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Rien appris, rien oublié ?

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Jean-Claude Caron
, 
Jean-Philippe Luis

Quatrième partie. Résistance et répression : une Europe des réseaux

S’exiler dans la France de la monarchie restaurée. Libéraux espagnols et italiens dans les années 1820

Delphine Diaz

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Extrait du texte

Par comparaison avec la monarchie de Juillet, la Restauration a longtemps été décrite comme un régime politique durant lequel la France n’aurait pas véritablement joué un rôle de terre d’asile. Le règne de Louis-Philippe a été perçu par les contemporains mais aussi présenté dans l’historiographie comme un moment fondateur dans l’élaboration d’un devoir d’asile pour la France, impératif qui aurait été à la fois mieux défini et plus largement appliqué à l’égard d’exilés politiques venus de toute l’Europe dans les années 18301. Cette distorsion des faits provient en grande partie des discours véhiculés par les tenants du régime de Juillet. En avril 1832, Narcisse Parant, député de la Moselle et rapporteur du premier projet de loi relatif à la résidence des étrangers réfugiés en France, alors en discussion à la Chambre des députés, contribuait à enraciner durablement l’image d’une Restauration qui aurait été peu perméable aux flux d’exilés étrangers. Au cours des débats parlementaires, ...

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