Les animaux et la structure piège de Charny « Diable au Fort » (xviie siècle, Seine-et-Marne)
p. 121-134
Entrées d’index
Mots-clés : fosse, enclos, puits, chien, porc, piège, cannibalisme
Keywords : pit, enclosure, well, dog, pig, trap, cannibalism
Schlüsselwörter : Pit, Gehege, Brunnen, Hund, Schwein, Falle, Kannibalismus
Note de l’éditeur
Des abrégés en langues anglaise et allemande figurent en fin d’article
Texte intégral
1L’exemple qu’il m’a été demandé de présenter ne s’inscrit pas dans le thème précis de la table ronde, car il ne s’agit pas d’une fosse oblongue, mais d’une structure beaucoup plus complexe, et dont la fonction primaire n’est pas connue. Toutefois, malgré le caractère inabouti de cet essai, je pense qu’il présente un intérêt au regard des conclusions auxquelles nous avons abouti au cours de ces journées, qu’il est l’occasion de signaler l’intérêt et la diversité de la documentation historique en matière d’enclos et de fosses pièges, et d’élargir le champ des préoccupations vers les fosses à fauves, bien différentes de celles présentées ici, mais qui soulèvent des questions analogues, sur leur datation et leur environnement, et qui ne devraient pas être oubliées dans la perspective de l’étude des systèmes de captures au cours du temps.
2C’est lors de la fouille de l’établissement rural de la fin de l’Âge du Fer de Charny, sous la direction de Nathalie Ginoux (Inrap) en 2001, qu’une structure inscrite dans un enclos circulaire de 20 m de diamètre a été mise au jour. Le seul mobilier archéologique consiste en restes animaux découverts au fond des deux puits aménagés dans cette structure ; leur profondeur, huit mètres, est insuffisante pour atteindre la nappe phréatique : il ne s’agit pas de puits à eau.
3Cette structure problématique, d’abord associée à l’établissement rural du deuxième Âge du Fer dégagé lors de cette opération, n’a pas été étudiée intégralement et, à part deux articles dans des revues grand public, reste inédite. L’information disponible est incomplète, ce qui ajoute au caractère inabouti de cet essai.
Le chien 1 du puits 1
4Ce sujet est représenté par un squelette assez complet (fig. 1), mais il y manque cinq thoraciques, quatre lombaires, six côtes, les os des deux extrémités antérieures et les phalanges II et III des postérieures. Le tout pèse 440 g.
5La présence de l’os pénien montre qu’il s’agit d’un mâle, un adulte pas très âgé. En effet, les dents définitives sont dépourvues de trace d’usure ; son âge peut être estimé vers deux ans. Les principaux os longs permettent des estimations de statures : toutes sont comprises entre 47 et 48 cm (coefficients de Koudelka, 1885), soit un animal de taille et de gracilité moyennes, et dont la tête ne présente aucune caractéristique particulière permettant d’évoquer une « race » de chien sélectionnée. Aucune trace, de cuisson, de découpe ou dent, n’a été décelée sur ces os.
Fig. 1. Composition schématique des quatre ensembles de restes de chiens (dessin P. Méniel).
6Le relevé (fig. 2) montre un animal couché sur le flanc gauche, tête à l’ouest. Les conditions très difficiles de la fouille expliquent un certain manque de précision, notamment vers le bassin, mais l’ensemble paraît néanmoins assez cohérent avec l’enfouissement d’un squelette entier.
Le chien 2 du puits 1
7Ce sujet, contrairement au précédent, n’est représenté que par une vingtaine d’os (fig. 1), la plupart rongés, issus de diverses parties du squelette ; le tout pèse 116 g. L’état des os ne permet pas d’estimation de stature. Il s’agit d’un sujet immature, en tout cas plus jeune que le précédent, mais pas d’un chiot ; on manque d’éléments permettant de préciser davantage. L’inventaire des parties par région anatomique est le suivant :
pour la tête : deux mandibules sans les branches (croquées), l’hyoïde ; le crâne a été réduit à trois fragments de la boîte crânienne rongés et au prémaxillaire droit ;
pour le rachis : un arc neural de thoracique rongée et une coccygienne ;
pour le thorax : un fragment de côte ;
pour les membres : la diaphyse d’un radius rongé, quatre fragments de diaphyse d’os longs (humérus ou fémur ?), un tarse, trois métapodes et deux phalanges 1.
8Vu l’état de ces vestiges et leur caractère erratique, il est évidemment impossible d’assurer que tous proviennent d’un seul et même sujet. Mais rien (aspect, pas de doublon) ne permet non plus d’y voir des restes de deux individus. Bien que cela ne puisse être assuré, il semble bien que ces fragments d’os proviennent d’un seul et même sujet, qui a été dévoré par l’un ou l’autre des animaux qui l’accompagne, le chien ou le porc.
9Les restes, dont seuls quelques-uns figurent sur le relevé (fig. 2), sont plus ou moins rassemblés dans l’extrémité orientale du fond du puits, à proximité du chien no 1.
Fig. 2. Relevé des restes animaux du puits 1 (dessin M. Belarbi et alii).
Le porc du puits 1
10Ce suidé est représenté par l’essentiel de son squelette ; il s’agit d’un sujet âgé d’un peu moins d’un an environ (la deuxième molaire est en cours d’éruption).
11Cet ensemble, d’un poids total de 1300 g, comprend le crâne, les mandibules, l’os du groin, des vertèbres (7 cervicales, 13 thoraciques, 6 lombaires, 4 sacrées, 3 coccygiennes), treize paires de côtes, deux sternèbres et des os des membres. Parmi ces derniers, il manque l’ulna droite, une fibula, une rotule, le calcanéum droit, les os du carpe, douze métapodes et la plupart des phalanges (sauf une première et une première latérale).
12Malgré le développement partiel du squelette, dû au jeune âge du sujet, nous avons affaire à un suidé de grandes dimensions, qui n’a rien de commun avec les petits porcs gaulois. Il s’agit donc soit d’un jeune sanglier, soit d’un porc domestique de grand format ; c’est cette deuxième impression qui prévaut à l’examen des os et surtout des molaires, trop petites pour une attribution au sanglier. Le métatarse IV gauche présente une forte exostose sur la diaphyse. Cette atteinte peut résulter d’un traumatisme dû à un lien, mode assez répandu de contention des porcs jusqu’à une date assez récente. La morphologie et les dimensions des os lui confèrent un aspect moderne, bien différent des sujets de l’Âge du Fer, en contradiction avec l’attribution préliminaire de cet ensemble basée, en l’absence de tout autre mobilier, sur le contexte archéologique environnant. La datation radiocarbone réalisée par la suite – 335 BP, soit le xviie siècle – a résolu la question.
13Les surfaces osseuses sont assez poreuses, et peu favorables à l’enregistrement d’une éventuelle découpe, par ailleurs fort peu probable sur un animal retrouvé en grande partie en connexion. Les os ne portent pas de trace de dent.
14Le squelette, à peu près complet, est en partie disloqué, notamment au niveau des antérieurs (fig. 2). Cela tient en partie à sa position, couché sur le dos, comme on peut le constater au niveau des lombaires et du train arrière. Les lombaires et la moitié des thoraciques sont restées en connexion. À l’autre extrémité, la tête et les cervicales ont été maintenues en connexion, et c’est la partie antérieure du thorax et les épaules qui sont les plus sérieusement disloquées. Une partie de ces perturbations est probablement due à la présence d’une grosse dalle calcaire sur cette région du squelette.
15Il n’y a pas de recouvrement entre ce squelette et celui du chien : on ne peut donc pas préciser la chronologie relative de leurs arrivées.
Fig. 3. Relevé des deux chiens du puits 2 (dessin M. Belarbi et alii).
Le chien 1 du puits 2
16Il s’agit également d’un mâle (os pénien) adulte dont le squelette est à peu près complet (661 g, fig. 1). Il manque des sternèbres, les rotules, le talus gauche, un métatarse, six phalanges II et onze phalanges III.
17Les os des membres donnent des estimations comprises entre 43 cm (tibia et radius) et 45-46 cm (humérus et fémur). Il s’agit de valeurs à peine plus faibles que celles obtenues pour le chien 1 du puits 1.
18Le frontal a été enfoncé, puis s’est ressoudé. Il s’agit de la marque d’un traumatisme qui n’a pas entraîné la mort du sujet. De telles traces sont assez fréquentes sur des chiens objets de peu de soin (ou errants), qui reçoivent des coups dans leur prime jeunesse, avant que l’expérience ne les rende assez méfiants pour éviter ce type d’aléas.
19Le squelette de ce sujet, couché sur le flanc droit, tête à l’ouest, a été maintenu en connexion anatomique (fig. 3 et 4), avec quelques déplacements mineurs (fémur gauche déplacé ?).
Fig. 4. Vue des deux chiens du puits 2 (cliché A. Viand).
Le chien 2 du puits 2
20Ce chien, un adulte aux dents usées, est représenté par un squelette incomplet (387 g), aux os brisés et marqués de traces de dents. Un seul os long entier, un radius, nous est parvenu ; il permet d’estimer la stature de cet animal : 53,5 cm.
21Il manque (fig. 1) trois cervicales, onze thoraciques, trois lombaires, une vingtaine de côtes, le calcanéum gauche, cinq métacarpes, trois métatarses, neuf phalanges I, onze phalanges II et douze phalanges III. Ces pertes sont dues à la fois à la manducation et à la collecte lors de la fouille.
22Aucune trace de découpe n’a été relevée sur ces os ; la plupart ont été croqués et leurs extrémités rongées. Il s’agit de stigmates analogues, mais moins prononcés, à ceux observés sur le chien 2 du puits 1. Les os, dont beaucoup constituent encore des ensembles anatomiques (quatre cervicales ; lombaires, sacrum et coxal ; extrémités…), sont disposés en couronne autour du squelette du chien no 1 (fig. 3).
Bilan sur l’état des animaux
23Les cinq animaux découverts dans ces deux puits sont représentés par trois squelettes, sans doute complets à l’origine, les difficultés de la fouille expliquant aisément les quelques lacunes notées ici et là, et par deux lots de restes réduits à des fragments rognés à l’extrême. Le porc apporte une note discordante entre des dépôts similaires dans les deux puits, à savoir un chien complet accompagnant un autre réduit à l’état de fragments croqués. Une fouille plus fine, avec tamisage, aurait pu nous apporter des restes de contenus stomacaux ou de coprolithes en appui à l’hypothèse que les uns aient mangé les autres. Ce comportement cannibale implique des conditions extrêmes de famine et un certain délai, les degrés de manducation étant extrêmement poussés. Il est donc probable que nous avons affaire à des animaux piégés, incapables de s’extraire de ces puits, le plus fort ayant dévoré le plus faible. Dans le cadre de cette hypothèse, le rôle du porc est différent selon qu’il est arrivé avant, avec ou après les chiens :
dans le premier cas, il pouvait être déjà à l’état de squelette lorsque les chiens sont arrivés ;
dans la seconde hypothèse, il a pu croquer le chien no 2, mettant alors le no 1 hors jeu (arrivé après ?) ;
dans la dernière hypothèse, il a pu trouver des ossements de chiens, mais il ne semble pas les avoir bouleversés. Peut-être est-il mort lors de la chute, ou avait-il servi d’appât, sous forme d’une carcasse suspendue au-dessus du puits ?
Fig. 5. Vue zénithale de la structure (cliché A. Viand).
Fig. 6. Plan d’ensemble de la structure (dessin M. Belarbi et alii).
24La seule conclusion est que ces animaux ont probablement été piégés, ce qui ne suffit pas à faire de la structure un piège. Cette dernière présente quelques analogies avec des enclos servant à piéger des loups du Livre de la chasse de Gaston Phœbus, mais aussi des différences importantes et cela justifie un examen plus poussé, mais la documentation disponible ne permet pas de le conduire dans les meilleures conditions.
La structure
25La découverte de cette structure (fig. 5) a donné lieu à un compte-rendu sous forme d’un bref article d’actualité et d’une première présentation dans un article de portée plus générale (Ginoux, 2002 ; Dechezleprêtre, Ginoux, 2005). D’un diamètre de 25 m, elle est constituée de 600 poteaux et piquets. Elle présente une couronne matérialisée par une trace grise dont la largeur se situe aux alentours d’un mètre, continue, légèrement organique, dans laquelle une série de 95 trous de poteaux juxtaposés ont été retrouvés (fig. 6). Leurs diamètres sont, en moyenne, de 0,40 m et leur espacement, 0,15 m, est relativement constant. On remarque que ce dispositif est doublé sur une longueur de six mètres, dans sa partie sud-est. Cette disposition incite à identifier cet aménagement comme les vestiges d’une palissade continue, implantée dans une tranchée. Le doublement de certaines parties doit correspondre à des réfections ou des consolidations. À l’ouest, cette couronne est interrompue par une entrée bien marquée de 2,20 m de large. À l’extérieur, de ce même côté, deux lignes concentriques de poteaux ont été repérées. Ce dispositif s’interrompt également au niveau de l’entrée.
26Au sud-est, ces deux lignes ont été ponctuellement retrouvées. La disposition de ces poteaux est aussi régulière, néanmoins ils sont plus espacés que ceux de la couronne principale (entre 0,30 et 0,50 m) et leur profondeur va de 0,30 à 0,40 m.
27À l’intérieur, une grande quantité de poteaux dessine cinq couronnes concentriques mais incomplètes, séparées par un espacement très régulier de 0,60 m. Tous les poteaux appartenant à cet ensemble sont de diamètres (0,40 m) et de profondeurs identiques (0,40 m). Sur chaque ligne leur espacement moyen est de 0,30 m.
28C’est à ce premier aménagement que l’on rattache les deux puits, auxquels on accédait par un escalier boisé disposé dans l’axe de l’entrée. Ces puits se sont succédé dans le temps. Ils sont disposés au cœur de l’espace central, laissé apparemment vide de poteaux. Dès l’origine, il s’agit de puits secs. Leur ouverture se situait dans une excavation d’environ deux mètres de profondeur, à laquelle on accédait par un escalier à coffrage de bois.
29Profonds de huit mètres par rapport au niveau de décapage, ces puits de 2,10 m, de diamètre ou de côté, étaient boisés sur au moins la moitié de leur hauteur. Les traces de bois se présentaient sous la forme d’un horizon brun, plaqué verticalement le long des parois, d’une épaisseur de 0,10 à 0,15 m. Aucun élément métallique n’a été repéré, il n’a donc pas été possible de déterminer les caractéristiques de l’assemblage.
Des analogies
30La complexité de cette installation, en partie amputée par des sondages et des bioturbations (fig. 6), pourrait, en première lecture, être due à des superpositions suite à des réfections. En effet, il ne s’agit manifestement pas de deux états successifs d’un même ouvrage simplement superposés, comme le montrent l’absence de recoupements et l’espacement régulier des fosses. Malgré toutes ces imprécisions, il est possible de voir des éléments d’un système de couloirs qui rappelle les enclos pièges du Livre de la chasse de Gaston Phœbus (1389), notamment celles des folios 107 (fig. 7) et 110 (fig. 8), ou encore des descriptions plus tardives, de la fin du xviiie siècle, de pièges à loups, dont deux extraits figurent en annexe.
31La largeur de ces couloirs, de 0,60 m, peut paraître assez faible, mais il s’agit justement d’un critère important, qui fait l’objet d’une attention particulière dans la description du piège à loup du Dictionnaire économique (Chomel, 1767) : « Cette distance [entre les deux enceintes] est assez grande pour que le loup y passe aisément ; et assez étroite pour qu’il ne puisse se remuer ni vers la droite ni vers la gauche ». On peut donc l’estimer à une cinquantaine de centimètres, ce qui serait compatible avec les données de la fouille.
32On peut voir dans ces piquets les tracés de couloirs en partie superposés, des tracés beaucoup plus complexes que ceux des illustrations du Livre de la Chasse, de deux siècles plus anciennes, et dessinant peut-être un labyrinthe. Les dimensions plus importantes et les aménagements plus élaborés pourraient indiquer une installation prévue pour durer.
33Mais face à ces analogies, forme circulaire, couloirs et fosses profondes, on trouve d’importantes différences.
34Les premières sont relatives aux dimensions, celles de Charny étant bien supérieures à celles des figures et des descriptions. Sur les miniatures du Livre de la Chasse, et malgré les problèmes d’échelle qui peuvent caractériser de telles images, les enclos ont des diamètres, estimés à partir des dimensions des animaux, de l’ordre de quelques mètres. Dans les textes, ce sont des valeurs de 3 m pour l’enceinte intérieure (Chomel, 1767) ou la fosse elle-même (Liger, 1798) qui sont mentionnées. À ces valeurs, il faut ajouter la largeur des aménagements extérieurs (couloirs), ce qui donne des ordres de grandeur de quatre ou cinq mètres. Malgré cela, on reste très loin des 20 m de l’enclos de Charny. D’autres différences résident dans les aménagements, l’escalier notamment (fig. 9), mais aussi les chambres, qui n’apparaissent pas du tout dans les documents iconographiques ou historiques, et qui n’ont pas d’intérêt évident pour l’hypothèse d’un piège. Le tout donne une image de complexité et de démesure, y compris la profondeur des puits (fig. 10), qui semble rédhibitoire.
Fig. 7. Enclos avec fosse piège. G. Phœbus, Le livre de la chasse, folio107.
Fig. 8. Double enclos à couloir. G. Phœbus, Le livre de la chasse, folio 110.
Fig. 9. Vue de l’escalier (cliché A. Viand).
Conclusions
35Plus qu’à une interprétation hors de portée d’un cas difficile à plus d’un titre, cette contribution permet d’attirer l’attention sur des types de pièges comportant des fosses, avec une destination particulière, celle de la capture d’animaux carnivores, dont le système locomoteur, l’agilité et les griffes, permettraient de s’extraire d’une fosse en Y. Le piégeage de ces animaux a des finalités bien connues, que ce soit la protection des cheptels, voire des humains (Moriceau, 2007), et la collecte de fourrures, dont l’importance économique n’est plus à démontrer. L’attention portée aux systèmes de capture au cours de cette réunion ne peut pas faire l’impasse sur ces pièges qui ont sans doute le défaut, vis-à-vis des fosses en Y, de se présenter sous des aspects très divers, aussi bien dans leurs formes (plus ou moins régulières, à parois verticales ou s’élargissant comme des silos !), que dans leurs profondeurs, adaptées aux espèces visées (des petits mustélidés jusqu’à l’ours), ou encore dans leurs aménagements extérieurs, certains susceptibles de laisser des traces archéologiques, comme des enclos ou des palissades (fig. 11). Dans le domaine de ces pratiques traditionnelles, les données historiques offrent des documents appréciables, susceptibles d’aider à l’interprétation non seulement de fosses, mais également de palissades, structures que l’archéologie rencontre quotidiennement. Au-delà d’une interprétation de cas concrets rencontrés sur tel ou tel site, ces éléments peuvent s’avérer des points de convergences entre des chercheurs d’horizons très divers, et ouvrir de nouvelles perspectives dans des approches où la pluridisciplinarité, telle qu’elle a été pratiquée lors de ces deux journées, révèle toute son efficacité.
Fig. 10. Coupe du puits no 1 (dessin M. Belarbi et alii).
Remerciements
36Nous tenons à remercier F. Marti (Inrap), pour les documents et les renseignements sur les circonstances de la fouille.
Fig. 11. Système de palissade avec fosse piège. G. Phœbus, Le livre de la chasse, folio 105 verso.
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Chomel N., 1767, Dictionnaire économique, édition revue et augmentée par M. de La Marre, Paris, Ganeau, Bauche, Estienne et d’Houry, 960, 920 et 910 p.
Dechezleprêtre T., Ginoux N., 2005, « Les constructions circulaires de la moitié nord de la France : état de la question », in : Buchsenschutz O., Mordant C. dir., Architectures protohistoriques en Europe occidentale du Néolithique final à l’Âge du Fer, Actes du 127ème congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Nancy, 15-20 avril 2002, Paris, éd. du C.T.H.S., p. 77-89.
Ginoux N., 2002, « Au fond des puits de Charny », in : Les Celtes en Île-de-France, Dijon, éd. Faton, p. 84 (Dossier d’archéologie, 273).
Koudelka F., 1885, « Das Verhältnis der Ossa longa zur Skeletthöhe bei den Säugetieren », Verhandl. Naturf. Ver. Brünn, 24, p. 127-153.
Liger L., 1798, La Nouvelle maison rustique, Paris, Déterville et Desray, 890, 900 et 1006 p.
Lontcho F., 2005, « Combats d’animaux chez les Gaulois », L’archéologue, no 80, p. 49-50.
Moriceau J.-M., 2007, Histoire du méchant loup : 3000 attaques sur l’homme en France (xve-xxe siècle), Paris, Fayard, 622 p., 22 fig.
Phœbus G., 1389, Le livre de la chasse, Fac simile du manuscrit français 616 de la Bibliothèque Nationale, Paris, Lebaud, 1976, 138 folio, 90 ill.
Annexe
Annexe. Descriptions de pièges à loup (extraits)
« On fait deux enceintes circulaires de pieux l’une dans l’autre. Ces pieux n’ont entre eux qu’un pouce [2,7 cm] de distance ; et ont au moins trois ou quatre pieds [0,97-1,30 m] de haut. Il est bon des les affermir en les entrelaçant avec de l’osier. Au centre de l’enceinte intérieure, dont le diamètre est de huit à dix pieds [2,60 à 3,20 m], on place une cage où l’on enferme une vieille brebis ou une oie. Si l’on choisit ces animaux préférablement à d’autres, c’est qu’étant seuls ils ne cessent de crier ; ce qui attire les loups. Chacune de ces enceintes a une porte. Celle de l’enceinte intérieure est fermée de façon que le loup ne puisse pas l’ouvrir : il suffit qu’il voie et qu’il sente la proie à travers les pieux, sans qu’il en approche de plus près. La porte de l’enclos s’ouvre, de toute la distance qui est entre les deux enceintes. Cette distance est assez grande pour que le loup y passe aisément ; et assez étroite pour qu’il ne puisse se remuer ni vers la droite ni vers la gauche. C’est dans cette précaution que consiste l’utilité du piège. L’animal, attiré par les cris de la proie, entre dans la première enceinte par la porte qu’on laisse ouverte. En tournant le long de cet espace il arrive contre la porte, qui l’arrête. Alors ou il reste honteux, comme c’est l’ordinaire quand il se trouve pris : ou il pousse la porte. Dans ce dernier cas, la porte tombe sur ses battants, et se fermant par un bon cliquet, tient le loup prisonnier, sans qu’il puisse franchir l’une ou l’autre enceinte. »
(Chomel, 1767, t. 2, p. 438)
« On prend le loup dans des fosses dont l’ouverture est de neuf à dix pieds [2,9 à 3,2 m] en carré et de pareille profondeur ; il est bon qu’elles soient plus larges dans le fond et de tous les côtés que par le haut, afin que le loup ne puisse pas sauter ni monter pour en sortir. Il faut faire un carré de quatre pièces de bois de la grandeur de l’ouverture de la fosse (…) ; il serait même à propos de le poser en place sur la terre à l’endroit destiné, creuser la fosse en dedans, et enfoncer les pièces de bois dans la terre, de manière qu’elles soient à niveau du terrain [… suit la description du couvercle d’un piège à bascule]
Quand tout cela est fait et mis en place, on chasse dans la terre tout autour et proche du carré, des piquets de bois à peu près gros comme le poignet, à un pouce l’un de l’autre ; il est bon que les piquets aient hors de terre trois pieds ou trois pieds et demi de haut [0,97 à 1,13 m] ; ensuite à un pied et demi ou deux pieds [0,48 à 0,65 m] de distance, on chasse encore dans la terre un pareil rang de piquets ; ces deux rangs doivent être placés de façon qu’ils se joignent par le haut comme un toit de maison : on attache au haut des deux rangées de piquets une perche ou gaule qu’on lie fortement avec des barres, qui forme comme le faîte d’une charpente, et cela des quatre côtés, ce qui compose une galerie tout autour de la fosse, où l’on met un mâtin, qui est accoutumé à être toujours libre, et qui, en se promenant dans cette galerie, s’ennuie et hurle toute la nuit. Au lieu de chien, on y peut mettre un mouton, qui bêle toute la nuit : cela attire le loup, qui tourne en dehors de la galerie pour poursuivre l’animal qui est enfermé et qu’il espère prendre ; l’animal fuit en voyant le loup ; et celui-ci ennuyé de tourner toujours en dehors, saute par dessus la galerie de piquets, dans l’espérance de lui couper le chemin, et tombe dans la fosse.
Les piquets ont encore l’avantage d’empêcher que des hommes ou des bestiaux ne tombent dans la fosse. Il s’y prend quelquefois plusieurs loups en une nuit. »
(Liger, 1798, t. 3, p. 574-575)
THE ANIMALS AND THE TRAP FEATURE OF CHARNY «DIABLE AU FORT» (XVIITH CENTURY AD, SEINE-ET-MARNE)
Patrice Méniel, Nathalie Ginoux
Abstract
During investigations conducted in 2001 under the direction of Nathalie Ginoux (Inrap) into a rural settlement dated to the end of the Iron Age at Charny, a feature surrounded by a circular enclosure of 20 m in diameter has been uncovered. Faunal remains have been recovered from two wells dug within this feature. Radiocarbon dating allows to attribute them to the 17th century.
The first well (no 1) contained the skeleton of a medium-sized adult male dog, the one of a one-year old pig and the remains of another dog, younger than the first of which about twenty extremely gnawed bone fragments were preserved. There is no overlap between the remains of these three animals and it is thus difficult to determine their order of arrival within this feature.
In the second well (no 2), an incomplete skeleton belonging to an adult dog has been uncovered, equally gnawed and reduced to fragments as well as anatomical parts that were distributed in a circle. In its centre a perfectly preserved skeleton of another adult male dog was discovered.
The five animals discovered in these two pits are represented by three assuredly complete skeletons and by two sets of extremely gnawed fragments. Both deposits show similarities, respectively with a complete dog skeleton accompanied by a second one reduced to gnawed fragments. This associated with cannibalistic behaviour that implies conditions of extreme starving. Very likely we deal with caught animals here, no longer able to get out of these wells, where the stronger finally devoured the weaker. As we do not know if the pig arrived prior, at the same time or after the dogs, it is impossible to define its role more clearly within this scenario. It can only be concluded that these animals have probably been captured, but this is insufficient to interpret the feature as a trap.
The latter is very complex:
“The feature was built by a slightly elliptic enclosure of 25 m in diameter comprised of 600 posts and stakes with two framed wells discovered in its centre. A palisade associated with a levee of earth lined its outer periphery together with two concentric enclosures composed by load-bearing posts. In the northern part of the feature, a field of 120 stakes suggests the construction of a wooden platform. Located in the extension of the westwards oriented entrance, a stair with five steps was cut in the substratum leading to a first framed well. A second smaller well was associated with a wooden chamber and a second stair access composed of 10 casted steps.” (Ginoux, 2002)
In parts, this complexity may be due to the refection of sections of palisades. It is indeed possible to interpret the countless stakes as a system of corridors that resembles the one of game enclosures such as illustrated in the Book of the Hunt by Gaston Phebus (1389) or described in books from the end of the 18th century. However, next to these analogies, a number of differences can be observed.
These differences are related to the dimensions, those of Charny being quite bigger than those of the illustrations and descriptions. On the miniatures of the Book of the Hunt, the enclosures clearly show dimensions of a few meters only, despite the problems of scales that characterize such images. In the texts, sizes of four meters are mentioned: this is very far from the 20 m of the enclosure of Charny. Further differences are related to the features: platforms, stairs and, chamber do not appear at all in the documents. The entity mirrors a complexity that appears to be excessive to match the hypothesis of a trap, including also the depth of the wells (8 m).
The analogies concern the features: circular enclosure (hedge?), two deep pits and a post construction. The stakes can be interpreted as corridors in parts superposed by refections; the thereby delimited width of the corridors may appear quite narrow, but we precisely deal here with an important criterium that is paid particular attention to in the description of a wolf trap in the Economic Dictionary: “This distance [between the two enclosures] is sufficiently large for the wolf to enter easily but so small that he can not move either to the right or to the left”. This width can be estimated to thirty or forty centimetres and matches the data stemming from our excavation. On the other hand, this part of the construction shows dimensions that are comparable with the values mentioned in the historical documents.
Moreover an interpretation beyond a very difficult case, the present contribution allows to highlight other types of traps including pits with carnivores as target animals. Their locomotory system, agility and claws allow them to escape from a Y-shaped pit. The capture of these animals has different well-known reasons, the protection of the herds or the population, or the exploitation of fur.
The attention paid to capture systems during this conference can not leave aside that these traps have a disadvantage compared to the Y-shaped pits. They occur in very diversified forms, pertaining to their shapes (with straight sides or wide sides as silos!) as well as their depths, adapted to the target animal species (from small mustelidae up to the bear) and their external constructions, some of them susceptible to leave archaeological traces as enclosures, palisades or hedges.
In this field, the historical data offer appreciable documents that can be helpful for the interpretation not only of the pits but also of the palisades which are features currently observed in archaeology. Beyond an interpretation of specific cases encountered at different excavations, these elements may offer points of convergence between scholars of very diverse fields and open new approaches wherein multidisciplinarity, as it has been practised these last two days, may reveal its entire efficiency.
DIE TIERKNOCHEN UND DIE JAGDFALLE VON CHARNY «DIABLE AU FORT» (17. Jh., SEINE-ET-MARNE)
Patrice Méniel, Nathalie Ginoux
Zusammenfassung
Bei der Ausgrabung einer ländlichen Ansiedlung vom Ende der Eisenzeit wurde in Charny, unter der Leitung von Nathalie Ginoux (Inrap) im Jahr 2001, eine Struktur freigelegt, die von einem Kreisgraben mit 20 m Durchmesser umgeben war. In zwei Brunnen, die sich innerhalb dieser Struktur befanden, wurden Tierknochenreste gefunden. Die Radiokarbondatierungen erlaubten eine Zuordnung in das 17.Jahrhundert.
Der erste Brunnen (Nr. 1) enthielt das Skelett eines adulten Hundes mittlerer Größe, dasjenige eines einjährigen Schweines und die Reste eines weiteren juvenilen Hundes, von dem nur etwa zwanzig extrem zerbissene und abgenagte Knochenfragmente erhalten sind. Die Reste dieser drei Tiere überlagern sich nicht und es ist daher unmöglich, zu bestimmen in welcher Reihenfolge sie in den Brunnen gelangten.
Im zweiten Brunnen (Nr. 2) wurde das unvollständig erhaltene Skelett eines adulten Hundes gefunden, von dem nur zerbissene Fragmente erhalten sind. Des Weiteren fanden sich Skelettteile im anatomischen Verband, die kreisförmig um das in der Mitte liegende, intakte Skelett eines weiteren adulten Hundes angeordnet waren.
Die fünf in diesen zwei Brunnen entdeckten Tiere sind durch drei eindeutig vollständige Skelette und durch zwei Ensembles extrem zerbissener Fragmente repräsentiert. Die zwei Depots weisen Ähnlichkeiten auf, jedes mit einem vollständigen und einem weiteren Hundeskelett, von dem nur noch Fragmente vorhanden waren. Dieser Befund spricht für Kannibalismus, der durch extremen Hunger ausgelöst wurde. Es ist wahrscheinlich, dass es sich um Tiere handelt, die in den Brunnen gestürzt und nicht in der Lage waren, sich wieder daraus zu befreien. Zu guter Letzt wurde der Schwächere von dem Stärkeren aufgefressen. Da unklar ist, ob das Schwein vor, gleichzeitig oder nach den Hunden in den Brunnen fiel, ist es unmöglich seine Rolle in diesem Szenario festzulegen. Der einzige Schluss, den man ziehen kann, ist, dass diese Tiere vermutlich gefangen waren. Dies reicht jedoch nicht aus, um diese Struktur als Tierfalle zuinterpretieren.
Letztere erweist sich als sehr komplex:
„Bei der Struktur handelt es sich um eine leicht ellipsenförmige Einzäunung von 25 m Durchmesser, die aus 600 Pfosten und Pföstchen besteht. In ihrer Mitte wurden zwei mit Holz eingefasste Brunnen gefunden. Eine mit einem Erdwall assoziierte Palisade ist am äußeren Rand von zwei aus Tragpfosten bestehenden kreisförmigen, konzentrischen Einfriedungen umgeben. Im nördlichen Teil der Struktur weist eine Konzentration aus 120 Pföstchen auf ein Holzpodest hin. In der Verlängerung des nach Westen ausgerichteten Eingangs führte eine Treppe mit fünf in den Untergrund gehauenen Stufen zu einer ersten gefassten Brunnenkammer. Ein zweiter, kleinerer Brunnen war mit einer Holzkammer und einem zweiten Zugang, der aus zehn verschalten Stufen bestand, assoziiert.“ (Ginoux, 2002) Ein Teil dieser komplexen Anlage könnte im Zusammenhang mit der Erneuerung von Palisadenstrecken stehen. Tatsächlich kann die Pföstchenkonzentration als Korridorsystem interpretiert werden, das an Tierfallengehege erinnert, wie sie in dem Buch von der Jagd des Gaston Phœbus (1389) abgebildet oder in den Werken vom Ende des 18. Jahrhunderts beschrieben werden. Aber neben diesen Parallelen, finden sich auch zahlreiche Unterschiede.
Diese Unterschiede beziehen sich auf die Dimensionen. Die Maße von Charny sind erheblich größer als diejenigen der Abbildungen und Beschreibungen. Auf den Buchmalereien des Buchs von der Jagd besitzen solche Einzäunungen offenbar einen Durchmesser von nur wenigen Metern – und dies trotz der Maßstabsprobleme, die mit solchen Abbildungen verbunden sind. In den Texten werden Durchmesser von vier Metern angegeben: dies ist weit entfernt von den 20 m der Einzäunung von Charny. Weitere Unterschiede bestehen in Bezug auf die Strukturen: Podeste, Treppe, Kammer, die überhaupt nicht in den Dokumenten erscheinen. Dies alles vermittelt eine Komplexität, die für eine Tierfalle übertrieben groß erscheint, einschließlich der Tiefe der Brunnen (8 m).
Die Parallelen beziehen sich auf die allgemeine Struktur: kreisförmige Einzäunung (Hecke?), zwei tiefe Gruben und eine Pfostenstruktur. Diese Pföstchen können als Korridore, die sich zum Teil aufgrund von Erneuerungen überlagern, interpretiert werden. Die begrenzte Breite der Korridore mag so recht eng erscheinen. Es handelt sich hier aber um ein entscheidendes Kriterium, dem bei der Beschreibung einer Wolfsfalle im Dictionnaire économique besondere Beachtung geschenkt wird: „Dieser Abstand [zwischen den beiden Einzäunungen] ist groß genug, damit der Wolf leicht herein kommt; und eng genug, damit er sich weder nach rechts noch nach links bewegen kann“. Dieser Abstand kann auf dreißig bis vierzig Zentimeter geschätzt werden. Dies stimmt mit den Grabungsdaten überein. Zudem sind die Abmessungen dieses Teils der Anlage mit den in den historischen Dokumenten erwähnten Massen vergleichbar. Eher als eine außer Reichweite liegende Interpretation eines in mehrfacher Hinsicht schwierigen Falles zu liefern, erlaubt es vorliegender Beitrag, auf andere Tierfallentypen mit Gruben aufmerksam zu machen, die für Raubtiere bestimmt waren, deren Bewegungsapparat, Beweglichkeit und Krallen es ermöglichten, sich aus einer Grube mit Y-förmigem Querschnitt zu befreien. Das Einfangen dieser Tiere hatte gut bekannte Zwecke, der Schutz der Viehherden oder der Menschen oder die Fellgewinnung.
Die Aufmerksamkeit, die im Verlauf dieser Tagung auf Fangsysteme gelenkt wurde, kann diese Tierfallen nicht außer Acht lassen, die sicher gegenüber den Y-Gruben den Nachteil haben, dass sie in sehr unterschiedlichen Ausprägungen auftreten, sowohl in Bezug auf ihre Formen (mit geraden oder sich verbreiternden Wänden wie Silos!), ihre Tiefen, je nach anvisierter Tierart (von kleinen Mardern bis zum Bär), als auch in Bezug auf die umgebenden Strukturen, von denen manche Bodenspuren hinterlassen, wie Einzäunungen, Palisaden oder Hecken.
Auf diesem Gebiet steuern die historischen Dokumente wertvolle Daten bei, die nicht nur bei der Interpretation der Gruben, sondern auch der Palisaden hilfreich sein können, Strukturen, denen man in der Archäologie tagtäglich begegnet. Über die Interpretation von konkreten, auf Grabungen angetroffenen Fällen hinaus können sich diese Elemente als übereinstimmende Punkte zwischen Forschern sehr unterschiedlicher Fachrichtungen erweisen und neue Forschungsperspektiven eröffnen, bei denen die Multidisziplinarität, wie sie hier in den vergangenen zwei Tagen praktiziert wurde, ihre ganze Effizienz beweist.
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