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Pierre Michon

 | 
Yona Hanhart-Marmor

Introduction

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Extrait du texte

L’un des premiers, des plus pénétrants et enthousiastes découvreurs et critiques de l’œuvre de Pierre Michon, Jean-Pierre Richard, définit très tôt l’écriture de son premier livre, Vies minuscules, comme une « autobiographie oblique et éclatée »1. De très nombreux exégètes ont à sa suite commenté ce détour, ce passage par la biographie des minuscules grâce auquel le je peut s’exhiber tout en se dissimulant. Geneviève Noiray analyse la « poétique oblique de la nouvelle autobiographique »2 dans Vies minuscules. Aurélie Adler montre comment les figures familiales évoquées par Michon ne sont que les « figures prétextes » d’une « écriture de soi qui ne s’affirme pas comme telle »3. Philippe Gasparini, s’attachant à l’insidieux passage du récit homodiégétique au récit autodiégétique dans Vies minuscules, en déduit que « l’histoire d’un parent ne vaut donc, le plus souvent, qu’en introduction, contrepoint ou annexe à l’inévitable autobiographie du je »4 et conclut que « le détour biographi...

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