1Ponza est la plus grande des îles (fig. 2 et 118) qui s’étendent au large de la côte entre le Cap Circeo et Formies¹. C’est sous le nom de Pontiae qu’elle apparaît le plus souvent dans les sources², nom qui tour à tour a été rattaché à la tribu Pomptina, au grec πόντος ou encore au latin pumex³. C’est sur cette île que les témoignages historiques sont les plus nombreux, si bien qu’on a pu se demander si, à travers elle, on ne parlait pas en réalité de l’ensemble de l’archipel pontin, d’autant que son nom apparaît souvent dans les textes au pluriel : Pontiae plutôt que Pontia⁴.

Fig. 2

Fig. 118

2Les sources attestent une occupation de l’archipel au v^e s. av. J.-C.⁵. Mais l’on peut supposer une présence humaine bien antérieure : Ponza aurait été habitée déjà au néolithique⁶, comme en témoigne la découverte dans sa partie occidentale de fragments de céramique et dans sa partie méridionale, d’abondants éclats d’obsidienne (provenant du travail de cette pierre issue des gisements de la proche Palmarola). Ventotene et Zannone furent sans doute aussi occupées dès la préhistoire. Il est probable également que des Grecs aient fait halte dans l’archipel aux viii^e-vii^e s. av. J.-C., comme on peut le déduire de sa position géographique sur la route maritime reliant la colonie grecque de Pithecusa (Ischia), fondée au viii^e s. av. J.-C., aux côtes du Latium ou à la Sardaigne. La légende, en référence à Homère, s’est du reste emparée de ces îles, puisque Ponza a pu être reconnue pour la demeure de la magicienne Circé (d’où le nom du mont Circeo situé en face), tandis que Ventotene a été identifiée comme l’île des Sirènes et Santo Stefano comme celle de la nymphe Parthénopé⁷.

3Les îles furent, quoi qu’il en soit, occupées précocement par les Volsques et elles l’étaient encore lorsqu’en 313 av. J.-C., les Romains s’en emparèrent et installèrent à Ponza une colonie (Liv. 9, 28, 7 ; DS. 19, 101-103). L’archipel pontin devait jouer un rôle stratégique pour la navigation entre Rome et la Campanie et favoriser l’expansion maritime à laquelle aspiraient les Romains⁸. Nous ne disposons d’aucun autre renseignement pour l’époque républicaine, si ce n’est qu’au moment de la deuxième guerre punique, en 209, Pontia demeura fidèle à Rome à qui elle procura hommes et navires (Liv. 27, 10, 8 ; Plin. 3, 85 ; 32, 154).

4Sous le principat, Ponza et Ventotene devinrent des lieux de villégiature appréciés et se couvrirent de riches demeures, dont il reste quelques vestiges⁹. Strabon rappelle que, malgré leur petite taille, ces deux îles étaient bien peuplées (Str. 5, 3, 6). Elles servirent également de lieu d’exil pour les membres de la famille impériale, notamment à l’époque de Caligula en ce qui concerne Pontia¹⁰ (DC 59, 22). Sous les Julio-Claudiens, l’archipel tout entier devait être propriété impériale.

5En ce qui concerne l’époque tardo-impériale, les îles purent servir de refuge aux habitants des cités côtières menacées par les invasions lombardes¹¹.

Lieux de culte

Époque romaine

6La seule attestation que l’on ait d’un culte religieux sur les îles pontines (fig. 118) consiste en vestiges d’un sanctuaire dédié à Mithras à Ponza (cf. fiche Ponza. S. Maria (port). Mithras).

7L’on a pu cependant supposer qu’existait sur l’île un temple dédié à une divinité marine, d’où le nom de Pontia, dérivé, a-t-on pensé, du grec pontos¹². Certains ont pu ainsi identifier une structure romaine située en travers de la vallée de Giancos, à environ 70 m de la mer, comme les ruines d’un temple de Poséidon, mais il s’est avéré qu’il s’agissait plutôt d’un barrage¹³. De ce prétendu lieu de culte d’une divinité marine, nous n’avons donc aucune trace. Nous n’avons pas davantage de preuve concernant l’existence, soutenue par G.C. Tricoli, d’un temple à Venus Epiponzia ou Ponzia¹⁴, d’un sanctuaire de Castor et Pollux dans la localité Santantuono et d’un temple dit « grec » dans la localité Grano¹⁵. De même, nous ne savons rien d’un prétendu lieu de culte à Isis situé sur l’île de Ventotene à proximité du port qui a pu être mis en relation avec une tête de Iuppiter Ammon prétendument retrouvée en ces lieux¹⁶.

j.-c.l.

Époque chrétienne

8Luogo di relegazione in età imperiale, le isole pontine –in seguito appartenenti alla diocesi di Terracina¹⁷– sono legate alla vicenda delle persecuzioni di alcuni membri della dinastia flavia, condannati da Domiziano nel 95: in particolare, Flavio Clemente, accusato secondo Svetonio (Dom. 15, 1) di contemtissimae inertiae e Flavia Domitilla, sua moglie, nipote di Vespasiano, nata dall’omonima figlia di quest’ultimo e sungenes di Domiziano¹⁸ (PIR² III, 188, n. 418). Cassio Dione (67, 14) riferisce che Domiziano uccise «con molti altri» anche il console Flavio Clemente, suo cugino e marito di una sua una parente, Domitilla: entrambi erano stati accusati di ateismo, circostanza che costò alla donna la relegazione nell’isola di Pandataria, l’attuale Ventotene. Un accenno alla vicenda è anche in Tacito (Vita Agr. 45, 1), che allude ai nobilissimarum foeminarum exilia et fugae e alla condanna di altri per la stessa causa.

9Eusebio di Cesarea (Hist. Eccl., 3, 18, 4) riporta invece la notizia del cronografo Bruzio relativa all’esilio sull’isola di Pontia, nel quindicesimo anno del regno di Domiziano, di una Flavia Domitilla, nipote (figlia di una sorella) del console romano Flavio Clemente, come conseguenza del suo testimonium di Cristo¹⁹ (PIR² III, 188, n. 418). S. Girolamo (Ep. 108, 7), che potrebbe dipendere da Eusebio²⁰ o da una tarda tradizione locale²¹, racconta il viaggio da Roma in Palestina della matrona Paola, che si recò a Ponza per rendere omaggio ai primi confessori della fede (delata ad insulam Pontiam, quam clarissimae quondam foeminarum sub Domitiano principe pro confessione nominis christiani Flaviae Domitillae nobilitavit exilium), dove vide le cellulae in quibus (Flavia Domitilla) longum martirium duxerat.

10Tali vicende sono riprese nel racconto leggendario della passio dei santi Nereo e Achilleo (VI sec.), relegati insieme alla vergine Domitilla, nipote di Domiziano o nipote di Plautilla, sorella di Clemente, nell’isola di Ponza e in seguito condotti a Terracina, dove trovarono la morte (AASS, Mai. III, 6-13).

d.q.

11Les lieux de culte attestés dans l’archipel pontin se répartissent comme suit :

12Époque romaine
LIEU DE CULTE SUBURBAIN
Lieu de culte public (?)
Ponza. S. Maria (port). Mithras

13Époque chrétienne
LIEU DE CULTE DE LOCALISATION INCERTAINE
Lieu de culte public
Ponza (?). Insula Eumorfiana. S. Pietro. oratorium / monastère (?)