Histoire de l’éducation populaire, 1815-1945
| ,Deuxième partie. Le peuple au féminin
Une institution « éminemment utile et moralisatrice » : les écoles de dessin pour femmes et jeunes filles (Paris, 1800-années 1860)
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Extracto del texto
Dans les deux premiers tiers du XIXe siècle, cours et écoles de dessin se multiplient à travers la France, tant dans des villes de moyenne importance que dans les grandes villes. Visant aussi bien à éduquer et à moraliser qu’à instruire, ces institutions aux statuts variés et presque exclusivement masculines accueillent un public populaire, principalement composé d’ouvriers et d’artisans ou encore d’apprentis, qui peuvent y trouver, grâce à un enseignement « à temps partiel », un complément de formation professionnelle. Si ces institutions ont fait l’objet de monographies1 et d’études d’ensemble2, l’offre d’enseignement graphique féminine au XIXe siècle reste en revanche sous-étudiée. Il est vrai que celle-ci est plus réduite et plus tardive que son homologue masculine. En effet, les écoles de dessin qui se sont développées à partir du milieu du XVIIIe siècle, et dont bon nombre au XIXe sont les héritières, sont des écoles a priori masculines. Certes, avant la Révolution française, ...
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