouge, polie, non engobée.

48H = 7, d. ouverture = 9,5 cm.

49V/11 (fig. 82a) : petit bol brun à rainures verticales.

50Le fond est plat, les parois sub-verticales ; le bord aminci forme une rainure horizontale à 5 m/m de la lèvre. 8 groupes de 3 rainures verticales à peine marquées. Deux perforations biconiques ont sans doute servi à réparer la fracture du bord. Argile brun-rouge extérieurement polie avec taches de feu.

51Diam. = 13,6, h = 8, e = 0,5 cm.

52V/10 (fig. 82b) : vase cylindrique brun foncé à décor incisé.

53La partie supérieure manque (la fracture a été régularisée). La surface polie va du jaune-rougeâtre (5YR-6/6) au brun-rouge foncé (5YR-2/2). Le décor comprend deux cannelures horizontales, des rainures courbes, peu profondes, dans la partie inférieure, et un motif incisé sans doute répété deux fois ; ce motif, formé d’un losange et de 4 “pattes”, est courant à Kaminaljuyú durant la phase Miraflores (cf. Shook et Kidder 1953).

Fig. 83 – Poteries préclassiques, a/ plat V/14. b/ bol V/13. c/ plat V/21.

54La pièce est incomplète : une partie se trouvait sur le sol du niveau 0, une autre plus haut dans le remblai.

55H. conservée = 12,2, d = 10,1, e = 0,8 cm.

– Plats évasés

56V/4 (fig. 83a) est un petit plat à lèvre rouge sur orange.

57Les parois sont rectilignes, évasées, le bord direct. Intérieur et extérieur (sauf la base) sont engobés d’orange (2.5YR-5/6) ; une bande rouge foncé, sur la lèvre, déborde à l’intérieur et à l’extérieur.

58H = 4,9, d = 9,6 (base) et 14,5 (ouverture), e = 1 cm.

59V/13 (fig. 83b) : plat rouge à cannelures verticales.

b/ vase-soulier V/27.

60La base est légèrement convexe, les parois évasées, concaves, le bord épaissi. Des cannelures verticales ornent la partie inférieure, au-dessous d’un rebord latéral peu marqué à 3 cm du bord. L’engobe rouge poli (10R-4/8) couvre toute la poterie.

61H = 7,1, d. ouverture = 25,6, e = 0,6 à 1 cm.

62V/21 (fig. 83c) : petit plat de type Glossy Orange.

63La base est plane, les parois évasées, le bord éversé. L’engobe est rouge pâle (light red) ou orange (2.5YR-6/8).

64d = 21, h = 5,7 cm.

– Divers

65V/25 (fig. 84a) : petit vase brun à 2 anses, à rainures verticales.

66Corps globulaire à fond plat usé, col large et assez haut, légèrement concave. Un bourrelet ponctué à la base du col et 16 rainures verticales donnant à la panse un aspect “en côtes de melon”. Les deux anses en ruban épais partent du bord et s’attachent au bourrelet. Argile brun-rouge (2.5YR-4/4), polie, non engobée.

Fig. 84 – Poteries préclassiques, a/ vase à deux anses V/25.

67H = 11,6, d. max. = 14,4.

68V/27 (fig. 84b) : petit vase en forme de soulier (zapato) à décor ponctué en zones.

69Le corps globulaire est asymétrique, la partie renflée décorée d’une pastille ; à l’opposé, une anse-ruban partant du bord.

70L’argile brun-rouge à brun-noir est simplement lissée. Des lignes courbes incisées délimitent sur le haut du corps 4 secteurs décorés de ponctuations cunéiformes.

71H = 10,4, d. max. = 14,3.

72N/5 (fig. 85) : plat brun à décor incisé.

73Pièce incomplète provenant du sondage central de la str. A-8.

74Le fond est plat, les parois évasées et sub-rectilignes, le bord direct.

75Argile brune (7.5YR-5/4) polie, non engobée. Décor incisé après cuisson : série d’arcs de cercles doubles et bande crénelée.

76H = 6,7, d. ouverture = 40, e = 1,1 cm.

77N.B. Plusieurs des poteries découvertes au niveau 0 de la str. A-5 étaient recouvertes d’un tesson plus ou moins bien retaillé et à bord limé, servant de couvercle. C’est le cas de 3 des ollitas et du vase V/7. Dans un cas (V/19) ce couvercle est un morceau de vase de type Corinthian Daub de forme parfaitement circulaire et moitié rouge, moitié brun naturel.

78Les poteries de ce niveau contiennent généralement une ou plusieurs perles de pierre verte et de coquillage (voir plus loin).

Fig. 86 – Offrande contenue dans l’une des ollitas de la cache V/2 : perles de pierre verte et de coquillage.

Fig. 85 – Plat brun à décor incisé préclassique N/5 (str. A-8 Ouest).

– L’offrande V/2 du niveau +137 (fig. 86)

79Nous décrirons ici les objets de céramique de cette cache, bien que sa datation soit douteuse. Les objets de pierre et de coquillage seront décrits plus loin.

80La cache comprend deux bols, l’un recouvrant l’autre, et 12 ollitas miniatures, dont 2 à l’intérieur des bols. Ces deux dernières contenaient des perles de jade et de coquillage.

81Les deux bols (V/2 m et n) différent entre eux ; leur forme est aussi très différente de celle des bols a offrandes du Classique tardif, ce qui pourrait confirmer qu’ils sont plus anciens.

82V/2n est un bol rouge à base légèrement convexe, parois évasées, bord éversé. La lèvre, très détériorée, devait porter quelques pastilles appliquées. H= 5,9, d. ouverture = 17,9 cm.

83V/2m (couvercle) est un bol brun foncé poli, à base légèrement convexe très usée. Les parois évasées sont légèrement concaves, le bord éversé, la lèvre festonnée : 3 groupes de 2 festons formés de pastilles allongées sont appliqués sur la lèvre ; h = 5,5, d. ouverture = 19,2, e = 0,4.

Fig. 87 Sceaux cylindriques (préclassiques ou classiques), a/ objet D/3, cache des “idoles”, b/ objet B/2, déblais entre str. A-1 et A-5.

Fig. 88 – Statuettes préclassiques. a/b et c (objets B/6, Q/9 et B/3) proviennent des déblais entre les str. A-1 et A-5. d/ objet B/7, extérieur de la str. A-3. e/ objet BB/3, sondage central str. A-3. f/ objet W/1, ext. str. A-4.

84Les 12 ollitas sont identiques, à quelques détails près. La forme est sphéroïde, à base aplatie, le col étroit et haut légèrement évasé, à parois rectilignes. La base du col est décorée d’un bourrelet (ou parfois d’une rainure) sur lequel sont appliquées 2 pastilles, perforées ou non, formant comme deux petites anses non fonctionnelles. Dans un cas, ces pastilles portent 2 ponctuations (représentant des yeux ?).

85Variantes : base concave, col évasé à parois concaves, pastilles sur la panse et non à la base du col ; l’une de ces ollitas est à cannelures verticales, sans bourrelet ni pastilles.

86L’argile est brun-rouge à brun-noir, non engobée, polie ou non. La facture est généralement assez fruste.

87Dimensions moyennes : h = 6,1 (de 5 à 7,6), d. max. = 5,8 (de 4,4 à 6,9), h. col = 1,7 (de 1,1 à 2,7), e = 0,3 (de 0,3 à 0,4).

88b/ Sceaux (fig. 87).

89Les deux exemplaires de sceaux cylindriques provenant l’un de la cache des “idoles” (D/30), l’autre des déblais entre les str. A-1 et A-5 (B/2), sont probablement préclassiques. Nous avons cependant trouvé plusieurs sceaux comparables dans le site de Los Cerritos-Chijoj (municipio de Canillá, El Quiché), qui est classique tardif.

90D/3 est un cylindre plein ; il porte un décor gravé de motifs géométriques : croix dans un ovale, volute, croissant. L = 5,6 cm.

91B/2 est perforé. Le décor incisé forme trois motifs : deux en arêtes de poisson, un en dessins géométriques simples. L = 6,5 cm.

92c/ Statuettes (fig. 88)

93Nous décrivons ici 3 statuettes apparemment préclassiques (Q/9, B/3 et B/6) plus une douteuse (B/7) et 2 fragments de vases décorés d’un visage humain (W/1 et BB/3) dont la datation est moins sûre. Les 3 statuettes proviennent des déblais entre les str. A-1 et A-5, la quatrième de l’extérieur de la str. A-3. Les deux autres objets proviennent l’un du sondage central de la str. A-3, l’autre de l’extérieur de la str. A-4.

94B/6 : demi-tête de figurine (féminine ?) en argile brune non polie. Personnage joufflu ; la facture de l’œil est élaborée, avec des paupières saillantes et une ponctuation pour la pupille. Trace d’un ornement d’oreille, et coiffure indiquée par des coups de “poinçon” parallèles. H = 7 cm.

95Q/9 : figurine grossière portant des traces de peinture rouge. Le profil est aplati, la face large, le front bas ; une pastille à incisions latérales pour les yeux. Les oreilles sont représentées par deux anneaux. Sur la nuque, des incisions verticales figurent peut-être la coiffure. H = 3,9 cm.

96B/3 : buste de statuette féminine (le sein gauche est bien marqué). Le décor, finement incisé et ponctué, représente sans doute un collier. H = 5,6 cm.

97B/7 : figurine très fruste. Les yeux et la bouche sont figurés par des cupules. Le turban est fait d’un filet ponctué. H = 4,8 cm.

98BB/3 : bord rentrant de vase tecomate décoré d’une face humaine appliquée. H = 7,4 cm.

99W/1 : fragment de vase brun non engobé portant un visage humain modelé. H = 2 cm.

100Pourrait être classique tardif (cf. Wauchope 1975 : 184, fig. 124 a et b).

Fig. 89 – Objets de pierre et de coquillage contenus dans les poteries préclassiques du niveau +20 de la str. A-5. a/objet V/4a. b/pendentif V/26. c/godet de pierre verte V/5. d/ perles de jade ou de pierre verte.

Pierre et coquillage (fig. 89)

10114 des 23 poteries découvertes au niveau 0 de la str. A-5 contenaient une offrande de perles de pierre verte et de coquillage. Le tableau 4 en donne le détail. On note que dans 5 cas la poterie ne contenait que des perles de pierre ; dans 9 cas, des perles de pierre et une perle de coquillage (exceptionnellement 10 perles de coquillage). Le pendentif en “tête de canard” était placé dans l’une des poteries les plus élaborées (V/26). Enfin, 7 des ollitas de type Corinthian Daub, sur les 10 exemplaires, contenaient une offrande.

– Offrande de la cache V/2 (niveau +137) fig. 89

102Contenue dans les deux ollitas miniatures k et l :

103– k : 1 perle de jade tubulaire et 1 perle de coquillage.

104– 1 : 1 perle tubulaire et 3 perles renflées de jade ; 5 perles (4 allongées, 1 renflée) de pierre verte micacée (zoïsite ?) ; 1 petit pendentif de pierre brune bilobé ; 4 perles de coquillage de longueur décroissante (1,1 – 1 – 0,9 – 0,6 cm) et 1 petit pendentif en forme d’incisive ; os d’un animal et coquillages gastéropodes minuscules.

Pierre ponce sculptée (fig. 90)

105Les deux objets (N/3 et N/6) ont été trouvés à la base de la fosse-dépotoir de la str. A-8 est ; ils sont donc probablement préclassiques.

106N/3 (fig. 90b) est un petit bloc de pierre ponce allongé qui a été profondément incisé pour représenter une tête d’animal non identifiable. L = 13,9 cm.

Fig. 90 – Pierres sculptées, a/ objet A/1, calcaire, déblais str. A-1. b et c/ objets N/3 et N/6, pierre ponce, sondage central str. A-8 Est.

TABLEAU 4 : OFFRANDES DE PIERRE VERTE ET DE COQUILLAGE DU NIVEAU 0 DE LA STR. A-5

107N/6 est un simple bloc de section triangulaire, non retouché, qui porte une incision profonde sur l’une de ses faces. H = 10,4 cm.

2 – Classique tardif

Céramique

108Le matériel classé provient des fouilles de la str. A-5, de la sépulture U/1 (au sud de la “longue maison” A-2) et du remblai de la pyramide A-1.

109Le matériel de la str. A-5 comprend :

• les poteries trouvées sur le sol du temple, niveau + 180 :
  

• 1. temple : 9 poteries
     

  2. chambre II : un grand encensoir
     

  3. chambre III : 12 poteries

• les bols à offrandes de la face nord (4 bols). Le bol tripode du ciste 2 (incomplet). Les 2 bols superposés contenant l’offrande FF/1 au pied de l’escalier nord de A-5. Le petit bol tétrapode au pied du ciste 3 (offrande FF/2).

• les poteries plus ou moins complètes trouvées sur les flancs sud et ouest de A-5 : 2 au sud et 4 à l’ouest.

110Nous le décrirons dans l’ordre suivant :

111a/ bols à offrandes et bols à base annulaire ; b/ bols tripodes à rebord basal ; c/ poteries diverses du temple et de la chambre III de la str. A-5 ; d/ grandes poteries de la face est de la str. A-5 ; e/ encensoirs.

a/ Bols à offrandes (fig. 91)

112On peut distinguer les bols en calotte grossiers (10 exemplaires complets et fragments de 3 ou 4 autres), et les bols à base annulaire (2 exemplaires).

113Les premiers peuvent être de formes variées, mais leur caractéristique est la rusticité. L’intérieur est engobé de rouge (10 R-4/4 ou 7.5YR-5/8) débordant par endroits. La forme la plus simple est hémisphérique : dans l’offrande G/9, les 2 bols recouvrent un gobelet à fond convexe qui contient l’offrande (fig. 91a) ; sur le sol du temple, le bol K/14, recouvert d’un bol identique, contenait les os d’une perruche.

114Les dimensions de ces bols sont très voisines : h = 6,7 à 7,2 cm, d = 12,4 à 13,8 cm, e = 0,6 à 0,8

Fig. 91 – Bols à offrande du Classique tardif trouvés sur la pente nord de la str. A-5. a/ deux bols en calotte recouvrant un gobelet qui contient des pierres brûlées et des éclats d’obsidienne (G/9). b/ bol à fond plat G/7 contenant 6 couteaux d’obsidienne.

115Une autre forme courante est à fond plat, parois évasées, bord épaissi (5 ex.) ; de facture plus soignée, ils sont parfois polis intérieurement. Ces bols sont utilisés soit comme récipients (le bol G/7 contient des lames d’obsidienne), soit comme couvercles (offrande FF/1). Dimensions : h= 5,8 à 9,7 cm ; d = 13,5 à 18 cm ; e = 0,3 à 0,6 cm.

116La dernière forme est représentée par un seul exemplaire : c’est le gobelet G/9c qui, recouvert de 2 bols hémisphériques, contenait l’offrande (fig. 91a). Le bord est peint en rouge sur orange (couleur naturelle de l’argile polie) et le corps porte 2 rainures horizontales. H= 8,8 ; d= 10 cm.

Les bols à base annulaire (fig. 92a)

117Nous n’avons que 2 exemplaires complets de ce type, qui devait être cependant très commun, car on en trouve souvent des fragments dans les remblais. L’un, incomplet (D/6), a été trouvé au pied du mur sud de la str. A-5 ; l’autre (K/9) était sur le sol du temple, retourné sur le squelette d’une perruche.

118K/9 est un bol en calotte, à bord direct et lèvre amincie, portant un rebord en léger relief, appliqué au tiers de sa hauteur. La base annulaire est petite et légèrement évasée. Argile brune polie à l’extérieur. La lèvre et le bord intérieur sont peints en rouge foncé (7.5YR-3/8) débordant à l’extérieur en taches irrégulières. La facture assez fruste, le pigment maladroitement appliqué, rappellent la technique rudimentaire des bols à offrandes décrits ci-dessus. Dimensions : h. totale = 7,3 ; d. ouverture = 17,4 ; e = 0,5 cm.

119Dans l’exemplaire D/6, le rebord latéral est modelé et non appliqué ; l’engobe rouge (2.5YR-4/8), sommairement poli, couvre l’extérieur au-dessus du rebord et l’intérieur du bol. Les dimensions sont comparables.

Vase tétrapode miniature FF/2 (fig. 94)

120Il contenait l’offrande au pied du ciste 3. La base est convexe, les parois subverticales. Les 4 supports sont coniques, pleins, et très rapprochés vers le centre. Engobe rouge poli sur toute la poterie. H = 5,5 ; d. max. = 8,4 cm.

b/ Bols tripodes à rebord basal, supports pleins (fig- 92b)

121Un seul exemplaire, U/1, qui accompagnait le squelette mis au jour au sud de la str. A-2. Il est tout-à-fait comparable au bol à base annulaire décrit ci-dessus, mais doté de 3 supports tronconiques pleins. Le rebord latéral est plus anguleux et situé un peu plus bas, à mi-hauteur. L’engobe rouge poli couvre également l’intérieur et l’extérieur jusqu’au rebord latéral. H. totale = 8 ; d = 17 ; e = 0,5 cm.

122N.B. Les bols tripodes, au Classique tardif, ont normalement des supports creux, souvent formant sonnailles. Les supports coniques pleins sont plutôt caractéristiques du Classique ancien.

123Un autre bol tripode à supports pleins, X/4, incomplet, provient du remblai de la pyramide-temple A-1. Il n’a pas de rebord latéral, et seuls la lèvre et le bord intérieur sont peints en rouge.

Fig. 92 – Poteries du Classique tardif. a/ Bol à base annulaire K/i trouvé sur le sol du temple.

Fig. 93 – Bols tripodes à supports creux trouvés dans la “chambre” III de la str. A-5. a/ bol simple K/24.

Bols tripodes à rebord basal et supports creux (fig. 93)

124Ce type, le plus commun, constitue avec le bol à base annulaire le meilleur fossile directeur du Classique tardif dans notre zone. Il est représenté à El Jocote par 5 poteries provenant de la chambre III de A-5 : K/20, 24, 25, 27, 29, et un exemplaire très incomplet (CC/2) qui accompagnait le squelette du ciste 2. Nous décrirons les exemplaires K/24 et K/27, qui représentent deux variétés légèrement différentes.

125K/24 (fig. 93a) est un bol à fond très légèrement convexe, parois quasi rectilignes, évasées. Le rebord basal assez prononcé, arrondi, marque le raccord entre la base et les parois. Les 3 supports tronconiques creux, faisant sonnailles, s’attachent au rebord en formant un renflement caractéristique, qui, sur certains exemplaires, est encadré de 2 pastilles : le support représente alors clairement une tête d’animal.

126L’extérieur de la poterie, entre la lèvre et le rebord basal, est engobé de rouge foncé bien poli (7.5R – 3/6). Sur certains exemplaires, cet engobe forme aussi une bande rouge sur la partie extérieure des supports. Il peut y avoir d’assez fortes variations dans la couleur, allant du rouge foncé au rouge ; un exemplaire, dont l’argile est naturellement brun-rouge, n’est pas engobé.

127La deuxième variété est représentée par un seul exemplaire entier, K/27 (fig. 93b), mais les tessons de ce type sont abondants partout. La forme générale est la même, avec un rebord basal bien marqué et renflé au niveau des 3 pieds. La seule différence notable est l’existence de deux cannelures horizontales, formées par un épaississement de 2 m/m de la paroi. La couleur est rouge foncé (7.5R-3/6), très bien polie, sinon lustrée (glossy).

128Cette poterie, comme la plupart des autres provenant de la chambre III, était en très mauvais état, la surface écaillée, le bord écorné, la base des supports coupée net.

Fig. 94 – Petit bol tétrapode FF/2, au pied du ciste 3. Classique tardif.

Fig. 95 – Vases tripodes à supports creux, a/ objet K/18, “chambre” III. b/objet G/1, face sud de la str. A-5.

129Les dimensions moyennes des 5 pièces sont les suivantes : h= 9,8 (de 8,7 à 11), d. ouverture = 20 (de 19,5 à 22,6), e= 0,5 cm.

130Deux poteries peuvent être rattachées au type décrit ci-dessus, mais ce sont des vases et non des bols.

131G/1 (fig. 95b) a été trouvé sur la face sud de la str. A-5. C’est un petit vase cylindrique brun-rouge, non engobé, simplement lissé. La base est convexe, les parois rectilignes verticales. Le raccord entre la base et les parois est marqué par deux rebords successifs en faible saillie. Les 3 supports coniques creux (sans sonnaille) s’attachent au rebord le plus bas. H = 14,3 ; d = 13 cm.

132K/18 (fig. 95a) est un vase cylindrique doté du rebord basal et des 3 supports à renflement et pastilles décrits plus haut. Les parois sont hautes, verticales rectilignes, le bord éversé. L’engobe rouge foncé poli (7.5YR-3/4) couvre l’extérieur jusqu’au rebord basal et une partie des pieds. Le corps de la poterie est décoré de 3 panneaux rectangulaires avec un motif simple en H, incisé. H = 16,1 ; d = 17 cm.

c/ Poteries diverses du temple et de la chambre III de A-5 (excepté les encensoirs)

133K/17 (fig. 96a) : petit bol globulaire rouge à décor incisé. La base est plane, les parois convexes, le bord direct, la lèvre amincie. Fine argile brun-rouge engobée de rouge (10R-4/8), polie à l’intérieur et à l’extérieur.

Fig. 96 – Poteries du Classique tardif provenant de la “chambre” III de la str. A-5. a/ bol rouge incisé K/17. b/ vase K/23 à cannelures verticales.

134Le décor est incisé dans l’argile à demi-sèche. Le motif géométrique en H rappelle celui du vase K/18 ; il forme trois panneaux.

135Dimensions : h = 9,8 ; d. max. = 17,7 cm.

136K/23 (fig. 96b) : vase brun-noir à cannelures verticales. Le fond est plat, avec une base annulaire si peu marquée qu’il faudrait plutôt parler d’un rebord basal. Les parois sont fortement convexes, le bord direct, la lèvre en méplat horizontal. À 1,6 cm du bord, un léger ressaut marque le début de la zone décorée de cannelures larges, bien marquées, s’étendant jusqu’à la base annulaire.

137L’engobe poli va du brun-rouge au noir et couvre toute la poterie. Celle-ci est très érodée. Dimensions : h= 11,9 ; d. ouverture = 13,4 cm.

138K/7 et K/10 (fig. 97) sont deux vases cylindriques, di et trichrome, à décor appliqué et incisé, eux aussi très abîmés.

139K/7 a une base presque plane, des parois verticales très légèrement convexes, une lèvre amincie. L’argile brune est extérieurement polie. Des incisions larges délimitent des zones de couleur différente : les unes brun-foncé, couleur naturelle de l’argile (7.5YR-5/4 à 5/2), les autres peintes en orange clair ou rose (7.5YR-7/4 ou 8/6). La zone centrale, brun foncé, porte une série de pastilles appliquées ; la zone basse un motif de grecque scalaire répété 3 fois, se détachant en rose-orange sur le fond brun foncé. Dimensions : h = 12,2 ; d. ouverture = 12,2 ; e= 0,4 cm.

140K/10 a la même forme générale, mais le vase est moins haut et plus large. Les lignes incisées délimitent 3 zones horizontales ou obliques de couleur différente : rouge sombre (7.5YR-4/8), brun naturel (décoré de pastilles), et rose-orange pâle, pigment presque transparent, avec un motif de natte tressée dans le bas.

141Dimensions : h = 14,7 ; d = 14,5 ; e = 0,4 cm.

142Ce vase contenait un pendentif d’albâtre veiné de vert (fig. 108a).

143K/21 (fig. 98a) : grand bol commun à fond plat, parois rectilignes évasées. Argile brun clair sommairement lissée, noircie à l’intérieur. L’extérieur est irrégulièrement peint en rouge dans la partie supérieure. Ce bol contenait probablement une offrande alimentaire.

144H = 8,9 ; d. ouverture = 24,7 cm.

145K/19 (fig. 98b) : grand vase cylindrique tétrapode. La base est plane, les parois rectilignes d’abord verticales s’évasent légèrement à mi-hauteur ; bord direct, lèvre épaissie. Les 4 supports coniques pleins présentent vers l’extérieur une surface plane triangulaire décorée de 2 cupules faites au doigt.

146Argile brun-rouge sans engobe, extérieur lissé. Taches de feu.

147H. totale = 16 ; d. ouverture = 21,3 à 25 cm.

d/ Poteries de la face est de la str. A-5 (fig. 99)

148Ces poteries de grande dimension, brisées et incomplètes, comprennent aussi un encensoir, qui sera décrit plus loin. Les 3 autres sont de type différent.

149G/3 : grand bol tripode à supports pleins. La base est presque plane, les parois rectilignes sub-verticales, le bord direct. Les supports pleins (3 ou 4 ?) partent du raccord de la base avec les parois ; ils sont de section ovale et un peu inclinés vers l’extérieur.

150Argile brune non engobée, lissée à l’intérieur et irrégulièrement polie à l’extérieur. Le bord extérieur est peint en rouge sur 1 cm, avec des “bavures”.

Fig. 97 – Vases cylindriques di et trichrome, à décor appliqué et incisé, K/7 et K/10, trouvés sur le sol du temple.

Fig 98 Poteries de la “chambre” III. a/grand bol évasé K/21. b/ vase cylindrique tétrapode K/19.

151Dimensions : h = 15,3 ; d = 32 ; e = 0,8 à 0,9 cm.

152G/5a : grand bol à décor incisé (pièce réduite à quelques fragments). La base est convexe, les parois légèrement concaves, puis évasées. Le bol était peut-être doté de supports ? L’argile brun-rouge non engobée, irrégulièrement polie, porte un décor en panneaux de lignes incisées formant un quadrillage oblique.

153Dimensions : h = 12,5 ; d = 24 cm.

154G/5 : grand vase cylindrique tripode à cannelures et pastilles. La base est presque plane, les parois sub-verticales, le bord éversé au-dessus d’une rainure intérieure à 1 cm du bord.

155Le rebord basal appliqué, large de 2 cm, porte une série de grosses pastilles hémisphériques. Cannelures verticales peu profondes sur le corps. Il y avait sans doute 3 pieds creux, à peu près cylindriques, percés de 2 trous et formant sonnailles.

156Argile brun-rouge foncée bien polie, non engobée.

157Dimensions : h = 19,5 ; d = 26 ; e = 0,6 cm.

158Cette pièce est très semblable à plusieurs poteries de la grotte aux offrandes du site de La Lagunita dans le département d’El Quiché (Ichon 1977 : 15), qui étaient, de plus, stuquées et peintes. La grotte est datée d’environ 400 ap J.C., ce qui correspond à la phase Esperanza de Kaminaljuyú et au début de l’influence de Teotihuacan dans ce site. Notre vase G/5 daterait donc de la même période, et serait l’une des rares preuves – avec l’offrande V/2 – de l’existence d’une phase Classique ancien ou moyen à El Jocote.

e/ Les encensoirs

159Les grands encensoirs proviennent tous de la str. A-5. Il faut distinguer les encensoirs à excroissances (un exemplaire, K/2, dans le remblai de la chambre II, et un couvercle dans le temple) ; et les encensoirs à effigie : K/4, 5 et 6 provenant du temple, K/16 et K/26 de la chambre III ; et G/4 de la face est de la str. A-5.

160K/2 (fig. 100a) : grand bol à fond plat, d’argile brune simplement lissée. Les parois sont rectilignes, légèrement évasées, le bord éversé et festonné par une série de pastilles appliquées. Le corps est décoré d’excroissances coniques formant 2 ou 3 rangées horizontales.

161Dimensions : h = environ 20 cm. ; d. ouverture = 30 cm.

162Les morceaux de cet encensoir étaient dispersés, bien que la plus grande partie ait été trouvée au niveau +260 de la chambre II.

163K/8 (fig. 100b) est un couvercle d’encensoir (peut-être celui de K/2 ?), en forme d’entonnoir, lui aussi décoré d’excroissances coniques placées irrégulièrement, évoquant de manière réaliste les épines du jeune ceiba, l’arbre sacré des mayas ; la partie supérieure est ouverte ; vers le bas, une série horizontale de 6 pastilles plus grosses et portant une impression de tube pourrait représenter des yeux.

Fig. 99 – Poteries incomplètes trouvées sur la face est de la str. A-5. a/ grand bol tripode G/3. b/ grand bol à décor incisé G/5a. c/ vase cylindrique tripode à cannelures et pastilles G/5.

Fig. 100 – Encensoirs à excroissances, a/ grand bol K/2 de la “chambre”

164Argile brun-rouge non lissée, taches de feu à l’extérieur. La couleur générale blanc crayeux, mat, provient sans doute du long séjour dans le sable du remblai.

165Dimensions : h = 17,7 ; d. base = 27,7 cm.

166K/8 a été trouvé posé sur le sol du temple près de la porte sud. La pièce était incomplète : un autre fragment provient des déblais de la face nord de A-5.

167K/4 et K/5 sont les deux encensoirs à décor très élaboré trouvés côte à côte sur le sol, et non loin du centre du temple. Les effigies faisaient face au nord.

Fig. 101b – Encensoir-effigie K/4. Sol du temple.

Fig. 101 – Encensoir-effigie d’un dieu solaire K/4.

168K/4 (fig. 101) : le piédestal cylindrique supporte un bol également cylindrique de hauteur un peu supérieure ; le bord de ce dernier est éversé et crénelé. Deux “ailes” verticales décorées de filets et de pastilles, séparent la partie avant de l’encensoir, portant l’effigie du dieu, de la partie arrière non décorée.

169La divinité solaire, représentée en buste, est identifiable par ses attributs :

• la coiffure compliquée, comprenant un nœud central se terminant vers le haut par 5 brins, et se poursuivant des deux côtés, et jusque sur les “ailes”, par des bandes souples ornées de pastilles ;

• le bandeau frontal : de l’élément central jaillissent deux “crochets” pendant sur le front du personnage ;

• une pastille à la racine du nez, et l’ornement nasal double ;

• les incisives supérieures limées en tau ;

• les ornements d’oreille à 4 incisions évoquant le signe du jour, de la lumière, kin ;

• le collier de perles de jade, avec un élément central concave (miroir ?).

170Le personnage porte des bracelets larges, et une sorte de huipil. Malgré l’absence de plusieurs doigts, la position des mains, symétrique, paume vers le haut, peut être reconstituée : l’index devait être tendu verticalement, les autres doigts repliés sur la paume.

171L’argile brune non polie est recouverte d’un dépôt crayeux. Il n’y a pas de trace de peinture, si ce n’est, à l’arrière, une tache d’ocre rouge.

172Dimensions : h = 26 ; d. ouverture = 22,2 cm.

173K/5 (fig. 102) porte l’effigie d’une divinité solaire qui est certainement la même que celle de K/4 ; mais la forme du support est différente : il s’agit ici d’un grand bol cylindrique, sans piédestal, à parois verticales, bord éversé et festonné. L’effigie est réduite à la tête du personnage, avec sensiblement la même coiffure et les mêmes attributs.

Fig. 102 – Encensoir-effigie d’un dieu solaire K/5. Sol du temple.

174La coiffure est formée du même nœud central, avec 4 brins au lieu de 5 ; les éléments latéraux qui s’en échappent sont ici nettement phytomorphes. Il n’y a pas de bandeau frontal, mais un élément central en kin d’où s’échappent les deux crochets pendant sur le front. Le nez est plus nettement busqué. Ornements de nez et d’oreilles sont identiques à ceux de K/4, et le collier porte le même élément central concave.

175Une partie du bord extérieur et des festons porte des traces de peinture rouge.

176Dimensions : h = 16,7 ; d. ouverture = 31,5 cm.

177Les exemplaires K/6, 16 et 26 et sans doute G/4 font partie d’une même série d’encensoirs décorés d’une effigie de divinité qui diffère totalement de la précédente. Aucune de ces pièces n’est complète. Nous décrirons l’exemplaire K/6 (fig. 103).

178L’encensoir est en sablier, de profil régulièrement concave, à bord éversé mais non festonné. La hauteur du bol et celle du piédestal sont sensiblement égales.

179Deux “ailes” verticales, ornées d’un anneau dans la partie basse, limitent le côté décoré. L’effigie est en forme de masque, creux et ouvert vers le bas, simplement appliqué sur l’un des côtés du piédestal. Elle représente une face humaine privée de sa mandibule, avec un nez en bec d’aigle d’où pendent deux boules, des yeux bulbeux, sans pupille, et deux volutes symétriques sortant de la bouche. Le visage est encadré d’un bandeau qui se termine par deux ornements d’oreille circulaires. Sur un autre exemplaire plus complet, il y a un troisième anneau (cinquième si l’on compte les anneaux des “ailes” latérales) sur le front du personnage.

Fig. 103 – Encensoirs à effigie de divinité macabre, a/objet K/26, “chambre” III. b/“idole” de la cache D/3.

180Un seul de ces encensoirs, K/16, porte encore des traces de décor polychrome rouge, noir et blanc. Les yeux étaient blancs, barrés d’une bande verticale noire ; les ornements d’oreille noirs, le front et l’anneau supérieur rouges.

181Dimension moyenne : h = 22 ; d. ouverture = 28 cm.

182L’un des encensoirs (K/6) a été trouvé dans le temple, près de la porte sud ; deux autres (K/16 et 26) dans la chambre III. Sur le quatrième, très incomplet, l’effigie manque. Le dernier exemplaire provient de la face est de A-5, avec les fragments des 3 grandes poteries décrites plus haut. Il n’est pas impossible que le fragment d’encensoir D/3a (fig. 103b) qui figure parmi les 24 “idoles” de la cache découverte au pied du mur est de la str. A-5, fasse partie de cet encensoir, ou d’un autre identique. La représentation humaine, réduite à sa partie supérieure, présente les mêmes traits grotesques, mais ici plus stylisés que sur les autres exemplaires. La face est nettement tournée vers le haut ; l’ornement d’oreille est barré de deux bandes noires en croix.

183Le caractère grotesque et assez monstrueux de ces représentations contraste du tout au tout avec le raffinement presque baroque des deux représentations solaires. Il faut souligner que seules ces deux divinités antithétiques sont représentées dans le temple : l’une évidemment solaire, représentation très élaborée d’une divinité jeune aux traits réguliers, profusément ornée des symboles de lumière, de vie, de fécondité – dieu du soleil, dieu du maïs ? – ; l’autre d’une divinité apparemment chtonienne, macabre (absence de mandibule, yeux fermés), d’une laideur frappante, et dont la double volute sortant de la bouche pourrait évoquer la “moustache” du dieu de la pluie mexicain, Tlaloc (mais cette dernière divinité est aussi symbole de fécondité dans le panthéon mexicain...?).

184Il faut noter aussi que les deux encensoirs “solaires” ont été trouvés à peu près intacts, alors que tous les encensoirs “macabres” sont brisés et incomplets – comme si la divinité qu’ils représentent avait été délibérément mutilée, “tuée”.

Matériel lithique

185Ce matériel comprend :

1. deux pierres taillées en forme de phallus : FF/5, le grand phallus du ciste 3, et B/10 provenant des déblais entre les str. A-1 et A-5 ;

2. obsidienne : lames, grandes lames (couteaux), outils bifaces et divers ;

3. objets de parure en pierre semi-précieuse : perles et pendentifs de jade ou de pierre verte ;

4. disques de pierre (à incrustation de pyrite ?) ;

5. divers.

a/ Les deux pierres phalliques

186FF/5 (fig. 104) : la pièce est taillée dans une colonne calcaire de 75 cm de longueur, de diamètre 14,5 à 17,5 cm ; l’une des faces est aplatie. L’extrémité montre une fracture irrégulière à l’endroit où le fût a été détaché du socle rocheux. La partie antérieure, longue de 25 cm et un peu plus large, est sommairement sculptée pour représenter la tête d’un animal difficile à identifier. Les yeux sont deux ovales en relief ; le mufle est arrondi, la bouche une simple rainure en demi-cercle. Il y a des traces de peinture rouge sur le côté droit et la base de la tête.

187B/10 (fig. 104b) est taillée dans une pierre gris-vert dense (gneiss). Elle représente l’extrémité d’un phallus, dont la base est brisée ; l’une des faces est bien polie. La longueur totale est de 16,2 cm, le diamètre de 10 cm.

188L’obsidienne est peu abondante à El Jocote, même dans les zones d’habitation. Etant donné le petit nombre de nuclei trouvés dans les déblais ou dans les fouilles, et leur état d’usure extrême, on peut penser que l’obsidienne était une matière précieuse, utilisée avec parcimonie. La source la plus proche est Pachay (San Martín Jilotepeque) qui se trouve à 52 km d’El Jocote à vol d’oiseau ; puis El Chayal, à 60 km. Il s’agit d’une obsidienne translucide, veinée ou tachée de noir, qui peut provenir de l’un ou de l’autre site.

189La plupart des objets d’obsidienne décrits ci-dessous peuvent être attribués au Classique tardif, mais seules sont datées avec certitude les offrandes de la str. A-5 ; il n’est pas impossible que les autres objets, en particulier ceux de l’atelier du groupe d’habitat E, soient postclassiques.

Nuclei (fig. 106a et b)

190Ils se comptent sur les doigts de la main.

191C/11, trouvé sur la face ouest de la str. A-2, est un petit nucleus conique, régulier ; il a fourni dans son dernier état une dizaine de lames de 4,4 cm de longueur et 1 cm de largeur au maximum.

192F/3 (entre le jeu de balle et la str. A-1) est un fragment de nucleus. Comme pour C/11, le plan de frappe est très régulier.

193B/14 (entre les str. A-1 et A-5), de forme oblongue, a un plan de frappe très réduit ; les lames, irrégulières, semblent avoir été tirées dans les deux sens. La plus longue avait 6 cm.

Grandes lames ou couteaux (fig. 105)

194Ces énormes lames, généralement peu ou pas retouchées, constituent une offrande traditionnelle au Classique tardif. Le bol à offrande G/7 en contenait 6. Sur la face sud de A-5, un ensemble de 4 couteaux (G/2) a été trouvé à hauteur du gradin supérieur ; 2 dans les déblais entre les str. A-1 et A-5 (B/1) et 1 au pied du mur ouest de cette dernière (D/1) ; 1 dans les déblais de la str. A-1 (A/3), et 1 dans la structure E/3 du groupe d’habitat sud (e/3a), qui devait être un atelier. Ces grands couteaux ne peuvent pas être considérés comme d’utilisation domestique.

Fig. 104 Phallus de pierre, a/ grand phallus du ciste 3.

Fig. 104 b/ objet B/10 trouvé dans les déblais entre les str. A-1 et A-5.

Fig. 105 Grands couteaux d’obsidienne : objets G/2c, B/1a.

195Il s’agit de grandes lames, de forme triangulaire plus ou moins allongée, de courbure faible ; l’extrémité, quand elle est conservée, est pointue. Le plan de frappe est lisse, le bulbe souvent retouché par enlèvement d’un seul éclat court. La section est triangulaire ou trapézoïdale. Toutes portent des écaillures d’utilisation, mais il n’y a aucune retouche en dehors du bulbe. Sur un seul exemplaire (B/1b), les deux encoches près du plan de frappe pourraient avoir été faites volontairement.

196La longueur maximale est de 18,1 cm (G/2c), mais la moyenne n’est que de 15 cm, pour 5 cm de largeur. La lame e/3a, qui provient de l’atelier, parait être une pièce ratée ; elle a cependant été utilisée.

Lames ordinaires

197Elles sont rares. A signaler l’utilisation de ces lames comme offrandes au Classique tardif, dans et autour du petit bol F F/2, au pied du ciste 3. La plus belle, parfaitement translucide, ne dépasse pas 0,9 cm de largeur et une épaisseur de 2 m/m pour 8,2 cm de longueur (fig. 106c). Ces lames n’ont pas d’écaillures d’utilisation.

Grattoirs (fig. 106 d à g)

198Les plus beaux sont les 4 grattoirs circulaires provenant de l’atelier du groupe E, avec un cinquième sur bout de lame. Ces grattoirs (e/3b à d, et e/7) sont de forme ovale, assez épais (1,2 à 1,5 cm), avec une face plane sur laquelle le cortex est parfois conservé, et des retouches sur tout le pourtour. Les dimensions moyennes sont de 4,6 cm pour la longueur et 3,5 cm pour la largeur.

Fig. 106 – Objets d’obsidienne, a et b/ nuclei C/11 et B/14, c/ lame FF/2 de l’offrande au pied du ciste 3. d, e et f/ grattoirs circulaires e/3a, e/7, e/3b. g/grattoir sur bout de lame S/5, str. A/8 Ouest, h/burin ou grattoir e/13 atelier du groupe E. i/outil complexe : poinçon-grattoir W/2, str. A-4.

Fig. 107 – Outils bifaces d’obsidienne, a/pointe de lance 0/1, pied du mur A-11. b/fragment de pointe ? D/7, str. A-5 sud. c/ éclat cordiforme retaillé e/6, atelier du groupe E.

199L’un des grattoirs (e/3c) est nettement caréné ; deux autres (e/3e, et S/5) sont sur bout de lame plus ou moins épaisse (0,8 et 1,4 cm), e/13 (fig. 106g) est un éclat de forme irrégulière, retouché sur une face et taillé en pointe ; il a pu être utilisé comme burin ou grattoir.

200W/2 (fig. 106h) est un poinçon-grattoir : ce petit éclat a été finement retouché pour former d’un côté un grattoir – la partie cassée servant d’appui pour le doigt – de l’autre un poinçon. Longueur : 3,9 cm.

Bifaces. (fig. 107)

201Une belle pointe lancéolée (0/1) provient du grand mur A-11. Elle a 8 cm de longueur.

202Un fragment de pointe biface (D/7) a été trouvé au sud de la str. A-5 et un petit éclat cordiforme retouché (e/6) dans l’atelier E.

203Enfin, un fragment de lame, retouché sur toutes ses faces (N/4) provenant de la str. A-8 est, a sans doute été utilisé comme grattoir multiple ; il est très usé. Dimensions : 2,9 x 4,2 cm ; e = 1 cm.

c/ Perles et pendentifs de pierre semi-précieuse (fig. 108 et 109)

204À l’exception d’un fragment de perle de jade trouvé dans le remblai de la pyramide A-1, tous ces objets proviennent de la str. A-5 et datent du Classique tardif.

205K/11 (fig. 108a) : pendentif d’albâtre (ou calcite) veiné de vert trouvé dans le vase cylindrique K./10, sur le sol du temple. Perforation longitudinale bipolaire. Longueur = 4,5 ; largeur = 2,8 ; e = 1,2 cm. Travaillé sur une seule face, il représente une tête de serpent ou de “dragon”, avec un mufle relevé en volute, l’œil fait d’une cupule et un ornement d’oreille circulaire.

206FF/3 (fig. 108b) : pendentif de jade vert à vert-clair représentant en ronde bosse la tête d’un personnage barbu. Les traits du visage sont indiqués par des lignes incisées, les yeux par des cupules. La qualité de la pierre est médiocre, la facture peu soignée. Perforation biconique. Dim. : h = 3,3 ; larg. = 1,9 ; e = 1,6 cm.

207G/6 (fig. 109a) : pendentif (ou perle ?) de jade trouvé sur la face nord de la str. A-5. Rectangulaire aux angles arrondis, la partie centrale concave sur l’une des faces est percée d’un trou minuscule. Dim. : 1,6 x 2,1 cm ; e= 0,4 cm.

208B/11, trouvé dans les déblais entre les str. A-1 et A-5, est sans doute un fragment de pendentif rectangulaire de jade.

Perles sub-sphériques

209X/1 (remblai str. A-1), incomplète. Jade.

210FF/1d et f. (fig. 110). Deux perles contenues dans le bol à offrande au pied de l’escalier nord de la str. A-5. Forme irrégulière ; d est de jade, f de pierre verte.

211T/1 (ciste 1) est une demi-perle de jade allongée, maladroitement perforée. 1 = 2 cm.

Fig. 108 – Objets de parure en pierre semi-précieuse. a/ pendentif d’albâtre K/11, dans le vase K/10 sur le sol du temple. b/ pendentif de jade FF/3 dans le ciste 3.

Fig. 109 – Objets de pierre, a/ perle de jade G/6, face ouest de la str. A-5. b/ serpentine e/12, groupe E.

Fig. 110 – Offrande FF/1 au pied du mur nord de la str. A-5. a et b/ perles de jade. c à g/ perles et pendentif de coquillage.

Perles tubulaires

212K/12 (sol du temple) est un fragment de perle tubulaire de jade vert clair, d = 1,3 cm.

d/ Disques (à incrustations de pyrite ?) (fig. 111)

213Les deux disques de pierre incomplets (00/3 et 4) ont été découverts dans le remblai de la str. A-1 au cours d’un sondage par l’équipe de reconnaissance, avec les restes de plusieurs bols à offrandes rustiques ; ils sont certainement du Classique tardif. La pierre est de l’ardoise.

21400/3, la plus complète, mesure 9,9 cm de diamètre et 0,6 à 0,7 cm d’épaisseur. Le bord est droit ; l’une des faces est lissée, l’autre porte des traces de pigment rouge et de pyrite décomposée. La plaque n’est pas perforée.

21500/4 est un petit fragment d’une plaque de 14 cm de diamètre environ, et de 0,6 cm d’épaisseur. Il y a près du bord en biseau une perforation conique. Ce disque ne porte pas de trace d’incrustations.

e/ Divers

216Un fragment de serpentine vert-clair joliment veiné (e/12, fig. 109b) ressemblant à du bois fossile, provient de la zone d’habitat E. Cette formation naturelle “en boudin”, d’après le géologue Wiesner (com. pers.), est produite par glissement tectonique à l’intérieur d’un massif de serpentine.

217Coquillage.

218La quasi-totalité des objets de coquillage proviennent du ciste 1 (fig. 112). De plus, l’offrande traditionnelle de coquillage accompagnait les perles de pierre verte dans la cache FF/1, au pied de l’escalier nord de la str. A-5 (fig. 110).

219Ciste 1 : la plupart de ces petits objets fragiles devaient être cousus sur des vêtements.

220– 13 plaquettes rectangulaires percées de 2 trous, toutes incomplètes. Dim. : 1,8 à 2,3 cm de largeur.

221– 2 petites perles tubulaires. 1 = 1,3 et 1,6 cm.

222– 56 petits “tubes” (ou fragments), légèrement courbes, dont certains sont encore emboîtés les uns dans les autres ; ils ressemblent à de grosses arêtes. Deux tubes analogues ont été trouvés dans le ciste 3.

223– environ 50 très fins anneaux à 3 excroissances, découpés dans de la nacre. Le diamètre va de 1,2. à 1,5 cm, l’épaisseur ne dépasse pas 1/2 m/m.

Fig. 111 – Disques d’ardoise, sans doute incrustés de pyrite, 00/3 et 4, remblai de la str. A-1.

224– 30 coquillages gastéropodes, éléments de collier : 17 petits, percés de 4 trous. 1. moyenne = 1,8 cm.

22513 grands (dont 8 entiers) percés d’un trou et rainurés. 1 = de 4,6 à 5,5 cm.

226Offrande FF/1 : 3 perles tubulaires (1= 1,5 à 2,6 cm), 1 perle discoïdale (d = 1,2 cm), 1 pendentif carré percé de 2 trous (1,8 x 2 cm). Les deux autres perles sont de jade.

227Remblai de la pyramide A-1 : une petite perle discoïdale (00/5) a été trouvée avec les disques incrustés de pyrite.

228Str. E-2 du groupe d’habitation sud : 1 grand coquillage gastéropode incomplet, non travaillé (e/15). 1= 4,7 cm.

229Os.

230Les objets d’os proviennent de la sépulture Y/3, dans le monticule ouest du jeu de balle ; et du ciste 1.

231Sépulture Y/3 (fig. 113) : collier composé de 13 éléments cylindriques découpés dans des diaphyses d’os longs. 12 d’entre eux ont leurs bords limés en biseau ; l’élément central, plus long (4,5 cm au lieu de 3 en moyenne), a des bords droits et 3 cannelures.

Fig. 112 — Objets de coquillage et d’os, offrande du ciste 1.

Fig. 113 – Objets d’os, a/ collier de la sépulture Y/3, str. A-6 nord. b/ os travaillé du ciste 1.

232Diamètre moyen = 2,6 cm. Longueur probable du collier : environ 40 cm.

233Ciste 1 : 5 fragments d’un os travaillé. Le style, découpé et ajouré, est celui des os travaillés découverts dans une sépulture de Los Encuentros (dont l’un représente un personnage de profil) ainsi que dans plusieurs sépultures du groupe C du même site.

234L’extrémité de l’os est découpée en créneaux ; on trouve ensuite deux rangées de triangles évidés.

3 – Postclassique tardif

Céramique

235Les poteries entières sont moins nombreuses que pour les périodes précédentes ; elles comprennent :

• les 3 poteries de la cache centrale de la place (Z/1, 2 et 5) ;

• les 6 urnes funéraires ;

• une jarre incomplète de type “fortress” ;

• les 3 ou 4 jarres dont les débris forment un “dallage” au pied de la str. A-3.

236Les autres objets classés sont 3 sceaux plats, 3 moules à statuette, une tête d’oiseau modelée, et 3 extrémités d’encensoirs à manche.

Sépulture du centre de la place

237Z/2 (fig. 114a) : bol tripode rouge à supports zoomorphes moulés. Le raccord anguleux du fond convexe et des parois évasées, concaves, est marqué à l’intérieur par une rainure. Le bord est épaissi extérieurement. Les supports creux, formant sonnailles, ont leur face extérieure décorée au moule, d’un motif fréquent : celui de la tête de chien (?) ridée.

238Argile rouge à cuisson imparfaite. Engobe rouge (2.5YR-4/6) polie extérieurement et sur la lèvre ; l’intérieur est tacheté irrégulièrement de rouge sur le fond brun-clair.

239Dim. : h= 10,3 ; diam. = 21 cm.

240Z/5 (fig. 114b) : petit vase rouge-orange à effigie humaine moulée. Corps sphéroïde à fond plat, col haut et relativement large, légèrement évasé, bord direct. La panse porte une sorte de tenon creux formant sonnaille, dont l’extrémité moulée représente un visage humain : le nez busqué, les dents limées, la pastille sur le front permettent d’identifier une divinité solaire. Les deux bras repliés sont figurés par des filets appliqués sur la panse.

Fig. 114 – Les offrandes de la sépulture Z/2 au centre de la place, a/ bol tripode à pieds zoomorphes moulés, b/ petit vase rouge à effigie anthropomorphe moulée. 9

241La poterie est uniformément engobée de rouge-orange (10 R-4/6) et sommairement polie, y compris le bord intérieur.

242Dim. : h = 10,8 ; d= 9,1 cm.

243La technique du décor rappelle celle des extrémités de manches d’encensoir.

244Z/1 (fig. 115) : urne funéraire à décor rouge sur crème. Jarre à corps sphéroïde ; le fond fortement concave est sans doute fait au moule. Le col est haut, étroit et évasé. Sur l’engobe extérieur, de couleur brun-clair (7.5YR-6/4), le décor rouge (10 R-4/8) couvre la lèvre, le col, une bande horizontale sur le haut de la panse, et 4 larges bandes verticales ; un trait incisé limite les zones peintes. L’ensemble est soigneusement poli.

245Dim. : h = 29,4 ; d = 27,5 cm.

246Z/1 contenait le squelette d’un adulte non incinéré.

Urnes funéraires, (fig. 116)

247Mise à part l’urne Z/1, il s’agit de poteries très grossières, non engobées et non décorées.

248Nous disposons de 6 exemplaires : 4 proviennent de la face sud de la str. A-3 (Q/1 à Q/4) ; 1 de la str. A-8 (H/1), et 1 du groupe d’habitation B (b/1).

249On peut les répartir en deux groupes :

• les plus frustes (H/1, Q/4, b/1) sont de forme globulaire, à fond convexe, avec un col vertical ou évasé très large. Les 2 anses verticales, en ruban, sont attachées très haut. La facture est irrégulière, la surface parfois striée, brossée ou peignée. Hauteur, diamètre de la panse et diamètre de l’ouverture sont voisins de 20 cm. Q/4 porte les 3 perforations habituelles sur la panse, mais H/1, qui contenait un squelette d’enfant, n’était pas percée.

• 3 autre urnes (Q/1, Q/2 et Q/3) sont mieux finies, sinon élaborées. La couleur rouge ou brun-rougeâtre (2.5YR-4/4) est celle de l’argile.

Fig. 116 – Urnes à crémation du Postclassique tardif. a/ type commun, b/ engobée de rouge.

Fig. 115 – Urne funéraire Z/1 au centre de la place.

250Le corps est toujours globulaire, avec une base concave ; le col plus étroit et plus haut, vertical ou légèrement rentrant ; les 2 anses sont attachées assez bas sur la panse.

251L’urne Q/3 porte dans le fond l’impression d’une fin tissue, sans doute appliqué au moment où la concavité de la base a été faite (au moule ?).

252Dimensions moyennes : h = 20, d = 23 cm.

253Les 3 urnes ont leur panse percée des 3 trous rituels ; elles contenaient un squelette calciné.

Jarre de type "Fortress blanc sur rouge"

254Cette poterie très incomplète a été trouvée dans les déblais au sud de la “maison longue”. Le corps est globulaire, trapu, à base plane mais avec une concavité très forte au centre. Le décor blanc sur rouge, à hauteur des anses, comprend deux lignes horizontales encadrant une rangée de cercles et supportant des triangles.

255La hauteur est d’environ 24 cm.

Jarres brisées au pied de la str. A-3 (fig. 117)

256La datation de ces poteries n’est pas sûre. Nous avons dit plus haut qu’elles pourraient être du Classique tardif. Wauchope (1975 : 22, fig. 8w, et 228, fig. 171b) considère ce type de jarre comme classique ou postclassique ancien.

257Les 877 tessons qui forment le dallage appartiennent à 3 ou 4 énormes jarres de même type, qui devaient mesurer plus de 50 cm de hauteur. Elles avaient une base plane, un col vertical large, à bord direct, une lèvre en méplat ou amincie.

258Ces jarres sont extérieurement engobées de rouge (2.5YR-4/6), ou de la couleur naturelle de l’argile. Le corps, la base du col et le bord extérieur sont décorés de filets appliqués et ponctués. La technique des ponctuations faites au doigt, qui peuvent être au centre du filet ou sur le bord de celui-ci, nous permet de distinguer les différents exemplaires.

Fig. 117 – Grande jarre à filets ponctués, dallage sud de la str. A-31.

259Une seule anse-ruban, large, a été trouvée ; il n’est donc pas certain que les jarres en étaient dotées.

260Dimensions : diamètre ouverture = 25 à 30 ; h. du col = 12 à 14, diamètre base = 36 cm.

Sceaux (fig. 118)

261Nous avons classé 3 fragments de sceaux plats postclassiques :

262D/3 est l’une des 24 “idoles” de la cache du shaman. Le sceau représente une tête d’oiseau monstrueux.

Fig. 118 – Sceaux postclassiques, a/objet D/3, cache des “idoles”. b/ objet b/4, groupe B. c/ objet L/1, sud str. A-2.

263D/4 provient de la zone d’habitat B. C’est un fragment de sceau mince, allongé, qui devait porter, répété 3 fois, le motif de la double spirale.

264L/1 (escalier sud de la str. A-2) est la partie centrale d’un sceau encore doté de son manche. Il représente un oiseau à long bec, stylisé.

265Ces 3 sceaux sont comparables à ceux provenant de Cauinal (Ichon et al. 1980 : 204) ; bien qu’ici la forme concave, la plus fréquente à Cauinal, ne soit pas représentée.

Moules à statuettes (fig. 119a)

266D/3u faisait lui aussi partie des objets de la cache aux “idoles”. C’est un morceau de moule de statuette féminine à bouche grimaçante, riche coiffure et ornements d’oreille. Une statuette entière de ce type, formant sifflet, a été décrite pour Cauinal (op. cité : fig. 19). Le personnage porte dans ses bras un enfant (une poupée ?) et un petit animal.

267b/5 est un fragment d’un moule identique, trouvé dans la zone d’habitation B.

Tête d’oiseau modelée (fig. 119b)

268Trouvé dans les déblais de la str. A-3, cet objet aplati (Q/5), dont une seule face est décorée, représente un oiseau à bec crochu, peut-être un vautour zopilote, doté d’une crête et d’un appendice à la racine du bec. Les détails de ce profil découpé sont obtenus grâce à des rainures larges et profondes, d’une sûreté de main remarquable, dans l’argile brun-clair non polie.

269Dim. : 6,8 x 5,5 cm ; e = 1,3 cm.

Encensoir à manches (fig. 120 et 121)

270Peu de fragments d’encensoirs à manche ont été trouvés à El Jocote. Quatre extrémités moulées seulement sont classées. Deux d’entre elles proviennent des déblais entre les str. A-1 et A-5 (B/9) et de la cache aux “idoles” (D/3g) ; ce sont des représentations plus ou moins frustes du dieu au nez retroussé Ek Chuah, qui était semble-t-il la divinité tutélaire de Cauinal. Deux autres représentent une tête de jaguar, motif peu fréquent, par contre, à Cauinal. E/2 (fig. 121c) a été trouvé au nord du jeu de balle.

Fig. 119 – Objets postclassiques (?). a/ moule à statuette-sifflet D/3u, cache aux “idoles”, b/ tête d’oiseau Q/5, str. A-3.

271Deux grands fragments de poteries décorées au moule ont également été classés (fig. 120). KK/1 vient de l’annexe de la “maison longue” ; sa forme en bol très ouvert, et son décor en double spirale, grecques et triangles, sont les plus courants dans les encensoirs à manche. La forme de K/6 est plus originale, bien que la technique du décor soit la même : il s’agit d’un vase à fond plat et parois rentrantes. On a utilisé, pour décorer la base, un moule à encensoir à manche.

272Matériel lithique

Boule de pierre sculptée en tête de mort (A/2, fig. 122)

273Trouvée au pied de l’escalier nord de la pyramide A-1. Le décor est obtenu par bouchardage ; des rainures larges et peu profondes dessinent les traits du visage : œil rond avec sa paupière supérieure marquée, oreille en S, nez épaté, ligne courbe entourant la bouche. Celle-ci est ouverte, découvrant des dents en quinconce.

274Diamètre : 24,5 à 28,5 cm.

Marqueur du jeu de balle (E/1, fig. 123)

275Dalle de pierre volcanique (andésite ?) taillée. Le tenon, long de 54,5 cm, est séparé de la tête par une rainure. Des stries parallèles marquent l’intérieur de la gueule, le mufle et la mandibule. Longueur totale = 89 cm, largeur de la tête = 32 cm, épaisseur de la dalle = 10 cm.

Obsidienne

276Une partie des objets d’obsidienne décrits plus haut pourraient être postclassiques.

277Il faut signaler l’absence complète de pointes de flèches, alors que celles-ci sont abondantes à Cauinal.

MATERIEL NON DATE

Céramique (fig. 124)

Tesson découpé et limé (1/1)

278Découpé dans un grand bol à intérieur rouge et lèvre en méplat. Les fractures ont été limées ; une ligne incisée fait le tour du tesson.

279Dim. : 3,5 x 4,7 cm, e = 1,1 cm.

280Cet objet est bien léger pour avoir été utilisé comme poids de filet.

Disque d’argile (peson de fuseau ?) F/4

281Rondelle d’argile brune polie découpée dans le flanc d’un vase et percée au centre. Les bords sont irrégulièrement limés. Diam. = 3,2 cm.

282Ornements d’oreille : 2 anneaux incomplets trouvés l’un entre les str. A-1 et A-5 (B/4), l’autre dans le groupe d’habitat E (e/11). B/4 est un anneau très peu évasé, à courbure faiblement concave, d’argile grise bien polie. Le diamètre minimum – 5 cm – paraît bien grand pour un ornement d’oreille.

283e/11, qui date sans doute du Classique tardif, a une forme plus évasée et un diamètre minimum plus raisonnable : 2,6 cm. L’argile est brun-rouge, non polie.

Lithique

Sculpture zoomorphe (A/1, fig. 90a)

284Elle provient des déblais de la str. A-1. Ce bloc calcaire a été retouché pour figurer une tête d’animal, la gueule ouverte. L’œil est représenté, d’un seul côté, par une cupule ; des lignes profondément incisées traversent la face.

285Cet objet est assez différent des pierres ponces sculptées de la str. 8, qui sont préclassiques, comme de celles de Cauinal, postclassiques.

286Dim. : 8,9 x 11 cm, e = 4,1 cm.

Fig. 120 – “Encensoirs” à manche, décor fait au moule, a/ objet KK/1, annexe sud str. A-2. b/ objet Q/6, str. A-3.

Fig. 121 – Extrémités d’encensoirs à manche moulées, a et b/représentations du dieu Ek Chuah. Objet B/9 entre str. A-1 et A65 ; objet D/3g, cache aux “idoles”, c/ tête de jaguar E/2 ; jeu de balle nord, d/ pied zoomorphe de bol tripode D/3k, cache aux “idoles”.

Fig. 122 – Galet de pierre sculpté représentant une tête de mort. Nord de la pyramide A-1.

Fig. 123 – Le marqueur ouest du jeu de balle.

Fig. 124 – Objets d’argile non datés, a/ tesson limé Z/1, ouest str. A-5. b/ peson de fuseau ? F/4, entre str. A-1 et jeu de balle. c/ ornement d’oreille (?) B/4, entre str. A-1 et A-5. d/ ornement d’oreille e/11, groupe E.

Fig. 125 – Objets lithiques non datés, a/ anneau 0/2, mur A-11. b/battoir à écorce N/1, sans doute classique tardif, str. A-8 ouest, c/battoir à écorce (?) F/1, entre str. A-1 et jeu de balle, d/ figurine “camahuil” (?) stylisée b/2 du groupe B.

Fig. 126 – Objets de serpentine non datés, a/hache Y/1, str. A-6 du jeu de balle, b/hache e/14, groupe E. c/herminette V/1, str. A-5. d/ ciseau ? e/8, groupe E.

Anneau de pierre (0/2, fig. 125a)

287Il provient du grand mur A-11. Cet anneau de rhyolite rougeâtre est poli en surface ; la perforation est bipolaire. Diamètre = environ 13 cm, e = 8,3 cm.

288Cet objet est généralement interprété comme un poids destiné à lester un bâton à fouir.

Battoirs à écorce (N/1 et F/1, fig. 125b et c)

289N/1, qui provient du sommet de la str. A-8, est de rhyolite brun-clair soigneusement taillée. Les deux faces ovales sont séparées par une gorge d’emmanchement ; l’une est lisse, l’autre striée de 13 incisions parallèles. La surface est bien polie. Dim. : 7,4 x 6,8 cm, e = 4,5 cm.

290F/1, beaucoup plus fruste, est un simple galet aplati de pierre volcanique, non retouché. L’une des faces est lisse, l’autre irrégulièrement striée ; ces incisions n’atteignent pas le bord.

291Diam. = 10,3, e = 4,6 cm.

292Cet objet a été trouvé entre la str. A-1 et le jeu de balle.

Figurine stylisée ? (b/2, fig. 125d)

293La pierre utilisée est de l’amphibolite. Dans un galet ovale, bien poli, on a pratiqué 4 échancrures irrégulières, dont les bords n’ont pas été polis, pour former une sorte de croix qui pourrait représenter les bras et les jambes d’une statuette très stylisée. Les statuettes de pierre, appelées camahuiles, sont caractéristiques du Classique tardif dans la région du département d’El Quiché qui jouxte la Baja Verapaz ; on en trouve encore, mais très dégénérées, au Classique tardif, b/2 est peut-être l’un de ces camahuiles “dégénéré”, à moins qu’il n’ait eu une fonction plus pratique (bobine ?).

294Dim. : 9,6 x 6,7 cm, e. max = 2,4 cm.

Haches et divers (fig. 126)

295Les outils de serpentine comprennent 5 haches, 1 herminette et 1 ciseau.

296Les haches sont de forme et de dimension très voisines. Trapézoïdales, seuls le tranchant et une faible partie des côtés sont polis.

297Longueur = 5,5 cm (e/14), largeur du tranchant = 3,5 cm, e= 1,5 cm.

298Un exemplaire, E/4, est de longueur exceptionnelle : 8,5 cm.

299L’herminette V/1 provient du sondage central de la str. A-5, au-dessous du sol du temple. De même forme que les haches, elle est entièrement polie.

300Dim. : 3,3 x 4,6 et e = 1,7 cm.

301e/8 est un objet allongé, de section ovale, à talon plat (l’autre extrémité est incomplète). Les deux faces sont partiellement polies. Cet objet pourrait être un ciseau, ou un polissoir. 1 = 6,2, largeur = 2,4, e = 1,8 cm.

Meules et molettes (fig. 127)

302Relativement peu abondantes, même dans les zones d’habitation. Les metates sont de deux types : apodes, faits d’une simple dalle, utilisant généralement du conglomérat (ex. N/2, e/5) ; ou dotés d’un pied, large et bas, ovale, non loin du bord (e/2, basalte).

303Les molettes (manos), dont nous avons une douzaine d’exemplaires, sont de conglomérat ou de pierre volcanique. L’exemplaire le plus régulier et le mieux poli, e/9, est de lave vacuolaire. L’exemplaire e/10, usé sur ses deux faces, est de rhyolite.

304La longueur moyenne des 3 exemplaires complets est de 17 cm (de 15 à 20).

Fig. 127 – Metates et manos non datés, a/ metate e/2, groupe E. b/ metate N/2 str. A-8. c/ mano e/10, groupe E. d/ mano S/2, str. A-8 Ouest.