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En territoire ennemi

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James Connolly
, 
Emmanuel Debruyne
, 
Élise Julien
, 
et al.

Partie I : Expériences d’occupations lors de la Première Guerre mondiale sur le front Ouest

Attentes et stratégies des plaignants dans les affaires de dénonciation à l’ennemi (Anvers, 1918-1921)

Gertjan Leenders
Traduction de Élise Julien

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Extrait du texte

À l’issue de la Première Guerre mondiale, la justice belge entame des poursuites judiciaires pour différentes infractions classées comme « crimes et délits contre la sûreté extérieure de l’État ». Les accusations envers ceux qui ont collaboré avec l’occupant, communément appelés « les inciviques », sont multiples : espionnage pour l’armée allemande, trafic avec l’ennemi, dénonciation de citoyens à l’ennemi ou encore coopération politique avec l’occupant1.

La dénonciation à l’ennemi se démarque pour plusieurs raisons. En premier lieu, l’article 121 bis du Code pénal belge, qui fait de la dénonciation à l’ennemi un délit punissable, définit l’infraction comme un acte délictueux qui doit être puni par des peines correctionnelles2. Les dénonciateurs sont donc généralement convoqués au tribunal correctionnel de première instance3. Les autres inciviques sont en revanche généralement condamnés par la Cour d’assises, ces infractions étant considérées par la loi comme des crimes politiques. C...

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