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La répression allemande dans le Nord de la France 1940–1944

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Laurent Thiery

Table des matières

Étienne Dejonghe et Yves Le Maner

Préface

Introduction

Un champ d’étude scientifique peu abordé
Les enjeux d’une étude de la répression allemande en « zone rattachée »
Des archives de la répression inédites, ignorées et désormais accessibles

Première partie. L’appareil répressif d’occupation en « zone rattachée » : un territoire, des services, des politiques (juin 1940 – août 1944)

Chapitre 1. L’OFK 670 au cœur des politiques de sécurité et de maintien de l’ordre

Les éléments fondateurs de l’OFK 670
La « zone rattachée »
Trois Oberfeldkommandanten
L’administration de la zone
Quel statut au regard de l’historien ?
Simple division administrative du MBB…
… ou zone d’occupation à part entière ?
L’OFK 670 et le MBF à Paris

Chapitre 2. Des services répressifs sous le contrôle des militaires

Des polices militaires
Feldgendarmerie et bataillons de territoriaux
La GFP dans le Nord de la France
Le service de contre-espionnage
La Sipo-SD : un pouvoir à réexaminer
Le MBB et la Sipo-SD
La Sipo-SD dans le Nord de la France
Le rôle de la Sipo-SD de Lille dans les politiques de maintien de l’ordre
Les tribunaux militaires au cœur du dispositif répressif
Un système de détention spécifique

Chapitre 3. Les grandes politiques répressives de l’OFK 670 : état des lieux

Le jugement en territoire occupé
Les grandes étapes de l’instruction d’une affaire
Bilan général de l’activité des tribunaux militaires de l’OFK 670
Interprétation spécifique du décret Nacht und Nebel dans le Nord de la France
Les fondements de la procédure « NN »
Une interprétation particulière de la procédure « NN » dans le MBB ?
Quelles conséquences sur la répression dans le Nord de la France ?
La répression extrajudiciaire de l’OFK 670
Les « politiques des otages » dans le ressort de l’OFK 670 : fondements juridiques, stratégies et ciblages
Sicherheitshaft et Schutzhaft

Deuxième partie. Mise en place et limites du dispositif répressif pendant la première année d’occupation (juin 1940 – juin 1941)

Chapitre 1. Une occupation militaire pesante mais modérée

Le contrôle de l’application des politiques de sécurité et de maintien de l’ordre par l’OFK 670
Une forte répression extrajudiciaire fondée sur le principe de la responsabilité collective
Les mesures raciales : un élément inhérent à la politique de maintien de l’ordre et de la sécurité
L’OFK 670 et la politique raciale
Implication de la justice militaire allemande
Un appareil répressif manié avec retenue
Un bilan mesuré
Des facteurs explicatifs au constat d’une répression mesurée

Chapitre 2. Le poids des tribunaux militaires : réprimer qui ? réprimer quoi ?

L’appareil judiciaire d’occupation face aux oppositions
Une forme de résistance précoce et persistante
Les actes de sabotage : une menace particulièrement ciblée
La répression de la détention d’armes prohibées
Une résistance « passive » précoce
Les atteintes à l’ordre social et économique
La répression de la grande grève des mineurs
La grève et les premières réactions de l’occupant
La stratégie de l’OFK 670 pour réprimer la grève (3 juin – 7 juin 1941)
La grève des mineurs vue par l’occupant : un acte de Résistance ?

Chapitre 3. L’externalisation de la terreur

La déportation des condamnés par les tribunaux militaires
Le cadre juridique
Quels buts pour quelles cibles ?
Une déportation NN avant l’heure ?
Un nouveau dispositif répressif
Un contexte local propice
Vision restrictive de la répression judiciaire en territoire occupé
Le « convoi des mineurs » vers le camp de concentration de Sachsenhausen : un acte non prémédité
Le 22 juin 1941 : un tournant à l’origine du basculement du sort des mineurs
Un processus répressif prolongé à l’intérieur du Reich

Troisième partie. Répression de l’activité « terroriste » et préservation des relations locales (Été 1941 – novembre 1943)

Chapitre 1. La répression extrajudiciaire des « menées terroristes » (août 1941 – avril 1943)

Le contexte de la fin de l’été 1941 et la genèse du processus conduisant à l’exécution d’otages
Arrestations et internements d’otages : des représailles à part entière
Introduction d’un quota d’otages fusillables
Des menaces aux exécutions
Septembre 1941
Printemps 1942 : reprise des exécutions d’otages
Objectifs et portée des exécutions d’otages
Des fusillades extrajudiciaires à visage légal
MBB et OFK 670 : quelle responsabilité dans les exécutions d’otages ?
Quelles victimes ?
Les déportations d’otages
Genèse du processus de déportations d’otages
La mise en œuvre des déportations

Chapitre 2. La Résistance communiste face aux tribunaux militaires allemands (juillet 1941 – avril 1943)

Une réponse spécifique à l’activité « judéo-bolchevique » ?
Adaptation de la répression au nouveau contexte
Une approche beaucoup plus sécuritaire qu’idéologique
L’âge et le sexe des combattants
L’implication de la police française
Un rapprochement policier franco-allemand particulièrement précoce
La responsabilité et l’efficacité de la GFP

Chapitre 3. La répression de la Résistance non communiste (juin 1941 – avril 1943)

Une répression fondamentalement judiciaire
Les détentions d’armes
L’intelligence avec l’ennemi
La procédure NN et la Résistance non communiste
Un facteur de régulation des peines de mort
Le dessaisissement : un facteur de déresponsabilisation des juges en territoires occupés ?
La déportation des condamnés par les tribunaux militaires : un paradoxe
Rupture de l’externalisation de la répression judiciaire (juin 1941 – mai 1942)
La déportation carcérale au cœur des enjeux économiques du Reich à partir de mai 1942

Chapitre 4. La recentralisation politique du MBB et ses conséquences sur la répression en « zone rattachée » (avril – novembre 1943)

Recentralisation des pratiques judiciaires de répression
Introduction d’un nouveau dispositif pénal de répression
Une situation spécifique dans le Nord de la France
L’affaire OCM : un cas d’espèce
Bouleversement des pratiques répressives de déportation concentrationnaire
Une conséquence du conflit Himmler – Reeder pour la nomination d’un HSSPF en Belgique ?
La Militärverwaltung et le KZ Hertogenbosch : le rapprochement d’un système et d’un territoire
Le rôle de Hertogenbosch lors de la liquidation de la « politique des otages »
La répression des grèves de mineurs de l’automne 1943

Quatrième partie. Radicalisation des pratiques répressives et enjeux stratégiques majeurs pendant les derniers mois d’occupation (décembre 1943 – août 1944)

Chapitre 1. La sécurité militaire : un enjeu majeur pour l’OFK 670

Autonomie grandissante de l’OFK 670
Reprise des fusillades de représailles
Renforcement des pouvoirs pénaux de l’OFK
Bertram encore maître du jeu à Lille malgré le changement de régime à Bruxelles
La répression judiciaire, pivot de la répression en 1944
Des jugements en territoire occupé davantage ciblés
« Déresponsabilisation » du commandement allemand en matière de représailles
Une répression spécifique des « francs-tireurs »
Ascq : d’une émanation du décret Sperrle aux résurgences du « mythe des francs-tireurs »
Le temps des exécutions sommaires « légiférées » (juin – août 1944)

Chapitre 2. « L’ange gardien des V1 » face à la Résistance

Le programme stratégique des armes de représailles allemandes dans le Nord de la France
Les compétences répressives du LXV AK en France
Conséquences sur la répression dans le Nord de la France
La répression liée à la protection des « armes spéciales »
Les débuts opérationnels de l’Ast Arras
Les frontières administratives de la « zone rattachée » brisées par l’appareil répressif des armes spéciales
À la citadelle de Lille
Les derniers actes du tribunal du LXV AK

Chapitre 3. La formation du dernier « train de Loos » : ultime acte de la répression

Le contexte spécifique de l’été 1944
Le pouvoir tout puissant de la Sipo-SD de Lille : mythe ou réalité ?
Une période transitoire laissant un large pouvoir à l’OFK 670
L’évacuation de la prison de Loos et le parcours du convoi
La réforme de la gestion des prisonniers politiques (30 juillet -24 septembre 1944)
Le décret « Terreur et sabotage » : fin de l’activité de la justice militaire allemande en territoire occupé ?
Les conséquences de « Terreur et sabotage » dans le Nord de la France (18 août – 1er septembre 1944)
La composition hétérogène du dernier « train de Loos »
Les prisonniers de la Sipo-SD
Les détenus relevant de la justice militaire d’occupation
Les absents du convoi
Cologne : la destination du convoi
Un convoi pour quoi ?

Sources principales

Dépôts d’archives en France
Archives nationales, Paris (AN)
Archives des Commandements militaires en France et en Belgique (AJ 40)
Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale (72AJ)
Archives des organismes issus de l’Armistice de 1940 (AJ 41)
Archives départementales du Nord, Lille (ADN)
Série 1W, préfecture
Série U, justice
Série 1874W, documents versés par le service régional de Police judiciaire de Lille
Archives départementales du Pas-de-Calais, Dainville (ADPdC)
Série M, archives du cabinet du préfet
Série Z, sous préfecture de Béthune
Bureau des archives des victimes des conflits contemporains, ministère de la Défense (BAVCC), Caen
Archives judiciaires allemandes
Archives carcérales et internement
Dépôt central de la Gendarmerie du Blanc, Archives de la justice militaire française (AJM)
Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), Paris
Dépôts d’archives en Allemagne
Bundesarchiv Berlin-Lichterfelde
Bundesarchiv-Militärarchivs Freiburg (BA-MA)
Dépôts d’archives en Belgique
Centre d’étude guerres et sociétés, Bruxelles, (CEGES)
Microfilms
Documentation
Procédure contre Falkenhausen, Bertram, von Claer et autres
Camps et déportations
Résistance
Service des Victimes de la Guerre, Bruxelles

Bibliographie

Outils de travail, répertoires, sources publiées
Répression et crimes pendant la Première Guerre mondiale
Occupations, résistance et répression en France et en Europe
Le Militärbefehlshaber in Belgien und Nordfrankreich : occupation, résistance et répression

Annexes

Annexe 1 : L’activité judiciaire allemande (1940-1944)
Annexe 2 : La procédure Nacht und Nebel dans le ressort du Militärbefehlshaber in Belgien und Nordfrankreich (1942-1944)
Annexe 3 : La déportation depuis le Nord de la France
Annexe 4 : La politique des otages dans le Nord de la France (1941-1944)
Annexe 5 : Les fusillés du Nord de la France
Annexe 6 : Liste des personnes déférées devant les tribunaux militaires allemands de l’OFK 670 de Lille juin 1940-août 1944
 
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