Les formes du montage dans le cinéma d’avant-garde
|3. Remontages/dissonances
Chapitre XII. Ouvrir le montage : vertus de l’aléa
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Extrait du texte
« Je compris aussi que les possibilités de formes et de couleurs sont infinies, dès lors que l’on sort du “géométrisme” pour entrer dans le monde incommensurable de l’organique, de l’“amorphe”, de l’ambigu, de la tache, du hasard et de la suggestion, de l’inachevé et de l’imparfait, de l’expressivité et du geste pur, etc., comme me l’enseignèrent les peintures chinoise et japonaise. »
Antoni Tapiés, « La réalité comme art1 ».
Quand le cinéaste autrichien Peter Kubelka lance la tonitruante déclaration à propos de son film Schwechater (1958) : « ici je BRISE la vieille esthétique, les vieilles lois du cinéma, qui disent que le cinéma est mouvement2 », il joue manifestement la carte du Nouveau contre l’Ancien, de la liberté prise à l’égard des dogmes et des écoles, de la rupture plutôt que la continuité, et en cela se place en définitive dans la grande « tradition » des avant-gardes. Comme Robert Bresson qui distinguait le « cinématographe » du « cinéma », Kubelka refuse l’apocope quand ...
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