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Tahiti et l’aviation

 | 
Patrick O’Reilly

1964. Liaisons aériennes actuelles

Texte intégral

Relations internationales

1À dater du jour où les plus modernes longs courriers peuvent venir se poser à Faaa, l’aviation à Tahiti entre dans une ère nouvelle : sa période historique. Papeete est devenu, dans les indicateurs, FAAA, et ce sigle le range dans la série de la centaine des aérodromes de classe internationale existant sur notre planète.

2Dès lors, le développement des liaisons entre Tahiti et le reste du monde ne dépendra plus guère que des règles générales de la circulation aérienne, des impératifs de la concurrence entre les grandes compagnies et l’importance de ce trafic va devenir fonction de la demande des voyageurs circulant pour les nécessités courantes de la vie, leurs affaires ou leur plaisir.

3En 1972, cinq compagnies françaises ou étrangères desservent régulièrement Tahiti en quadri-réacteurs.

  • 1 L’Union Aéromaritime de Transports, l’UAT, fut fondée en octobre 1949 sous l’impulsion de Francis (...)
  • 2 Cette compagnie est née le 1er juin 1946. Elle a été fondée par Paul Bernard qui en fait une des p (...)

4Dans ce trafic, l’UTA représente la France. Cette compagnie est née de la fusion, en 1963, de l’UAT (Union Aéro-maritime de Transports)1 et de la TAI (Transports Aériens Internationaux)2 dont nous avons déjà retracé les premières activités en Polynésie française. En 1960, la TAI exploitait avec des DC 7 une partie de la ligne française du Tour du Monde. Dès 1961, Faaa est ouvert aux DC 8. La liste chronologique des vols inauguraux aboutissant à Tahiti ou y passant, serait monotone et sans grand intérêt. On la trouvera, intégralement, dans le chapitre où nous avons réuni les traces philatéliques laissées par ces vols grâce à l’emploi de cachets dits de « premier vol » recueillis à l’intention des collectionneurs.

5Voyons plutôt, à grands traits, l’histoire de l’UTA à Tahiti et son implantation dans le territoire.

6Dès 1964, cette compagnie s’installera commercialement dans le Pacifique. Elle y compte de nombreuses « agences » et plusieurs « représentations » dont le centre administratif est à Papeete. Là, une agence, où travaillent de 12 à 15 employés.

7Le personnel navigant technique comprend, en 1973, 6 équipages, basés à Papeete, où ils séjournent par rotation. Par contre, les hôtesses et les garçons de bord sont recrutés et formés localement. Les voyageurs, arrivant ou quittant Tahiti, sont le plus souvent couronnés de fleurs par d’authentiques vahiné en robe mamau, capables de les saluer dans le plus pur style tahitien !

8L’UTA organisa à Faaa un échelon technique destiné à assurer le maintien en état de vol de ses longs courriers. Comme ce « Centre indus triel du Pacifique » se trouvait être bien dirigé et muni du matériel adéquat, les compagnies locales – Air Tahiti, Air Polynésie – se tournèrent vers lui, lui demandant de prendre en main le soin de leurs propres flotilles. À l’arrivée du CEP il sera tout naturellement chargé de l’entretien des appareils de l’Armée de l’Air et de ceux de la Marine Nationale. Le centre fonctionnera alors en pool avec l’État et sous sa surveillance. Le « Centre industriel du Pacifique » utilisait en 1973 les services de 162 techniciens : mécaniciens ou électroniciens, dont 92 sont des « expatriés » venus de France. La main-d’œuvre tahitienne n’étant pas encore apte à assurer ces services hautement spécialisés, seulement 70 locaux travaillent au Centre.

  • 3 Le « Centre industriel du Pacifique » occupe à Faaa un hangar qui peut abriter un DC 8 ou un Boein (...)

9Avec un personnel atteignant 200 personnes, l’UTA se trouve être un des plus gros employeurs de ce coin du Pacifique. Et certainement l’employeur utilisant le personnel le plus qualifié3.

  • 4 Le DC 8 F, un quadri-réacteur, ne diffère pas, par sa silhouette, du DC 8 33. Envergure : 43,40 m  (...)

10Avec des DC 84, mis en service au début de 1966, l’UTA assura, à partir de Papeete, des liaisons régulières directes avec Los Angeles – où Air France prend le relais pour conduire les passagers jusqu’à Paris, – Auckland, Sydney et Nouméa d’où les avions regagnent la France par la voie des Indes. Et pour chiffrer l’importance de ces liaisons, disons qu’en 1972, en 600 vols, les appareils de l’UTA amenèrent à Faaa 37 189 passagers dont environ 22 000 arrivaient du nord, de Los Angeles, et 15 118, du sud, de Nouméa. Au départ de Faaa, en 599 vols, l’UTA embarquait 37 957 passagers dont 20 987 se dirigeaient vers le nord. Soit un total de 75 146 personnes transportées en 1 199 vols. Dans ces chiffres sont compris 12 vols de charters, avec 979 passagers. Les avions de l’UTA transportèrent en outre 1 467 t de frêt, et 270 t de poste. L’UTA est sans contredit la plus importante compagnie française du Pacifique.

  • 5 Envergure : 30,39 m ; longueur 33,33 m ; hauteur : 17,70 m ; charge utile maximum : 41 t ; capacit (...)

11En mai 1973, l’UTA met en service sur ses principales liaisons océaniennes un DC 10-30, un jumbo-jet spécialement conçu pour les longues distances5. Le DC 10 succède d’une façon normale au DC 8 dont il est la continuation en plus élaboré : l’electronique y règne en maître. Le DC 10 comporte trois ordinateurs. On y est stabilisé par des gyroscopes. L’ère du compas est dépassée. On navigue, comme les sous-marins atomiques, avec des plates-formes à inertie. Le pilotage des appareils passant par le pôle magnétique en est grandement facilité. Avec le Boeing 747, c’est l’appareil le mieux adapté aux nécessités des longs parcours de l’UTA ; celui où le prix de revient du siège au kilomètre est le plus avantageux pour la compagnie et assure la meilleure rentabilité. Ces gros porteurs entraînent du reste, pour un temps, la diminution des fréquences – 4 voyages hebdomadaires sur Papeete au lieu de 6 – en attendant que l’augmentation de la clientèle vienne compenser le rythme des vols.

12Vers le même temps, Air France ouvrait une ligne qui, deux fois par semaine, relie, grâce à des Boeing 707, Paris à Tokyo, par Lima-Papeete.

113. En mai 1973, le premier DC 10 de VU.T.A. se pose à Tahiti-Faaa. (Cl. F. Nanai).

114. Les photographes locaux, les danseurs et musiciens du groupe de Madeleine Moua viennent accueillir le DC 10 qui se pose pour la première fois à Tahiti-Faaa. (Cl. F. Nanai).

115. Les vahiné tahitiennes ont confectionné une couronne à la mesure du réacteur. (Cl. F. Nanai).

116. Le commandant Fulachier, vétéran de l’U.T.A., était aux commandes du merveilleux DC 10. (Cl. F. Nanai).

117. Arrivée du premier DC 6 de Lan Chile au terme de sa liaison Santiago-ile de Pâques-Papeete, le 3 avril 1967.

118. Le général H. Parragué, à la ténacité duquel on doit la liaison Santiaqo-Tahiti, est accueilli à l’arrivée de son premier vol par Agnès Carlos Garcia-Palacios, épouse du consul du Chili. (Cl. J. C. Soulier).

13Les États-Unis sont représentés à Tahiti par la Pan American Airways. Faaa voit plusieurs fois par semaines des Boeing 707 portant les couleurs de la Panam. Ils proposent aux voyageurs des liaisons directes entre les États-Unis d’une part – San Francisco, Los Angeles ou Honolulu – et Pago Pago, la base américaine des Samoa de l’autre. Selon les statistiques citées plus haut pour l’UTA, la Panam a assuré en 1972, de ou vers Tahiti, 1 181 vols commerciaux, a transporté 75 000 passagers (sans compter 14 214 en transit), chargé 1 467 t de frêt et transféré 27 t de courrier.

14Les deux grandes puissances du Pacifique Sud possèdent, elles aussi, des lignes intercontinentales transitant vers Papeete.

15La Qantas, la compagnie nationale australienne, relie deux fois par semaine Sydney à Mexico par Papeete sur des Boeing 707. Ses avions assurent, arrivée et départ, 416 vols annuels prenant ou déposant à Faaa 16 537 personnes, 95 t de frêt et 4,6 t de courrier.

16Air New Zealand possède une ligne qui relie chaque semaine Sydney à Los Angeles par Auckland et Papeete. Ainsi un DC 6 atterrit-il deux fois la semaine à Faaa, soit 206 vols aller et retour au cours desquels cette compagnie dépose et reprend un nombre à peu près égal de passagers, soit en tout 14 789, non compris 18 338 voyageurs en transit qui ne verront de Tahiti que les cocotiers, la boutique hors-taxe et les fresques de l’aérogare.

  • 6 Lan Chile, Linea Area Nacional, la compagnie nationale chilienne, a été créée en 1932. C’est en 19 (...)

17La dernière compagnie étrangère qui dessert Faaa, c’est LAN Chile6. Grâce à elle, Tahiti se trouve relié au continent sud-américain par une ligne due à la ténacité du général Roberto Parragué qui, malgré une infrastructure pratiquement inexistante et un matériel désuet, a relié commercialement Santiago du Chili à Papeete, avec un DC 6, par l’île de Pâques, en janvier 1968. D’abord épisodiques, – 16 vols aller et retour en 1968, 21 en 1969 – ces vols sont devenus réguliers à compter du 12 mars 1970. Cette année-là, un Boeing 707 assure 90 vols, transporte 4 090 personnes, 6 t de frêt, 73 kg de courrier. En 1972, notre dernière référence, LAN Chile assure un vol aller et retour par semaine, soit 100 vols annuels transportant 5 966 passagers, 10 t de frêt et plus de 2 t de courrier.

18Comme LAN Chile possède une ligne Santiago-Paris et Francfort, par Rio et Madrid, le touriste, l’homme d’affaires trouvent dans cette compagnie un moyen de gagner l’Europe par l’Amérique du Sud.

19Ainsi se trouve tissé, autour de Tahiti, l’essentiel d’un réseau de communications intercontinentales. Une ligne directe vers la Chine fait encore défaut. Nul doute que la diagonale Valparaiso-Tokyo déjà amorcée par LAN Chile ne soit une des premières à être achevée. Alors Tahiti sera devenu un des principaux carrefours du Pacifique insulaire et les promoteurs de Faaa auront à cent pour cent gagné leur pari sur l’avenir aéronautique du Territoire.

20À Tahiti, tous les problèmes concernant l’aviation – infrastructure, météorologie, navigation – sont pris en main par les services de l’Aviation civile qui occupent 270 personnes, soit 135 fonctionnaires et 135 agents sur contrat. Parmi les fonctionnaires, 77 sont métropolitains dont 27 sortent de l’enseignement supérieur et 58 Polynésiens, dont 53 du niveau de l’enseignement secondaire. Tous les agents contractuels sont considérés comme polynésiens. Outre le personnel permanent, l’Aviation civile occupe un certain nombre d’ouvriers temporaires, embauchés à l’occasion de chantiers.

Liaisons intermsulaires

Air Polynésie

  • 7 Rapport de l’Assemblée générale du conseil d’administration de l’UTA du 23 juin 1970, cité par R. (...)

21Nous avons vu, à l’extrême fin des années 60 du siècle, le Réseau Aérien Interinsulaire, le RAI, passer entre les mains de l’UTA et devenir Air Polynésie. Exactement le 1er janvier 1970. Le nouveau label est considéré comme plus évocateur, plus touristique, plus attirant et correspondant mieux aux objectifs fixés à cette compagnie par ses nouveaux propriétaires : à l’UTA, les liaisons avec la France, à Air Polynésie, les relations interinsulaires. Cette compagnie aura comme rôle de « prolonger les lignes long courrier de l’UTA et des autres compagnies en permettant aux voyageurs de visiter cette vaste contrée touristique. Elle continuera de favoriser le plus largement possible un trafic local indispensable pour intégrer ces îles dans un développement économique général »7.

22Les buts proposés à la jeune compagnie étaient réalistes et les circonstances favorables. Le RAI avait déjà ouvert les voies en voyant régulièrement croître son trafic. Les 32 000 passagers transportés en Polynésie en 1965 étaient devenus 39 000 en 1966, 45 000 en 1967, 59 000 en 1968 et 87 000 en 1969. Air Polynésie, devant l’afflux des touristes et l’accroissement de la clientèle locale, n’a pas de mal à maintenir la progression. Elle transporte 117 882 passagers en 1970, sa première année comptable, pour atteindre 139 385 en 1971 et 155 000 en 1972, en plus de 12 000 vols. L’année 1973 devrait voir la Compagnie atteindre 180 000 passagers. Elle a également chargé en 1971 227 tonnes de frêt et 24 de courrier.

23En 1972, les escales régulièrement desservies par Air Polynésie sont au nombre de onze : Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea, Bora Bora, Maupiti, Rangiroa, Manihi, Ua Huka, Hiva Oa, Tubuai. De nouvelles ouvertures d’escales sont probables en fin 1973 aux Australes (Rurutu) et aux Tuamotu (Takapoto).

24En 1972, ce sont les liaisons Papeete-Raiatea, avec 31 531 passagers ; Papeete-Bora Bora, avec 42 207 passagers, qui sont les routes les plus fréquentées. Et Moorea, bien sûr, avec 53 283 personnes transportées. Mais nous verrons que sur cette liaison, Air Polynésie vient bien loin derrière Air Tahiti. Le trafic se répartit en trafic régulier et en trafic à la demande, ce dernier étant, et de beaucoup, le plus important. Le visiteur l’emportant sur la clientèle locale.

  • 8 De la Chapelle, Jacques, Le service d’état de l’aviation civile en Polynésie. (Revue du Secrétaria (...)

25Le parc d’Air Polynésie comportait, au 1er janvier 1973, un Douglas DC 4, appareil d’un modèle déjà vétuste, mais qui, avec ses 57 places et ses possibilités d’atterrissage, se trouve parfaitement adapté au service qu’on lui demande. Il devra durer. « L’avion susceptible de décoller d’une, piste de 800 m pour couvrir, dans de bonnes conditions économiques, des étapes de 700 à 1 000 km, n’est sûrement pas pour demain. Le plus grave, c’est qu’il n’est même pas à l’étude, car aux qualités qu’on lui demande, il faudrait ajouter, étant donné les besoins à satisfaire, celle d’être d’une capacité réduite. Et quel serait le marché pour un tel appareil ? »8. Le parc comporte en outre deux Fokker F. 27, un De Havi-land « Twin Otter » et deux Britten Norman « Islander ». Ces deux derniers types d’appareil sont principalement utilisés pour la desserte des îles équipées de pistes courtes seulement : Moorea, Maupiti, Manihi et les Marquises. Tous ces appareils sont naturellement maintenus en état par les services de l’UTA à Papeete.

AIR TAHITI

  • 9 Le capital de cette société est de 50 000 000 Francs Pacifique entièrement versés, divisés en 55 0 (...)

26Cette compagnie prit naissance en avril 1968. Société anonyme au capital de 2 750 000 F français, elle avait pour but « le transport aérien de personnes et de marchandises en Polynésie française »9. Ses principales activités se portèrent immédiatement sur Moorea dont la piste venait d’être achevée.

27Air Tahiti organise donc, entre le lever et le coucher du soleil, une sorte de « pont aérien » entre Tahiti et Moorea. En 1972, 110 000 passagers ont ainsi été transportés en 2 933 h de vol. Quatre bimoteurs Britten-Norman, « Islander » BN-2 de 10 places sont affectés à ce service.

28C’est en octobre-novembre-décembre, avec 955 vols aller et retour mensuels, et environ 12 000 passagers que le trafic atteint son maximum. Février-mars sont les mois creux : 730 vols seulement, chacun de ces mois, avec 8 000 passagers. Seul juin est plus mauvais avec moins de 700 vols et 6 400 passagers.

29Par ailleurs, Air Tahiti est prêt à exécuter des vols à la demande sur l’ensemble du réseau de la Polynésie française – Bora Bora, Raiatea, Ua Huka, Huahine. En 1972, 1 763 h de vol étaient ainsi effectuées en charter, au moyen de trois bimoteurs Piper Aztec, PA-23-250, de six places et d’un Piper Cherokee 6 PA-32-260 de sept places.

30Air Tahiti possède donc une flotte de 9 appareils, représentant 62 places-passagers. Elle entretient, pour leur service, 11 pilotes, 19 techniciens, 12 personnes affectées aux services d’exploitation et 2 cadres administratifs. Soit un total de 44 personnes.

31Air Tahiti a racheté partiellement, en juin 1969, Air Moorea, entreprise créée en 1967 par Georges Ravel pour l’exploitation, entre Tahiti et Moorea, de trois monomoteurs Piper Cherokee 6.

32Comme on le voit, les prévisions les plus optimistes ont été dépassées par les réalisations. Les pronostics de trafic calculés en 1966 lors de la fondation d’Air Polynésie ont été complètement dépassés.

119. Un bimoteur Britten-Norman Islander d’Air Tahiti survole le layon de Moorea.

120. Un DC 4 d’Air Polynésie débarque les passagers sur l’aérodrome de Faaa.

121. Plan de l’aérodrome de Tahiti-Faaa destiné à l’atterrissage des avions, d’après le document 1589 H1 du 30 mars 1972, du Service de l’information aéronautique de France.

122. Schéma de l’approche aux instruments pour les appareils à réaction sur l’aérodrome de Tahiti-Faaa d’après le document 1589 H7 du 30 mars 1972 du Service de l’Information aéronautique de France.

Notes

1 L’Union Aéromaritime de Transports, l’UAT, fut fondée en octobre 1949 sous l’impulsion de Francis Fabre, directeur général des Chargeurs Réunis avec une équipe de jeunes techniciens exploitant une entreprise de transports à la demande. L’Afrique sera leur domaine. Ils auront en 1952, 6 DC 4 et 3 DC 3. En 1955, la Compagnie absorbe Aigle-Azur, alors dirigé par le général Fayet. C’est, en 1960, la première des compagnies européennes privées. C’est en 1961 qu’elle engage les pourparlers pour la fusion avec la TAI.

2 Cette compagnie est née le 1er juin 1946. Elle a été fondée par Paul Bernard qui en fait une des premières sociétés anonymes à participation ouvrière. Il travaille avec le colonel Génain, ancien de la Régie Air-Afrique. Nous avons rapporté les premières activités océaniennes de cette société dans le chapitre qui lui est consacré.

3 Le « Centre industriel du Pacifique » occupe à Faaa un hangar qui peut abriter un DC 8 ou un Boeing 707. Des installations annexes regroupent l’atelier de révision du matériel SAR (Sea Air Rescrue), l’atelier d’entretien du matériel roulant et flottant, etc. La production comprend trois équipes assurant une permanence de fonctionnement 7 jours sur 7, à la moyenne de 18 h 30 par jour. Chaque équipe est constituée d’un responsable, d’un spécialiste électronicien, de cinq mécaniciens avions, de deux aide-mécaniciens et de trois manœuvres, un service entretien avec un responsable et deux mécaniciens, un, service SAR avec un spécialiste. La section « Etat » du Centre a pour mission l’entretien des flottes de l’Armée de l’Air et de l’Aéronavale. Il occupe un hangar de vastes dimensions et des locaux annexes où se trouvent les ateliers, dont l’un est spécialisé dans l’électronique, des magasins avec chambre climatisée et déshydratée et des bureaux. D’après UTA entreprise, n° 23, août-septembre 1970, p. 4-3.

4 Le DC 8 F, un quadri-réacteur, ne diffère pas, par sa silhouette, du DC 8 33. Envergure : 43,40 m ; longueur : 93,90 m ; poids maximum au décollage : 147,4 t. Il peut recevoir 90 800 litres de carburant ; porter 40 t ; recevoir, en version normale, 20 passagers de première classe et 120 touristes.

5 Envergure : 30,39 m ; longueur 33,33 m ; hauteur : 17,70 m ; charge utile maximum : 41 t ; capacité des réservoirs : 133 000 1 ; vitesse : 960 km/h ; poids maximum de décollage : 253 t ; rayon d’action en version passager : 8 700 km. Equipage : technique 3, commercial 10, passagers 271.

6 Lan Chile, Linea Area Nacional, la compagnie nationale chilienne, a été créée en 1932. C’est en 1932 que Roberto Parragué, capitaine de l’Armée de l’Air chilienne, vola le premier, sur un hydravion Catalina, de Santiago à l’île de Pâques – 4 319 km —. – La même année, Sir Gordon Taylor arrivant d’Australie faisait la même route en sens inverse. – Promu général, Roberto Parragué joint l’île de Pâques à Tahiti – 4 891 km – toujours avec un Catalina, en 1966. La création d’un aérodrome à Mataveri, l’île de Pâques, permettait l’ouverture de la ligne vers Tahiti, deux ans plus tard.

7 Rapport de l’Assemblée générale du conseil d’administration de l’UTA du 23 juin 1970, cité par R. Coroli, Revue du Secrétariat général de l'Aviation civile, 15 avril 1971, p. 85, en note. « Air Polynésie » est une société anonyme de transport aérien et de prestations de service. Me Lejeune est resté propriétaire d’une certaine partie du capital qui a successivement été porté à 50 millions de F-CFP. Le président de cette société est Roger Carour, assisté de deux directeurs généraux, Joseph Lesne et M. Séné. Deux des administrateurs sont polynésiens, René Quesnot et Jacques Drollet. 20 % des capitaux sont d’origine privée.

8 De la Chapelle, Jacques, Le service d’état de l’aviation civile en Polynésie. (Revue du Secrétariat général à l'aviation civile, 13 avril 1971, p. 126). – Nous remercions particulièrement M. Jacques Flamerie de la Chapelle, directeur de l’Aviation civile, et son collaborateur, M. Emmanuel Raffin qui ont bien voulu répondre avec pertinence à nos questions concernant leurs services. Ils ont largement contribué au sérieux et à la documentation de cet ouvrage.

9 Le capital de cette société est de 50 000 000 Francs Pacifique entièrement versés, divisés en 55 000 actions de 10 000 Francs Pacifique ; les immobilisations qui représentent plus de 90 000 000 Francs Pacifique, ont été intégralement financées par des capitaux privés locaux. La société est dirigée par un conseil d’administration composé de 3 à 12 membres. M. Jean-François Lejeune, 1947, président. – Renseignements aimablement fournis par M. J. Gillot, directeur général de la société.

Table des illustrations

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Légende 113. En mai 1973, le premier DC 10 de VU.T.A. se pose à Tahiti-Faaa. (Cl. F. Nanai).
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Légende 114. Les photographes locaux, les danseurs et musiciens du groupe de Madeleine Moua viennent accueillir le DC 10 qui se pose pour la première fois à Tahiti-Faaa. (Cl. F. Nanai).
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Légende 115. Les vahiné tahitiennes ont confectionné une couronne à la mesure du réacteur. (Cl. F. Nanai).
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Légende 116. Le commandant Fulachier, vétéran de l’U.T.A., était aux commandes du merveilleux DC 10. (Cl. F. Nanai).
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Légende 117. Arrivée du premier DC 6 de Lan Chile au terme de sa liaison Santiago-ile de Pâques-Papeete, le 3 avril 1967.
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Légende 118. Le général H. Parragué, à la ténacité duquel on doit la liaison Santiaqo-Tahiti, est accueilli à l’arrivée de son premier vol par Agnès Carlos Garcia-Palacios, épouse du consul du Chili. (Cl. J. C. Soulier).
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Légende 119. Un bimoteur Britten-Norman Islander d’Air Tahiti survole le layon de Moorea.
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Légende 120. Un DC 4 d’Air Polynésie débarque les passagers sur l’aérodrome de Faaa.
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Légende 121. Plan de l’aérodrome de Tahiti-Faaa destiné à l’atterrissage des avions, d’après le document 1589 H1 du 30 mars 1972, du Service de l’information aéronautique de France.
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Légende 122. Schéma de l’approche aux instruments pour les appareils à réaction sur l’aérodrome de Tahiti-Faaa d’après le document 1589 H7 du 30 mars 1972 du Service de l’Information aéronautique de France.
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