50 ans d’archéologie française au Soudan
|El-Hassa 2000-2020
À Jacques Reinold, compagnon du choix du site
Texte intégral
1C’est en 1999, à l’initiative de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, que fut lancée l’idée d’engager la fouille programmée d’un établissement urbain méroïtique dans la région de la capitale de ce royaume. Dans les objectifs du projet, il s’agissait alors pour ses initiateurs, Jean Leclant et Charles Bonnet, de réinvestir la section française de la direction des Antiquités du Soudan dans les études de terrain non loin de Khartoum et de donner ainsi à ses recherches une visibilité plus grande, à un moment où plusieurs programmes de fouille venaient d’être engagés dans la région par différentes institutions européennes.
2Choisir d’étudier el-Hassa, un site urbain encore peu connu mais réputé potentiellement riche, permettrait de mieux comprendre les conditions selon lesquelles s’était organisé le maillage des établissements urbains en périphérie de la capitale d’une part, ainsi que les raisons de la prolifération des sanctuaires dédiés au culte du dieu Amon de l’autre, et de relativiser l’importance prise dans notre représentation des choses par les deux sites les plus connus que sont Naga et Mousawwarat es-Soufra.
3Il faut rappeler que le royaume — ou l’empire, la question ne peut encore être définitivement tranchée — méroïtique (iiie siècle av.- ive siècle apr. J.-C.) est l’héritier des états qui se sont développés entre la première et la sixième cataracte et que l’on a pris désormais l’habitude de regrouper, selon le nom qu’ils se donnaient et qu’on leur donnait alors, sous le terme générique de « Kouch ». Nommés d’après leurs capitales successives, les royaumes de Kerma (2500-1500 av. J.-C.) et de Napata (viiie-ive siècle av. J.-C.) furent très tôt et très profondément marqués par l’influence de leur voisin égyptien, tour à tour partenaire commercial en Nubie, conquérant, puissance occupante puis voisin. Avant l’avènement des royaumes chrétiens de Nubie, les contacts avec l’Égypte ptolémaïque puis romaine permirent à l’hellénisme de venir influencer à son tour cette culture antique.
4Dans une région comprise entre le Nil et l’Atbara appelée par les géographes classiques « île de Méroé », le centre de l’état méroïtique est organisé autour d’un ensemble d’établissements royaux centralisant les fonctions politiques, religieuses et économiques. Au sud de la capitale Méroé et en rive droite du Nil, les « villes » d’Hamadab, el-Hassa, Mouweis et Ouad ben Naga, situées à des distances relativement égales les unes des autres, paraissent constituer, selon l’hypothèse de Friedrich Hinkel, autant d’étapes de caravane (fig. 1).
5En arabe, has signifie « galets, petits cailloux, gravier » et el-Hassa pourrait ainsi être traduit en français par « La Gravelière ». Le site, à 25 km au sud des pyramides de Méroé et à 180 km au nord de Khartoum, fait partie de ces complexes étatiques ayant joué un rôle important dans le maillage urbain organisé par le pouvoir méroïtique. Il fut brièvement visité et décrit par trois voyageurs du xixe siècle grâce auxquels l’Europe a découvert le patrimoine archéologique du Soudan. En mai 1814, Johann Ludwig Burckhardt, alias Cheikh Ibrahim, l’un des premiers à dépasser Abou Simbel : « The ruins seemed to consist of small insulated oblong squares irregularly dispersed among the trees ». En mars 1822, Linant de Bellefonds : « parmi de grands arbres, sur le bord du Nil, il y a une quantité de décombres de briques crues et cuites et de pierres, et les restes d’un temple dont on voit seulement quelques pierres et un sphinx qui est enterré ». En avril 1822, soit quelques jours après Linant, Frédéric Cailliaud : « parmi les monceaux de débris de grès et de briques cuites, l’emplacement d’un temple, quelques pierres de taille en grès et la tête mutilée d’un sphinx bélier, aussi en grès, et de style égyptien ». En 1975, la statue d’un bélier au nom du qore Amanakhareqerema fut découverte lorsque les agriculteurs entreprirent le creusement d’un canal à travers le site (fig. 2 et 3). La présence de cette statue, associée à l’évocation des ruines d’un temple par nos trois voyageurs, confirma la présence d’un sanctuaire à Amon puisque le bélier, au Soudan plus encore qu’en Égypte, est l’animal dans lequel s’incarne le dieu. C’est l’ensemble de ces informations qui nous engagea à vouloir en savoir plus sur ce temple à Amon, de façon à mieux comprendre comment s’était développé son culte dans une région où demande à être mieux comprise la question de la présence napatéenne avant l’expansion du royaume méroïtique. Ce sont désormais six statues de béliers qui ont été mises au jour sur le site.
6Une première campagne de reconnaissance du terrain fut engagée en 2000 par la section française de la direction des Antiquités du Soudan à Khartoum (Sfdas), en partenariat avec la National Corporation for Antiquities and Museums (Ncam), l’université de Lille (Halma) et l’université de Shendi. L’objectif était la réalisation du plan topographique du site, d’une superficie de 21 hectares (fig. 4), et la localisation du temple à Amon, aujourd’hui ensablé. Un volet important de ce nouveau chantier de fouille était de répondre à la demande de formation aux techniques de la fouille programmée. La Ncam ainsi que les universités de Shendi et de Khartoum y participèrent en déléguant leurs Antiquities Officers et leurs maîtres de conférences.
7Les ruines du complexe religieux avaient été recouvertes par le sable éolien, au point de faire disparaître les structures décrites par les voyageurs. Dès les premières campagnes, il fallut admettre que le bâtiment était très détruit. Comme la plupart des monuments officiels méroïtiques, le temple à Amon d’el-Hassa fut édifié en grosses briques cuites liées au mortier de limon et donc facilement réutilisables. Ainsi, dans les années 1970, ses ruines furent exploitées au point que plusieurs murs du temple ont été complètement vidés de leurs briques. Cette circonstance, qui nous a obligés à étudier les murs en allant souvent les « chercher » jusqu’à la base de leurs fondations (fig. 5), a permis de faire quantité d’observations sur les techniques de construction, d’analyser et de comprendre toute une série de profondes modifications qui avaient été apportées au projet d’origine, conférant ainsi une dimension historique inattendue à cette étude architecturale.

3. Statue de bélier (7N sur le plan) retrouvée en 1975 lors du creusement du canal (Rem 1151).
© 2000 V. Rondot, el-Hassa/Sfdas.

4. Orthophotographie des sites d’el-Hassa et de Damboya en 2007, avec indication des limites des terrains archéologiques.
© 2007 IGN, el-Hassa/Sfdas.

5. Vue des fondations du môle sud du pylône ainsi que du mur sud du temple (vers l’ouest).
© 2004 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas.
Les trois phases du temple
8Dans la première phase (fig. 6), le plan du temple se constitue d’un pylône suivi par trois rangées de salles ; la première rangée, où se trouve l’entrée, est occupée par une salle hypostyle tripartite avec axe bordé de piliers. L’accès au sanctuaire se fait par l’espace central de la rangée médiane, une salle hypostyle à deux colonnes, ouverte au nord sur une salle latérale et vraisemblablement séparée par un mur de l’espace latéral sud. C’est dans cette dernière rangée qu’est installé le sanctuaire, dans lequel le naos — il faut insister sur ce point — reposait sur une base de plan circulaire connue grâce à ses fondations. Sur son côté sud, figure bien une chapelle avec autel monumental ouvrant à l’est, par une large baie, sur la cour à ciel ouvert de la deuxième rangée, selon le dispositif des chapelles de Nouvel An propres aux temples à Amon kouchites. Vers l’est, le pylône est précédé par un dromos bordé de statues de bélier, introduit par un petit autel situé sur son axe et interrompu par un kiosque, tandis qu’à l’arrière du temple la présence de briques alignées sur l’axe du bâtiment laisse supposer l’existence d’une chapelle adossée abritant une statue de bélier posée sur un socle, selon le même principe qu’au temple à Amon de Naga. Il est ainsi avéré que, dès sa première phase de construction, le temple d’el-Hassa était dédié au dieu Amon. Pour une raison ou pour une autre, ce premier bâtiment ne correspondit plus au sanctuaire voulu et, après une très courte période d’utilisation, il fut profondément modifié dans son plan.
9Le temple fut agrandi vers l’ouest par l’édification d’une quatrième rangée de salles (fig. 7), dans laquelle ont été déplacés le sanctuaire et la chapelle du Nouvel An avec sa cour à ciel ouvert, tandis que l’ancienne troisième rangée fut profondément transformée par la construction d’une salle hypostyle tripartite à piliers et pilastres abritant un reposoir dans la travée sud et flanquée, de part et d’autre, de deux couloirs. Une nouvelle chapelle adossée fut construite à l’arrière du temple, réutilisant partiellement un bâtiment carré à cour centrale préexistant. À la différence notable de ce qui prévalait dans sa première phase, toutes les portes du temple présentent désormais des modénatures. Sur le dromos, l’ancien autel de plan carré fut remplacé par un autel monumental surélevé, légèrement décalé sur le côté nord de l’axe, et auquel on accédait par une rampe (fig. 8). Ainsi le plan de cette deuxième phase présente-t-il la même distribution des espaces que dans les temples à Amon classiques : autel monumental à l’entrée et légèrement déporté par rapport à l’axe de la voie processionnelle, dromos flanqué de statues de bélier et interrompu par un kiosque et temple avec chapelle adossée à l’arrière du sanctuaire.
10Ces modifications ne sont pas, à l’évidence, dues à des contraintes d’ordre technique : le premier temple avait été profondément fondé et bien construit. Les raisons ne peuvent être que d’ordre théologique : le nouveau plan obtenu est beaucoup plus « égyptien » que ne l’était celui du premier temple et respecte mieux les volumes et les modénatures du style pharaonique. La transformation du temple à Amon d’el-Hassa serait alors un nouvel exemple des résultats que pouvaient avoir, à l’époque méroïtique, les recherches du clergé sur les modèles à appliquer et à respecter lorsque la construction d’un nouveau lieu de culte au dieu Amon était décidée. Qu’il s’agisse de reproduire le plan d’un monument déjà présent sur le territoire ou de tenir compte de nouveaux modèles dont on avait connaissance par les contacts entre les deux royaumes, des sources canoniques à reproduire étaient nécessaires.
11De nombreux indices prouvent que le temple a connu une période d’abandon significative, avant d’être reconstruit à une période déjà tardive. D’importantes réparations sur l’ensemble du temple sont la preuve d’une reconstruction à grande échelle, sinon presque totale, du complexe cultuel. Il s’agit ici de la troisième et dernière phase de son existence. La profondeur et l’étendue des réparations font que l’on ne peut retenir l’hypothèse d’une destruction volontaire et penser beaucoup plus — sans pour autant la privilégier — à celle d’un écroulement provoqué par un tremblement de terre. L’absence quasi-totale de céramique bien ancrée dans le deuxième siècle de notre ère suggère qu’une période d’abandon a fait suite à cet écroulement généralisé. Par ailleurs, la présence d’une sépulture, installée dans une des salles de la phase 2 alors abandonnée, confirme bien un arrêt de l’activité religieuse entre les phases 2 et 3 du temple. Le caractère très médiocre de la reconstruction en phase 3, qui n’utilise que des matériaux de récupération pauvrement mis en œuvre, paraît être le signe incontestable d’une période de déclin. L’ancienne chapelle adossée n’a plus été reconstruite et fut matérialisée par un simple enclos. Côté dromos, on observe la reconstruction du kiosque et de l’autel monumental, ainsi que de nouveaux aménagements sur les deux trottoirs de l’allée processionnelle.
Le relief à la candace
12Pendant la campagne de fouille de 2006, lors du dégagement de l’extrémité est de la cour sud du temple, a été mis au jour un gros bloc, encore en connexion, de maçonnerie en briques cuites, dont la face parementée (sud) était recouverte d’une forte épaisseur de mortier façonné en bas-relief et peint. Le bloc, tronçon du môle sud du pylône, était enfoncé verticalement dans le sol de la cour au sud du temple. Un sondage, pratiqué le long du bloc de maçonnerie dans le remplissage sableux du canal creusé en 1975, permit de mettre au jour la totalité de sa face modelée, laquelle, conservée sur une hauteur de 1,30 m, s’est avérée correspondre à un gros fragment de personnage dans lequel on reconnaît sans difficulté le large bassin d’une candace (fig. 9). La moitié inférieure du bras gauche de la reine-mère était aussi conservée le long de sa cuisse, avec dans la main l’objet rituel dans lequel on s’accorde généralement à reconnaître un épi de sorgho. Si ce fragment modelé trouve un parallèle dans la scène du temple du Lion à Naga représentant les souverains en offrande devant Apédémak, il restera à comprendre la place exacte donnée à cette candace dans le programme décoratif du mur extérieur sud du temple, sachant qu’elle décorait, seule selon toute probabilité, le mur sud du môle sud. Les travaux de restauration du relief (fig. 10 et 11), menés à bien par la société berlinoise Restaurierung am Oberbaum, ont permis de détecter deux états différents de la représentation de la reine : le premier avec une robe à bandes bleues, le deuxième avec une robe jaune à écailles rouges. Cette observation est d’importance car le passage à un décor plus classique ou « égyptien » pour la robe de la candace semblerait bien s’accompagner de la transformation du temple en phase 2, qui — comme nous l’avons mentionné plus haut — se conforme de façon délibérée aux canons classiques de l’architecture pharaonique.
Le « trésor » dans le sanctuaire
13Lors de la campagne de 2005, le sanctuaire du temple fut atteint. L’écroulement du plafond voûté de la salle avait scellé le matériel archéologique en place, devant le socle du naos. Tout un ensemble d’objets cultuels étaient encore en place pour un dernier rituel : un bol en céramique posé sur une pierre taillée en fer à cheval (fig. 12), une table à libation en forme de croix-ânkh, une hache en pierre polie et une tête de massue néolithiques ainsi que plusieurs cailloux choisis pour leurs formes remarquables.
14Plus loin, le long d’un mur, furent retrouvés trois bronzes : un pommeau de canne en forme de buste d’une reine méroïtique (fig. 13), un Osiris et le cylindre d’un autel à feu portatif hellénistique. Sous leur gangue de concrétions et de sédiments, les trois bronzes étaient dans un très bon état de conservation. Leur restauration, dans les laboratoires Valectra grâce à un mécénat accordé par Edf en 2007, a permis de démontrer qu’il s’agissait bien de bronze, c’est-à-dire d’un mélange de cuivre et d’étain, fondu à la cire perdue en y ajoutant du plomb pour en faciliter la coulée. Le buste de la reine est certainement l’œuvre d’art la plus originale de l’ensemble. Tel qu’il est, l’objet est complet et représente le buste d’une femme que le cobra dressé au front désigne comme une reine, peut-être une candace. Les plis sur l’avant et l’arrière du cou correspondent à des « plis de Vénus » et indiquent l’opulence qui caractérise les reines-mères de la famille royale méroïtique, les candaces. Les bras sont tronqués, les seins petits et hauts, et les lobes d’oreilles percés (pour des boucles d’oreilles que l’on imagine en or). Si le cou est démesurément allongé, c’est pour permettre l’emmanchement de l’objet : en effet, la partie creuse dans sa base prouve qu’il s’insérait sur une tige, au sommet d’un sceptre ou d’une canne cérémonielle.

8. Vue générale de l’autel monumental construit en phase 2 (vers l’oues).
© 2012 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas.

9. Découverte du bloc de maçonnerie portant le reste de décor en relief de mortier sculpté et figurant le bassin de la candace. Vue vers le Nord. Le bloc de maçonnerie appartenait au môle sud du pylône,
© 2012 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas.

10. Le relief en cours de restauration par Maria Fasshauer et Dunja Rütt (Restaurierung am Oberbaum).
© 2014 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas.

11. Bas-relief restauré, remis au musée national du Soudan le 19 septembre 2019 et prêt à présentation muséale.
© 2014 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas.

12. Bloc de grès taillé en fer à cheval et placé, pour un dernier rituel, sur le sol du sanctuaire devant le socle du naos.
© 2005 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas.

13. Pommeau de canne cérémonielle (?) en bronze, h. 8,6 cm. Snm 31689 (Has 197) ; buste d’une reine méroïtique. Restauration Manuel Leroux, mécénat Valectra.
© 2009 Musée du Louvre/Chr. Décamps.

14. Buste d’une statuette d’Isis lactans au moment de sa découverte. Serpentinite (?), h. 9,2 cm. Snm 35115 (Has 150).
© 2010 Musée du Louvre/Chr. Décamps.

15. Pectoral en forme de naos représentant un Amon lunaire. Faïence siliceuse, h. 9,7 cm. Snm 35130 (Has 208).
© 2010 Musée du Louvre/G. Poncet.
15Enfin, une cache ménagée à l’intérieur de la maçonnerie du socle du naos livrait également tout un matériel de petite statuaire et des faïences regroupé dans une coupe elle-même en faïence : buste d’Isis lactans (fig. 14), scarabée ailé et criocéphale en pierre jaune. On retiendra en tout cas que sont regroupés dans ce dépôt des objets de facture méroïtique, des objets d’importation égyptienne, des armes votives néolithiques récupérées par les Méroïtes dans des tombes de leurs lointains ancêtres et, enfin, des jeux de la nature. Avec un petit vase décoré de deux vautours aux ailes éployées, le pectoral est l’une des faïences les plus remarquables retrouvées dans la cache du sanctuaire. Il représente en effet une forme lunaire du dieu Amon figuré à l’intérieur de son temple (fig. 15) : c’est l’astre lunaire qui coiffe le dieu bélier à la manière d’une couronne, et le dieu est représenté offrant — au roi sans aucun doute — une coiffe elle-même sommée d’un disque lunaire. Rien ne permet, dans l’état de notre documentation, de proposer ni même de penser qu’il puisse s’agir de la forme particulière du dieu Amon d’el-Hassa. Ce sera cependant un point qui restera à vérifier et à démontrer ultérieurement grâce au concours d’arguments complémentaires qui pour le moment font défaut. Le torse de déesse comme le scarabée ailé à tête de bélier sont tous deux de fabrication et donc d’importation égyptienne. Le geste que fait la déesse de porter la main à son sein montre qu’il s’agit d’une statuette d’Isis allaitant l’enfant divin Horus, exemplaire supplémentaire de la riche iconographie d’Isis lactans à Méroé. Sur des critères stylistiques, on peut comprendre qu’au moment où il est enfoui dans la base du socle du naos, ce fragment de statuette est déjà vieux de près de trois cents ans. Cette antiquité le rendait-elle précieux aux yeux des prêtres qui l’ont ajouté au « trésor » du temple ? Ces deux objets, quoi qu’il en soit, sont deux témoins supplémentaires des contacts intellectuels entre les deux royaumes, entretenus notamment par les milieux sacerdotaux, d’une part, et du rôle que jouaient les sanctuaires dans le maintien des traditions théologiques, d’autre part. La découverte de cette cache pose sans doute plus de questions qu’elle n’apporte de réponses : pour quelle raison ces objets ont-ils été « enfouis » ainsi dans la maçonnerie du socle du naos ? S’agissait-il d’objets cultuels déclassés ou avaient-ils à jouer un rôle particulier à un endroit aussi important que celui-là ?
16La présence d’armes d’apparat néolithiques dans des contextes cultuels méroïtiques — funéraires surtout, il est vrai — est déjà connue, et cet exemple nettement caractérisé est le bienvenu pour démontrer qu’il s’agit d’une pratique courante. Il en va de même des jeux de la nature désormais de mieux en mieux documentés, que l’on pense aux découvertes récentes de Naga ou du Gébel Barkal.
Le palais cérémoniel
17La fouille a progressivement révélé la présence, immédiatement au sud du temple à Amon, d’un grand bâtiment de plan carré qui assez rapidement a pu être interprété comme un palais royal et, dans un deuxième temps, comme un palais cérémoniel fonctionnellement et rituellement lié au temple et dépendant de lui (fig. 16). Tout indique en effet que ce bâtiment royal était directement lié aux rituels qui se déroulaient dans le temple et permettait au souverain de jouer le rôle théologique attendu de lui. L’argument définitif qui permet de proposer aujourd’hui une telle analyse est le fait que, dans la phase 1, le temple, le palais cérémoniel ainsi que le bâtiment à cour centrale mentionné ci-dessus et situé sur le côté ouest du temple font partie à l’évidence du même programme architectural : les dimensions respectives des trois bâtiments et l’organisation générale de l’espace (qui suggèrent également la présence — récemment vérifiée par un sondage — d’un quatrième bâtiment à l’ouest du palais cérémoniel) prouvent que nous sommes en présence d’un seul et unique projet architectural dès l’origine. Très peu d’exemples de l’association de ces deux typologies de bâtiment sont connus. Le temple et le palais cérémoniel sont parallèles et alignés sur leur façade. Dans leur phase 1, les deux édifices présentent les mêmes dimensions, en longueur comme en largeur. D’un plan classique, le palais se présente comme un édifice à cour centrale et de plan sensiblement carré, auquel on accédait par des escaliers sur les quatre façades. Les restes d’un escalier à l’intérieur de la construction indiquent la présence d’un étage. Les deux bâtiments sont reliés entre eux par un espace ouvert, long et étroit, une sorte de cour que délimitent deux murs à l’ouest et à l’est, cour sur laquelle donnent les deux portes latérales du temple, d’une part, et la porte nord du palais, d’autre part. On accédait à cette dernière depuis la cour par un escalier à double volée ; les trois autres entrées sont également accessibles par des escaliers monumentaux. L’entrée principale se trouvait sur la façade orientale, dans l’alignement du pylône, et protégée par un parvis délimité par un muret.

16. Palais cérémoniel et temple à Amon tels que planifiés et construits en phase 1.
© 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas.
18Surélevé par rapport au terrain environnant, le palais cérémoniel comptait un étage selon toute probabilité ; sa partie centrale était occupée par un déambulatoire organisé autour d’un puits de lumière carré. Les vestiges d’une sorte de « podium » avec décor géométrique polychrome sont conservés dans la travée nord du déambulatoire (fig. 17). Élément central du palais, à n’en pas douter, ce « podium » — on souhaiterait pouvoir mieux caractériser ce détail architectural — jouait certainement un rôle crucial dans la liturgie en lien avec le temple, peut-être celui d’une estrade pour un trône. Depuis l’entrée principale sur le côté est, on y accédait par une succession de deux salles scandées par des baies de plus en plus étroites. Les vastes dimensions du déambulatoire et des salles, sur les côtés nord et est, paraissent confirmer le caractère représentatif et officiel de l’édifice. Un escalier, situé vers l’angle nord-ouest, amenait à une partie de fonction vraisemblablement plus privée. Comme le temple, le palais cérémoniel a connu des modifications dans son plan, principalement par des changements dans la circulation entre les différentes salles. La modification la plus importante consiste en l’édification de deux cloisons de part et d’autre du « podium », cloisons qui empêchaient qu’il soit visible directement et qui faisaient qu’on n’y accédait plus désormais que par deux passages étroits. Ainsi faut-il comprendre que les rituels dont ce podium était le lieu, déjà protégés par la position de ce dernier au centre du palais en phase 1, ont été rendus encore plus secrets (?) en phase 2.
19Une fois écroulé, le palais cérémoniel a été abandonné et sa ruine fut exploitée pour ses matériaux lors de la reconstruction en phase 3, désormais séparée du temple par un mur-écran réduisant l’emprise de la cour sud. Les ruines du palais cérémoniel abritèrent par la suite une longue occupation profane, constatée sur plusieurs niveaux et caractérisée par la présence de foyers, de réservoirs d’eau et de braseros scellés dans les sols.
Les béliers de Nebmaâtrê Amanakhareqerema
20On accède au temple à Amon d’el-Hassa par une voie processionnelle dont l’allée est classiquement rythmée par une rampe et un kiosque, et flanquée de paires de statues de béliers. Le dromos d’el-Hassa présente l’originalité, non expliquée encore, d’être asymétrique et de compter quatre paires de bélier de grosse taille à l’ouest du kiosque et trois paires de taille plus petite installées sur la rampe, du côté est. Cette asymétrie du plan est la première des particularités présentées par le dromos d’el-Hassa. Nous savons, par l’analyse de ses fondations ainsi que de celles du kiosque, que ce dernier est contemporain de la construction du premier temple (phase 1). Or, les bases de ces statues sont suffisamment conservées pour que l’on puisse identifier les transformations qui leur ont été apportées : elles ont toutes été allongées dans un deuxième temps. Cela demande explication : y a-t-il eu un repentir en cours de chantier, les bases n’étaient-elles pas prévues pour ces statues de béliers à l’origine, mais pour un autre programme statuaire qui n’aurait pas été réalisé ?

17. Palais cérémoniel. Décor géométrique polychrome sur l’un des côtés du « podium ».
© 2009 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas.

18. Dromos d’el-Hassa, bélier 2N. Sur la base, l’inscription mêlant titres pharaoniques et hiéroglyphes méroïtiques à l’intérieur du cartouche est à lire : « Le roi de Haute et Basse-Égypte, le Maître des Deux Terres Amanakhareqerema, vivant éternellement ».
© 2011 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas.
21Au fur et à mesure des campagnes de fouille, c’est un total de six statues qui ont été retrouvées : une première, pour mémoire, découverte fortuitement en 1975, une seconde en 2002, trois autres dégagées en 2008, et enfin une dernière fouillée en 2010. Les bases des statues de bélier sont toutes inscrites du même texte associant hiéroglyphes méroïtiques et pharaoniques (pour les titres royaux et formules de conclusion) et mentionnant le souverain Nebmaâtrê Amanakhareqerema, un qore encore peu connu il y a peu et dont le règne se trouve désormais de mieux en mieux attesté (fig. 18). Pendant longtemps, en effet, son existence n’était attestée que par trois documents : 1) la statue du bélier dit « de Soba » (Rem 0001), en tous points semblable à celles d’el-Hassa, et portant sur sa base le même texte ; depuis le milieu du xixe siècle, elle était connue et décrite à Soba, capitale du royaume chrétien d’Alodia située quelques kilomètres au sud de Khartoum ; 2) les cartouches qui légendent les scènes du naos de grès en forme de hutte mis au jour en 1916 par l’archéologue américain George Reisner dans le temple à Amon du Gébel Barkal (Rem 1004, Boston Mfa 21.3234) ; 3) la statue de bélier 7N trouvée fortuitement à el-Hassa même lors du creusement d’un canal d’irrigation à travers le site en 1975 (Rem 1151) (fig. 3).
22L’intérêt pour ce souverain s’est trouvé relancé en 1998, à Naga cette fois, lorsque la mission du musée de Berlin dégagea, près du temple du Lion, un bloc en grès portant un court texte en cursive au nom d’Amanakhareqerema (Rem 1282). Comme les écritures cursives ont une évolution beaucoup plus rapide et plus perceptible que celle des hiéroglyphes, aux formes plus figées, ce texte a permis à Claude Rilly de proposer une datation pour le règne du qore aux alentours de 80-90 de notre ère, faisant de lui le successeur — sans doute direct — de Natakamani, ce que le temple à Amon d’el-Hassa et son palais révélés par nos travaux ne démentent pas. La découverte en 2002 d’une troisième statue de bélier à son nom, sur le site même d’el-Hassa et à son emplacement d’origine, est venue confirmer que le commanditaire de la construction du temple à Amon d’el-Hassa était Amanakhareqerema. Depuis, l’équipe du musée de Berlin et aujourd’hui de Munich a mis au jour un temple construit et décoré par ce même qore. Ainsi disposons-nous de deux temples à son nom et de nouvelles propositions pour sa place dans la chronologie des souverains méroïtiques. Ce sont ces éléments tous récents qui ont fourni à Josefine Kuckertz la matière à son article très développé paru en 2018 dans le numéro 29 de Der Antike Sudan « Amanakhareqerema — a Meroitic King of the 1st Century Ad ».

19. Présentation du site après la fouille : les statues de bélier d’el-Hassa, avec la copie de celle du « bélier de Soba » sur leurs socles, sur les deux côtés du dromos du temple. De gauche à droite 2S, 1N (Soba), 2N, 3N, 4N et 7S.
© 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas.

20. École de fouille d’el-Hassa, dessin d’objets archéologiques.
© 2006 R.-P. Dissaux, el-Hassa/Sfdas.

21. École de fouille d’el-Hassa, session de relevé de terrain.
© 2008 R.-P. Dissaux, el-Hassa/Sfdas.
23Le programme soudano-qatari de financement de l’archéologie soudanaise a donné à la mission la possibilité d’une opération d’aménagement du site de façon à le rendre visitable. Les cinq statues de béliers représentent en effet un ensemble exceptionnel pour l’histoire de la sculpture monumentale du royaume méroïtique. Par ailleurs, laisser les ruines que nous avions dégagées exposées plus longtemps à la saison des pluies signifiait leur disparition inéluctable alors que nous n’avions aucune solution pour les restaurer et les rendre visitables durablement. Après enfouissement complet de la fouille du temple et du palais cérémoniel en novembre 2016, les statues ont été installées sur des bases fondées et construites en parpaings à la verticale de leur position d’origine, au milieu des arbres (fig. 19). Les hauteurs et proportions de ces bases sont inspirées de celles des statues de bélier du dromos de Naga et nous avons pensé nécessaire d’adjoindre aux cinq statues originales retrouvées par nous sur le site une copie moderne du bélier de Soba, réalisée par l’équipe de Restaurierung am Oberbaum. Pour ce faire, grâce à l’autorisation de M. Abdelrahman Ali Mohamed, ancien directeur général de la Ncam, ce bélier est revenu pendant une quinzaine de jours à el-Hassa, a été moulé et a, pour la deuxième fois, accompli le voyage qu’il avait fait il y a quelques siècles vers la ville ancienne de Soba.
L’école de fouille et son programme de formation
24La nécessité, initialement ressentie par les responsables de la Ncam et des universités de Shendi et de Khartoum, de pouvoir organiser une formation de leurs personnels aux techniques d’intervention programmée fut intégrée au projet dès son début. La création d’un centre de formation sur le chantier d’el-Hassa, puis également dans les locaux de l’école de fouille, fut mise en œuvre dès 2002 et formalisée en 2006. Les stagiaires, en moyenne quatre par session, furent ainsi initiés aux différentes techniques de fouille et de documentation, graphique et écrite, aux notions de base de topographie et de photographie, ainsi qu’au dessin d’objets et de céramique (fig. 20 et 21). Les stages ont représenté dix sessions qui eurent lieu chaque année sur une période de six semaines. Les participants, trente stagiaires au total, furent intégrés à l’équipe de fouille au fur et à mesure de l’acquisition de leurs compétences. Ont ainsi bénéficié de l’enseignement dispensé dans le cadre de ce qui fut communément appelé « l’école de fouille » : 1. Ncam, Antiquities Officers/conservateurs du Musée national du Soudan, Khartoum : M. Yassine Mohamed, M. Ali el-Merghani, Mlle Habab Idriss, Mlle Rihab Khider, Mlle Ina’am Abdel Rahman, M. Et-Taher Adam En-Nour, Mlle Nayla Abdine, Mlle Na’ma Kamal Adam Sabel, Mlle Naïma Ali Abdel Razzaq, Mlle Shadia Abdel Rabou Abdel Wahab, M. Ayman Et-Tayeb, Mlle Regina Dak, Mlle Belcem Abdel Hamid, M. Moustafa Ahmed Esh-Sherif ; 2. Ncam, Antiquities Officers, Antenne de Shendi : M. Mohamed Farouk Abdel Rahman, M. Ahmed el-Amin Ahmed, Mlle Maha Abbas Mohammed, M. Abdelrahman Fadl Mohamed, M. Emad Tag Essir Osman, M. Osman Soleiman Mohamed, M. Soleiman Awad Soleiman ; 3. Université de Shendi, Teaching Assistants : M. Abdel Moneim Ahmed Abdallah, Mlle Amira Abdel Rahim Aly, Mlle Nada Babiker Mohamed, Mlle Nouha Abd el-Hafiz, M. Mohammed el-Fatih Haiath, M. Ahmed Hamid Nasr ; 4. Université de Khartoum, Teaching Assistants : M. Ahmed Hussein Abdel Rahman ; Université de Bahri, Teaching Assistant : Mlle Hana Abdel Hafez ; 5. Gedaref, General Administration for Tourism and Antiquity : M. Fakhry Ahmed.
25Au terme de ce programme de près de vingt années, nous tenons à remercier Hassan Hussein Idriss et Abdelrahman Ali, directeurs généraux de la Ncam, pour leur confiance et leur soutien.
Bibliographie
Bibliographie chronologique
Lenoble P., Rondot V. 2003 — « À la redécouverte d’el-Hassa. Temple à Amon, palais royal et ville de l’empire méroïtique », Cahiers de Recherche de l’Institut de Papyrologie et d’Égyptologie de Lille, 23, p. 101-115.
Rondot V. 2006 — « Le qore Amanakhareqerem et son temple à Amon d’el-Hassa », dans V. Rondot, N. Dextreit (éd.), Kerma et Méroé. Cinq conférences d’archéologie soudanaise, Khartoum, p. 41-47.
Letourneux J.-P., Feneuille S. 2010 — « Chemical and physical analyses of facing mortars collected from various Meroitic sites », dans Between the Cataracts, Proceedings of the 11th International Conference on Meroitic Studies, Pam supplement series 2.2, Warsaw University Press, p. 577-582.
Rondot V., Török L. 2010 — « La maison du dieu : le temple », dans M. Baud (dir.), Méroé, un empire sur le Nil, Paris, p. 227-233.
Rondot V. 2010 — « Le matériel cultuel du temple à Amon d’el-Hassa », dans M. Baud (dir.), Méroé, un empire sur le Nil, Paris, p. 236-239.
Bouchar M. 2010 — « Petrographic study of Meroitic mortars from an Amun temple (el-Hassa) », dans J. Vàlek, C. Groot, J.J. Hughes (éd.), Proceedings of the second Historic Mortars Conference and Rilem TC 203-Rhm Final Workshop, Rilem Publications, Bagneux, p. 55-64.
Rondot V. 2011 — « De la fonction des statues-cubes comme cale-porte », Revue d’égyptologie 62, p. 141-157.
Evina M., David R. 2011 — « Patrice Lenoble à el-Hassa. Étude de la céramique du temple à Amon 2000-2005 », dans V. Rondot, F. Alpi et F. Villeneuve (éd.), La pioche et la plume, Hommages archéologiques à Patrice Lenoble, Paris, p. 303-315.
Letourneux J.-P., Feneuille S. 2012 — « Mineralogical and microstructural analysis of mortars from Kushite archaeological sites », dans J. Vàlek, J.J. Hughes and C.J.W.P. Groot (éd.), Historic Mortars, Springer London, p. 37-47.
Yellin J. W. 2012 — « Al-Hassa », dans M.M. Fisher et al. (éd.), Ancient Nubia. African Kingdoms on the Nile, Le Caire, Université américaine, p. 253-254.
Rondot V. 2013 — « El-Hassa : un temple à Amon dans l’île de Méroé au ier siècle de notre ère », Comptes-rendus de l’Académie des inscriptions et belles lettres, 2012-I, p. 167-182.
Feneuille S., Letourneux J.-P., Bouchar M. 2014 — « Archaeological information extracted from a comparative study of samples of mortar collected on various ancient monuments in the Nile Valley between the Third and the Sixth Cataracts », dans J. Anderson, D. Welsby (éd.), The Fourth Cataract and Beyond, Proceedings of the 12th International Conference for Nubian Studies, Bmpes 1, p. 827-832.
2016 — Protocoles d’étude des mortiers anciens à l’usage des archéologues, éditions Mergoil, Autun, p. 53-58.
Rilly Cl. 2017 — « De l’ombre à la lumière : le roi Amanakharéqérem », dans Histoire et civilisations du Soudan de la Préhistoire à nos jours, Études d’égyptologie 15, p. 286-291.
Rondot V., Claustre D. 2018 — « Nos premières sources sur le bélier de Soba Rem 0001 : le Bourguignon Pierre Trémaux, Johannes Dümichen et le Vénitien Giovanni Miani », dans M. Honegger (éd.), Nubian Archaeology in the XXIst Century. Proceedings of the Thirteenth International Conference for Nubian Studies, Neuchatel, 1st-6th September 2014, Ola 273, p. 457-472.
Kuckertz J. 2018 — « Amanakhareqerema — a Meroitic King of the 1st Century AD », AntSud 29, p. 119-144.
Rondot V., Nogara G. 2019 — « El-Hassa 2018 : en 100 apr. J.-C., un nouveau temple à Amon dans l’île de Méroé. Les acquis et les questions », Bulletin de la société française d’égyptologie 201, p. 79-103.
Table des illustrations
![]() | |
---|---|
Légende | 1. Plan de localisation des établissements royaux de l’Île de Méroé. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 81k |
![]() | |
Légende | 2. Vue partielle du canal creusé en 1975. |
Crédits | © Fr. Geus/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 103k |
![]() | |
Légende | 3. Statue de bélier (7N sur le plan) retrouvée en 1975 lors du creusement du canal (Rem 1151). |
Crédits | © 2000 V. Rondot, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 82k |
![]() | |
Légende | 4. Orthophotographie des sites d’el-Hassa et de Damboya en 2007, avec indication des limites des terrains archéologiques. |
Crédits | © 2007 IGN, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 170k |
![]() | |
Légende | 5. Vue des fondations du môle sud du pylône ainsi que du mur sud du temple (vers l’ouest). |
Crédits | © 2004 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 161k |
![]() | |
Légende | 6. Temple à Amon, phase 1, échelle 1 : 500. |
Crédits | © 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 23k |
![]() | |
Légende | 7. Temple à Amon, phase 2, échelle 1 : 500. |
Crédits | © 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 37k |
![]() | |
Légende | 8. Vue générale de l’autel monumental construit en phase 2 (vers l’oues). |
Crédits | © 2012 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 31k |
![]() | |
Légende | 9. Découverte du bloc de maçonnerie portant le reste de décor en relief de mortier sculpté et figurant le bassin de la candace. Vue vers le Nord. Le bloc de maçonnerie appartenait au môle sud du pylône, |
Crédits | © 2012 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-9.jpg |
Fichier | image/jpeg, 18k |
![]() | |
Légende | 10. Le relief en cours de restauration par Maria Fasshauer et Dunja Rütt (Restaurierung am Oberbaum). |
Crédits | © 2014 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-10.jpg |
Fichier | image/jpeg, 17k |
![]() | |
Légende | 11. Bas-relief restauré, remis au musée national du Soudan le 19 septembre 2019 et prêt à présentation muséale. |
Crédits | © 2014 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-11.jpg |
Fichier | image/jpeg, 48k |
![]() | |
Légende | 12. Bloc de grès taillé en fer à cheval et placé, pour un dernier rituel, sur le sol du sanctuaire devant le socle du naos. |
Crédits | © 2005 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-12.jpg |
Fichier | image/jpeg, 17k |
![]() | |
Légende | 13. Pommeau de canne cérémonielle (?) en bronze, h. 8,6 cm. Snm 31689 (Has 197) ; buste d’une reine méroïtique. Restauration Manuel Leroux, mécénat Valectra. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-13.jpg |
Fichier | image/jpeg, 21k |
![]() | |
Légende | 14. Buste d’une statuette d’Isis lactans au moment de sa découverte. Serpentinite (?), h. 9,2 cm. Snm 35115 (Has 150). |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-14.jpg |
Fichier | image/jpeg, 25k |
![]() | |
Légende | 15. Pectoral en forme de naos représentant un Amon lunaire. Faïence siliceuse, h. 9,7 cm. Snm 35130 (Has 208). |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-15.jpg |
Fichier | image/jpeg, 16k |
![]() | |
Légende | 16. Palais cérémoniel et temple à Amon tels que planifiés et construits en phase 1. |
Crédits | © 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-16.jpg |
Fichier | image/jpeg, 65k |
![]() | |
Légende | 17. Palais cérémoniel. Décor géométrique polychrome sur l’un des côtés du « podium ». |
Crédits | © 2009 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-17.jpg |
Fichier | image/jpeg, 25k |
![]() | |
Légende | 18. Dromos d’el-Hassa, bélier 2N. Sur la base, l’inscription mêlant titres pharaoniques et hiéroglyphes méroïtiques à l’intérieur du cartouche est à lire : « Le roi de Haute et Basse-Égypte, le Maître des Deux Terres Amanakhareqerema, vivant éternellement ». |
Crédits | © 2011 J.-Fr. Gout, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-18.jpg |
Fichier | image/jpeg, 55k |
![]() | |
Légende | 19. Présentation du site après la fouille : les statues de bélier d’el-Hassa, avec la copie de celle du « bélier de Soba » sur leurs socles, sur les deux côtés du dromos du temple. De gauche à droite 2S, 1N (Soba), 2N, 3N, 4N et 7S. |
Crédits | © 2019 G. Nogara, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-19.jpg |
Fichier | image/jpeg, 95k |
![]() | |
Légende | 20. École de fouille d’el-Hassa, dessin d’objets archéologiques. |
Crédits | © 2006 R.-P. Dissaux, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-20.jpg |
Fichier | image/jpeg, 70k |
![]() | |
Légende | 21. École de fouille d’el-Hassa, session de relevé de terrain. |
Crédits | © 2008 R.-P. Dissaux, el-Hassa/Sfdas. |
URL | http://books.openedition.org/africae/docannexe/image/3137/img-21.jpg |
Fichier | image/jpeg, 89k |
© Africae, 2020