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Pouvoir civil, pouvoir militaire en Allemagne

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Corine Defrance
, 
Françoise Knopper
, 
Anne-Marie Saint-Gille

Entre serment sur la constitution et serment au Führer : la reprise sous le Troisième Reich d’un débat datant du Vormärz

Fritz Taubert

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Extrait du texte

Dans le serment actuel des soldats de la Bundeswehr : « Je jure de servir fidèlement la République fédérale d’Allemagne et de défendre avec courage les lois et la liberté du peuple allemand. Que Dieu me vienne en aide ! »1 sont évoqués expressis verbis les termes « République fédérale d’Allemagne » et « les lois », ce qui revient de facto à une assermentation sur la constitution. Sous la République de Weimar le serment des soldats se référait encore plus clairement à la constitution, la Reichsverfassung – référence qui sera supprimée par le président Hindenburg en décembre 1933 et remplacée par « Volk und Vaterland » –, peuple et patrie. En 1935, après la réintroduction du service militaire obligatoire, les soldats devaient jurer l’obéissance absolue au « Führer du peuple allemand, Adolf Hitler ».

Ces remaniements successifs illustrent le fait que le serment prêté par l’armée d’un pays n’est nullement anodin. En Allemagne, le débat autour d’une assermentation de l’armée avait émergé ...

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