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Le camp de Chassey (Chassey-le-Camp, Saône-et-Loire)

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Jean-Paul Thevenot

Première partie. Étude archéologique

Chapitre V. Le niveau 8

Texte intégral

1La couche 8 est conservée sur une largeur de 7 à 8 m (fig. 54). Sa limite orientale, parallèle au bord du plateau, se place en net retrait par rapport à celle de la couche 9 qui descend plus loin sur la pente. Sa limite occidentale, sinueuse, déborde légèrement celle de la couche 9 et s’appuie comme elle sur les blocs rocheux décalés du substrat. La surface de la couche 8, relativement plane, est en faible pendage vers le nord. Une très légère dépression, qui la barre transversalement dans la ligne des carrés L, correspond à la tranchée large et profonde qui traverse complètement, comme nous l’avons signalé, la couche 9 et entame fortement le remblai de la couche 10, dans l’axe même d’une large diaclase. À proximité de la rupture de pente, l’étroit fossé déjà mentionné, creusé à partir de la couche 7, coupe en deux la masse de la couche 8. De ce fait la surface archéologiquement conservée sur l’aire décapée est de l’ordre de 73 m2. Comme pour les strates précédentes, la limite occidentale de la couche 8 n’a pas été atteinte par les fouilles du xixe siècle. La couche 8 est donc conservée sur toute sa largeur initiale.

Fig. 54.– Plan de la couche 8. Les courbes de niveau, équidistantes de 10 cm, matérialisent la partie supérieure de la couche. La tranchée issue de la couche 7 la coupe en deux (axe 57-58).

Fig. 54.– Plan de la couche 8. Les courbes de niveau, équidistantes de 10 cm, matérialisent la partie supérieure de la couche. La tranchée issue de la couche 7 la coupe en deux (axe 57-58).

Fig. 55.– Position de la couche 8 par rapport au socle rocheux contre lequel elle vient mourir en sifflet. Bien que coupée en deux par la tranchée issue de la couche 7, la couche 8 est conservée sur toute sa largeur. Vue axonométrique. Altitudes N.G.F.

Fig. 55.– Position de la couche 8 par rapport au socle rocheux          contre lequel elle vient mourir en sifflet. Bien que coupée en deux par la tranchée issue de la couche 7, la couche 8 est conservée sur toute sa largeur. Vue axonométrique. Altitudes N.G.F.

Fig. 56.– Position de la couche 8 dans les coupes stratigraphiques de la branche orientale du rempart de la Redoute suivant les axes XLII, XLV, XLVIII et LI. Vue axonométrique.

Fig. 56.– Position de la couche 8 dans les coupes stratigraphiques de la branche orientale du rempart de la Redoute suivant les axes XLII, XLV, XLVIII et LI. Vue axonométrique.

NATURE ET FONCTION

2Dans les coupes stratigraphiques, la couche 8 est facile à distinguer de la couche 9 en raison de sa composition géologique très différente et notamment de sa plus grande densité en pierres. La surface de contact avec la couche 7 est moins évidente, car seule peut être prise en compte la différence de couleur entre les sédiments respectifs.

Composition et genèse

3La couche 8 est constituée de terre caillouteuse de couleur brun gris, serrée et tassée sur le plateau, moins dense et mêlée de grosses pierres vers la rupture de pente. Elle a une épaisseur assez constante de 15 à 20 cm, sauf au contact du socle rocheux où elle meurt en sifflet (fig. 55 et 56). Les matériaux lithiques inclus dans la matrice terreuse sont des cailloux de petit module mêlés de rares dallettes ; en bordure de pente et sur le dévers, les dallettes sont plus abondantes, mais ne forment toutefois pas un glacis.

4Le sédiment a une forte dominante d’éléments fins qui proviennent surtout de matériaux cendreux. Il contient une grande quantité de microrestes osseux et siliceux et de microcharbons de bois ainsi que quelques rares lentilles stratifiées comparables à celles de la couche 9 (Courty, 1982). Il montre enfin, comme le sédiment de la couche 9, une structuration biologique intense, plus sensible toutefois sur le plateau même que sur son rebord.

Fig. 57.– Niveau 8. Plan de répartition des rognons de chaille par rapport au foyer et à la tranchée transversale. La zone de forte densité des rognons de chaille s’arrête au niveau de la tranchée, évoquant un effet de paroi. 1, rognons de chaille ; 2, galets calcaires ; 3, galets de quartz.

Fig. 57.– Niveau 8. Plan de répartition des rognons de chaille par rapport au foyer et à la tranchée transversale. La zone de forte densité des rognons de chaille s’arrête au niveau de la tranchée, évoquant un effet de paroi. 1, rognons de chaille ; 2, galets calcaires ; 3, galets de quartz.

5La couche contient des structures domestiques, en particulier une accumulation de rognons de chaille et un foyer, qui en tiennent toute l’épaisseur ; elles indiquent bien que la couche est née d’un amoncellement régulier de matériaux lié à une activité humaine continue, comme c’est le cas pour l’unité stratigraphique précédente.

Organisation et fonction

6Trois structures, de natures différentes, à savoir une tranchée, une accumulation de rognons de chaille et un foyer, ont été relevées dans le niveau 8 (fig. 57).

7La tranchée qui traverse le niveau, perpendiculairement au bord du plateau, a été suivie sur huit mètres de longueur. À l’est, elle s’arrête à quelques décimètres au-delà de la rupture de pente, mais à l’ouest, le front de taille des fouilles du xixe siècle la recoupe jusqu’au fond. Elle est large et profonde dans la section conservée où elle tire parti de l’épaisseur des sédiments et de la présence d’une diaclase qui suit la même orientation. Elle est creusée en effet dans le gravier ocre-roux comblant la diaclase, comme on peut en juger d’après quelques lambeaux très réduits de graviers clairs encore en place dans un certain nombre d’anfractuosités de la roche encaissante, comme dans le carré L-56. Une omoplate entière de bovidé dont l’extrémité distale est nettement usée, trouvée au fond de la tranchée, a dû servir dans cette opération pour le pelletage des terres.

8La tranchée a près de 2 m de largeur maximale à l’ouverture et une profondeur moyenne de 1,50 m ; ses parois sont constituées par les murs rocheux de la diaclase à partir d’une profondeur de 50 cm. La terre de remplissage de l’excavation renferme des vestiges mobiliers et des rognons de chaille qui ont glissé à l’évidence du niveau 8, mais surtout une très abondante blocaille, notamment de nombreuses pierres plates quelquefois assez grosses dont beaucoup sont disposées à la verticale.

Fig. 58.– Niveau 8. Vue verticale partielle du décapage du niveau à rognons de chaille (centrée sur le carré XLVIII-55). Les rognons de chaille, d’origine locale, sont mêlés de quelques nodules calcaires et de quelques galets de quartz, de même module. Ils présentent tous une couleur brun rouge ou une imprégnation noire qui témoigne de leur passage au feu. Même orientation que la figure 57.

Fig. 58.– Niveau 8. Vue verticale partielle du décapage du niveau à rognons de chaille (centrée sur le carré XLVIII-55). Les rognons de chaille, d’origine locale, sont mêlés de quelques nodules calcaires et de quelques galets de quartz, de même module. Ils présentent tous une couleur brun rouge ou une imprégnation noire qui témoigne de leur passage au feu. Même orientation que la figure 57.

9Nous n’avons pas distingué pour autant de trace nette d’implantation de poteau dans le remplissage, les pierres plates piquées verticalement n’ayant pas montré d’organisation significative à ce sujet. Pourtant l’importante profondeur de la tranchée laisserait supposer l’emploi de pieux de fort diamètre. Il est plus que probable cependant que cette excavation ait servi à maintenir une paroi, qu’il se soit agi d’une palissade légère ou d’un « mur » ; en effet, la nappe de rognons de chaille citée plus haut montre, dans l’axe même de la tranchée, une ligne d’arrêt très évidente qui laisse supposer la présence d’un obstacle plus ou moins régulier (fig. 57, axe IL).

10On peut supposer que cette tranchée, éventuellement palissadée, barrait transversalement la pointe méridionale du plateau dans un but de défense ou même de simple clôture. Mais le relèvement du substrat rocheux jusqu’au rebord occidental du plateau où il fait d’ailleurs saillie et la moindre épaisseur conséquente des sédiments ne soutiennent pas cette hypothèse. Il y a peu de chances que la diaclase se prolonge, avec une largeur et une profondeur suffisantes, jusqu’au bord ouest du plateau, car elle se rétrécit fortement et semble même se refermer très rapidement à une très faible distance.

11L’accumulation de rognons de chaille signalée constitue le second élément remarquable dans l’espace concerné. Des nodules siliceux, de 4 à 5 cm de diamètre en moyenne et de couleur rougeâtre, mêlés à quelques nodules calcaires et à de rares galets de quartz, la matérialisent (fig. 57 et 58). Ils se répartissent, avec une densité très inégale, sur une surface approximative de six mètres sur six ; la surface sur laquelle ils sont le plus nombreux ne couvre que trois mètres sur deux. Dans le secteur nord, ils se trouvent en effet serrés les uns contre les autres, empilés sur deux ou trois rangs et sur une épaisseur de l’ordre de 15 cm qui correspond à celle du niveau et ils s’arrêtent sur une limite assez nette. Sur les trois autres côtés leur densité diminue de façon régulière, sans trace d’obstacle. Ces rognons ne sont donc pas enfermés dans une construction ; ils ne sont pas non plus contenus dans une fosse dont les bords, de toute évidence, auraient été au moins partiellement conservés.

12Au sud de cette « plage » de rognons de chaille se trouve un foyer. Celui-ci est apparu au décapage, en surface du niveau, sous la forme d’un assemblage de pierres plates disposées en dôme peu bombé, dessinant un ovale plus ou moins régulier de 90 cm sur 80 (fig. 59 et 60). La plupart des pierres du placage sont colorées en rouge ou en rose par la chaleur. En bordure de cette structure et sous la carapace de pierres, la terre est de couleur sombre et chargée en microcharbons de bois ; tout autour, elle est de couleur brun jaune comme celle de l’ensemble de la couche 8. L’assise de ce foyer se trouve à une quinzaine de centimètres de profondeur ; c’est dire qu’il traverse tout le niveau. Il n’occupe pas une fosse bien délimitée, creusée tout spécialement pour l’y installer ; il répond donc au modèle du foyer plat, déjà rencontré dans le niveau 9. Le placage de pierres plates dont il est recouvert a été sans doute agencé en carapace régulière pour l’oblitérer en fin d’utilisation. Ce foyer a servi tout au long de la constitution de la couche 8.

13Il est fort probable que la nappe de rognons de chaille et le foyer, ainsi probablement que la paroi supposée, aient été en relation directe, intégrés dans un même complexe fonctionnel. Mais leur fonction conjuguée n’est pas élucidée pour autant. On peut supposer que ce complexe est de nature domestique étant donné la présence, à sa périphérie et vers la pente, de restes d’animaux consommés. On peut envisager en effet que les rognons de chaille, généralement tous rosis, ont été passés au feu pour servir à la cuisson d’aliments et qu’ils se sont vus rejetés à proximité en direction d’une paroi qui en a arrêté la répartition. Cette paroi d’ailleurs, disposée nord-ouest – sud-est, pouvait avoir en l’occurrence pour but essentiel de protéger le foyer des vents dominants. Les rognons de chaille n’étant pas contenus dans une structure en creux, il ne s’agit pas à proprement parler d’une « fosse de combustion à remplissage de galets chauffés » (Philipps et alii, 1987) comme celles des gisements de Haute-Garonne tels Villeneuve-Tolosane, Saint-Michel-du-Touch (vaquer, 1991a) ou Château-Percin à Seilh (Beyneix, 1998).

Fig. 59.– Niveau 8. Vue du foyer. Une carapace de pierres plates le recouvre. Les hachures délimitent l’aire tachée en noir par les charbons de bois (voir fig. 60).

Fig. 59.– Niveau 8. Vue du foyer. Une carapace de pierres plates le recouvre. Les hachures délimitent l’aire tachée en noir par les charbons de bois (voir fig. 60).

Fig. 60.– Niveau 8. Vue oblique du foyer montrant la carapace de pierres plates agencées en dôme (photographie prise en direction du sud).

Fig. 60.– Niveau 8. Vue oblique du foyer montrant la carapace de pierres plates agencées en dôme (photographie prise en direction du sud).

14La répartition du mobilier archéologique par rapport à ces structures n’aide pas vraiment à l’interprétation de l’espace occupé. Cependant les témoins céramiques (tout comme les objets lithiques et les restes osseux) sont nettement plus nombreux au sud de la tranchée qu’au nord ; cela tend à montrer que le secteur méridional représente la zone d’activité principale (fig. 61). Les liaisons entre fragments d’objets se font exclusivement dans une direction est-ouest, c’est-à-dire en direction de la pente, zone naturelle de rejet où la densité des vestiges est d’ailleurs la plus forte. Cela confirme au moins que les structures observées ne s’inscrivent pas dans un cadre fermé, si ce n’est la limite nord qui suppose l’existence d’une paroi.

Fig. 61.– Niveau 8. Plan de répartition des vestiges céramiques. Au sud de l’aire couverte de rognons de chaille et dans la zone entourant le foyer (voir fig. 57), la densité des fragments de poterie est plus forte. Les fragments de poterie présents dans le remplissage de la tranchée transversale ont été indiqués (ces derniers, de même que les autres objets, ne sont pas pris en compte dans l’étude archéologique). En trait plein, limite naturelle de la couche ; en tireté, limites du fossé.

Fig. 61.– Niveau 8. Plan de répartition des vestiges céramiques. Au sud de l’aire couverte de rognons de chaille et dans la zone entourant le foyer (voir fig. 57), la densité des fragments de poterie est plus forte. Les fragments de poterie présents dans le remplissage de la tranchée transversale ont été indiqués (ces derniers, de même que les autres objets, ne sont pas pris en compte dans l’étude archéologique). En trait plein, limite naturelle de la couche ; en tireté, limites du fossé.

15Quoi qu’il en soit, il apparaît assez clairement que le surélèvement du foyer et l’empilement des rognons de chaille se sont opérés de manière simultanée et conjointe. La fonction du complexe domestique supposé, paroi-rognons-foyer, est restée la même au cours de sa constitution. Il semble donc bien s’agir, comme pour le niveau 9, d’une occupation monophasée. Le fait qu’aucune subdivision stratigraphique n’ait pu être mise en évidence dans l’épaisseur même du niveau plaide également en ce sens.

Cohérence archéologique

16L’homogénéité de la composition du sédiment montre qu’il s’agit d’une couche bien individualisée et bien conservée. De plus, si la répartition des vestiges archéologiques au sein du niveau 8, exprimée sur les projections stratigraphiques horizontales, ne fait pas apparaître de division interne sur toute la surface fouillée, si la « nappe » de rognons de chaille ainsi que le foyer intéressent effectivement toute l’épaisseur du niveau, on est en droit d’affirmer que ce niveau forme une entité bien définie. Nous pouvons considérer de ce fait que le mobilier archéologique qu’il renferme forme un tout homogène.

17Par précaution, la description que nous en donnons ci-dessous ne fera appel toutefois qu’aux objets provenant du niveau lui-même et ne tiendra pas compte des vestiges contenus dans le remplissage du fossé transversal en raison des mélanges qui s’y sont inévitablement produits ; aux éléments propres au niveau 8 se trouvent associés en effet des documents provenant à l’évidence du niveau 9.

COMPOSITION ARCHÉOLOGIQUE

18Le niveau 8 a fourni un mobilier moins abondant que celui du niveau 9, mais qui comporte la même variété de types lithiques, céramiques et osseux.

Industrie lithique

Matériel lithique taillé (silex, quartz)

Observations techniques

19La variété des matériaux siliceux employés est comparable à celle des deux niveaux précédents (Affolter, dans ce volume). Les matières premières locales et régionales se limitent encore au silex du Chalonnais (type de Mellecey) et à celui du Mâconnais (type de Sennecé-lès-Mâcon) ; mais, avec un taux de 28 %, le silex de la côte chalonnaise tient une moindre place que dans le niveau 9 où il est très nettement plus représenté (46 %) ; le silex mâconnais conserve quant à lui le même taux de 4 %.

20Les silex de qualité proviennent en majorité du nord de la Bourgogne, d’abord du Sénonais, de manière en quelque sorte classique, ensuite, de la Forêt d’Othe, ce qui est nouveau. Avec des taux respectifs de 28 % (type de Paron) et de 7 % (type d’Arces-Dilo), ces deux sortes de silex se placent nettement en tête dans l’approvisionnement. Le silex du Berry (type de Meusnes) garde un rôle important même si son taux n’est plus que de 18 %.

21Les silex d’autres origines, avec des taux inférieurs ou égaux à 1 %, n’ont qu’un rôle anecdotique, comme les silex du Jura (type de Lains) et de l’Ain (silex valanginien) et ceux, plus lointains, du Vaucluse (type de La Combe de Launier) et de la Drôme (type de Treschenu-Creyers) ; il faut remarquer que ce dernier type n’a pas été répertorié dans les niveaux précédents. Le quartz hyalin de même que la calcédoine sont toujours présents.

22L’analyse des produits de débitage montre la nette prédominance des éclats sur les lames ; les premiers sont en effet quatre fois plus abondants que les secondes. Mais la proportion s’inverse si l’on considère les supports des outils puisque 70 % d’entre eux sont sur lames et seulement 30 % sur éclats. Suivant la nature du matériau utilisé, les produits laminaires sont d’abord en silex blonds des différentes variétés allochtones signalées (65 %), secondairement en silex locaux (25 %) ; le quartz hyalin (fig. 62, n° 2) et la calcédoine interviennent pour la production de lamelles de petites dimensions. Les lames en « silex blonds », à plan de frappe lisse, facetté et punctiforme, résultent d’un débitage qui semble procéder plus souvent d’un travail à la chasse que par percussion. Les lames, dont la section est plus souvent trapézoïdale que triangulaire, ont de 6 à 8 cm de longueur et 1 à 1,5 cm de largeur (fig. 62, n° 1) ; elles sont généralement peu cambrées.

23Le sectionnement des lames par la technique de l’encochage et de la flexion est attesté par un microburin de pointe (fig. 65, n° 6).

24Parmi les neuf nucléus à éclats recueillis, cinq sont en silex du type de Mellecey, en forme de petits rognons à cortex épais, et quatre en silex blonds homogènes du Sénonais. Ils sont tous taillés au maximum et par conséquent de petite taille. Un seul nucléus de bonnes dimensions, en silex gris blond de qualité, a été débité en lames ; le débitage a été effectué, à partir d’un unique plan de frappe préparé, suivant un éventail en trois quarts tournant qui donne à la pièce une forme semi-conique. Deux éclats de ravivage confirment le mode de préparation des plans de frappe par des enlèvements rasants destinés à aplanir la surface de travail.

25Trois percuteurs en silex, dont un gros de forme oblongue, pesant 335 g, témoignent d’un débitage en percussion directe. Un petit galet plat discoïde (en quartzite rouge à grain très fin), dont la tranche est uniformément dressée, a pu servir à la préparation des bords des nucléus en vue notamment de l’obtention de lames et lamelles (fig. 66, n° 17).

Typologie

26Les diverses pièces d’industrie du silex forment dans le niveau 8 une importante série comptant cent quatre-vingt-dix-sept pièces, compte non tenu des percuteurs.

27Grattoirs (32 ex.).– On compte vingt et un grattoirs entiers et onze fragments. Leur qualité paraît dans l’ensemble très moyenne ; mais quelques exemplaires en silex blond ont bénéficié d’un façonnage soigné. Ils sont établis sur des éclats courts, parfois corticaux (fig. 62, nos 3 à 7), plus rarement sur des éclats laminaires ou des lames (nos 8 à 11). Ils sont presque tous en position frontale, plus souvent axiale que déjetée. Les supports présentent éventuellement des retouches marginales qui sont normales, sauf dans un cas. D’autres grattoirs, à partie active abrupte placée en bout ou sur le côté d’épais éclats corticaux ou nucléiformes, dont certains appartiennent en propre au type caréné, constituent une série remarquable de sept individus (nos 12 à 17). Un grattoir double présente deux fronts opposés, l’un à retouches directes, l’autre à retouches inverses (n° 18). Nous ajoutons à cette série une pièce dont la partie active sinueuse traitée en retouches semi-abruptes évoque plus un grattoir qu’une raclette (n° 21).

28Denticulés (9 ex.).– Six éclats dotés d’une partie active plus ou moins encochée sont en fait des grattoirs denticulés (fig. 62, nos 19 et 20). Trois outils entrent aussi dans cette catégorie, à savoir un éclat laminaire qui présente sur un bord une denticulation irrégulière (n° 23), une lame dont l’un des côtés, rectiligne, est assez régulièrement denticulé (n° 24) et une autre lame dont les deux bords sont denticulés de façon très irrégulière.

29Coche (1 ex.).– Un éclat cortical épais est creusé d’une coche régulière qui en fait une sorte de grattoir concave (fig. 62, n° 22).

30Troncatures (22 ex.).– Les troncatures sont tantôt sur éclats courts ou éclats laminaires (fig. 62, n°s 25 à 31 ; fig. 63, nos 1 à 4 et 9), tantôt sur lames ou lamelles (fig. 63, nos 5 à 8 et 10). Elles sont toutes taillées par des enlèvements directs, à l’exception d’une lame dont les deux troncatures sont obtenues par des retouches inverses (fig. 63, n° 10). Les troncatures sont normales ou obliques, rectilignes ou légèrement concaves. Deux pièces ont une double troncature : la lame citée ci-dessus et un éclat court (fig. 63, n° 2). Dans deux cas des retouches bilatérales limitent la partie tronquée (fig. 62, n° 28 ; fig. 63, n° 9).

31Racloirs (4 ex.).– Un gros éclat triangulaire en chaille, traité en retouches bifaciales irrégulières, pourrait être considéré comme un racloir. Un grand éclat laminaire à retouches en partie bilatérales de même que deux éclats corticaux, l’un épais, l’autre mince, régulièrement retouchés sur un bord, sont mieux caractérisés (fig. 63, n° 11).

32Raclettes (2 ex.).– Deux éclats à retouches marginales courtes et abruptes répondent nettement à la définition de la raclette (fig. 63, n°s 12 et 13).

33Pointes étroites à bords abattus (4 ex.).– Trois de ces pointes, façonnées dans des lamelles ou des éclats laminaires, ont gardé leur bulbe de percussion (fig. 63, nos 14 à 16) ; leurs bords sont travaillés en retouches abruptes directes ; les traces d’usure visibles à la pointe de l’un de ces petits instruments montrent qu’il a dû être utilisé comme perçoir (n° 15). Une quatrième pointe, de forme losangique étroite, a été taillée dans la partie médiane d’une lame ou d’une lamelle (n° 17).

34Lamelles appointies (2 ex.)– Une lamelle longue est appointie par des retouches partiellement bifaciales et une autre, courte, par des retouches directes (fig. 63, nos 18 et 20).

35Lamelles à bord abattu (2 ex.).-Une lamelle à base tronquée et à bord abattu évoque un trapèze microlithique (fig. 63, n° 19). Des retouches abruptes très courtes transforment une autre lamelle en « segment de cercle » (n° 21).

36Burins (39 ex.).– La série des burins est formée de trente-neuf outils entiers et de vingt-sept chutes isolées. Ces burins sont d’inégale qualité et plus ou moins bien typés. Deux modèles prédominent. Ce sont d’abord les burins sur troncature retouchée ou sur bord retouché, au nombre de quinze (fig. 63, nos 23 à 30). Dans cette série, les classiques burins d’angle sur troncature normale ou oblique (nos 23 à 27) sont plus nombreux que les burins plans ou d’angle sur bord retouché (nos 28 à 31). Les supports sont des lames ou des éclats parfois massifs ou corticaux.

37Viennent ensuite les burins sur cassure, au nombre de quatorze (fig. 63, n°s 32 et 33 ; fig. 64, nos 1 à 4, 6 et 8 à 10). Dans deux cas les supports sont des lames (fig. 64, nos 2 et 6), dans tous les autres des éclats. Les enlèvements ne sont multiples que sur un exemplaire (fig. 64, n° 3).

38S’ajoutent trois burins dièdres d’axe sur éclats (fig. 64, n° 5), un burin transversal (n° 7), et cinq burins multiples, à savoir deux burins doubles (jumeaux) d’angle sur cassure (nos 8 et 9), un burin double (opposés) sur cassures également (n° 10) et deux burins doubles (opposés) sur troncatures retouchées (nos 11 et 12). À côté de ces outils multiples se range un burin dièdre opposé à un « perçoir » à bout tranchant et à retouches bifaciales (n° 13).

39Parmi les éclats de coups de burins trois chutes premières proviennent de lames à retouches latérales continues.

40Perçoirs (18 ex.).– On en dénombre douze sur lames, généralement de section trapézoïdale (fig. 64, nos 17 à 21), et six sur éclats (nos 22 et 23). Parmi les premiers, huit ont conservé leur pointe qui est tranchante dans cinq cas (nos 14 et 15, 17 et 18) et affilée dans les autres (nos 19 à 21). La pointe elle-même présente sur sa face plane soit des retouches bilatérales semi-abruptes qui affectent surtout l’épaulement, soit des retouches unilatérales ; sa face convexe porte des retouches couvrantes. Six perçoirs ont été façonnés dans des éclats qui présentent l’un une pointe large à retouches bifaciales (n° 22), un autre une pointe fine traitée de la même façon (n° 23), un autre enfin une pointe peu dégagée à retouches partiellement bifaciales (n° 25).

Fig. 62.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, lame en silex de la Forêt d’Othe ; 2, lamelle en quartz hyalin ; 3-7, grattoirs simples sur éclats courts corticaux ou non ; 8-11, grattoirs simples sur éclats laminaires et lames ; 12-15, grattoirs carénés ; 16-17, grattoirs à front rectiligne sur éclats épais ; 18, grattoir double ; 19-20, grattoirs denticulés ; 21, grattoir à front sinueux ; 22, coche sur éclat cortical épais ; 23, éclat denticulé à retouches latérales alternes discontinues ; 24, lame à denticulé unilatéral continu ; 25-31, éclats courts et éclats laminaires à troncatures normales.

Fig. 62.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, lame en silex de la Forêt d’Othe ; 2, lamelle en quartz hyalin ; 3-7, grattoirs simples sur éclats courts corticaux ou non ; 8-11, grattoirs simples sur éclats laminaires et lames ; 12-15, grattoirs carénés ; 16-17, grattoirs à front rectiligne sur éclats épais ; 18, grattoir double ; 19-20, grattoirs denticulés ; 21, grattoir à front sinueux ; 22, coche sur éclat cortical épais ; 23, éclat denticulé à retouches latérales alternes discontinues ; 24, lame à denticulé unilatéral continu ; 25-31, éclats courts et éclats laminaires à troncatures normales.

Fig. 63.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-4, éclats tronqués ; 5-6, lamelles à troncature concave ; 7-8, lame et lamelle à troncature oblique ; 9, éclat mince à troncature à retouches inverses ; 10, lame à double troncature à retouches inverses ; 11, éclat à retouches unilatérales plates (racloir) ; 12-13, éclats à retouches abruptes (raclettes) ; 14-16, pointes courtes à bords abattus ; 17, pièce bipointe à bords abattus ; 18, lamelle appointie par retouches semi-abruptes surface convexe et rasantes surface plane ; 19, lamelle à dos et troncature ; 20, lamelle appointie ; 21, segment de cercle ; 22, pièce à retouches marginales semi-abruptes inverses ; 23-27, burins d’angle sur troncature retouchée, normale ou oblique ; 28-30, burin plan, burin d’angle et burin transversal sur bord retouché ; 31, burin plan à enlèvements multiples ; 32-33, burins d’angle sur cassure.

Fig. 63.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-4, éclats tronqués ; 5-6, lamelles à troncature concave ; 7-8, lame et lamelle à troncature oblique ; 9, éclat mince à troncature à retouches inverses ; 10, lame à double troncature à retouches inverses ; 11, éclat à retouches unilatérales plates (racloir) ; 12-13, éclats à retouches abruptes (raclettes) ; 14-16, pointes courtes à bords abattus ; 17, pièce bipointe à bords abattus ; 18, lamelle appointie par retouches semi-abruptes surface convexe et rasantes surface plane ; 19, lamelle à dos et troncature ; 20, lamelle appointie ; 21, segment de cercle ; 22, pièce à retouches marginales semi-abruptes inverses ; 23-27, burins d’angle sur troncature retouchée, normale ou oblique ; 28-30, burin plan, burin d’angle et burin transversal sur bord retouché ; 31, burin plan à enlèvements multiples ; 32-33, burins d’angle sur cassure.

Fig. 64.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-2, burins d’angle sur cassure (n° 2 sur lame retouchée) ; 3, burin d’angle à enlèvements multiples sur cassure, sur éclat épais retouché : 4, burin plan sur cassure ; 5, burin dièdre d’axe ; 6, burin d’angle sur cassure opposé à une pointe épaulée ; 7, burin transversal sur coche ; 8-9, burins doubles (jumeaux) sur cassure (n° 8 en quartz hyalin) ; 10, burin double (opposés) sur cassure ; 11, burin double (opposés) l’un plan, l’autre d’angle, sur troncatures retouchées ; 12, burin double (opposés) sur troncatures ; 13, perçoir à retouches bifaciales, opposé à un burin dièdre, sur éclat ; 14-18, perçoirs à pointe fine tranchante, à retouches couvrantes sur face convexe et retouches unilatérales ou bilatérales rasantes surface plane ; 19-21, perçoirs à pointe fine à retouches bifaciales ; 22-23, perçoirs à retouches bifaciales, sur éclats ; 24, éclat à pointe large à retouches alternes (alésoir) ; 25, perçoir sur éclat à retouches couvrantes sur face convexe et semi-abruptes unilatérales surface plane ; 26, lame à encoches.

Fig. 64.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-2, burins d’angle sur cassure (n° 2 sur lame retouchée) ; 3, burin d’angle à enlèvements multiples sur cassure, sur éclat épais retouché : 4, burin plan sur cassure ; 5, burin dièdre d’axe ; 6, burin d’angle sur cassure opposé à une pointe épaulée ; 7, burin transversal sur coche ; 8-9, burins doubles (jumeaux) sur cassure (n° 8 en quartz hyalin) ; 10, burin double (opposés) sur cassure ; 11, burin double (opposés) l’un plan, l’autre d’angle, sur troncatures retouchées ; 12, burin double (opposés) sur troncatures ; 13, perçoir à retouches bifaciales, opposé à un burin dièdre, sur éclat ; 14-18, perçoirs à pointe fine tranchante, à retouches couvrantes sur face convexe et retouches unilatérales ou bilatérales rasantes surface plane ; 19-21, perçoirs à pointe fine à retouches bifaciales ; 22-23, perçoirs à retouches bifaciales, sur éclats ; 24, éclat à pointe large à retouches alternes (alésoir) ; 25, perçoir sur éclat à retouches couvrantes sur face convexe et semi-abruptes unilatérales surface plane ; 26, lame à encoches.

41Pointe à retouches alternes (1 ex.).– Un éclat large est appointi par des retouches alternes semi-abruptes à la façon d’un alésoir (fig. 64, n° 24).

42Pièce esquillée (1 ex.).– Il n’en existe qu’une, en silex blond local, sur lame, bien typée (fig. 65, n° 1).

43Couteaux à dos (2 ex.).– Il s’agit ici d’une lame bien droite, de section trapézoïdale, à dos rectifié par des retouches semi-abruptes (fig. 65, n° 2) et d’une pièce courte en forme de gros segment de cercle, à dos épais et tranchant rectiligne (n° 3).

44Lames retouchées (6 ex.).– Une lame a ses bords encochés par des retouches directes et inverses discontinues (fig. 64, n° 26). La partie distale d’une grande lame de section trapézoïdale, à pointe ogivale, est traitée en retouches marginales plates unifaciales continues (fig. 65, n° 4) ; elle suggère la forme d’un poignard. Un éclat laminaire est comme étranglé et rétréci par des retouches bilatérales semi-abruptes inverses (fig. 63, n° 22). Quatre segments de lames de plein débitage montrent de courtes retouches marginales, unilatérales ou bilatérales, normales ou inverses.

45Éclats retouchés (3 ex.).– Deux petits éclats de silex blond ont des retouches partielles semi-abruptes. Un éclat laminaire dont les deux bords sont redressées par des retouches semi-abruptes en face plane, constitue une sorte de raclette.

46Microdenticulés (1 ex.).– Un éclat épais présente un tranchant concave armé de micro-denticulations régulières.

47Armatures tranchantes (27 ex.).– Les armatures tranchantes sont le plus souvent tirées de lames de silex blonds qui proviennent du Sénonais (type de Paron) et de la Forêt d’Othe (type d’Arces-Dilo) d’une part, du Chalonnais (type de Mellecey) et du Berry (type de Meusnes) d’autre part ; le silex du Mâconnais (type de Sennecé-lès-Mâcon) est rare et celui du Diois (type de Treschenu-Creyers) exceptionnel (un cas). Ces armatures ont une forme un peu plus souvent triangulaire que trapézoïdale. Elles sont de module petit et moyen et de grand module dans un seul cas (fig. 65, n° 19).

48Les armatures à retouches abruptes sont taillées soit par retouches directes classiques (fig. 65, nos 7 à 9), soit par retouches directes sur un bord associées à des retouches inverses (nos 10 à 12) ou même à une simple cassure (n° 13) sur l’autre bord.

49Les armatures à retouches bifaciales totales ou partielles sont moins variées ; il s’agit de pièces non typées, à retouches bifaciales courtes sur un bord et inverses (fig. 65, n° 14) ou croisées de l’autre (n° 15), ou bien de pièces plus classiques, à retouches semi-abruptes sur les deux faces (nos 16 et 17), à retouches semi-abruptes sur face plane et envahissantes sur face convexe (nos 18 à 25) ou encore à retouches envahissantes bifaciales (nos 26 et 27).

50Armatures perçantes (18 ex.).– Les armatures perçantes sont toutes en silex blond, sauf deux qui sont taillées dans un silex brun foncé (type de Sanilhac) et trois dans du silex de provenance locale (type de Mellecey). Elles sont en apparence toutes tirées d’éclats, sauf une longue pointe ogivale et une pointe pédonculée dont les supports sont des lames de section trapézoïdale (fig. 65, n° 33 ; fig. 66, n° 5).

51Ces armatures appartiennent à des types très variés. Les pointes triangulaires ou ogivales ont pour neuf d’entre elles une base rectiligne ou légèrement convexe (fig. 65, nos 28 à 35). Elles sont de forme assez courte et trapue, sauf une qui est particulièrement allongée (n° 33). Les retouches sont bifaciales, quelquefois en partie marginales, mais le plus souvent envahissantes, éventuellement couvrantes sur une face. Une pointe bifaciale est du type foliacé court (n° 36).

52Une seule pointe de forme ogivale, en silex brun du type de Sanilhac, a une base concave (fig. 66, n° 1). Une pointe n’est autre qu’une armature triangulaire à base droite dont les deux angles de base ont été tronqués pour dégager un pédoncule massif (n° 2). Deux pointes, de très petit module, sur éclats, présentent un vrai pédoncule large, mais peu dégagé (nos 3 et 4). Deux autres enfin, respectivement sur lame et sur éclat laminaire, ont une silhouette losangique obtenue par des retouches partielles (nos 5 et 6).

53Tranchets (3 ex.).– Le premier exemplaire est du modèle court, de forme trapézoïdale, le second du modèle étroit à bords parallèles ; l’un et l’autre ont des retouches couvrantes sur face convexe et marginales rasantes sur face plane (fig. 66, nos 7 et 8). Un troisième du modèle large, triangulaire, a les bords travaillés en retouches directes (n° 9).

Matériel lithique poli (roches « vertes »)

54Il y a peu de pièces conservées ou restituables, mais un nombre assez important de fragments d’outils polis. Les roches les plus représentées sont l’actinotite qui provient de Bourgogne, une roche éclogitique (amphibolite à grenats) d’origine alpine (Piémont occidental ou Suisse occidentale) et des pélites chloriteuses ou quartzeuses susceptibles de provenir des Vosges.

55Lames de haches (6 ex.).– Les six pièces du lot varient de forme et de poids et devaient donc avoir des fonctions différentes. Une petite lame, en actinotite, de forme trapézoïdale, au tranchant cassé, est très plate (fig. 66, n° 10). Deux lames étroites, l’une longue de 5,3 cm, en actinotite, l’autre longue de 7,1 cm, en roche éclogitique, à bords piquetés, à joues bombées et polies, ont un tranchant moyennement cintré et un peu dissymétrique (nos 11 et 12). Une lame polie, en pélite chloriteuse, sans doute détériorée, a été reprise, sur ses deux faces, par une taille vigoureuse qui n’a pas été suivie de polissage (n° 13). Une lourde lame, longue de 8,7 cm, en actinotite, à talon bouchardé et dont le tranchant poli conserve des marques d’éclats d’une taille antérieure, est complète (n° 14) ; mais d’une autre lourde lame, en actinotite également, à joues relativement plates entièrement polies et à chants bruts de piquetage, ne reste que le talon (n° 15).

Fig. 65.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pièce esquillée ; 2, lame à bord retouché (couteau à dos) ; 3, pièce à dos anguleux à retouches abruptes (couteau à dos) ; 4-5, extrémités proximales de lames à retouches bilatérales continues ; 6, pièce de technique (microburin de pointe) ; 7-9, armatures trapézoïdales à retouches directes ; 10-13, armatures à retouches directes d’un côté et à retouches inverses ou sur cassure (n° 13) de l’autre ; 14-15, armatures à retouches bifaciales sur un bord et inverses (n° 14) ou croisées (n° 15) sur l’autre ; 16-17, armatures à retouches bifaciales semi-abruptes ; 18-25, armatures à retouches semi-abruptes surface plane et envahissantes surface convexe ; 26-27, armatures à retouches bifaciales envahissantes ; 28-35, pointes triangulaires ou ogivales à base convexe, courtes ou longues, à retouches bifaciales envahissantes ; 36, pointe foliacée.

Fig. 65.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pièce esquillée ; 2, lame à bord retouché (couteau à dos) ; 3, pièce à dos anguleux à retouches abruptes (couteau à dos) ; 4-5, extrémités proximales de lames à retouches bilatérales continues ; 6, pièce de technique (microburin de pointe) ; 7-9, armatures trapézoïdales à retouches directes ; 10-13, armatures à retouches directes d’un côté et à retouches inverses ou sur cassure (n° 13) de l’autre ; 14-15, armatures à retouches bifaciales sur un bord et inverses (n° 14) ou croisées (n° 15) sur l’autre ; 16-17, armatures à retouches bifaciales semi-abruptes ; 18-25, armatures à retouches semi-abruptes surface plane et envahissantes surface convexe ; 26-27, armatures à retouches bifaciales envahissantes ; 28-35, pointes triangulaires ou ogivales à base convexe, courtes ou longues, à retouches bifaciales envahissantes ; 36, pointe foliacée.

Fig. 66.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pointe ogivale à base concave à retouches couvrantes surface convexe et marginales sur face plane ; 2, pointe triangulaire à retouches envahissantes, à angles basilaires abattus par retouches abruptes ; 3-4, pointes pédonculées à retouches bifaciales marginales ou couvrantes, sur éclats ; 5-6, pointes losangiques, à retouches bifaciales partielles, sur segment de lame (n° 5) et à retouches directes, sur éclat (n° 6) ; 7-8, pièces épaisses à biseau, à retouches couvrantes sur face convexe et rasantes surface plane (ciseaux) ; 9, pièce épaisse triangulaire à retouches abruptes directes (tranchet).Matériel lithique poli. 10, lame trapézoïdale, plate, en actinotite ; 11-12, lames étroites, en actinotite pour la première, en roche éclogitique pour la seconde, à joues bombées et polies et à tranchant moyennement cintré un peu dissymétrique ; 13, lame polie en pélite chloriteuse, reprise par une taille en percussion ; 14, lame lourde en actinotite, à talon piqueté et tranchant moyennement cintré, taillé et incomplètement poli ; 15, talon de lame lourde en actinotite, à section aplatie, joues polies et chants bruts de piquetage ; 16, tranchet tiré d’un éclat de lame à bord arrondi (roche indéterminée) ; 17, galet discoïde en quartzite, aux chants régularisés par usure (retouchoir probable).

Fig. 66.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pointe ogivale à base concave à retouches couvrantes surface convexe et marginales sur face plane ; 2, pointe triangulaire à retouches envahissantes, à angles basilaires abattus par retouches abruptes ; 3-4, pointes pédonculées à retouches bifaciales marginales ou couvrantes, sur éclats ; 5-6, pointes losangiques, à retouches bifaciales partielles, sur segment de lame (n° 5) et à retouches directes, sur éclat (n° 6) ; 7-8, pièces épaisses à biseau, à retouches couvrantes sur face convexe et rasantes surface plane (ciseaux) ; 9, pièce épaisse triangulaire à retouches abruptes directes (tranchet).– Matériel lithique poli. 10, lame trapézoïdale, plate, en actinotite ; 11-12, lames étroites, en actinotite pour la première, en roche éclogitique pour la seconde, à joues bombées et polies et à tranchant moyennement cintré un peu dissymétrique ; 13, lame polie en pélite chloriteuse, reprise par une taille en percussion ; 14, lame lourde en actinotite, à talon piqueté et tranchant moyennement cintré, taillé et incomplètement poli ; 15, talon de lame lourde en actinotite, à section aplatie, joues polies et chants bruts de piquetage ; 16, tranchet tiré d’un éclat de lame à bord arrondi (roche indéterminée) ; 17, galet discoïde en quartzite, aux chants régularisés par usure (retouchoir probable).

56Tranchet (1 ex.).– Un petit tranchet est façonné dans un éclat sorti du bord arrondi d’une lame épaisse (fig. 66, n° 16).

Matériel lithique grenu et abrasif (granites, grès)

57À la différence du précédent, le niveau 8 contient très peu de matériels en roches grenues ou abrasives. De plus, dans tous les cas, ces matériels sont réduits à l’état de fragments souvent de petite taille. Autre différence qui tient peut-être au faible nombre d’objets, le granité à muscovite n’est représenté que par un bloc resté brut. Le grès blond du Rhétien reste largement utilisé. En revanche le grès feldspathique du Trias se raréfie alors qu’apparaît un nouveau matériau, un grès grossier grisâtre (Garcia, Petit, dans ce volume) ; celui-ci peut provenir des formations sédimentaires permiennes présentes à 6 km dans la vallée de la Creuse ou des formations carbonifères situées à 8 km dans la vallée de la Dheune entre Charrecey et Saint-Bérain-sur-Dheune (voir infra fig. 161).

58Meule (1 ex.).– Un morceau de grès grossier permien, portant une facette usée, peut être rapporté à une meule.

59Broyons (2 ex.).– Deux fragments proviennent de broyons plats, l’un, étroit, en grès rose feldspathique de type triasique, l’autre en grès grossier de type permien.

60Molettes (2 ex.).– Deux morceaux de galets l’un de grès dense très dur, l’autre de grès gris grossier du Permien, ont une surface bombée très usée, comme polie, indice d’un travail en pression.

61Aiguisoirs (15 ex.?).– Douze fragments d’objets en grès fin du Rhétien montrent une facette d’usure. Trois autres, en grès blond également, permettent de reconnaître deux pièces qui se présentent l’une sous la forme d’une plaquette, épaisse de 3 à 4 cm, large de 20 à 25 cm, dont la face inférieure est plate et la face active concave, l’autre sous la forme d’une petite plaquette aux deux faces concaves. La pièce la plus large pourrait avoir servi à former les joues des lames de haches, la plus petite à en aiguiser le tranchant, à l’instar de l’exemplaire du niveau 9 (fig. 36, n° 5).

Industrie céramique

Observations techniques

62La céramique du niveau 8 présente dans l’ensemble les mêmes caractéristiques que celle des niveaux 10 et 9, même si selon C. Colas, la cuisson, toujours essentiellement réductrice, semble de qualité un peu moindre (Colas, 2000, p. 236). Les couleurs noires et brunes, toujours les plus courantes, caractérisent les récipients les plus finis dont les surfaces sont polies et brillantes. Les couleurs grises, beiges et oranges, distinguent plutôt les vases moins soignés ; mais ceux-ci ont au moins, dans l’ensemble, fait l’objet d’un lissage.

63Les techniques de montage restent également tout aussi élaborées ; les traces de fabrication sont peu visibles en raison des finitions très poussées qui font appel au lissage et au polissage ; selon l’évaluation de C. Colas le polissage représente d’ailleurs les deux tiers des finitions.

64Le dégraissant dominant est toujours à base de granité concassé, granité à biotite ou granité à deux micas, ou de sable granitique. La calcite n’a été utilisée que de façon exceptionnelle comme l’indique une petite anse en ruban creux (fig. 68, n° 8). En revanche, un échantillon tiré d’un vase cylindrique doté de deux anses en ruban et de deux boutons pleins intercalaires (fig. 71, n° 6), examiné en lame mince par F. Chevalier, s’est révélé contenir de la chamotte (Chevalier, dans ce volume). Certaines pâtes qui semblent réservées aux vases les plus grands, sont enrichies, comme précédemment, de paillettes de mica blanc ou doré tirées de granité broyé et incorporées après sélection et concentration.

Rebords

65Deux cent quatre-vingt-quatre fragments de rebords ont été dénombrés. Les rebords à lèvre arrondie, que ces rebords se situent dans le prolongement de la paroi comme sur les vases cylindriques ou qu’ils soient renversés vers l’extérieur comme sur les vases à paroi distincte, sont très nettement prédominants puisqu’ils représentent 76 % de l’ensemble. Le taux des rebords dont la lèvre est aplatie ou nettement plate n’est que de 14 % ; celui des rebords à lèvre fortement amincie ou pointue d’une part et des rebords à lèvre roulée ou rabattue en bourrelet d’autre part, se réduit respectivement à 6 et à 4 %.

Anses

66Les moyens de préhension ou de suspension, isolés ou encore en place sur des vases reconstituables, sont, compte tenu de quinze fragments d’anses dont la forme n’est pas déterminable, au nombre total de cent quinze.

67Boutons ronds (11 ex.).– Neuf boutons semi-sphériques de petite taille, à perforation basale entamant souvent la paroi du vase, ont équipé des récipients de différents types, petits bols carénés ou écuelles en calotte sphérique (fig. 67, nos 1 à 3). Deux boutons ronds, plus gros et en fort relief, également perforés à leur base, proviennent semble-t-il d’un même vase à surface peu soignée (nos 4 et 5).

68Boutons en tenons (3 ex.).– Trois prises pleines, toutes décollées c’est-à-dire fixées par application et non par une cheville, ont la forme de boutons étirés (fig. 67, nos 6 et 7).

69Boutons olivaires (12 ex.).– Les douze boutons de cette série ont tous une perforation qui est pratiquée soit dans le corps de la protubérance, soit à sa base (fig. 67, nos 8 à 12). Un bouton est collé sur la carène d’un petit vase à paroi distincte et un autre sous le ressaut d’un récipient du même genre (nos 9 et 10). Trois exemplaires, plus gros, sont placés l’un sur la face extérieure d’une grande coupe en calotte sphérique (n° 8), les autres respectivement sur un vase cylindrique et sur un vase ovoïde (fig. 71, n° 9 ; fig. 72, n° 1).

70Bouton allongé ou tunnelliforme (1 ex.).– Une anse bien formée et élevée est bien typée (fig. 67, n° 13).

71Boutons ensellés (2 ex.).– Deux petits boutons allongés, perforés en long, ont leur arête dorsale légèrement déprimée (fig. 67, nos 14 et 15).

72Boutons pincés (6 ex.).– Ces boutons ronds, pincés de chaque côté et perforés en travers, sont en forte saillie. On en compte une sizaine (fig. 67, nos 16 à 19).

73Boutons à bords dressés (10 ex.).– Dix boutons de petite taille, c’est-à-dire ne dépassant pas 2 cm de longueur, plus ou moins saillants, tous à perforation basale, et de forme plus ou moins allongée, ont des extrémités dressées (fig. 67, nos 20 à 26). Cinq d’entre eux au moins sont installés sur la convexité de petites écuelles ou de bols à paroi distincte ; les autres sont en pleine paroi de vases dont la forme n’est pas connue.

74Boutons polyédriques (2 ex.).– Deux boutons étroits, à bords dressés et à perforation transversale sont modelés à facettes ; ils ont équipé des coupes en calotte sphérique (fig. 67, n° 25 ; fig. 73, n° 9).

75Mamelons perforés (3 ex.).– Un large mamelon plat à grosse perforation (fig. 67, n° 27) et un plus petit encore en place sur un petit vase à col peu marqué (fig. 72, n° 8) sont, avec un fragment, les seuls représentants de ce type.

76Anses en ruban (37 ex.).– Les anses en ruban, au nombre de trente-sept, varient considérablement de taille ; leur hauteur est comprise entre 2,5 et 5 cm et leur largeur entre 2 et 5 cm (fig. 67, n° 28 ; fig. 68, nos 1 à 8). Ce sont des languettes ou des rubans de terre plus ou moins régulièrement façonnés, pliés et fixés par modelage à la paroi, une baguette ronde pouvant aider à régulariser le jour. L’une d’entre elles, très galbée, se distingue par sa forme régulière et sa forte largeur qui atteint 5 cm (fig. 67, n° 28). Deux anses ont un profil anguleux, triangulaire (fig. 68, n°s 1 et 2), et une autre une forme presque cubique (fig. 68, n° 6). Trois autres anses, au profil arrondi en cintre, fines ou épaisses, sont marquées d’une gorge longitudinale (fig. 68, nos 7 et 8).

77Lorsqu’elles sont en place, les anses rubanées équipent des vases globuleux, cylindriques ou ovoïdes (fig. 71, n° 6 ; fig. 72, n° 3 ; fig. 73, n° 1), mais pas semble-t-il des formes anguleuses ou segmentées. Quelques fragments d’anses rubanées de forme indéterminée complètent cette catégorie.

78Anses en boudin (4 ex.).– Un fragment et trois anses entières peu dégagées dont une en place sur un vase cylindrique sont de section ronde (fig. 68, nos 9 et 10).

79Languette (1 ex.).– Cette catégorie ne compte qu’une prise plate, courte, de profil arrondi, perforée à la verticale et placée à l’horizontale sur un vase rustique (fig. 68, n° 11).

80Baguettes multiforées (15 ex.).– Douze exemplaires sont identifiables à partir de fragments ; trois autres sont en place sur des vases reconstituables (fig. 70, nos 6, 8 et 9).

81Les baguettes longues, c’est-à-dire ceignant un quart à un tiers du récipient qu’elles équipent, sont étroites et saillantes et de section arrondie ou anguleuse ; leurs extrémités se rattachent à la panse en suivant un adouci (fig. 68, n°s 12 à 14 et 16) ou de manière abrupte (n° 17). Un groupe de perforations occupe chacune de leurs extrémités ; sur une jatte à paroi rentrante les groupes comptent six trous et une fois sept trous (fig. 70, n° 9). Les baguettes longues, au nombre de neuf, semblent avoir été réservées à des écuelles et des jattes à paroi distincte, parfois d’assez grande taille (fig. 70, nos 6, 8 et 9).

82Barrettes multiforées (2 ex.).– Deux barrettes mesurent respectivement 6 et 8 cm de longueur ; elles sont plus épaisses que les baguettes. L’une a cinq trous (fig. 68, n° 15) et l’autre, encore en place sur un vase ovoïde à ouverture rétrécie, en a six (fig. 72, n° 2).

83Plaquettes perforées (3 ex.).– Une plaquette ovale à fine perforation est fragmentaire (fig. 68, n° 21). Deux autres, rectangulaires, perforées à la verticale à chacune de leurs extrémités, sont placées en opposition diamétrale sur l’épaulement d’un vase globuleux à col (fig. 73, n° 4).

84Poignée plate (1 ex.).– Une poignée plate, aux bords dressés, de section rectangulaire, présente une extré mité très anguleuse élargie en queue-d’aronde (fig. 68, n° 22) ; elle équipait un vase à puiser de grande qualité technique.

Fig. 67.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, petits boutons ronds perforés ; 4-5, boutons ronds perforés ; 6-7, boutons pleins, en tenon ; 8-12, boutons olivaires perforés ; 13, anse tunnelliforme ; 14-15, boutons ensellés perforés ; 16-19, boutons pincés perforés ; 20-26, boutons perforés à bords dressés ; 27, mamelon perforé ; 28, anse en ruban.

Fig. 67.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, petits boutons ronds perforés ; 4-5, boutons ronds perforés ; 6-7, boutons pleins, en tenon ; 8-12, boutons olivaires perforés ; 13, anse tunnelliforme ; 14-15, boutons ensellés perforés ; 16-19, boutons pincés perforés ; 20-26, boutons perforés à bords dressés ; 27, mamelon perforé ; 28, anse en ruban.

Fig. 68.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-6, anses en ruban à section plate ; 7-8, anses en ruban creusé d’une gorge ; 9-10, anses en boudin ; 11, languette perforée ; 12-14, 16-20, baguettes multiforées (nos 12-14, 16, à extrémité adoucie ; n° 17, à extrémité abrupte) ; 15, barrette multiforée ; 21, plaquette ovale perforée en long ; 22, poignée plate à bout carré ; 23, poignée-tige à bout rond.

Fig. 68.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-6, anses en ruban à section plate ; 7-8, anses en ruban creusé d’une gorge ; 9-10, anses en boudin ; 11, languette perforée ; 12-14, 16-20, baguettes multiforées (nos 12-14, 16, à extrémité adoucie ; n° 17, à extrémité abrupte) ; 15, barrette multiforée ; 21, plaquette ovale perforée en long ; 22, poignée plate à bout carré ; 23, poignée-tige à bout rond.

85Poignées-tiges (2 ex.).– La pointe redressée d’une poignée de section ovalaire (fig. 68, n° 23) et la moitié de la base d’une poignée attenante à une coupelle profonde (fig. 73, n° 15), doivent avoir appartenu à des cuillères.

Formes nues

86Vases à paroi distincte et carène anguleuse (36 ex.).– Des fragments souvent très petits de carènes anguleuses, au nombre de trente, correspondent certainement à autant de vases, au profil précis toutefois indéterminé. En réalité, six formes seulement sont restituables. Il s’agit de formes hautes comme une écuelle à paroi dressée et carène vive (fig. 69, n° 1), un bol à paroi rentrante légèrement bombée (n° 2) et un gobelet à paroi rentrante et carène très aiguë (n° 6), dont les diamètres respectifs sont de 16,5, 13 et 11 cm. Ce sont aussi des formes basses comme un bol et une petite coupe à paroi droite, de 10 et 13,5 cm de diamètre (nos 6 et 7). À ces objets s’ajoutent trois fragments de carènes formant un angle droit, ce qui suppose un fond plat ou très faiblement bombé (nos 3 et 4) ; ce genre de vase pourrait avoir servi de couvercle à d’autres récipients.

87Vases à paroi distincte et carène ronde (22 ex.).– Douze fragments permettent de dénombrer dix vases à paroi distincte et carène arrondie ; dix autres vases peuvent être reconstitués. Les formes sont comme précédemment hautes ou basses et les parois droites, rentrantes ou sortantes (fig. 69, nos 9 à 18). Parmi les formes basses se trouvent quatre coupes dont l’une est dotée d’un petit bouton perforé placé sur la carène (n° 9) ; leur diamètre va de 11,5 à 16 cm. Les formes hautes sont représentées par quatre vases dont le diamètre est compris entre 9 et 18 cm, à savoir un gobelet à fond très convexe (n° 12), un gobelet et un bol à paroi légèrement rentrante, de silhouettes presque identiques (nos 13 et 14) et un bol à paroi droite à peine concave (n° 17). S’ajoute un bol décoré à paroi légèrement rentrante qui sera décrit ci-après avec les formes décorées (fig. 75, n° 8).

88Deux vases, respectivement de 12 et de 18 cm de diamètre, se détachent quelque peu du lot en raison de leur paroi étroite, légèrement éversée, et de leur panse profonde, hémisphérique, qui évoquent des formes du Rössen (fig. 69, n° 20 ; fig. 70, n° 1).

89Vases à paroi distincte soulignée par un ressaut (15 ex.).– Dix fragments permettent d’identifier huit vases à paroi distincte soulignée par un léger ressaut. S’ajoutent sept formes, plus ou moins reconstituables, qui sont hautes ou basses comme dans la série précédente. Les récipients les plus hauts dont le fond est très bombé sont des bols dont les diamètres respectifs sont de 11, 11,5 et 13 cm (fig. 70, nos 4, 5 et 7). Les formes basses sont représentées par une petite écuelle de 14 cm de diamètre (n° 3) et par une jatte de 21 cm de diamètre, munie de deux baguettes multiforées opposées (n° 9). Deux autres jattes très fragmentaires, à paroi rentrante, dotées également de baguettes multiforées, doivent appartenir à cette catégorie ; la première a environ 19 cm de diamètre et la seconde, sans doute plus de 30 cm (nos 6 et 8). Tous ces vases ont une paroi rentrante dont la hauteur a tendance à s’équilibrer avec celle du fond. Nous mettrons à part un petit vase, du genre godet, de fabrication très rustique, dont le ressaut bien dessiné sépare un petit col dressé d’une panse en trois quarts de sphère (fig. 69, n° 19).

90Vases subcylindriques (6 ex.).– Quatre profils dressés ne sont révélés que par de petits tessons dont l’un amorce cependant un fond rond (fig. 70, nos 10 et 11 ; fig. 71, nos 1 à 3). La forme la plus complète est donnée par un récipient à pâte rouge micacée non lustrée, à paroi bien droite ; il est muni d’anses rubanées, probablement au nombre de deux, placées en opposition diamétrale en alternance avec un petit bouton plein hémisphérique situé à 2,5 cm sous le plan de l’ouverture (fig. 71, n° 6). Un vase à paroi épaisse qui devait avoir deux anses peut être intégré dans la série des vases cylindriques (fig. 71, n° 8) ; l’anse conservée est en position oblique par rapport au plan de l’ouverture.

91Vases ovoïdes (11 ex.).– Nous faisons entrer dans cette catégorie des vases à panse galbée, dont la partie supérieure du corps se resserre de façon sensible ; le rebord prolonge la courbe de la panse ou s’éverse quelque peu pour esquisser un col très court. Ces vases sont généralement moins finement travaillés que les écuelles à paroi rentrante par exemple, un simple lissage leur étant souvent réservé. Sept formes reconstituables peuvent être dénombrées, mais quatre autres nous paraissent pouvoir être identifiées à partir de fragments de rebords (fig. 71, nos 4, 5, 7 et 9 ; fig. 72, nos 1 à 3). Ils ont tous à peu près les mêmes proportions, la forme ovoïde étant conservée aux deux tiers ; la hauteur des récipients reconstitués, de même que leur diamètre, sont compris entre 15 et 18 cm. Les anses dont ils sont munis, quel qu’ait été leur type, semblent aller par paire.

92La série comprend un vase à rebord à peine redressé (fig. 71, n° 5), un autre à fond peu convexe (fig. 71, n° 7), deux vases, de profil presque identique, à col naissant, équipés l’un et l’autre de boutons olivaires perforés assez haut placés (fig. 71, n° 9 ; fig. 72, n° 1), un cinquième en forme d’ove refermé, à col naissant, muni à peu près à mi-paroi de deux barrettes multiforées (fig. 72, n° 2), un sixième doté probablement de deux anses en ruban (fig. 72, n° 10). Un dernier vase, de forme ovoïde un peu moins accentuée, de 23 cm à l’ouverture, en pâte rouge micacée non lustrée, se distingue de ce groupe par la présence à sa partie supérieure, entre deux anses rubanées diamétralement opposées, de petits boutons pointus, espacés de 8 cm, collés sur le bord extérieur de la lèvre et de boutons bien ronds, disposés en quinconce, alignés à 8 cm sous le plan de l’ouverture à hauteur des anses ; l’espace compris entre les anses devait compter trois boutons pointus sur la lèvre et quatre boutons ronds sur la ligne inférieure (fig. 72, n° 3).

Fig. 69.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, écuelle à carène vive et paroi verticale ; 2, écuelle à carène vive et paroi rentrante ; 3-4, coupes à carène vive et fond presque plat (couvercles ?) ; 5-7, coupes à carène vive ; 8, gobelet à carène vive et paroi rentrante ; 9-16, écuelles et gobelets à carène ronde et paroi rentrante ; 17-18, écuelles à carène ronde et paroi verticale ; 19, godet à panse sphérique et col dégagé par un ressaut ; 20, vase à panse profonde et paroi étroite éversée.

Fig. 69.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, écuelle à carène vive et paroi verticale ; 2, écuelle à carène vive et paroi rentrante ; 3-4, coupes à carène vive et fond presque plat (couvercles ?) ; 5-7, coupes à carène vive ; 8, gobelet à carène vive et paroi rentrante ; 9-16, écuelles et gobelets à carène ronde et paroi rentrante ; 17-18, écuelles à carène ronde et paroi verticale ; 19, godet à panse sphérique et col dégagé par un ressaut ; 20, vase à panse profonde et paroi étroite éversée.

Fig. 70.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, gobelet à panse profonde et à paroi étroite éversée ; 2-3, écuelles à paroi dégagée par un ressaut ; 4-5, 7, gobelets à panse semi-sphérique et paroi rentrante dégagée par un ressaut ; 6, 8-9, jatte et écuelles à paroi rentrante, munies de baguettes longues présentant à chacune de leurs extrémités une ligne de perforations multiples (a, vue supérieure du vase n° 9) ; 10-11, partie supérieure de vases cylindriques.

Fig. 70.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, gobelet à panse profonde et à paroi étroite éversée ; 2-3, écuelles à paroi dégagée par un ressaut ; 4-5, 7, gobelets à panse semi-sphérique et paroi rentrante dégagée par un ressaut ; 6, 8-9, jatte et écuelles à paroi rentrante, munies de baguettes longues présentant à chacune de leurs extrémités une ligne de perforations multiples (a, vue supérieure du vase n° 9) ; 10-11, partie supérieure de vases cylindriques.

Fig. 71.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, partie supérieure de vases cylindriques ; 4-5, 7, vases ovoïdes ; 6, vase cylindrique muni de deux anses en ruban à section lenticulaire, avec un bouton intercalaire ; 8, partie supérieure d’un vase cylindrique probablement muni de deux anses en boudin ; 9, vase ovoïde muni de deux boutons olivaires perforés.

Fig. 71.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, partie supérieure de vases cylindriques ; 4-5, 7, vases ovoïdes ; 6, vase cylindrique muni de deux anses en ruban à section lenticulaire, avec un bouton intercalaire ; 8, partie supérieure d’un vase cylindrique probablement muni de deux anses en boudin ; 9, vase ovoïde muni de deux boutons olivaires perforés.

Fig. 72.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase ovoïde muni de boutons olivaires perforés ; 2, vase ovoïde muni de barrettes multiforées (a, vue supérieure du vase) ; 3, vase ovoïde à anses en ruban, garni de deux lignes de boutons ; 4-7, cols de vases à panse globuleuse ; 8, gobelet sphérique à col naissant muni de boutons perforés ; 9, godet semi-sphérique ; 10, vase ovoïde à anses en ruban.

Fig. 72.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase ovoïde muni de boutons olivaires perforés ; 2, vase ovoïde muni de barrettes multiforées (a, vue supérieure du vase) ; 3, vase ovoïde à anses en ruban, garni de deux lignes de boutons ; 4-7, cols de vases à panse globuleuse ; 8, gobelet sphérique à col naissant muni de boutons perforés ; 9, godet semi-sphérique ; 10, vase ovoïde à anses en ruban.

Fig. 73.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase sphérique muni d’anses en ruban à section plate ; 2-3, coupes à socle cylindrique non décoré, à fenêtre ; 4, vase à col court vertical et à panse globuleuse portant des plaquettes biforées ; 5-14, coupes en calottes sphériques (n°s 7, 9-10, 12, à rebord plat épaissi ; n° 14, à rebord dressé et rabattu vers l’intérieur) ; 15, fragment de cuillère à poignée-tige.

Fig. 73.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase sphérique muni d’anses en ruban à section plate ; 2-3, coupes à socle cylindrique non décoré, à fenêtre ; 4, vase à col court vertical et à panse globuleuse portant des plaquettes biforées ; 5-14, coupes en calottes sphériques (n°s 7, 9-10, 12, à rebord plat épaissi ; n° 14, à rebord dressé et rabattu vers l’intérieur) ; 15, fragment de cuillère à poignée-tige.

93Vases à col (9 ex.).– Il s’agit ici de vases à panse globuleuse dont l’ouverture étroite (dont le diamètre est au moins deux fois moins grand que celui de la panse) forme un col relevé à la verticale. Ces vases qui paraissent avoir été de taille parfois importante ne peuvent être généralement pris en compte qu’à partir des fragments de leur col. Ce dernier mesure de 2 à 4 cm de hauteur ; il se raccorde à la panse de façon plus ou moins cambrée (fig. 72, nos 4 à 7). Le seul vase reconstituable, aux parois très minces, possède un petit col court qui somme un large corps globuleux un peu aplati, doté de deux plaquettes biforées (fig. 73, n° 4). Quelques tessons de col confirment l’existence d’au moins huit autres vases de ce type (fig. 72, nos 4 à 7).

94Coupes en calottes sphériques (35 ex.).– Le nombre des coupes en calottes sphériques, représentées par plus de cinquante fragments, peut être évalué sans grand risque d’erreur à au moins trente-cinq. Aucune forme n’est réellement complète (fig. 73, n°s 11 et 13). La profondeur de ces vases est toujours difficile à apprécier puisque leur fond peut être légèrement aplati. Leur diamètre est compris entre 20 et 30 cm, mais quelques récipients peuvent atteindre 40 cm. Le rebord prolonge en général le galbe de la coupe ou s’éverse quelque peu. Sur quatre coupes, la lèvre s’épaissit pour former un marli naissant (nos 7, 9, 10 et 12), mais, sur une autre, elle se rabat vers l’intérieur du vase pour cercler le rebord d’un saillant très court (n° 14) ; dans deux cas la lèvre est roulée vers l’extérieur.

95Vases en portion de sphère (3 ex.).– Nous classons dans cette catégorie, même s’il présente un rebord un peu éversé, un vase à panse sphérique de 10,5 cm de diamètre, parce qu’il est presque aussi haut que large (fig. 72, n° 8). Un autre, de proportion à peu près équivalente, de 17 cm de diamètre, est équipé de deux anses rubanées minces est un peu plus ouvert (fig. 73, n° 1). Un petit godet, de 8,5 cm de diamètre, est hémisphérique (fig. 72, n° 9).

96Coupes à socle cylindrique (2 ex.).– Quatre petits fragments appartiennent à une coupe à socle au lustré brun, apparemment privée de décor, dont le diamètre important avoisine 19 cm et la hauteur 9 à 10 cm (fig. 73, n° 2) ; le socle avait au moins une fenêtre dont la partie inférieure et la partie supérieure se développent en arcs. Un morceau du socle d’une coupe de 16 cm de diamètre se place sur le bord droit d’une ouverture à bords convexes, flanquée en outre de quatre perforations disposées en carré ; on peut supposer qu’il y avait quatre trous placés en symétrie à gauche de la fenêtre (n° 3).

97Cuillères (2 ex.).– Deux fragments de poignées-tiges dont l’un avec le départ de la coupelle correspondent sans doute à deux exemplaires (fig. 73, n° 15).

Formes décorées

98Les vases décorés du niveau 8 sont moins nombreux que ceux du niveau précédent. Toutes les formes présentes dans le niveau 9 ne figurent pas dans le répertoire du niveau 8, même si le type des coupes à socle cubique n’est représenté que par un fragment détouré et transformé en « jeton » (fig. 75, n° 13).

99Écuelles à rebord plat (4 ex.).– Quatre écuelles à aile décorée sont déterminables, mais seuls trois profils de rebord sont conservés. Deux rebords larges sont ornés l’un de deux lignes de triangles hachurés pointés vers l’intérieur, l’autre de chevrons imbriqués alternés (fig. 74, nos 1 et 2) ; le premier montre l’attache d’un bouton perforé collé juste sous le rebord. Plusieurs petits fragments du rebord d’une assiette fine très soignée, dispersés d’ailleurs sur une grande surface, portent un décor de chevrons et de triangles imbriqués disposés en alternance (n° 3) ; le diamètre de ce récipient délicat est de 18 cm ; il est muni d’un bouton perforé placé à 3 cm du rebord.

100Coupes à socle cylindrique (7 ex.).– Une coupe à socle presque complète, d’une dizaine de cm de diamètre et de 5,5 cm de hauteur, possède une coupelle bien creuse que cercle un rebord plat décoré de triangles rayés pointés vers l’intérieur (fig. 74, n° 5) ; la paroi verticale du socle, à peine concave et ornée de larges chevrons et de triangles hachurés imbriqués, est dotée d’une seule ouverture « à accolade » flanquée, vers le haut, de deux perforations symétriques.

101Six fragments de rebords, de flancs ou de bases, se rapportent à six vases parmi lesquels se remarquent un fragment de rebord nu, très étroit, surmontant un socle tronconique à décor gravé lâche, de couleur orange et très lustré (fig. 74, n° 10), deux petits tessons à décor gravé, à savoir une base de socle à bord arrondi et un rebord plat couvert de triangles hachurés pointés vers l’intérieur (nos 8 et 9). Un morceau de paroi cylindrique se démarque par son décor en damier rempli d’un piqueté très fin effectué au poinçon (n° 11).

Fig. 74.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-4, rebords d’écuelles décorés de motifs géométriques incisés ; 5, coupe à socle cylindrique, à fenêtre scutiforme unique, orné de chevrons imbriqués, et à rebord garni de triangles hachurés (avec le déroulé du décor du socle) ; 6-10, fragments de flancs et de rebords de coupes à socle cylindrique décoré ; 11, fragment de coupe à socle cylindrique décoré d’un carré pointillé.

Fig. 74.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-4, rebords d’écuelles décorés de motifs géométriques incisés ; 5, coupe à socle cylindrique, à fenêtre scutiforme unique, orné de chevrons imbriqués, et à rebord garni de triangles hachurés (avec le déroulé du décor du socle) ; 6-10, fragments de flancs et de rebords de coupes à socle cylindrique décoré ; 11, fragment de coupe à socle cylindrique décoré d’un carré pointillé.

102Vases décorés au poinçon penché (4 ex.).– Huit petits tessons décorés au poinçon penché et traîné proviennent d’un ou plus vraisemblablement de deux vases dont la forme n’est pas restituable, mais dont les courbures évoquent un vase à profil en S (fig. 75, nos 1 à 7). Quatre fragments sont décorés de lignes parallèles qui forment, dans un cas, un petit panneau rectangulaire frangé de coups de poinçons obliques (n° 3) ; quatre autres sont ornés de quadrillages qui remplissent, au moins dans deux cas, une figure géométrique, triangle ou losange (nos 5 et 6). Trois de ces tessons conservent des traces d’une matière blanche incrustée dans les cavités laissées par les coups d’outil (nos 3, 4 et 7).

103Bol à paroi distincte et carène ronde (1 ex.).– Un petit bol à corps bombé et paroi distincte légèrement rentrante, forme qui demeure habituellement nue, porte sur le flanc un décor, en apparence gravé, initialement rempli de pâte blanche (fig. 75, n° 8) ; ce décor, qui tranche sur un fond noir brillant, est constitué d’un bandeau formé de trois lignes parallèles ceignant le vase à l’horizontale auxquelles s’accrochent des triangles pendants formés également de trois lignes parallèles ; le col reste nu.

Fig. 75.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-7, fragments de vases décorés de lignes et de quadrillages effectués au poinçon penché ; 8, bol à paroi rentrante et carène ronde décoré de trois lignes dessinant une bande et des triangles pendants ; 9-10, tessons ornés d’une cannelure ; 11, rebord de coupe en calotte sphérique décorée extérieurement d’impressions digitales ; 12-13, « jetons » polygonaux découpés dans des tessons et décorés de traits incisés ; 14, fragment de disque de cuisson semé d’impressions digitales ; 15, boutons décoratifs ; 16, « poids » fusiforme perforé en long ; 17, jambe de statuette antropomorphe.

Fig. 75.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-7, fragments de vases décorés de lignes et de quadrillages effectués au poinçon penché ; 8, bol à paroi rentrante et carène ronde décoré de trois lignes dessinant une bande et des triangles pendants ; 9-10, tessons ornés d’une cannelure ; 11, rebord de coupe en calotte sphérique décorée extérieurement d’impressions digitales ; 12-13, « jetons » polygonaux découpés dans des tessons et décorés de traits incisés ; 14, fragment de disque de cuisson semé d’impressions digitales ; 15, boutons décoratifs ; 16, « poids » fusiforme perforé en long ; 17, jambe de statuette antropomorphe.

104Vases décorés d’une cannelure (2 ex.).– Deux petits fragments de vases fins, à surface brune lustrée, sont barrés par une cannelure assez profonde tracée dans la pâte un peu sèche (fig. 75, nos 9 et 10) ; sur l’un la cannelure a une section en V, sur l’autre une section en U.

105Boutons décoratifs (7 ex.).– Sept petits boutons ronds, plus ou moins saillants, ne sont pas perforés. Ils sont appliqués contre la lèvre ou bien placés à quelque distance du rebord des récipients. Sur un vase cylindrique, un bouton unique est fixé entre les anses (fig. 71, n° 6). Sur un vase ovoïde, des boutons disposés en alternance sur deux lignes remplissent cet espace (fig. 72, n° 3). S’ils peuvent aider à la préhension des vases, ces boutons semblent participer surtout à leur décoration (fig. 75, n° 15).

106Impressions digitales (2 ex.).– Le rebord d’une coupe en calotte sphérique, à paroi fine, est décoré extérieurement, sous la lèvre, d’impressions digitales effectuées en oblique (fig. 75, n° 11). Un petit fragment de « plat à pain » discoïde, épais de 1,3 cm, à pâte rouge, porte sur une face des empreintes digitales légères, semées de façon irrégulière (n° 14).

Autres objets en terre cuite

107« Poids » (1 ex.).– Un boudin de terre cuite de 8 cm de longueur et d’environ 2,5 cm de diamètre, est traversé dans son grand axe par une perforation de fort diamètre (fig. 75, n° 16) ; nous considérons cet objet, identique aux pièces du niveau 9, plutôt comme un poids de filet que comme une perle.

108« Jetons » (2 ex.).– Un petit tesson hexagonal, taillé dans un tesson noir lissé, est orné, sur une face, de traits fins gravés de façon symétrique (fig. 75, n° 12) ; le chant est rectifié par usure, au grès probablement. Un autre, un peu plus gros, sans doute extrait du flanc d’une coupe à socle cubique décoré de traits disposés en chevrons, a également deux côtés de la tranche nettement abrasés (n° 13).

109Statuette anthropomorphe (1 ex.).– D’une statuette anthropomorphe façonnée en ronde-bosse provient la partie inférieure d’une jambe, cassée à hauteur du genou (fig. 75, n° 17) ; le mollet comme la cheville sont à peine marqués, mais le pied se dégage en pointe ; le talon manque. La pièce devait être d’assez grande taille, car le fragment conservé mesure 4,4 cm de longueur. La surface de l’objet, de couleur brune, est traitée comme celle d’un vase au polissage soigné.

Fig. 76.– Niveau 8. Outillage sur matières dures animales. Os : 1-6, pointes fines à poulie, sur métapodes d’ovicapridés ; 7, pointe fine sur radius d’ovicapridé ; 8, pointe fine sur cubitus ; 9-12, palettes tirées de côtes de cervidés refendues et abrasées ; 14, biseau simple sur côte d’ovicapridé ; 13, 16, spatules sur côte de bovidé. Bois de cerf : 15, 17, baguettes obtenues par sciage en long (n° 15, base arrondie). Dents de suidés : 18-19, pointes plates ; 20, biseau double sur canine de suidé.

Fig. 76.– Niveau 8. Outillage sur matières dures animales. Os : 1-6, pointes fines à poulie, sur métapodes d’ovicapridés ; 7, pointe fine sur radius d’ovicapridé ; 8, pointe fine sur cubitus ; 9-12, palettes tirées de côtes de cervidés refendues et abrasées ; 14, biseau simple sur côte d’ovicapridé ; 13, 16, spatules sur côte de bovidé. Bois de cerf : 15, 17, baguettes obtenues par sciage en long (n° 15, base arrondie). Dents de suidés : 18-19, pointes plates ; 20, biseau double sur canine de suidé.

Industrie sur matières dures animales

110Ce sont surtout des os d’ovicapridés, de bovidés et de cervidés, plus rarement des bois de cervidés et des dents de suidés qui ont été utilisés pour fabriquer des outils.

Objets en os

111Les seules pièces de technique conservées sont trois chutes de débitage, à savoir trois fragments proximaux de métapodes de cerf sciés en long et restés bruts.

112Pointes fines (16 ex.).– Les pointes à épiphyse sont représentées par six outils complets, quatre talons et six pointes proprement dites (fig. 76, n°s 1 à 8). Les os employés sont surtout des métapodes d’ovicapridé ; les poulies sont tantôt intactes, tantôt rectifiées au grès, tantôt complètement enlevées ; deux pointes sont extrêmement effilées (nos 3 et 5). Une pointe ronde est fabriquée dans la diaphyse d’un tibia droit d’ovicapridé, coupé en oblique et usé au grès (n° 7) ; une autre est obtenue en polissant l’extrémité distale d’un cubitus de chevreuil (nu 8).

113Palettes (4 ex.).– On compte quatre objets de ce type. Ils sont tirés de côtes refendues, aplaties et dressées au grès jusqu’à faire disparaître complètement la partie spongieuse et les réduire à une épaisseur comprise entre 1,5 et 4 mm. Une seule pièce, longue de 10 cm, est entière (fig. 76, n° 10) ; elle est tronquée à une extrémité et formée en pointe plate à l’autre. Les trois autres pièces sont deux pointes (nos 9 et 12) et une base légèrement arrondie (n° 11).

114Estèques ou spatules (2 ex.).– Une côte de bœuf est usée en biseau à son extrémité distale pour former une sorte d’estèque (fig. 76, n° 16). Une extrémité de plaquette détachée par clivage d’une côte de bœuf et arrondie en cintre constitue plutôt la base d’un outil que sa partie active (n° 13).

115Indéterminés (3 ex.).– Un segment de côte d’ovicapridé débitée par sciage transversal et taillée en biseau sur une extrémité (fig. 76, n° 14) ressemble à une pièce, à la fonction indéterminée, décrite dans le niveau 9 (fig. 51, n° 15). Deux segments médians de baguettes tirées de métapodes de cerf proviennent soit de stylets, soit de biseaux.

Objets en bois de cerf

116Baguettes (2 ex.–).– Les seuls objets en bois de cerf identifiables sont deux baguettes rectilignes, à bords parallèles, débitées par sciage longitudinal dans un fût ; de l’une subsiste une extrémité arrondie à l’usure prononcée (fig. 76, n° 15), de l’autre un segment médian, qui mesure encore 8,4 cm de longueur, dont les bords n’ont pas été rectifiés par abrasion (n° 17).

Objets tirés de dents

117Les dents utilisées sont toutes des canines de suidé. L’extrémité d’une défense gauche, détachée par sciage périphérique et cassure en flexion, n’est qu’une chute de débitage.

118Biseau (1 ex.).– Un long biseau est dégagé à la pointe d’une canine inférieure droite par un grésage qui d’une part reprend la facette d’usure naturelle de la dent et d’autre part abat l’arête externe (fig. 76, n° 20).

119Retouchoir (1 ex.).– L’extrémité d’une canine inférieure porte sur son arête convexe des traces d’usure et des esquillures qui indiquent qu’elle a été employée pour un travail en pression, comme la pièce complète citée dans le niveau 9 (fig. 52, n° 1).

120Palettes à pointe mousse (2 ex.).– Deux extrémités de petites plaquettes, tirées de la face convexe de canines, abrasées et polies jusqu’au brillant, se terminent en pointes plates (fig. 76, n°s 18 et 19). Nous ne saurions dire si elles appartiennent à des outils ou à des objets de parure.

Parure

121La parure n’est représentée que par quatre pièces.

122Dent percée (1 ex.).– Une dent perforée est une canine de carnivore (fig. 77, n° 1).

123Perles (2 ex.).– Deux éléments d’enfilage sont une petite perle discoïde, en os ou peut-être en coquillage, de 9 mm de diamètre, au chant dressé (fig. 77, n° 2), et une perle en terre cuite de section lenticulaire et de silhouette ovalaire de 22 mm de grand diamètre (n° 3).

124Dentale (1 ex.).– Le dernier élément est un court segment de dentale (fig. 77, n° 4), peut-être de l’espèce Dentalium dentalis (Cochet, dans ce volume).

Fig. 77.– Niveau 8. Éléments de parure. 1, canine de carnivore percée ; 2, perle discoïde, en os ou en coquillage, à chant dressé ; 3, perle de silhouette ovalaire et de section lenticulaire, en terre cuite ; 4, segment de Dentalium.

Fig. 77.– Niveau 8. Éléments de parure. 1, canine de carnivore percée ; 2, perle discoïde, en os ou en coquillage, à chant dressé ; 3, perle de silhouette ovalaire et de section lenticulaire, en terre cuite ; 4, segment de Dentalium.

Table des illustrations

Titre Fig. 54.– Plan de la couche 8. Les courbes de niveau, équidistantes de 10 cm, matérialisent la partie supérieure de la couche. La tranchée issue de la couche 7 la coupe en deux (axe 57-58).
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Titre Fig. 55.– Position de la couche 8 par rapport au socle rocheux contre lequel elle vient mourir en sifflet. Bien que coupée en deux par la tranchée issue de la couche 7, la couche 8 est conservée sur toute sa largeur. Vue axonométrique. Altitudes N.G.F.
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Titre Fig. 56.– Position de la couche 8 dans les coupes stratigraphiques de la branche orientale du rempart de la Redoute suivant les axes XLII, XLV, XLVIII et LI. Vue axonométrique.
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Titre Fig. 57.– Niveau 8. Plan de répartition des rognons de chaille par rapport au foyer et à la tranchée transversale. La zone de forte densité des rognons de chaille s’arrête au niveau de la tranchée, évoquant un effet de paroi. 1, rognons de chaille ; 2, galets calcaires ; 3, galets de quartz.
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Titre Fig. 58.– Niveau 8. Vue verticale partielle du décapage du niveau à rognons de chaille (centrée sur le carré XLVIII-55). Les rognons de chaille, d’origine locale, sont mêlés de quelques nodules calcaires et de quelques galets de quartz, de même module. Ils présentent tous une couleur brun rouge ou une imprégnation noire qui témoigne de leur passage au feu. Même orientation que la figure 57.
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Titre Fig. 59.– Niveau 8. Vue du foyer. Une carapace de pierres plates le recouvre. Les hachures délimitent l’aire tachée en noir par les charbons de bois (voir fig. 60).
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Titre Fig. 60.– Niveau 8. Vue oblique du foyer montrant la carapace de pierres plates agencées en dôme (photographie prise en direction du sud).
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Titre Fig. 61.– Niveau 8. Plan de répartition des vestiges céramiques. Au sud de l’aire couverte de rognons de chaille et dans la zone entourant le foyer (voir fig. 57), la densité des fragments de poterie est plus forte. Les fragments de poterie présents dans le remplissage de la tranchée transversale ont été indiqués (ces derniers, de même que les autres objets, ne sont pas pris en compte dans l’étude archéologique). En trait plein, limite naturelle de la couche ; en tireté, limites du fossé.
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Titre Fig. 62.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, lame en silex de la Forêt d’Othe ; 2, lamelle en quartz hyalin ; 3-7, grattoirs simples sur éclats courts corticaux ou non ; 8-11, grattoirs simples sur éclats laminaires et lames ; 12-15, grattoirs carénés ; 16-17, grattoirs à front rectiligne sur éclats épais ; 18, grattoir double ; 19-20, grattoirs denticulés ; 21, grattoir à front sinueux ; 22, coche sur éclat cortical épais ; 23, éclat denticulé à retouches latérales alternes discontinues ; 24, lame à denticulé unilatéral continu ; 25-31, éclats courts et éclats laminaires à troncatures normales.
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Titre Fig. 63.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-4, éclats tronqués ; 5-6, lamelles à troncature concave ; 7-8, lame et lamelle à troncature oblique ; 9, éclat mince à troncature à retouches inverses ; 10, lame à double troncature à retouches inverses ; 11, éclat à retouches unilatérales plates (racloir) ; 12-13, éclats à retouches abruptes (raclettes) ; 14-16, pointes courtes à bords abattus ; 17, pièce bipointe à bords abattus ; 18, lamelle appointie par retouches semi-abruptes surface convexe et rasantes surface plane ; 19, lamelle à dos et troncature ; 20, lamelle appointie ; 21, segment de cercle ; 22, pièce à retouches marginales semi-abruptes inverses ; 23-27, burins d’angle sur troncature retouchée, normale ou oblique ; 28-30, burin plan, burin d’angle et burin transversal sur bord retouché ; 31, burin plan à enlèvements multiples ; 32-33, burins d’angle sur cassure.
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Titre Fig. 64.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1-2, burins d’angle sur cassure (n° 2 sur lame retouchée) ; 3, burin d’angle à enlèvements multiples sur cassure, sur éclat épais retouché : 4, burin plan sur cassure ; 5, burin dièdre d’axe ; 6, burin d’angle sur cassure opposé à une pointe épaulée ; 7, burin transversal sur coche ; 8-9, burins doubles (jumeaux) sur cassure (n° 8 en quartz hyalin) ; 10, burin double (opposés) sur cassure ; 11, burin double (opposés) l’un plan, l’autre d’angle, sur troncatures retouchées ; 12, burin double (opposés) sur troncatures ; 13, perçoir à retouches bifaciales, opposé à un burin dièdre, sur éclat ; 14-18, perçoirs à pointe fine tranchante, à retouches couvrantes sur face convexe et retouches unilatérales ou bilatérales rasantes surface plane ; 19-21, perçoirs à pointe fine à retouches bifaciales ; 22-23, perçoirs à retouches bifaciales, sur éclats ; 24, éclat à pointe large à retouches alternes (alésoir) ; 25, perçoir sur éclat à retouches couvrantes sur face convexe et semi-abruptes unilatérales surface plane ; 26, lame à encoches.
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Titre Fig. 65.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pièce esquillée ; 2, lame à bord retouché (couteau à dos) ; 3, pièce à dos anguleux à retouches abruptes (couteau à dos) ; 4-5, extrémités proximales de lames à retouches bilatérales continues ; 6, pièce de technique (microburin de pointe) ; 7-9, armatures trapézoïdales à retouches directes ; 10-13, armatures à retouches directes d’un côté et à retouches inverses ou sur cassure (n° 13) de l’autre ; 14-15, armatures à retouches bifaciales sur un bord et inverses (n° 14) ou croisées (n° 15) sur l’autre ; 16-17, armatures à retouches bifaciales semi-abruptes ; 18-25, armatures à retouches semi-abruptes surface plane et envahissantes surface convexe ; 26-27, armatures à retouches bifaciales envahissantes ; 28-35, pointes triangulaires ou ogivales à base convexe, courtes ou longues, à retouches bifaciales envahissantes ; 36, pointe foliacée.
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Titre Fig. 66.– Niveau 8. Matériel lithique taillé. 1, pointe ogivale à base concave à retouches couvrantes surface convexe et marginales sur face plane ; 2, pointe triangulaire à retouches envahissantes, à angles basilaires abattus par retouches abruptes ; 3-4, pointes pédonculées à retouches bifaciales marginales ou couvrantes, sur éclats ; 5-6, pointes losangiques, à retouches bifaciales partielles, sur segment de lame (n° 5) et à retouches directes, sur éclat (n° 6) ; 7-8, pièces épaisses à biseau, à retouches couvrantes sur face convexe et rasantes surface plane (ciseaux) ; 9, pièce épaisse triangulaire à retouches abruptes directes (tranchet).Matériel lithique poli. 10, lame trapézoïdale, plate, en actinotite ; 11-12, lames étroites, en actinotite pour la première, en roche éclogitique pour la seconde, à joues bombées et polies et à tranchant moyennement cintré un peu dissymétrique ; 13, lame polie en pélite chloriteuse, reprise par une taille en percussion ; 14, lame lourde en actinotite, à talon piqueté et tranchant moyennement cintré, taillé et incomplètement poli ; 15, talon de lame lourde en actinotite, à section aplatie, joues polies et chants bruts de piquetage ; 16, tranchet tiré d’un éclat de lame à bord arrondi (roche indéterminée) ; 17, galet discoïde en quartzite, aux chants régularisés par usure (retouchoir probable).
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Titre Fig. 67.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, petits boutons ronds perforés ; 4-5, boutons ronds perforés ; 6-7, boutons pleins, en tenon ; 8-12, boutons olivaires perforés ; 13, anse tunnelliforme ; 14-15, boutons ensellés perforés ; 16-19, boutons pincés perforés ; 20-26, boutons perforés à bords dressés ; 27, mamelon perforé ; 28, anse en ruban.
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Titre Fig. 68.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-6, anses en ruban à section plate ; 7-8, anses en ruban creusé d’une gorge ; 9-10, anses en boudin ; 11, languette perforée ; 12-14, 16-20, baguettes multiforées (nos 12-14, 16, à extrémité adoucie ; n° 17, à extrémité abrupte) ; 15, barrette multiforée ; 21, plaquette ovale perforée en long ; 22, poignée plate à bout carré ; 23, poignée-tige à bout rond.
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Titre Fig. 69.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, écuelle à carène vive et paroi verticale ; 2, écuelle à carène vive et paroi rentrante ; 3-4, coupes à carène vive et fond presque plat (couvercles ?) ; 5-7, coupes à carène vive ; 8, gobelet à carène vive et paroi rentrante ; 9-16, écuelles et gobelets à carène ronde et paroi rentrante ; 17-18, écuelles à carène ronde et paroi verticale ; 19, godet à panse sphérique et col dégagé par un ressaut ; 20, vase à panse profonde et paroi étroite éversée.
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Titre Fig. 70.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, gobelet à panse profonde et à paroi étroite éversée ; 2-3, écuelles à paroi dégagée par un ressaut ; 4-5, 7, gobelets à panse semi-sphérique et paroi rentrante dégagée par un ressaut ; 6, 8-9, jatte et écuelles à paroi rentrante, munies de baguettes longues présentant à chacune de leurs extrémités une ligne de perforations multiples (a, vue supérieure du vase n° 9) ; 10-11, partie supérieure de vases cylindriques.
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Titre Fig. 71.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-3, partie supérieure de vases cylindriques ; 4-5, 7, vases ovoïdes ; 6, vase cylindrique muni de deux anses en ruban à section lenticulaire, avec un bouton intercalaire ; 8, partie supérieure d’un vase cylindrique probablement muni de deux anses en boudin ; 9, vase ovoïde muni de deux boutons olivaires perforés.
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Titre Fig. 72.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase ovoïde muni de boutons olivaires perforés ; 2, vase ovoïde muni de barrettes multiforées (a, vue supérieure du vase) ; 3, vase ovoïde à anses en ruban, garni de deux lignes de boutons ; 4-7, cols de vases à panse globuleuse ; 8, gobelet sphérique à col naissant muni de boutons perforés ; 9, godet semi-sphérique ; 10, vase ovoïde à anses en ruban.
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Titre Fig. 73.– Niveau 8. Matériel céramique. 1, vase sphérique muni d’anses en ruban à section plate ; 2-3, coupes à socle cylindrique non décoré, à fenêtre ; 4, vase à col court vertical et à panse globuleuse portant des plaquettes biforées ; 5-14, coupes en calottes sphériques (n°s 7, 9-10, 12, à rebord plat épaissi ; n° 14, à rebord dressé et rabattu vers l’intérieur) ; 15, fragment de cuillère à poignée-tige.
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Titre Fig. 74.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-4, rebords d’écuelles décorés de motifs géométriques incisés ; 5, coupe à socle cylindrique, à fenêtre scutiforme unique, orné de chevrons imbriqués, et à rebord garni de triangles hachurés (avec le déroulé du décor du socle) ; 6-10, fragments de flancs et de rebords de coupes à socle cylindrique décoré ; 11, fragment de coupe à socle cylindrique décoré d’un carré pointillé.
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Titre Fig. 75.– Niveau 8. Matériel céramique. 1-7, fragments de vases décorés de lignes et de quadrillages effectués au poinçon penché ; 8, bol à paroi rentrante et carène ronde décoré de trois lignes dessinant une bande et des triangles pendants ; 9-10, tessons ornés d’une cannelure ; 11, rebord de coupe en calotte sphérique décorée extérieurement d’impressions digitales ; 12-13, « jetons » polygonaux découpés dans des tessons et décorés de traits incisés ; 14, fragment de disque de cuisson semé d’impressions digitales ; 15, boutons décoratifs ; 16, « poids » fusiforme perforé en long ; 17, jambe de statuette antropomorphe.
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Titre Fig. 76.– Niveau 8. Outillage sur matières dures animales. Os : 1-6, pointes fines à poulie, sur métapodes d’ovicapridés ; 7, pointe fine sur radius d’ovicapridé ; 8, pointe fine sur cubitus ; 9-12, palettes tirées de côtes de cervidés refendues et abrasées ; 14, biseau simple sur côte d’ovicapridé ; 13, 16, spatules sur côte de bovidé. Bois de cerf : 15, 17, baguettes obtenues par sciage en long (n° 15, base arrondie). Dents de suidés : 18-19, pointes plates ; 20, biseau double sur canine de suidé.
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Titre Fig. 77.– Niveau 8. Éléments de parure. 1, canine de carnivore percée ; 2, perle discoïde, en os ou en coquillage, à chant dressé ; 3, perle de silhouette ovalaire et de section lenticulaire, en terre cuite ; 4, segment de Dentalium.
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