Annexe – Résumé du cours de 1957-1958 au Collège de France1
p. 261-270
Texte intégral
1Cours du mercredi et du jeudi. – La richesse du sujet choisi : Kant, Critique de la raison pure, nous a conduits à le limiter à l’Esthétique transcendantale et à l’Analytique transcendantale et à lui consacrer nos deux conférences hebdomadaires. Notre propos a été double : donner du texte un exposé aussi clair et précis que possible, élucider non tous les problèmes – ils sont innombrables – mais les plus importants d’entre eux, relatifs à la signification et à l’économie structurale du système.
2La première partie du cours a mis en relief les caractères spécifiques de la doctrine. Sans prétendre être ni limitatif, ni exhaustif, on en peut dégager dix.
31. Recherche portant sur la possibilité et le statut de la métaphysique, justifiée par l’état de cette discipline au cours des temps et à la fin du xviiie siècle.
42. Caractère juridique de cette recherche. – Désir, en ce qui concerne la métaphysique, de substituer à l’état de nature un état juridique où la guerre est remplacée par la procédure et la victoire par la sentence arbitrale. D’où la notion de tribunal de la critique. D’où l’obligation de déterminer les droits de la raison, de répondre à la question « Quid juris ? », de rechercher, non la cause, mais le fondement des jugements. D’où l’opposition avec la psychologie : on veut non point expliquer comment les représentations apparaissent ou disparaissent dans la conscience, mais quelle valeur leur revient au point de vue de la vérité. D’où la nature logique de l’investigation ; et comme la solution du problème de la validité ne peut se découvrir que dans celle du problème des conditions de possibilité, l’affinité de la méthode avec celle des mathématiques.
5Ce qui est recherché, ce n’est pas une connaissance source de toutes les autres, ce sont les facteurs de toute connaissance possible, facteurs qui ne sont pas par eux-mêmes des connaissances. Mais, objecte Hegel (Enzyklopädie der Wissenschaften im Grundrisse, § 10), n’est-il pas absurde d’étudier la faculté de connaître avant la connaissance, n’est-ce pas vouloir penser avant la pensée, apprendre à nager avant d’aller à l’eau ? Non point, il y a l’usage naturel de la pensée qui précède la critique ; puis la critique, qui est à cet usage comme l’optique est à la vision ; enfin, après la critique, la pensée sûre d’elle-même et de ses limites, assurée d’un exercice correct, la critique étant analogue en cela à l’optique qui permet de corriger les défauts de la vision (cf. Ueberweg, System der Logik, § 31). Le juridisme logico-mathématique est ainsi le deuxième trait fondamental de la critique.
6D’où la condamnation de Locke qui vise à résoudre le problème de la légitimité par une méthode de genèse empirique dont les conclusions sont exorbitantes de leurs prémisses, les prétentions gratuites, car on ne peut tirer le droit du fait, et le point de départ arbitraire, car elle investit d’emblée l’expérience de prérogatives qui ne sont pas les siennes.
7D’où l’égale condamnation du dogmatisme qui confère sans critique une valeur objective aux conclusions subjectivement nécessaires de ses raisonnements, et celle du scepticisme qui les condamne toutes sans les examiner. La critique, au contraire, les traduit toutes, avec la raison elle-même, devant son tribunal, pour les juger selon le principe de sa première institution.
83. Caractère a priori. – Pour rendre des sentences assurées, il faut posséder avant toutes choses un code de lois certaines, universellement valables, dominant a priori tous les cas particuliers possibles. D’où la supposition d’une raison, faculté pure a priori ; supposition inverse de celle de Locke, justifiée toutefois par un fait non empirique, « fait de la raison » d’une évidence immédiate, à savoir l’existence de jugements nécessaires et universels, la conscience fondamentale en nous de l’origine a priori des vérités de la science exacte ; fait irréfutable, car « on ne peut prouver par la raison qu’il n’y a pas de raison ». En ce sens, Locke et Hume sont réfutés par le fait. On s’explique par là que les disciples de Hume, pour combattre le kantisme, aient contesté la valeur objective et a priori des principes fondamentaux des lois scientifiques, et opposé à la question kantienne « Quid juris ? » la redoutable question préalable « Quid facti ? ».
94. Caractère intégral. – Ce code doit embrasser le système entier de la législation possible. Ce système de lois circonscrit a priori la compétence du tribunal. Par là même il détermine les limites de sa juridiction. D’où la définition de la critique comme science des limites. Ce caractère intégral et systématique de la critique l’oppose au caractère rhapsodique de l’enquête huméenne qui statue sur des faits de la raison pure considérés séparément et non sur la faculté entière de la raison ; qui par là donne une censure et non une critique. Hume est l’explorateur qui, voyant sans cesse reculer l’horizon devant lui, reconnaît que sa connaissance de la terre a des bornes, sans jamais pouvoir les fixer. Kant est le géomètre qui, concevant a priori la surface entière de notre globe en calculant son diamètre à partir d’un degré, détermine scientifiquement les limites de toute description possible de la terre. Le premier a la perception des bornes (Schranken), le second a la science des limites (Grenzen). La détermination des limites de la raison constitue une connaissance positive. La présence de la totalité qu’elle implique conditionne la rigueur absolue de cette science de la raison. « Tout ou rien », proclame Kant ; « Opus, non opinionem », spécifie-t-il en citant Bacon. « Toute hypothèse est une marchandise prohibée », ajoute-t-il, se souvenant de l’« Hypothesis non fingo » de Newton, en ce sens qu’il ne veut rien affirmer hors de ce qui se fonde sur la détermination des conditions de toute expérience possible.
105. Le cinquième caractère est l’affirmation des solutions de continuité. – Ce caractère est étroitement lié aux précédents. Déterminant les limites de la faculté de connaître, la critique établit une solution de continuité entre ce qui est à l’intérieur et ce qui est à l’extérieur de ces limites ; d’où l’opposition radicale entre le phénomène et la chose en soi, le connaissable et l’inconnaissable, le conditionné et l’inconditionné, la nécessité et la liberté, les principes de la science (qui concernent le phénomène) et les principes de la métaphysique (qui concernent la chose en soi).
11La différence entre ces principes ne doit pas être de généralité, c’est-à-dire de degré, « sans quoi il serait impossible de séparer les éléments supérieurs des éléments inférieurs… On voit par là que le degré de subordination ne peut déterminer à lui seul les limites d’une science, mais qu’il nous faut ici une hétérogénéité radicale, une distinction d’origine » < (A 844 / B 872, trad. vol. 2, p. 300) >. Aussi Kant pousse-t-il très loin cette recherche de l’hétérogénéité. Il la découvre non seulement entre nos facultés pures a priori et nos facultés empiriques, mais à l’intérieur de nos facultés pures, entre l’intuition pure sensible et les catégories de l’entendement. Ce postulat de la discontinuité, qui apparente Kant à Descartes et à Malebranche, l’oppose directement à Leibniz (d’où l’opposition très vive de Herder dans sa Metakritik zur Kritik der reinen Vernunft [1799]) qui au contraire établit partout la continuité entre le phénomène et la chose en soi, entre le sensible et l’intelligible, etc. De cette continuité leibnizienne, il résulte : 1. que les lois du sensible et de l’intelligible sont au fond identiques : dans l’intelligible, c’est, « comme dit Arlequin dans l’Empereur de la Lune, tout comme icy » ; 2. que la liberté n’est qu’une sorte de déterminisme, déterminisme interne et rationnel, au lieu que, chez Kant, l’intelligible et le sensible sont radicalement différents, la liberté pouvant alors se concevoir dans l’intelligible comme absolue, en contraste avec la nécessité naturelle du sensible.
126. Le sixième caractère est le purisme. – L’affirmation de l’hétérogénéité, de la discontinuité, des limites, conduit à rechercher partout la dissociation entre les éléments purs, appartenant aux facultés a priori, et les éléments impurs, c’est-à-dire empiriques ou mélangés d’a priori et d’a posteriori. Cette méthode de dissociation du pur et de l’impur est comparée par Kant à celle du chimiste. Ce séparatisme des éléments ou facultés élémentaires (d’où le nom que porte parfois la philosophie kantienne d’« Elementar-Philosophie »), et le purisme qui en est le corollaire, ont été vivement attaqués par les romantiques, et par les préromantiques, en particulier par Hamann (dans Über den Purismus der Kritik der reinen Vernunft) qui voit dans le purisme le résultat néfaste de l’action de l’entendement séparant artificiellement ce qui doit être uni, critique que rejoindra celle de Hegel.
137. Le septième caractère est la nature révolutionnaire de l’entreprise. – L’histoire de la métaphysique, son anarchie, sa stagnation, le scepticisme et la misologie qui en résultent, témoignent que sa rénovation ne peut s’opérer que par une « révolution complète ». Visiblement, Kant est ici influencé par Bacon, fort prisé alors en Allemagne (cf. Frankfurter gelehrte Anzeigen [1772], p. 383 : « Notre temps a, autant que celui de nos pères, besoin d’un nouveau Bacon »). Il le cite en épigraphe, lui emprunte maintes formules et comparaisons.
14Mais la nécessité d’une telle révolution ressort aussi et surtout de l’histoire des sciences, en particulier de l’histoire des mathématiques et de la physique. Comme la métaphysique, elles prétendent à une connaissance a priori d’objets. Or elles ne sont sorties de l’ornière que par une révolution au sens littéral du terme, c’est-à-dire par le renversement du pour au contre de leurs perspectives. Au lieu de se fixer sur l’objet, elles ne se sont attachées qu’à ce qui en celui-ci est conditionné par l’entendement du sujet et par conséquent saisissable de façon a priori. Pour tenter d’instaurer une métaphysique légitime, il suffit donc d’extrapoler à son propos ce qui s’est produit lors de la constitution de ces sciences. Mais une telle révolution lui est-elle permise ?
158. Le huitième caractère est l’aspect copernicien que doit revêtir le renversement auquel nous invitent les révolutions scientifiques. – Copernic a cru pouvoir expliquer les mouvements de l’univers en admettant, non que les astres tournent autour de l’observateur, mais qu’ils sont immobiles et que c’est l’observateur qui tourne. De même, la critique suppose, contrairement au dogmatisme, que le soleil de l’esprit ne tourne pas autour des choses, mais les choses autour de lui, l’objet autour du sujet, non le sujet autour de l’objet. Originellement, on peut considérer, étant donné la relativité réciproque du sujet et de l’objet que c’est une hypothèse équivalente d’affirmer que le sujet se règle sur l’objet ou que l’objet se règle sur le sujet, de même qu’il est équivalent, étant donné la relativité du mouvement, de dire que A se déplace par rapport à B ou B par rapport à A. Mais l’équivalence cesse dès qu’on s’aperçoit qu’une seule des deux hypothèses est capable de rendre compte des phénomènes. Cependant, l’hypothèse n’est pas encore par là complètement assurée. Pour être scientifique et non dogmatique, elle doit être vérifiable par l’expérimentation. Mais que peut être l’expérimentation lorsqu’il s’agit d’une hypothèse concernant la raison pure ? Elle ne saurait porter que sur des concepts a priori. Il faut en conséquence que l’adoption de l’hypothèse modifie immédiatement en fait, sous nos yeux, le comportement de la raison à l’égard d’elle-même. Or, si l’on admet que le sujet tourne autour de l’objet, la raison apparaît comme déchirée par un conflit intérieur : celui des antinomies. Si l’on pose au contraire que l’objet tourne autour du sujet, ce conflit disparaît, les antinomies s’évanouissent, la raison se réconcilie avec elle-même. La production de cet accord intérieur constitue ici l’expérimentation vérifiant l’hypothèse. Et, une seconde fois, Kant compare sa méthode avec le procédé de la réduction chimique. De plus, le rapport copernicien, en ménageant au-delà du monde phénoménal une sphère soustraite à la nécessité naturelle et disponible pour la liberté, rend possible la constitution d’une philosophie pratique attestant dans la moralité la réalisation pratique de l’inconditionné simplement conçu par la philosophie théorique, confirmation nouvelle, analogue à celle que les lois de Kepler et le système de Newton ont jadis ultérieurement apportée à l’hypothèse copernicienne en astronomie.
169. Le neuvième caractère de la critique, c’est d’être transcendantale. – Le but de la critique, c’est de rechercher si et comment est possible une science parfaitement rationnelle visant à déterminer absolument a priori la nature et l’existence d’objets soustraits par définition à l’expérience, à savoir l’âme (son immortalité), la liberté, Dieu – trois objets légués à Kant par la Popularphilosophie de Mendelssohn (cf. Morgenstunden). – La métaphysique est possible si la connaissance a priori de tels objets est elle-même possible. Pour le savoir, il faut rechercher comment, en général, il est possible de connaître a priori des objets. Une telle recherche est transcendantale. Le terme de transcendantale ne convient donc pas à toute connaissance a priori, mais seulement à celle qui nous permet de connaître quelles représentations d’objet sont a priori possibles et comment elles le sont. Il concerne, non le rapport des connaissances à leur objet, mais la critique de ce rapport en vue de déterminer si et à quelles conditions il est légitime a priori. On a examiné à ce propos les diverses extensions que ce terme subit chez Kant, extensions souvent contestables et témoignant parfois chez l’auteur d’une infidélité aux principes de sa terminologie.
1710. Dixième caractère : priorité finale du problème de la possibilité de la science sur celui de la possibilité de la métaphysique. – Pour découvrir les conditions de toute connaissance a priori d’objet, il faut de toute évidence se tourner vers les disciplines où de telles connaissances existent en fait de façon certaine et avérée. Or on n’en a jamais jusqu’à présent rencontré aucune dans la métaphysique, mais seulement dans les sciences constituées : mathématique, physique. D’où la nécessité de rechercher les conditions de ces connaissances dans chacune de ces sciences. La clef du problème de la possibilité de la métaphysique comme science se trouve donc dans la solution du problème de la possibilité des sciences mathématiques et physiques. Le problème d’abord présenté comme premier – fonder la métaphysique – en démasque alors un autre qui s’avère préalable et prépondérant : fonder la science. De même que Kant extrapole de la science à la métaphysique la formule révolutionnaire qui serait seule capable de rendre celle-ci possible et légitime, de même il extrapole aux objets de la métaphysique les conditions de possibilité de la connaissance a priori des objets de la science. Ainsi, mettant au jour les fondements de la science établie et confirmant de la sorte la légitimité de ses prétentions, la critique, découvrant ce que doivent être les fondements de toute métaphysique possible, peut définir rigoureusement a priori la métamorphose que celle-ci doit subir pour se constituer valablement. Elle autorise des Prolégomènes à toute métaphysique future.
Figure 9. Couverture de l’Annuaire du Collège de France pour l’année académique 1957-1958 et première page du résumé de cours de Martial Gueroult.

Ce résumé occupe les pages 221 à 231 : « Histoire et technologie des systèmes philosophiques », Annuaire du Collège de France, 58e année, Paris, Imprimerie nationale, 1958.
© Collège de France.
18Par là se trouvent fixés les divisions et l’ordre de la recherche. Dans une première partie (Esthétique transcendantale, Analytique transcendantale), l’investigation porte sur la possibilité de la science (problème de la possibilité des jugements synthétiques a priori). Elle aboutit à une conclusion positive, en établissant sa légitimité. La seconde partie (Dialectique transcendantale) porte sur la possibilité de la métaphysique. Appliquant à la métaphysique les résultats de l’investigation concernant les sciences, elle aboutit à une conclusion négative, en établissant son impossibilité, du moins comme science. Comparaissant toutes devant le tribunal de la critique, les métaphysiques dogmatiques sont toutes condamnées. Mais la voie est ouverte pour une métaphysique qui ne serait pas une science théorique. La limitation de la raison spéculative, quant à sa capacité de connaître l’intelligible, en interdisant l’extension au suprasensible des lois nécessaires qui gouvernent la nature, autorise une extension compensatrice de la raison pratique qui trouve dans le monde intelligible, au-delà du savoir, une place disponible pour y affirmer l’immortalité de l’âme, la liberté, Dieu. La critique, négative au point de vue théorique, a donc une utilité positive au point de vue pratique. D’où la formule bien connue de Kant : « J’ai dû supprimer le savoir pour lui substituer la foi. »
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19La deuxième et la troisième partie du cours, consacrées à l’analyse technique des divers points de doctrine et aux problèmes qu’ils posent, se prêtent mal à un résumé. Nous réservons leur exposé pour le livre que nous avons le dessein de composer à ce propos, en nous contentant de donner ici la liste des questions traitées :
A. Préliminaires
201. Nature des jugements synthétiques a priori. Jugements synthétiques a priori des mathématiques, de la physique, de la connaissance commune.
212. La question « Quid facti ? ». Les facta des sciences mathématiques et physiques, et le fait originel de la raison. Relation entre la question « Quid facti ? » et la question « Quid juris ? », la méthode apagogique et la méthode génétique.
B. Esthétique transcendantale
221. Réalité empirique et idéalité transcendantale de l’espace.
232. La controverse de l’École de Marburg et de Fischer au sujet de la « lacune » relative à la démonstration de la subjectivité des formes.
243. Idéalité transcendantale et subjectivité empirique. Opposition de Kant et de Berkeley.
254. Le sujet universel et le sujet empirique. L’objet par rapport au sujet empirique : l’en soi du phénomène (realitas phenomenon). L’objet par rapport au sujet universel : la chose en soi. Opposition entre Schein, Erscheinung an sich, Ding an sich. Le passage du Schein à l’Erscheinung et le passage de la connaissance vulgaire à la connaissance scientifique.
265. Le problème des modes du temps. La succession exclue du temps comme forme d’intuition, incluse dans le temps comme intuition formelle. La succession fondement du divers a priori du temps.
276. Discussion avec Lambert sur la réalité du temps.
287. Que le temps, malgré certaines apparences, n’est pas privilégié par rapport à l’espace.
298. Primauté des sciences du monde extérieur sur la psychologie.
309. Signification générale de l’Esthétique transcendantale. Situation de Kant à l’égard des malebranchistes et des newtoniens (Sturm, Newton, Clarke), d’une part, et des leibniziens, d’autre part.
3110. Le paradoxe de la symétrie.
C. Analytique transcendantale
321. Logique générale et logique transcendantale. Analytique et dialectique.
332. Caractères différentiels de l’analytique des concepts et de l’analytique des principes.
343. La déduction métaphysique des jugements et des catégories.
354. Signification et histoire de cette déduction.
365. Les problèmes : A. Le concept est ramené au jugement, de quel droit ?
376. B. Le jugement introduit à la fonction a priori de l’entendement, de quel droit ?
387. C. L’unité analytique fonde le pouvoir pur et général d’unifier, de quel droit ?
398. D. La logique formelle fonde la logique transcendantale, de quel droit ?
409. E. Kant pense avoir déduit systématiquement les formes judicatives. Est-ce vrai ?
4110. F. Il passe des formes judicatives aux catégories, de quel droit ? Il prétend avoir déduit systématiquement les catégories, est-ce vrai ?
4211. La déduction métaphysique fonde la déduction transcendantale, mais la déduction transcendantale fonde souvent de façon implicite la déduction métaphysique. Y a-t-il là un cercle ?
4312. La déduction transcendantale des catégories. Différence de cette déduction et de la déduction métaphysique. Sens juridique du mot déduction.
4413. La déduction de la première édition (1781).
4514. Passage à la seconde déduction (1787). Les circonstances historiques. Les objections de Feder et de Garve. L’assimilation à Berkeley.
4615. Les Prolégomènes (1783). La distinction des jugements de perception et des jugements d’expérience.
4716. La déduction de la seconde édition.
4817. Différence entre les deux déductions. Controverses et discussions.
4918. L’analytique des principes. Le problème de la subsomption.
5019. La condition sensible de l’usage des concepts purs de l’entendement. Le schématisme de l’entendement pur.
5120. Les principes comme jugements synthétiques dérivant a priori, sous cette condition sensible des concepts purs de l’entendement.
5221. Exposé du schématisme.
5322. Difficultés, interprétations, controverses. Le problème des intermédiaires.
5423. Examen des principes.
5524. Les problèmes posés par le principe des anticipations de la perception.
5625. Les problèmes posés par la seconde analogie de l’expérience.
Notes de bas de page
1 Martial Gueroult, « Histoire et technologie des systèmes philosophiques », Annuaire du Collège de France, 58e année, Paris, Imprimerie nationale, 1958, p. 221-231.
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