Du pillage à la conscience patrimoniale en Grèce et dans l’Empire ottoman : le rôle des Français et des autres Occidentaux (xviiie-xixe siècles)
Comment, entre le xviiie et le début du xxe siècle, passe-t-on du pillage acharné des antiquités, mené surtout par les pays occidentaux, à l’émergence d’une conscience patrimoniale en Grèce et dans l’Empire ottoman ? Tout aussi étrange que cela puisse paraître, ces aspects sont les deux faces de la même médaille qu’il faut les étudier en parallèle pour saisir toute la portée du phénomène. Réunissant les contributions de spécialistes issus de plusieurs pays – France, Grèce, Turquie, Italie, Espag...
Note de l’éditeur
Ouvrage édité avec le concours du laboratoire DYPAC de l'UVSQ (Université Paris-Saclay), avec la contribution de la CASQY (Communauté d'agglomération Saint-Quentin en Yvelines), de l'École française d'Athènes et l'Université nationale et capodistrienne d'Athènes
Éditeur : Ausonius Éditions
Lieu d’édition : Bordeaux
Publication sur OpenEdition Books : 18 avril 2025
ISBN numérique : 978-2-35613-640-4
DOI : 10.4000/13rx0
Collection : Scripta Receptoria | 23
Année d’édition : 2022
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-35613-481-3
Nombre de pages : 302
Irini Apostolou et Alessia Zambon
IntroductionLes précurseurs : voyageurs, antiquaires, diplomates
Alessia Zambon
Fauvel : pilleur ou sauveur des monuments antiques ?John McKesson Camp
From Plunder to Protection: Dodwell’s Reaction to French and British Spoliations of AntiquitiesCharalampos Minaoglou
A Greek Dragoman of an Eighteenth Century Ottoman Embassy Looking Like Epicurus: Constantine Karatzas Reacting to the European Attitudes towards the Ancient Greek HeritageRaimon Graells i Fabregat
Las flechas de Maratón. Del saqueo a los primeros estudios de armas antiguas griegasAliki Asvesta
À la recherche des trésors d’Olympie : les inspirations et les aspirations des voyageurs européens (1766-1830)Missions scientifiques et voyages archéologiques en Grèce et en Asie Mineure
Paraskevi Michailidou
Le don des sculptures d’Olympie à l’État français (1829) : diplomatie culturelle et conscience patrimoniale dans la Grèce révolutionnaireSilvia Pedone
Sailing Marbles Charles F.-M. Texier and the Great Expedition of Magnesia and ThessalonicaMartine Breuillot
Voyages, missions et antiquités grecques à l’EfA au milieu du xixe siècle : l’exemple de Paul Decharme (EfA, 1863-1866)Valorisation et protection du patrimoine
Geneviève Galliano et Andras Marton
La collection de vases grecs de l’architecte André Couchaud conservée au musée des Beaux-Arts de LyonPanayota Volti
Catalyseurs patrimoniaux pour l’art médiéval hellénique : les créations néo-byzantines en Grèce et en Occident au xixe s.Eldhem Eldem
Du pillage à l’héritage : les vicissitudes du patrimoine dans l’Empire ottoman au xixe siècleComment, entre le xviiie et le début du xxe siècle, passe-t-on du pillage acharné des antiquités, mené surtout par les pays occidentaux, à l’émergence d’une conscience patrimoniale en Grèce et dans l’Empire ottoman ? Tout aussi étrange que cela puisse paraître, ces aspects sont les deux faces de la même médaille qu’il faut les étudier en parallèle pour saisir toute la portée du phénomène. Réunissant les contributions de spécialistes issus de plusieurs pays – France, Grèce, Turquie, Italie, Espagne, Belgique, États-Unis – ce volume retrace quelques éléments marquants de la période allant de la redécouverte d’Olympie au xviiie siècle au don d’antiquités par la Grèce à l’université de Paris en 1919. Il s’agit d’environ 150 ans pendant lesquels on assiste à une lente évolution du regard porté par les populations locales et par le monde occidental sur l’héritage antique de la Grèce et de l’Empire ottoman. L’inertie initiale des autorités ottomanes a permis et encouragé plusieurs siècles de spoliations de la part des Européens, dont le but – officieux ou officiel – était d’enrichir les collections publiques ou privées. Le nouvel État grec essaye, dès sa fondation en 1830, de mettre un terme à ces enlèvements, tandis que l’Empire ottoman fut plus lent à saisir l’enjeu de la protection de son patrimoine antique. Malgré l’adoption par les deux pays de lois encadrant ou interdisant carrément l’exportation d’antiquités, les grandes puissances européennes continueront tout au long du xixe siècle à piller les monuments antiques des deux côtés de l’Égée, sans regard pour la législation locale et sous le prétexte de recherches scientifiques. Le volume montre aussi comment les Occidentaux – et en particulier les Français – ont contribué par leurs acquisitions ou par leurs réactions face aux pillages des autres, à éveiller une conscience patrimoniale auprès des Grecs et des Ottomans, accélérant dans certains cas la mise en place de mesures de protection.
Irini Apostolou (dir.)
Professeur associée en histoire culturelle française au Département de Langue et de Littérature françaises de l'Université nationale et capodistrienne d'Athènes
Alessia Zambon (dir.)
Maître de conférences en Histoire des Arts et Patrimoine à l'UVSQ - Université Paris-Saclay (laboratoire DYPAC)
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