50 ans d’archéologie française au Soudan
|In memoriam Jacques Reinold
(Mâcon, 10 décembre 1944-Hourgada, 23 juin 2020)
Texte intégral
1El-Kadada, dans la région de Shendi, et Kadrouka, dans le district de Dongola, sont les deux toponymes du Néolithique de la vallée du Nil moyen auxquels Jacques Reinold, qui vient de nous quitter, aura attaché son nom de façon indélébile. Formé à l’archéologie préhistorique à Pincevent par André Leroi-Gourhan, à l’archéologie de sauvetage en Allemagne sur le plateau d’Aldenhoven et en Suisse dans la baie d’Auvernier, dans les équipes de Jens Lüning et de Michel Egloff, à la prospection archéologique enfin par André Vila dans le début des années 1970 et ses travaux au sud de la cataracte de Dal, Jacques Reinold était prêt et armé pour prendre la direction de la section française, qu’il occupa de 1984 à 2000 pour un mandat dont la durée et l’éclat sont encore dans les mémoires.
2Longues campagnes, dans un Soudan qui n’était pas celui que nous connaissons aujourd’hui, régime spartiate que partageait sa femme Ulla et qu’ils adaptaient à tous leurs terrains, qu’il s’agisse des fouilles programmées néolithiques, de la reconnaissance de la région de la quatrième cataracte menacée par le projet d’un barrage désormais construit ou encore des prospections dans la concession des mines d’or de la compagnie Ariab…
3Jacques Reinold fait incontestablement partie de ces savants de terrain dont l’action et la carrière auront profondément marqué un champ disciplinaire — le Néolithique nilotique lui doit beaucoup — mais également le pays dans lequel ils ont vécu.
Table des illustrations
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