Préface

1Depuis qu’elle a fait irruption sur les chantiers de restauration des monuments anciens dans les années 1980, en France, l’archéologie du bâti ou des élévations a toujours éprouvé la nécessité de justifier son existence. Cette archéologie « en marge du droit », « pas tout à fait comme les autres », « du troisième type », a en effet donné lieu à de nombreux écrits et à l’expression de positions de principe, parfois percutantes1. La mobilisation pour l’archéologie du bâti ne visait pas seulement une méthode ou un terrain d’action ; elle englobait alors bien d’autres revendications que l’on pourrait qualifier d’existentielles pour la communauté des médiévistes, rien moins qu’une juste reconnaissance de l’archéologie des périodes médiévale et moderne de la part des instances académiques françaises en même temps que l’affirmation de l’archéologie en tant que discipline à part entière, différente de l’histoire des arts mais tout aussi essentielle dans l’analyse du patrimoine bâti.

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