Un buste inédit en marbre d’Aquae Sextiae
p. 295-303
Résumés
L’objet de la présente étude est une tête inédite d’un garçonnet découverte au XIXe siècle à Aix-en-Provence dans une zone funéraire antique. La tête, datable de la période d’Antonin le Pieux, a été placée à la fin du XIXe ou après, sur un torse du début du IIe siècle de dimensions correspondantes. Le buste ainsi formé est composé de deux fragments en marbre différents. Le torse appartenait peut-être à un buste portrait, d’un anonyme ou bien d’une divinité. Quant à la tête, elle faisait peut-être partie d’un monument funéraire.
This is the study of an unpublished head of a very young boy discovered in the nineteenth century in Aix-en-Provence in an ancient funerary area. This head, dating to the time of Antoninus Pius was placed at the end of the nineteenth or later on a corresponding dimensions torso dated to the beginning of the 2nd c. The bust so formed, is composed of two fragments carved in different marbles. The torso may have belonged to a portrait bust of an anonymous or a deity. As for the head, it can be part of a funerary monument.
Gegenstand der vorliegenden Studie ist ein unveröffentlichter Knabenkopf, der im 19. Jahrhundert in Aix-en-Provence in einem antiken Grabareal entdeckt wurde. Der in die Regierungszeit des Kaisers Antoninus Puis datierbare Kopf wurde Ende des 19. Jh. oder etwas später auf einen Torso entsprechender Größe gesetzt. Die so zusammengestellte Büste setzt sich aus zwei Fragmenten unterschiedlichen Marmors zusammen. Der Torso gehörte vielleicht zur Porträtbüste einer anonymen Persönlichkeit oder einer Gottheit. Der Kopf war möglicherweise Teil eines Grabmonuments.
Entrées d’index
Mots-clés : buste, jeune homme, torse, Aix-en-Provence, sculpture funéraire
Keywords : bust, young man, torso, Aix-en-Provence, funerary sculpture
Schlüsselwörter : Büste, junger Mann, Torso, Aix-en-Provence, Grabskulptur
Texte intégral
1Les recherches menées pour le catalogue publié à l’occasion de l’exposition Aix antique : une cité en Gaule du sud ont permis de dresser l’inventaire1 des sculptures découvertes à Aquae Sextiae et dans son territoire, et nous ont amenées à nous intéresser à un buste appartenant à une collection privée2.
État de conservation et observations techniques
2Il s’agit du buste d’un garçonnet (fig. 1-4) portant un baudrier en travers de la poitrine. Il est en marbre et de dimensions assez importantes : hauteur 54 cm socle compris, le buste seul 41 cm ; largeur aux épaules 29 cm. L’état général de la pierre est bon, bien qu’elle soit légèrement encrassée3, aucune désagrégation saccharoïde n’est observée. Cependant, on s’aperçoit assez aisément que cette sculpture est composée de plusieurs fragments (fig. 5) ayant appartenus à des sculptures diverses, puis assemblés les uns aux autres. Ils sont traités d’ailleurs dans deux marbres différents. La tête est sculptée dans un marbre blanc à gros cristaux sans veines, alors que pour le buste est employé un marbre blanc à veines grises et cristaux petits et compacts.
3La tête est bien conservée, à l’exception du nez qui a été endommagé. Le nez existant n’est pas d’origine (fig. 5, trait 1), mais il fait désormais partie de l’ensemble. Le trait 2 marque la limite entre la tête et le cou, qui ne faisaient pas partie du même ensemble à l’origine. Les boucles à l’arrière de la tête descendaient assez bas sur la nuque, mais on remarque qu’à ce niveau (fig. 6), elles ont été recreusées pour ajuster le cou à la cassure du torse. Les bouchages des joints de cassures entre le cou et la tête ont, semble-t-il, été réalisés en plâtre4. Hormis leur aspect blanc poreux, ils sont très sensibles à l’humidité et se dégagent mécaniquement. L’exécution de l’arrière du buste (fig. 4) est inhabituelle. La vue de profil du buste (fig. 2-3) témoigne qu’il a été scié assez haut sous la nuque, suivant une ligne verticale qui part du sommet de la tête, probablement en vue de l’assemblage de deux fragments principaux. Le buste-portrait d’un garçonnet (fig. 7) conservé à Rome5, offre une comparaison édifiante. Comme sur un très grand nombre de bustes-portraits antiques, la taille et l’évidement de l’arrière de ce buste se réalisent à mi-hauteur du dos, en laissant se prolonger vers l’arrière la ligne élégante créée par la découpe des bras.

Fig. 1. Buste en marbre. Vue de face. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 2. Buste en marbre. Vue de proil gauche. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 3. Buste en marbre. Vue de proil droit. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 4. Buste en marbre. Vue de dos. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 5. Différents fragments du buste en marbre. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian, Traitement informatique : Agnès Oboussier.

Fig. 6. Buste en marbre. Détail de la nuque. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 7. Buste d’un garçonnet anonyme conservé à Rome. D’après Fileri, 1987, p. 179.
4Par ailleurs, les traces laissées par l’évidement à la pointe de l’arrière du torse (fig. 4) semblent être récentes. Le torse pourrait paraître comme ayant appartenu à une statue fragmentaire qu’on a retaillée à une époque récente pour l’assembler avec la tête, mais l’exécution du baudrier (fig. 8) sous le bras droit ne confirme pas cette impression.

Fig. 8. Buste en marbre. Vue de trois-quarts droit. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 9. Buste en marbre. Vue du dessous du socle. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.
5Enfin, le buste repose sur un socle constitué de deux parties, (fig. 5, traits 3 et 4). La première (trait 3) est très visible car elle n’a pas reçu de bouchage, la seconde (trait 4) a été cachée par une colle chargée. On remarque que le piédouche a également été fragmenté et recollé. Les bouchages du socle, durs et rigides, ne sont sensibles ni à l’eau ni à l’acétone. Leur aspect est plus foncé que le marbre et il semble qu’on ait rajouté du sable dans le liant d’origine. Étant donné leur dureté et leur forte adhérence, il est possible qu’ils servent à la fois de colle et de bouchage. Les deux types de matériaux employés pour combler les manques indiquent que, peut-être, l’assemblage des différents fragments n’a pas été effectué en une seule fois, ni au même moment, aspect sur lequel nous reviendrons plus loin.
6Deux perforations ont été pratiquées sur ce buste : une sous le socle (fig. 9), une autre au dos du torse (fig. 4) ; leur diamètre est d’un demi-centimètre et elles ne sont pas très profondes (1,5 cm). Elles ne correspondent pas à des goujons supplémentaires. Elles sont probablement modernes et servaient à fixer la sculpture pour la consolider lors de son exposition. De plus des radiographies (fig. 10 et 11) de l’objet ont fait apparaître deux goujons métalliques, en bon état, qui maintiennent les fragments entre eux de façon efficace. L’un est placé au niveau du cou (fig. 10), qu’il fixe à la tête et l’autre au niveau du torse (fig. 11) qu’il fixe au socle.
Analyse, identification
7Il s’avère donc d’après l’examen technique que la sculpture étudiée est composée de cinq éléments distincts : le socle en deux parties, le torse, la tête et le nez. Et puisque l’emploi de deux marbres différents infirme l’hypothèse selon laquelle la tête appartiendrait au torse, malgré l’assemblage assez réussi des deux, nous devons analyser chaque partie séparément.
8Le buste (fig. 1 à 4) est posé sur un petit socle, composé d’un piédouche et d’une petite tabula ornée de deux trous de foret, qui devait porter le nom du personnage. La ligne thoracique et les seins sont indiqués sur le torse nu qui s’arrête en haut des bras.
9Le visage (fig. 12) est ovale, avec des joues bien rondes, un front large et un menton arrondi. Les yeux, placés sous des arcades sourcilières fines, ont des paupières bien marquées. La paupière supérieure plus épaisse couvre l’œil assez bas, la paupière inférieure échancrée le dégage. Un petit trou de trépan marque l’angle inférieur de l’œil. Le regard un peu abaissé du personnage se dirige droit devant lui. Une légère dépression près des narines modèle agréablement ce visage enfantin, qu’une petite bouche entrouverte, où l’on aperçoit les dents, illumine par un sourire à peine naissant. La coiffure constituée de boucles, assez longues et volumineuses, encadre le visage de face.

Fig. 10. Radiographie du buste : tête et cou.

Fig. 11. Radiographie du buste : torse et socle.

Fig. 12. Détail de la tête. Aix-en-Provence, collection privée. Cliché : Loïc Damelet, AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.

Fig. 13. Éros archer (avec natte axiale), proche du prototype crée par Lysippe. D’après LIMC III, no 355a.
10Un paquet de mèches au sommet de la tête, attachées par un lien à leurs extrémités, est natté, quelques-unes reviennent au-dessus du front en forme de toupet. Quelques mèches courtes et libres collent sur le haut du front. Un trou de foret marque le centre des boucles sur le devant du visage, alors que le volume des mèches ondulées à l’arrière est réduit.
11La tête présente certaines des caractéristiques des visages d’enfants établis par Eliana Raftopoulou (Raftopoulou 2000, p. 1), à savoir : la grande largeur de la face, le nez court, les grandes cavités des yeux, la coiffure dont les mèches descendent jusqu’aux pommettes en recouvrant les oreilles, propre au jeune âge, tant pour les simples mortels que pour les divinités. Sur cette tête on observe une tendance à l’individualisation : la rondeur soulignée du visage, les arcades sourcilières fines, les paupières d’épaisseur égale, la petite bouche entrouverte, expressive, dont on aperçoit les dents.
12La coiffure, assez longue descendant sur la nuque avec une natte axiale au sommet de la tête, est propre aux enfants6 et aux Amours. Plus précisément au ive siècle av. J.-C. apparaît le type de coiffure à natte axiale sur les représentations d’enfants. Certaines des têtes des « ourses » de Brauron la présentent très distinctement7. Le type sera pérennisé à l’époque romaine de manière plus réaliste8, car il s’agit simplement d’une façon de retenir les cheveux longs de l’enfant. Pourtant, certains chercheurs comme V. von Gonzenbach (Von Gonzenbach, 1969, p. 885) donne une signification religieuse à cette coiffure, l’enfant serait sous la protection d’une divinité féminine ; d’autres comme par exemple Cl. Rolley (Rolley, 1970, p. 556), en soulignant l’ancienneté de cette coiffure, en usage déjà en Assyrie (Rolley, 1968, p. 187-219), y reconnaissent une manière pratique de coiffer un enfant. Quant à Éros/Amour le fils d’Aphrodite, qui prend l’aspect d’un jeune enfant humain (Hermary et alii, 1986, p. 934-935), seules les ailes dans le dos permettent de le distinguer des autres enfants. C’est à ce titre que Lysippe a munie de cette coiffure son effigie d’Éros (ibid., p. 880-881) (fig. 13), avec, au départ de la natte, quelques cheveux trop courts pour être utilisés dans la natte et retombant en accroche-cœur sur le sommet du front. Sur des nombreux documents romains également, Amour s’amuse comme un enfant (Blanc, Gury, 1986, p. 1046-1047), portant une coiffure propre à son jeune âge.
13Comme sur la tête que nous étudions, les mèches rassemblées en toupet par un nœud au sommet de la tête, ainsi que les quelques mèches courtes et libres qui collent au front, se retrouvent aussi sur des effigies d’Amour remontant jusqu’à l’époque hellénistique9. Pourtant, nous resterons prudentes quant à l’identification du personnage, car les ailes du dieu étant manquantes, la coiffure seule n’est pas un indice fiable ; nous considérerons donc qu’il s’agit de l’effigie d’un garçonnet anonyme.
Provenance
14La statue ornait à la fin du xixe siècle le porche d’une maison du cours Sainte-Anne à Aix-en-Provence. Ce cours aujourd’hui disparu10 est l’actuel cours Gambetta, qui se situe au sud-est de la ville et à l’extérieur de la ville antique ; il s’agit de la campagne aux portes de la ville, proche aussi de la via Aurelia. La tête aurait été découverte dans la propriété d’Édouard de Julienne, située au 27 du cours Sainte-Anne et en ornait le porche en façade. L’édifice est aujourd’hui disparu, mais des photos de la fin du xixe siècle, que le propriétaire actuel de la sculpture a bien voulu nous communiquer, précisent les choses. Sur un de ces documents (fig. 14), datable entre 1870 et 1890, figure É. de Julienne11 devant le porche de sa maison. La tête que nous étudions est placée dans une niche à gauche, seule, sans le torse, au-dessus d’une des colonnes qui encadraient la porte d’entrée. Dans la niche de droite se trouve une autre tête, disparue depuis. On peut en déduire que notre objet d’étude, découvert avant les dates présumées de cette photographie, a orné pendant quelques années la façade de la propriété, avant qu’on songe à le préserver et à l’exposer à l’intérieur de la demeure, en le complétant par un torse et en plaçant le tout sur un socle. Si les souvenirs familiaux de ses propriétaires confirment sa découverte dans la propriété, en revanche on ignore tout de la provenance du torse.

Fig. 14. Photo de la façade de la maison d’Édouard de Julienne, vers la fin du xix e s. La tête que nous étudions est placée dans la niche de gauche.
Contexte et fonction
15Comme nous venons de le dire précédemment, la tête (sans le torse) a été trouvée dans la propriété d’É. de Julienne, située au 27 cours Sainte-Anne (actuel cours Gambetta). Dans l’antiquité et jusqu’à une époque tardive, cette zone se situe dans la nécropole sud-est de la ville, dite de la voie Aurélienne, considérée comme le cimetière le plus anciennement reconnu comme tel12. Cette nécropole est marquée par la présence aux portes de la ville d’un mausolée monumental, dit « la Tour de l’Horloge ». Notons également que des découvertes funéraires sont attestées le long de la via Aurelia sur 1,5 km.
16Il n’est pas aisé de déterminer la fonction de ces sculptures ; nous devons donc rester prudentes et avancer quelques idées à titre d’hypothèse. Le torse appartenait peut-être dès l’origine à un buste portrait, mais sans que cela puisse être assuré. Le baudrier figuré en bandoulière pourrait peut-être constituer un indice pour identiier une statue d’Apollon, ou d’Amour13. Cependant, des mortels peuvent porter de telles lanières et le garçonnet anonyme dont le portrait est conservé à Rome (fig. 7) en porte une, réminiscence de l’iconographie des effigies divines, ou bien élément d’un jeu enfantin.
17Quant à la tête, sans pouvoir totalement écarter l’hypothèse de son appartenance à une ronde-bosse décorative figurant un enfant ou un Amour, et si on considère qu’elle a été découverte dans une zone fortement marquée comme funéraire, alors nous penchons davantage pour le buste d’un des dulcissimi, terme commémorant les tout jeunes enfants dans les épitaphes et la sculpture. Sa hauteur assez importante (20 cm) peut indiquer qu’elle faisait peut-être partie d’un buste, placé dans une niche d’un monument funéraire. Le rendu plat des boucles à l’arrière conviendrait à cette fonction. Dans ce cas, la coiffure correspondant au très jeune âge du personnage et à Éros, participerait à la représentation du défunt in formam deorum (Fejfer, 2008, p. 124-128), phénomène assez courant dans l’art romain. Cependant, nous devons aussi envisager également le fait que cette tête ait pu se trouver, à l’origine, à la partie supérieure d’un autel funéraire (fig. 15), selon une mode qui se développe à partir du milieu du Ier siècle, pour devenir très populaire au IIIe siècle ap. J.-C. (Rawson, 2008, p. 50-53). Sur ce document de comparaison, le tout jeune P. Albius Memor14, âgé de cinq ans, est coiffé à la mode de l’empereur Trajan, mais sa tête, par ses dimensions assez proches, se laisse aisément comparer à celle que nous étudions et indique que cette identification pourrait convenir pour ce type de monument.

Fig. 15. Autel de P. Albius Memor. Rome Palais des Conservateurs. D’après Rawson, 2008, fig. I, 12.
Datation
18La datation du buste peut se situer au début du iie siècle. Notons que le baudrier apparaît sur des bustes de Trajan, mais la découpe du torse sous les seins peut se comparer à des bustes de l’époque d’Hadrien (Fejfer, 2008, p. 244-245). La tête peut être datée de la deuxième moitié du iie siècle, du règne d’Antonin le Pieux15 par les traits fins du visage, l’arc des sourcils, le traitement des yeux, de la zone du nez que nous avons analysés précédemment, ainsi que par l’emploi du foret pour les boucles.
19Pour conclure, la tête du garçonnet anonyme, datable de la période d’Antonin le Pieux, a été placée à la in du xixe ou peu après, sur un torse de dimensions correspondantes. Si le lieu de découverte de la tête, selon les archives familiales de son propriétaire, est exact, alors elle faisait peut-être partie d’un monument funéraire.
Bibliographie
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Gaggadis-robin, 2015. Cet inventaire servira également à l’édition du volume de Nouvel Espérandieu que nous préparons avec Nuria Nin, sous l’égide de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
2 Nous remercions vivement les propriétaires de cette sculpture pour leur accueil et les facilités qu’ils nous ont procurées au cours de cette étude.
3 Quelques dépôts ponctuels sont visibles : des éclaboussures d’un matériau de couleur sombre sont dispersées en majorité sur les cheveux, un reste de matière jaunâtre très ponctuel est visible à la base du cou.
4 Il en est de même pour les comblements de la joue et celui du socle, qui ne dépassent pas 1 cm2 chacun.
5 Conservé à Rome, au Musée National Romain, Inventaire no 67571 : Fileri ; 1987, p. 179-180, no R136.
6 La coiffure à natte axiale est féminine de règle, mais également en usage chez les très jeunes sujets : Raftopoulou, 2000, p. 43 n. 210.
7 Statuettes des petites ourses : Raftopoulou, 2000, p. 2.
8 Voir le portrait de fillette de Tivoli, conservé à Rome, Musée National Romain : Nista, 1987, p. 174-175 no R133. Voir aussi un autre portrait de fillette à Aix-en-Provence, de la collection Sallier : Esp., III, p. 357, no 2500.
9 Avec, ou sans natte axiale : Raftopoulou, 2000, p. 48-49, no 27 ; 51-52, no 29, pl. 56-57.
10 Le cours Sainte-Anne a été ouvert en 1680 pour servir d’avenue à la porte Saint-Jean depuis l’arrivée de la route de Nice : Guyon et alii, 1998, p. 215.
11 Édouard de Julienne (1807-1870) est un homme de droit, nommé secrétaire de la Faculté de droit en 1830 et amateur d’antiquités. Son nom et sa qualité d’avocat apparaissent dans Le mémorial d’Aix, Journal de Provence du samedi 23 février 1839, 2e année no 17, comme juré tiré au sort pour les assises des Bouches-du-Rhône du 11 mars. Le musée Granet conserve un buste en terre cuite le représentant, sculpté par Hippolyte Ferrat en 1860 et exposé dans la galerie de sculptures. Je remercie très vivement Nuria Nin, Direction archéologique de la Ville d’Aix-en-Provence et Bernard Terlay, Musée Granet, de m’avoir communiqué ces renseignements.
12 Mocci, Nin, 2006, p. 371-381. Le 27 cours Sainte-Anne semble correspondre à la parcelle BL 125 (information Nunia Nin), où plusieurs sépultures à inhumation ont été découvertes avec du mobilier du iie-iiie siècle : Mocci, Nin, 2006, p. 378, no 244.
13 Comme par ex. la statue d’Apollon au musée Communal de Civitavecchia : Simon, Bauchhenss, 1984, p. 382, no 59 ; ou bien celle de Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek 1612 : ibid., p. 386, no 67. Pour Amour, voir certains reliefs de sarcophages : deux à Istanbul (Musée Archéologique 510 et 1165 : Hermary et alii, 1986, p. 930, no 974 ; 976) et un autre à la cathédrale de Cagliari : Blanc, Gury, 1986, p. 102-103, no 583.
14 Rome, Palais des Conservateurs : Rawson, 2003, fig. I. 12.
15 Voir par exemple le portrait d’Antonin le Pieux au Louvre, Ma 1148 : Kersauson, 1996, p. 200-201 no 85.
Auteurs
AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.
AMU, CNRS, Centre Camille Jullian.
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