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Boulogne-sur-Mer antique, entre terre et mer

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Olivier Blamangin
, 
Angélique Demon
, 
Christine Hoët-van Cauwenberghe

Introduction générale

Olivier Blamangin, Angélique Demon, Philippe Hannois et Christine Hoët-van Cauwenberghe

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Extrait du texte

Aux confins septentrionaux du continent, le littoral de la Côte d’Opale est, selon Virgile, la terre des extremi hominum Morini (Enéide VIII, 727), les hommes qui habitent l’extrémité du monde connu. La formule, largement reprise par les auteurs postérieurs, a contribué à forger l’image d’un territoire aux marges de l’Empire. Pourtant, l’archéologie lui donne aujourd’hui un tout autre visage. Claude Seillier le soulignait déjà : les falaises, les dunes et les estuaires du littoral morin ne marquent pas, tant s’en faut, un terminus, mais sont au contraire « une porte ouverte sur l’Oceanus Britannicus et la province de Bretagne »1.

Le port de Gesoriacum-Bononia, Boulogne antique, se trouve ainsi au carrefour de la circulation des marchandises et des hommes – soldats, fonctionnaires, empereurs ou commerçants – entre les deux rives du détroit. De ce point de vue, la ville est sans aucun doute un lieu privilégié pour appréhender les échanges entre le continent, l’espace méditerranéen et l...

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