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Être pasteur au XVIIe siècle

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Julien Léonard

Chapitre III. Une vie en exemple

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Extrait du texte

Les textes normatifs dans le monde réformé aux XVIe et XVIIe siècles insistent sur la nécessité absolue de concilier bonne prédication et bonne vie, de faire des mœurs du pasteur un moyen d’édifier, complémentaire du discours en chaire. Calvin lie déjà « saine doctrine & saincte vie1 ». Pierre Du Moulin, lorsqu’il impose les mains à Jean Mestrezat en 1614, met en garde contre un hiatus entre discours et actes :

« Il n’y a rien de plus excellent que le Ministere de l’Evangile, ni rien de si pernicieux quand il vient à se corrompre, par orgueil, ou par avarice, ou par fausse doctrine. C’est un extreme mal, quand les guides se fourvoyent, & les guettes sont aveugles, & que de là vient la seduction, & les exemples des vices, d’où on attendoit les bonnes instructions, & les exemples de la vertu2. »

La discipline des Églises réformées de France évoque le problème et cite parmi les nombreux cas de déposition des pasteurs la « vie scandaleuse », à côté des hérésies, schismes et autres blasphè...

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