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Introduction

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Texte intégral

1Augustonemetum figure parmi les chefs-lieux de cité les mieux connus de la Gaule. Depuis quelques années, la recherche archéologique locale a en effet réalisé de spectaculaires progrès grâce à plusieurs facteurs convergents.

2Le premier est la mise en place d’un projet collectif de recherche, coordonné par H. Dartevelle, qui a su fédérer les différents chercheurs pour faire le point sur la documentation, réviser des interprétations devenues caduques et proposer une synthèse des données. L’ensemble est désormais disponible sous la forme d’un Atlas topographique de Clermont-Ferrand en deux tomes, récemment publié (Dartevelle dir. 2022).

3Ce travail s’est nourri des dernières découvertes réalisées grâce au développement de l’archéologie préventive. Plusieurs projets d’aménagement de grande envergure ont donné lieu à d’importantes opérations en partie occidentale (Zac de Jaude 2, dir. G. Alfonso 2009-2010 ; Hôtel-Dieu, dir. C. Driard 2018-2019), au nord-ouest (angle des rues Fontgiève, Gautrez et Sainte-Rose, dir. D. Martinez 2012) et au sud (rue de Rabanesse, dir. D. Martinez et C. Mitton 2016) de la butte de Clermont (Dartevelle dir. 2022 : tome I, 42-44). Le sous-sol de la ville a ainsi pu être exploré sur de vastes superficies et de nouvelles données, notamment en termes de chronologie, sont aujourd’hui accessibles.

4Le mise à disposition du plus grand nombre de ces informations a justifié, en 2021, la création d’une « série clermontoise » au sein des Documents d’Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne. Le présent ouvrage en constitue le deuxième volume, après celui consacré aux fouilles de la rue Fontgiève (Martinez dir. 2021). Son objectif est de rendre compte des résultats de l’opération d’archéologie préventive effectuée entre mars et novembre 2013 puis entre mai et juin 2014 au niveau de l’ancienne Gare routière. Celle-ci a permis d’étudier le développement puis la rétraction d’un quartier de la périphérie sud d’Augustonemetum, réinvesti à la fin du Moyen Âge. Le terrain, épargné par les aménagements modernes et contemporains, a livré des vestiges extrêmement bien conservés. C’est tout particulièrement le cas des matières organiques, préservées grâce à la forte humidité de ce secteur de fond de vallée.

5L’ouvrage présente en premier lieu l’évolution du site à travers la description des vestiges de chaque phase, avant les études spécialisées, regroupées selon plusieurs thèmes éclairant aussi bien la chronologie du site que la nature de son occupation et son environnement. Un dernier chapitre propose une synthèse générale des données. Deux annexes complètent enfin cette monographie, avec les sources médiévales consultées et le catalogue des monnaies d’un trésor de la deuxième moitié du IIIe siècle.

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