Résumés
p. 351-359
Texte intégral
John K. Davies, An economic historian’s agenda, p. 19-34
1Les monnaies de fouille peuvent-elles apporter des informations sur l’histoire économique ? En dépit des réserves exposées ci-dessous, il paraît possible de répondre affirmativement à cette question dès lors que l’interprétation de données obtenues de manière fiable est correctement menée. Le traitement des monnaies et leur catalogage ne constituent en effet que la première étape du travail sur les monnaies de fouille. Il faut ensuite prendre en compte pour l’interprétation historique des données toutes les données sur la vie économique (objets produits et échangés, services, transactions, mouvements de population et de marchandises, etc) du site ou de la région étudiée.
2Underlying this entire paper has been the core question “Can monnaies de fouille be made to yield substantive economic information?” In spite of the four warning flags which I raise, it is possible, in the light of two extended examples, to offer the more positive answer “Yes, with the right interpretative approaches and practical procedures”. That is to say, though the practical procedures involved in cataloguing are obviously essential and primary, they are only the start, for what ultimately matter are the movements of people into, through, and beyond this or that specific site or region: and the absolutely basic drivers of those movements are commodities in the widest possible sense (intangible services as much as tangible objects) and the consequential exchange transactions, private or public.
F. Duyrat, Les monnaies de fouille au Levant. Une approche régionale, p. 35-50
3Les monnaies trouvées isolées dans les fouilles sont d’abord un matériel archéologique étudié en stratigraphie et incorporé dans des rapports intermédiaires et, en principe, dans le rapport final d’un site. Leur utilisation comme source d’histoire à l’échelle régionale reste exceptionnelle dans le monde grec. L’examen du produit de 58 sites archéologiques en Syrie, dans la région d’Antakya en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Israël est l’occasion de proposer quelques réflexions méthodologiques et d’évaluer la qualité de ce matériel comme source d’histoire. En effet, l’absence de normes de publication, la grande variété des informations données, l’obsolescence des identifications qu’il n’est pas toujours possible de mettre à jour rendent difficile l’exploitation statistique du corpus créé. Cependant, les monnaies de fouilles étudiées à l’échelle régionale donnent un visage de la circulation monétaire différent de celui, mieux connu, tiré des trésors. Mettre ces deux types de données en regard représente un enrichissement notable de notre compréhension des usages de la monnaie au Levant.
4Coins found individually in excavations are first of all archaeological objects studied in the context of stratigraphy and incorporated in provisional reports and, in principal, in the final report of the excavation of a site. Their use as a historical source on a regional basis remains unusual for the Greek world. A study of the finds from 58 sites in Syria, form the regions of Antakya in Turkey, Lebanon, Jordan and Israel provides the opportunity to offer a number of methodological observations and to evaluate the quality of this material as a historical source. In fact, the absence of publication standards, the great variety of information provided, the obsolescence of identifications that cannot always be updated, make statistical exploitation of the corpus of material difficult. However, excavation coins studied on a regional basis present a different pattern of monetary circulation from that, better known, provided by the hoards. To compare these two types of find offers a significant enrichment of our understanding of monetary use in the Levant.
C. Grandjean, Les monnaies grecques des fouilles de l’École française d’Athènes à Argos, p. 51-64
5Les fouilles de l’EfA à Argos ont livré un millier de monnaies grecques identifiées antérieures à Auguste. Il est illusoire de prétendre reconstituer la circulation monétaire à partir de cet échantillon. Près de 60 % du matériel sont des monnaies étrangères en bronze provenant surtout d’ateliers proches, principalement Corinthe, Phlionte et Sicyone. Ces pièces de faible valeur, associées aux argiennes dans la quasi-totalité des sites fouillés, datent surtout de la période antérieure à 229, qui vit l’adhésion d’Argos au koinon achaien. Rien ne laisse croire qu’il s’agisse de monnaies mises au rebut et leur présence massive pose question.
6Almost 1 000 Greek coins have been excavated by the EfA at Argos. “The coins that have been found are only a sample of those which were lost. These in turn were only a sample of those that had originally been in circulation” (Grierson 1965, n. 25). Almost 60% are foreign coin, mostly from Corinth, Phlious and Sicyon. Most of these foreign coins are dated to the ivth-iiird c. a.C., before 229 a.C., when Argos joined the Achaian koinon. That paper is focused on the question of “small change” and on the fact that the policy regarding foreign coinage may have been different concerning silver and bronze coins.
O. Picard, Les monnaies de fouilles du monde grec : l’apport de Thasos, p. 65-82
7Les fouilles de l’EfA à Thasos ont mis au jour plus de 6 800 monnaies de la cité, presque exclusivement en bronze. Cette masse permet de reconstituer toutes les formes institutionnelles qu’a prises la monnaie : les types et valeurs qui sont émis, les systèmes de contrôle des émissions. Sauf les petits modules, trop souvent abîmés, tous les coins utilisés ont été identifiés, fournissant une image complète de la production des bronzes. Le deuxième apport provient des contextes archéologiques, qui apportent quantités d’informations chronologiques, que j’utiliserai ici sans les détailler. Il est ainsi possible de reconstituer la politique monétaire de la cité à partir de la succession des monnayages en distinguant les séries et les monnayages hétérogènes, d’analyser le choix des valeurs émises, d’estimer la part du métal réutilisé. On s’interrogera sur le rôle économique de la monnaie.
8The excavations of the French archaeological School at Thasos have given more than 6 800 coins from the city, for the most part in bronze. It has been possible to reconstitute all the institutional elements of the Thasos’ monetary policy: the types, the coins values, the supervision system of the coinage. Except the small pieces, which are too damaged, all the dies have been identified, giving a complete chart of the bronze emission. The second information concerns the archaeological contexts, very useful for the chronology. We are studying the development of the monetary policy, with the successive series, and the extraordinary coinages, the module choice, the metal reuse. We are examining the economical function of the coinage.
C. A. Gatzolis, S. E. Psoma, Olynthos and Stageira: Bronze Coinage and Political History, p. 83-96
9L’objet de cette contribution est l’étude des monnaies de fouille en bronze exhumées lors des fouilles d’Olynthe et de Stagire. Situées en Chalcidique et membres de la Ligue chalcidienne, ces deux cités furent détruites à la fin de l’été de 348 par Philippe II. Olynthe était la capitale de l’État fédéral tandis que Stagire était un membre de ce dernier. Olynthe était la principale cité de Thrace tandis que Stagire était une modeste cité. Olynthe ne fut jamais refondée, à la différence de Stagire. Les monnaies de fouille révèlent l’histoire politique de ces deux cités.
10The aim of this paper is to examine the bronze coins excavated at two cities, Olynthos and Stageira. Both cities were situated in the Chalcidic peninsula, were members of the Chalcidian League and were destroyed in late summer of 348 a.C. by Philip II. Olynthos was the capital of the federal state while Stageira was a member of this state. Olynthos was considered as the largest city in Thrace while Stageira was less significant by far. Olynthos was never re-founded while Stageira was. Excavation coins reveal the political history of the two cities.
D. T. Ariel, Coins from a small country: How excavated coins are managed in Israel, from the dig to the bookshelf, p. 99-112
11La collection nationale israélienne possède probablement la plus grande collection au monde, conservée dans un lieu unique, de monnaies dont la provenance est connue (87 %). 150 000 sont méticuleusement enregistrées sur un total actuel d’un demi-million – et plus de 30 000 complètement publiées. La plupart des monnaies avec provenance proviennent de fouilles archéologiques contrôlées, les enrichissant d’une valeur scientifique supplémentaire.
12Les métadonnées de la collection sont significatives. Par exemple, elles expliquent l’impact de la guerre et de l’inflation sur le numéraire du Levant Sud, et limitent la portée de certaines séries juives, quand nombre d’entre elles proviennent des niveaux de destruction de sites comme Jérusalem, Gamala et Masada.
13L’équipe de trois personnes enregistre et identifie 8 000 monnaies chaque année, provenant de plus de 100 fouilles différentes, tout en publiant des rapports numismatiques de grande qualité et en poursuivant la saisie numérique des pièces. Par ailleurs, leur action, et non la moindre, vise aussi à étudier équitablement les monnaies de toute période, dont les ensembles remarquablement riches de monnaies musulmanes.
14The Israel national collection has probably the largest predominantly provenanced (87%) coin collection concentrated in one place in the world. 150 000 of an actual total of over a half-million coins are meticulously registered – and over 30 000 are fully published. Most of the provenanced coins derive from controlled archaeological excavations, endowing them with added research value.
15The collection’s metadata are significant. For example, they elucidate the impact of war and inflation on the coin currency of the southern Levant, and downgrade the import of certain Jewish coin series, when so many are seen to derive from destruction layers at sites such as Jerusalem, Gamla and Masada.
16The collection’s three-man staff accesses and identifies 8 000 new coins annually, from over 100 separate excavations, all the while publishing high quality numismatic reports and advancing the coins’ computerization. Another hallmark is their efforts in equitably studying coins of all periods, not the least being the remarkably rich, Islamic assemblages.
T. Faucher, Cartographie des monnaies de fouilles (1950-2050), p. 113-122
17La cartographie a fait d’immenses progrès ces dernières années. Il est difficile d’établir des normes de cartographie des trouvailles archéologiques pour des cas aussi nombreux que particuliers mais certaines règles peuvent être suivies. La carte doit être lisible et pour cela ne doit pas compter un trop grand nombre d’informations. Il s’agit pour l’auteur d’illustrer son propos et pour le lecteur de disposer d’une information claire et mémorisable facilement. À côté de la cartographie traditionnelle, le développement des outils numériques propose maintenant de nouvelles perspectives à la cartographie des monnaies de fouilles. La participation aux bases de données connectées peut permettre, d’un côté, aux archéologues d’avoir la possibilité d’offrir au plus grand nombre le matériel numismatique issu de leurs fouilles et, de l’autre, aux chercheurs de disposer d’outils puissants de cartographie.
18The field of cartography has seen immense improvements in the past few years. It is difficult to establish standards for mapping archaeological finds because circumstances are numerous and different, but a number of rules can apply. The map should be legible and, in that respect, should not include too large a number of items. The aim for the author is to illustrate his text and for the reader to have access to a clear and easily memorisable information. Alongside traditional cartography, the development of digital tools now offers new perspectives to the cartography of excavation coins. The inclusion of coins in databases can provide, on the one hand, the possibility to archaeologists of making their excavation material available to a broader audience and, on the other hand, access for researchers to powerful cartographic tools.
L. Fadin, V. Chankowski, Monnaies de fouille et SIG : l’exemple de Délos, p. 123-130
19L’intégration d’une partie des données issues des trouvailles monétaires de Délos dans le SIG de l’île permet de faire apparaître, grâce à cet outil de visualisation, plusieurs caractéristiques de la circulation monétaire délienne. Les modalités d’intégration des données numismatiques ainsi que le fonctionnement de l’interface construite dans le SIG de Délos sont présentées ici. Est abordé en particulier le problème du traitement de localisations qui, dans l’état de la documentation (archives de fouilles anciennes, données de fouilles récentes, publications diversement renseignées), présente un caractère très disparate.
20The integration of one part of the data concerning coin finds from Delos into the SIG of the island makes it possible to show, thanks to this visualization tool, a number of characteristics of Delian monetary circulation. The means of integration of numismatic data as well as the functioning of the Delian SIG interface are presented here. A particular focus is the problem of the treatment of find-spots, which, according to their documentation (old excavation archives, data from recent excavations, publications resulting from various research projects), is particularly disparate.
A. Meadows, Coins from Underwater Excavations. The Case of Thonis-Herakleion, p. 133-146
21Les épaves provenant de Méditerranée, de l’Égée et de la mer Noire ont livré parmi les plus remarquables trouvailles archéologiques antiques. Elles sont riches d’informations sur l’histoire des techniques navales, sur les itinéraires maritimes, sur les passagers et le fret transportés. Cette contribution porte sur les quelques épaves s’échelonnant entre le ive s. et le ier s. a.C. qui ont livré des monnaies. Ces dernières étaient tantôt destinées aux dépenses personnelles de l’équipage et des passagers, tantôt destinées à des dépenses militaires et commerciales. Elles apportent, en relation avec la céramique et d’autres objets présents à bord, des informations pour dater les naufrages et des indications sur les itinéraires empruntés par les navires.
22In this paper I describe some of the difficulties presented and opportunities offered by coins recovered in underwater excavation of the city of Thonis-Herakleion, off the north coast of Egypt. While noting some obvious problems in working with heavily corroded coins from a site that cannot be seen or visited, I point out that the methods adopted for the excavation of such a site in fact present us with much better information about the coin finds than is often the case in terrestrial excavations. This fact, combined with the peculiar nature of Egyptian finds, including the dominance of Ptolemaic royal coinage, allow for interesting forms of analysis, both across the site itself, and by comparison with other sites.
23
P. Tselekas, Treasures from the Deep: Coins from Hellenistic and Roman Republican Shipwrecks, p. 147-156
24Les épaves provenant de Méditerranée, de l’Égée et de la mer Noire ont livré parmi les plus remarquables trouvailles archéologiques antiques. Elles sont riches d’informations sur l’histoire des techniques navales, sur les itinéraires maritimes, sur les passagers et le fret transportés. Cette contribution porte sur les quelques épaves s’échelonnant entre le ive s. et le ier s. a.C. qui ont livré des monnaies. Ces dernières étaient tantôt destinées aux dépenses personnelles de l’équipage et des passagers, tantôt destinées à des dépenses militaires et commerciales. Elles apportent, en relation avec la céramique et d’autres objets présents à bord, des informations pour dater les naufrages et des indications sur les itinéraires empruntés par les navires.
25Shipwrecks in the waters of the Mediterranean, the Aegean and the Black Sea comprise some of the most exciting and revealing finds of antiquity. These destructive sites offer valuable information on the study of ancient marine technology, maritime trade routes, transportation of people and goods.
26The paper surveys the few shipwrecks dating from the ivth to the ist c. a.C. that have yielded coins. Although their number is rather modest, the existing data indicate that coinage was carried aboard as personal cash of the crew and passengers as well as for military and trading purposes. The coins – whether isolate specimens or hoards – recovered from wreck sites constitute an important piece of evidence for the maritime record of the Hellenistic and Roman Republican era. They can offer alongside pottery and other datable artefacts valuable information on the dating of wrecks as well as indications for the possible ship traveling routes.
S. Kremydi, K. Chryssanthaki-Nagle, Aigeai and Amphipolis: Numismatic circulation in two major Macedonian cities, p. 157-176
27Le propos de cette contribution est de présenter de façon liminaire les trouvailles monétaires d’Aigeai et d’Amphipolis et d’offrir une vue générale de la circulation monétaire dans ces deux cités, basée sur du matériel inédit. Notre ambition est de montrer les similarités et les différences de situation entre deux cités importantes du royaume macédonien et dotées de statuts différents. Pour ce faire, nous abordons des thèmes tels que le rôle de la monnaie locale de chacune de ces cités ou la distribution géographique des monnaies étrangères qui circulaient sur leurs territoires. De plus, nous discutons de l’apport du monnayage à la datation et à l’histoire de monuments importants spécifiques à chaque cité, en combinant les données archéologiques et numismatiques.
28This paper aims at a preliminary presentation of coin finds from Aigeai and Amphipolis, by drawing a general outline of numismatic circulation in these two cities, based on so-far unpublished material. Our intention is to trace similarities and differences between two important cities with a different status within the Macedonian kingdom. In order to achieve this, we shall discuss topics such as the role of local currency and the geographical range of foreign coins that circulated within them. Furthermore, we shall discuss the contribution of coins to the dating and history of specific important monuments in each city, combining numismatic and archaeological evidence.
N. Akamatis, Numismatic Circulation in the Macedonian Kingdom. The Case of Pella, p. 177-202
29Cette contribution présente environ 2 400 monnaies trouvées lors des fouilles du sud de Pella, au sud du rempart septentrional classique. Ces monnaies proviennent principalement de trois zones de fouille : la nouvelle entrée du site, où un établissement de bain, des ateliers de potiers et de métallurgistes ont été exhumés ; la zone des sanctuaires, avec notamment le sanctuaire du héros local Darron et d’autres édifices cultuels ; Phakos, l’île fortifiée du lac Loudias, où se trouvaient le port et le trésor de Pella. Des monnaies provenant de fouilles de sauvetage de maisons et sept trésors seront aussi évoqués.
30In this paper, numismatic material from the southern part of Pella, south of the city’s north wall of the Classical period is presented. This material is very representative, because it derives from the city of both Classical and Hellenistic eras. Around 2400 coins have been studied from three major excavation areas: 1) The new entrance of the archaeological site where three town blocks came to light, in which public buildings, such as a bath, and also pottery and metal workshops have come to light. 2) The area of the sanctuaries, where the sanctuary of Darron, a local healing god has been unearthed, as well as a circular building that is probably related to a hero cult and other buildings related to cult needs. 3) Phakos, the fortified island inside lake Loudias, where Pella’s harbor and treasury was located. Furthermore, coins from rescue excavations of the surrounding plots have also been included. These come from various buildings, mostly houses. Apart from single coins, seven coin hoards from the above mentioned areas are also presented. Numismatic material from Pella can be placed in three categories according to issuing authority: a) regal coins b) issues of the Macedonian cities and the “Macedonians” c) coins from areas outside Macedonia. These coins offer valuable information regarding the economy and the numismatic circulation during the Classical and Hellenistic period as well as the chronology of the buildings under study.
M.-C. Marcellesi, Territoire, institutions et rayonnement de Pergame : l’apport des monnaies de fouille, p. 203-222
31Les publications de monnaies trouvées dans les fouilles de Pergame, de l’Asclépieion et de sanctuaires ou nécropoles des environs offrent un ensemble de 1 228 monnaies antérieures à Auguste, parmi lesquelles on identifie 839 bronzes frappés à Pergame, par la cité ou les Attalides, et 294 monnaies “étrangères”. Les fouilles n’offrent que peu d’éléments pour préciser la chronologie des séries pergaméniennes ; la répartition des monnaies reflète plutôt l’histoire des sites ou les choix scientifiques. La part des monnaies “étrangères” est peu importante à Pergame même ; le sanctuaire de la Mère des Dieux à Mamurt Kale, aux confins du territoire de plusieurs cités, présente un faciès différent. L’origine des monnaies “étrangères” dans la ville et ses abords proches illustre les réseaux d’échange privilégiés de Pergame et l’évolution de son rayonnement.
32The publications of the coins found in the excavations of Pergamon, of the Asclepieion and of the sanctuaries or necropoleis of the surrounding area, offer us a total of 1 228 coins struck before Augustus, among which we can identify 839 bronze coins struck in Pergamon, by the city itself or by the Attalids, and 294 “foreign” coins. The excavations offer only a few opportunities to refine the chronology of the Pergamene series, while the distribution of the coins mostly reflects the history of each site or scientific preferences. The share of “foreign” coins is not very important in Pergamon itself; the sanctuary of the Mother of Gods at Mamurt Kale, at the borders of the territories of several cities, presents a different picture. The origins of “foreign” coins in the town and its surrounding area demonstrate the exchange networks of Pergamon and the evolution of its influence.
K. Butcher, Coin Finds and the Monetary Economy: the Good, the Bad, and the Irrelevant, p. 225-238
33Les numismates supposent généralement qu’il y a un lien direct entre l’usage de la monnaie et les exemplaires trouvés sur un site. On constate une réticence générale à considérer les trouvailles monétaires comme des témoignages de démonétisation ou de décri. En conséquence, les trouvailles monétaires sont prises comme des témoignages du comportement de la monnaies ancienne. La compréhension des fonctions élémentaires de la monnaie peut-elle nous aider à mieux apprécier les trouvailles monétaires ? Cet article étudie la définition simple de la monnaie employée par l’économiste Robert Mundell, et comment elle pourrait être utilise pour comprendre les schémas des dépôts monétaires.
34Numismatists generally assume that there is a direct link between coin use and the coins found on a site. There is a general reluctance to consider coin finds as evidence of demonetisation or redundancy. Consequently coin finds are taken to be evidence of the behaviour of ancient money; but can an understanding of the basic function of money help us to better appreciate coin finds? This paper will consider a simple definition of money, employed by the economist Robert Mundell, and how it might be used to help understand patterns of coin deposition.
F. de Callataÿ, De quoi les monnaies grecques trouvées en fouilles sont-elles le reflet ? Propos diachroniques de méthode, p. 239-262
35La présente étude entend 1) brièvement rappeler ce que l’on peut attendre des monnaies de fouille par rapport aux trésors et aux monnaies isolées ; 2) résumer ce que les numismates grecs ont à apprendre des spécialistes des monnaies romaines qui – bénéficiant de conditions favorables – ont toujours poussé plus loin la réflexion à ce sujet ; 3) donner quelques pistes sur l’intérêt de comparer avec des situations contemporaines ; 4) enfin, procurer une série de propos actualisés sur ce dont les monnaies de fouilles sont le reflet (ou pas), en incluant l’approche anthropologique assez négligée jusqu’à présent.
36The present paper aims 1) briefly to survey what we can expect from excavation coins with respect to hoards and isolated finds; 2) to sum up what Greek numismatists have to learn from the specialists of Roman coinage who – with the benefit of favourable circumstances – have always advanced further consideration of this topic; 3) to offer views on the potential benefit of comparing modern cases; 4) lastly, to provide a set of updated comments about what it is that excavation coins reflect, including the hitherto much neglected anthropological perspective.
P. P. Iossif, Using site finds as basis for statistical analyses of the Seleucid numismatic production and circulation. An introduction to the method, p. 263-296
37Cette étude est consacrée à l’analyse des monnaies de fouilles séleucides et sert d’introduction aux méthodes de “numismatique appliquée” dans le monde hellénistique. Une grande base de données est ainsi constituée, qui proviennent de c. 70 différents sites archéologiques du Proche et Moyen Orient. Différentes méthodes statistiques sont appliquées afin de montrer que cet échantillon (“SED”) constitue une base représentative pour tirer de conclusions valables pour l’ensemble du territoire séleucide et pour toute l’histoire de la dynastie. Une fois sa fiabilité démontrée, des conclusions sont tirées : la forte prédominance du petit module “D”, dont la plus grande quantité provient des règnes d’Antiochos III et IV, est interprétée comme la preuve d’une brève réforme introduite sous le premier. Leur provenance des sites de la Coelé-Syrie est associée aux cinquième et sixième guerres de Syrie. Enfin, des questions de vélocité de circulation des monnaies de bronze à l’intérieur de l’empire sont examinées.
38This paper analyzes Seleucid coins from excavations and is meant to be an introduction to the methods of “applied numismatics” in the Hellenistic world. A large database is created coming from c. 70 different sites in the Near and Middle East. Different statistical methods are used to show the reliability of the SED for conclusions concerning the whole Seleucid history and territory. Once the reliability of SED established, some initial conclusions are considered: the pattern of coin loss of the small “D” module mostly associated with the reigns of Antiochos III and IV is interpreted as an indication of a short-lived reform introduced by the former. The provenance of these coins from sites in Coele-Syria is connected to the fifth and sixth Syrian wars. In the last part, questions of speed of circulation of bronze coins within the Empire are also considered.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Architecture romaine d’Asie Mineure
Les monuments de Xanthos et leur ornementation
Laurence Cavalier
2005
D’Homère à Plutarque. Itinéraires historiques
Recueil d'articles de Claude Mossé
Claude Mossé Patrice Brun (éd.)
2007
Pagus, castellum et civitas
Études d’épigraphie et d’histoire sur le village et la cité en Afrique romaine
Samir Aounallah
2010
Orner la cité
Enjeux culturels et politiques du paysage urbain dans l’Asie gréco-romaine
Anne-Valérie Pont
2010