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Utopies féministes et expérimentations urbaines

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Sylvette Denèfle

Deuxième partie. Construction des lieux, construction des genres

Introduction

Armelle Le Bras-Chopard

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Extrait du texte

Les projets de villes, imaginaires ou réels, partiels ou globaux, révèlent, dans la description matérielle qu’en font leurs auteurs, urbanistique et architecturale, souvent abondante en détails dans les utopies, la corrélation entre la construction des lieux et la construction du genre. Ils donnent à voir le caractère central de la question des rapports sociaux de sexe : les uns s’appuient sur le constat critique de la partition sexuée de l’espace en vue d’abolir celle-ci ; les autres, d’une approche en principe neutre mais qui aboutit à la reproduction de la ségrégation des sexes. C’est ce double mouvement que donne à voir la confrontation des études présentées dans cette partie. Les trois premiers articles portent sur des écrits et des parcours féministes, dominés par la prise de conscience de l’oppression du sexe féminin : Maire Cross s’attache à l’œuvre de F. Tristan dans la première moitié du xixe siècle ; Barnita Baghi à l’indienne et bengali, Rokeya Sakhawat Hossain, musulman...

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