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Le logement social en Europe au début du xxie siècle

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Claire Lévy-Vroelant
, 
Christian Tutin

Troisième partie. Entre déclin et renouveau : les voies de la réforme

Introduction de la troisième partie

Texte intégral

1Contrairement à une idée largement répandue, ce n’est pas en Angleterre que le processus de réduction du parc social a été le plus rapide et le plus brutal.

2Certains pays d’Europe centrale et orientale ont pratiquement liquidé la totalité de leur parc social, et l’Allemagne, réputée avoir un marché plus « social  », a pratiquement fait disparaître un parc social qui pourtant ne posait que très peu de problèmes.

3En même temps, les pays qui ont entrepris de revoir la taille ou les formes de leur secteur locatif social ont aussi inventé ce faisant des dispositifs institutionnels et des procédures innovant par rapport aux traditions prévalant jusqu’alors en Europe du Nord-Ouest. L’Angleterre, en particulier, a été un formidable vivier d’innovations institutionnelles, d’invention de formes très particulières de propriété en passant par la diversification des modes de financement.

4Le changement a été plus radical en Allemagne, où le qualificatif de « résiduel » apparaît beaucoup plus pertinent qu’en Angleterre pour qualifier la situation actuelle du logement social formel, extrêmement réduit aujourd’hui. Dans les PECO enfin, la question posée dans la plupart des cas est celle de la reconstitution d’une offre « sociale » une fois disparu le secteur « public », et ce dans un contexte qui exclut tout soutien public massif à la construction.

5Tous ces cas interrogent le lien entre le « social » comme mission assignée à une fraction du parc, et le statut (formes de propriété et de gestion) dudit parc.

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