Révolutions africaines
|Première partie. Révolutions
Éphémérides
Texte intégral
CONGO 1962-1968
1 Août 1962 : Le président Fulbert Youlou annonce, au cours d’une tournée dans le Nord l’instauration du parti unique
2Il convoque une table ronde pour en fixer les modalités
3 15 juin-15 juillet 1963 : création d’un comité de fusion syndicale (CFS) qui regroupe la Confédération générale Africaine du Travail (CGAT), la Confédération africaine des Travailleurs Croyants (CATC) et la Confédération africaine des syndicats libres (CASL)
4Déclaration commune demandant la compression du gouvernement
522 juillet : entretien de Youlou avec les syndicalistes
63 août : ouverture de la table-ronde sur la constitution du parti unique
76 août : Youlou interdit aux syndicalistes de faire de la politique Interdiction de tous meetings à caractère politique
89 août : les syndicalistes quittent la table ronde
912-13 août : les dirigeants syndicaux se retrouvent au cimetière de la Tsiémé.
10Ils décident d’un « arrêt de protestation » pour le lendemain
11Vont à la bourse du travail
1213-15 août : Les Trois Glorieuses
13Vers 4 heures : occupation de la Bourse du travail par police et gendarmerie
14Arrestation de trois syndicalistes
15Vers 7 heures : les manifestants, venus des « Brazzaville noires », se groupent Place de la gare – Meeting
169 heures – demande de réquisition des troupes françaises
179 h 30 : les manifestants se dirigent vers le palais puis bifurquent vers la prison
18Attaque de la prison
1910 h 15 : occupation de la prison. Les prisonniers sont libérés
2010 h 40 : la prison est dégagée par les troupes françaises
21Rassemblements au marché (jusqu’à 5 000 personnes)
2211 h 30 : mise à sac de Radio-Congo
2311 h 54 : la prison est reprise – les prisonniers sont libérés
24Couvre-feu
2514 août : l’émeute continue
2613 heures : appel au calme de l’abbé Youlou
2714 heures : deuxième appel de Youlou
28Négociations avec l’armée congolaise et l’armée française
29Ralliement d’une partie de l’armée congolaise (capitaines David Mountsaka et Félix Mouzabakani – pourtant neveu de Youlou)
3015 août :
318 heures : marche vers le Palais
32Démission du ministre Dominique N’Zakandala, particulièrement visé par les manifestants
33Le palais est encerclé
34Négociations avec le général Kergaravat, commandant des troupes françaises
35Une délégation de syndicalistes entre négocier au Palais
36Coup de téléphone de Youlou à De Gaulle – De Gaulle lui recommande de démissionner
3713 heures : lettre de démission de Youlou
38Appel au calme
39Annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale
40Youlou refuse de se réfugier à l’ambassade de France malgré l’insistance du général Kergaravat
41Arrestations de Youlou, du ministre Stéphane Tchitchellé, du directeur de la sécurité Alphonse Nzingoula, du directeur de cabinet de Youlou Eugène Goma.
42Vers 23 heures : formation, sous la direction de Massemba-Débat, d’un gouvernement provisoire d’experts et techniciens où ne siègent aucun syndicaliste ni militaire
43Août-décembre 1963 :
44Mesures d’austérité
45Formation d’un Conseil national de la Révolution (CNR)
46Nouvelle constitution qui inscrit le socialisme scientifique comme idéologie officielle.
478 décembre : vote sur la constitution et pour l’Assemblée nationale – fort taux d’abstention
4819 décembre : Massemba-Débat est élu président de la République
49 Janvier 1964 : Lissouba premier ministre – Aimé Matsika (CGAT) et Pascal Ockyemba (CATC) entrent au gouvernement
50Septembre : mise en place de la Défense civile qui quadrille les rues de Brazzaville
51Nationalisation de l’enseignement des missions
52Attaque du camp du Djoué par les partisans de Youlou
5329 juin-2 juillet : constitution du MNR, parti unique
546-8 août : congrès constitutif de la JMNR
5519 octobre : Départ de l’armée française
565-8 novembre 1964 : congrès constitutif du syndicat unique : la CSC
57Persécution des syndicalistes chrétiens et démantèlement de la CATC
58 Avril 1965 : remaniement ministériel. La jeunesse entre au gouvernement avec André Hombessa, ministre de l’intérieur
59Évasion de Youlou
60 1966
61Lissouba est remplacé par Ambroise Noumazalaye, secrétaire général du MNR – la jeunesse est au pouvoir
62Réforme de l’armée pour en faire une armée populaire (APN)
63Dégradation du capitaine Marien N’Gouabi
64Juin : mutinerie
65Réhabilitation de Marien N’Gouabi
66 1968
67Dissolution de l’Assemblée nationale et du bureau politique du MNR par Massemba-Débat
68Arrestation de Marien N’Gouabi
69Mutinerie
70Libération de Marien N’Gouabi par les paracommandos
71Défaite de la Défense civile retranchée au camp Météo
72Marien N’Gouabi lance un appel de réconciliation à Massemba-Débat
73Réactivation du CNR
744 septembre : démission de Massemba-Débat
7519 décembre : constitution du Parti congolais du Travail
76Le Congo devient la République populaire du Congo, avec comme hymne « Les Trois Glorieuses »
77 18 mars 1977 : assassinat de Marien N’Gouabi
SÉNÉGAL 1966-1968
78 26 février 1966 : journée de protestation contre la chute de NKrumah
79 19 octobre 1967 : la commission des allocations scolaires de l’enseignement supérieur du Sénégal, réunie sur convocation du ministre de l’Éducation nationale, Amadou Mokhtar Mbow, prend à la majorité, moins les voix des représentants étudiants, une décision qui sera lourde de conséquences : le fractionnement des bourses dans l’enseignement supérieur
8017 novembre 1967 : journée d’action et de soutien au peuple vietnamien
81 1968
8218 mars : première mobilisation, à l’appel de l’UDES, contre le fractionnement des bourses. Cette date est considérée par les historiens et acteurs sénégalais comme le début du Mai dakarois
8321 avril : rapport de l’UNTS sur l’autonomie syndicale
841er mai : l’UNTS refuse de déposer son traditionnel cahier de revendications
858 mai : remise du cahier des charges de l’UNTS
8612 mai : journée d’études organisée par l’UDES qui se termine par un appel à la « liquidation de l’actuel régime »
8718 mai : grève de protestation contre le fractionnement des bourses, à l’appel de l’UDES
8821 mai : dernière réunion de négociations. Échec
8924 mai : une assemblée générale convoquée par l’UDES vote un ordre de grève générale et illimitée pour le 27 mai
9026 mai : l’UDES rend public un memorandum
91Débauchage des lycéens
9227 mai : début de la grève. Les étudiants occupent l’université
9328 mai : fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires
94Communiqué commun du SUEL et du SPAS, du SITS, de l’AAPES, du syndicat des médecins pharmaciens et des chirurgiens dentistes, de la fédération nationale des associations de parents d’élèves
9529 mai :
969 heures : assaut des forces de l’ordre contre l’université. Arrestation des étudiants. Internement des Sénégalais en camp militaire. Expulsion des autres par avion.
97Le SUEL décide la grève
9813 heures : réunion du bureau national de l’UNTS et du bureau de l’Union régionale du Cap-Vert
99Le soir : ordre de grève générale et illimitée pour le 30 mai à 24 heures
10030 mai :
10120 heures : discours de Senghor à la radio
102Couvre-feu
103Maintien de l’ordre confié à l’armée
104Demande d’aide à l’armée française
10531 mai :
106Arrestation des syndicalistes à la Bourse du travail
107Grève totale à Dakar
108La grève s’étend en région
109Importante manifestation à Dakar après l’arrestation des syndicalistes
1101er juin : début des négociations
1119 juin : libération de tous les emprisonnés
11213 juin : signature d’accords tripartites
1136 septembre : début des négociations officielles avec les étudiants
MADAGASCAR 1972
11423 janvier 1972 : les élèves de l’école de médecine de Befelatana se mettent en grève pour protester contre de mauvaises conditions matérielles notamment les conditions d’internat : l’interdiction des visites, la fermeture des portes juste après le repas du soir, les douches qui ne fonctionnent pas, la mauvaise qualité de la nourriture et le retard dans le versement des bourses
11530 janvier : Philibert Tsiranana est réélu président de la République avec 99,74 % des voix
116Le gouvernement dissout l’Association des Étudiants en médecine et pharmacie (AEMP) et ferme l’école
11724 avril : les lycées Jules-Ferry et Gallieni de Tananarive se mettent en grève
11826 avril : la grève est générale – occupation de l’université
119Confrontation des grévistes avec Laurent Bototeky, ministre de la Culture, au stade d’Alarobia
12029 avril : 95 établissements sont en grève – 70 000 grévistes
121Fin avril-début mai : extension de la grève à l’ensemble de l’île
1226 mai : mort d’un élève à Ambalavao – la rumeur circule qu’il aurait été tué par les forces de l’ordre
12312 mai au soir : les FRS (Forces républicaines de sécurité) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent ainsi que quelques adultes, prêtres et médecins – ils sont déportés par avion sur l’île de Nosy Lava
12413 mai : manifestation monstre qui se transforme en guérilla urbaine – 45 manifestants et 7 FRS trouveront la mort
125Tsiranana revient de Ranomafana et prononce un discours où il accuse les manifestants d’être des fumeurs de chanvre.
126La grève gagne l’ensemble de l’île
12714-18 mai : négociations – les médiateurs officiels sont les églises et les militaires, les médiateurs officieux les Français
128Siège du palais d’Andafiavaratra
129Tsiranana nomme le général Andriamahazo gouverneur militaire de Tananarive
13016 mai : retour des incarcérés – une foule les attend
131Apparition du slogan « le pouvoir à l’armée »
13218 mai : Tsiranana annonce la dissolution du gouvernement et qu’il donne les pleins pouvoirs au général Ramanantsoa
13320 mai : présentation des revendications au nouveau pouvoir
13422 mai : les délégués des travailleurs décident de mettre fin à la grève
1354-19 septembre : Congrès national populaire
1368 octobre : referendum en faveur de Ramanantsoa.
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