Le corps sans limites
|III. Les promesses technologiques et leurs limites
Vers un cerveau artificiel ? Une question neurophilosophique
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Extrait du texte
En 1936, Alan Turing postule qu’une machine pourrait résoudre tout problème de calcul selon une procédure mécanique appelée algorithme. Depuis s’est imposée peu à peu l’idée que le cerveau humain peut être considéré comme une machine et, plus précisément, un ordinateur. Dès 1943, Mc Culloch et Pitts, que l’on peut considérer comme les représentants de la « première cybernétique », proposent un modèle mathématique et informatique du neurone cérébral dont, en 1953, Hodgkin et Huxley formulent les équations d’excitabilité. Il n’en faut pas plus, par la suite, pour poser l’équivalence entre un neurone biologique et une puce informatique de silicone.
C’est dans cette perspective que s’inscrit le projet de simuler, à l’horizon 2023, un cerveau humain sur un superordinateur. Cet « Human Brain Project » (HBP) fait suite au « Blue Brain Project » lancé par Henry Markram1, en 2005, à l’École Polytechnique de Lausanne et qui a permis, grâce au superordinateur « Blue Gene » d’IBM, de modéliser l...
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