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La subjectivité au cinéma

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Dominique Chateau

Chapitre X. La confession au cinéma

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Extrait du texte

À Maurice Nadeau qui affirmait que « si Descartes vivait aujourd’hui il écrirait des romans », Astruc rétorque qu’il « écrirait plutôt le Discours de la méthode en film, car son Discours de la méthode serait tel aujourd’hui que seul le cinéma pourrait convenablement l’exprimer1 ». C’est une boutade, mais elle aurait pu être raffinée si le critique avait invoqué Les Méditations plutôt que le Discours. On y trouve, en effet, la même réflexion sur le cogito, à quelques nuances près, mais on y trouve aussi, en tête de chaque Méditation, la présence de l’auteur et un embryon de temporalité narrative – par exemple :

« La méditation que je fis hier m’a rempli de tant de doutes, qu’il n’est plus désormais en ma puissance de les oublier. Et cependant je ne vois pas de quelle façon je les pourrai résoudre ; et comme si tout à coup j’étais tombé dans une eau très profonde, je suis tellement surpris, que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus. Je m’effo...

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