L’Architecture flamboyante en France
|L’architecture flamboyante en France, 2e édition
Chapitre 1. La recherche fébrile de l’individuel
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Extrait du texte
Entre 1380 et 1430, les princes de France, le roi Charles v et ses frères, Philippe le Hardi duc de Bourgogne, Jean duc de Berry, Louis ier d’Anjou, ont attiré des artistes qui rénovèrent toutes les données des arts figuratifs. Le portrait et le paysage s’imposèrent dans les miniatures de Jean de Berry. À la chartreuse de Champmol, près de Dijon, Claus Sluter sculpta le duc de Bourgogne lui-même et son épouse aux ébrasements du portail. Au Puits de Moïse [fig. 1], les prophètes et les rois de l’Ancien Testament portent les traces et les rides d’une vie longue, faite de succès et d’échecs répétés. En Flandre, le peintre Jean van Eyck poussa encore plus loin cette passion et cet amour des personnes et des choses de la vie concrète. En chacune, il s’attacha à révéler une intimité fascinante, une profondeur inépuisable, un reflet de l’infini. On était loin des généralités courtoises antérieures.
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En architecture, l’évolution fut plus laborieuse, mais tout aussi profonde. Au portail de la...
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