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L'Amirauté en Bretagne

 | 
Gérard Le Bouëdec

Première partie. La Bretagne ducale

Chapitre I. L’amiral de Bretagne au XVe siècle. Ses droits et attributions, son rang à la curia ducis

Texte intégral

  • 1 Commissions et institutions de Jehan de Quélennec pour être capitaine général des navires de Guéra (...)
  • 2 Mandement pour donner le commandement de l’armée navale du duc composée de 6 vaisseaux de guerre, (...)

1L’amiral de Bretagne est devenu un personnage influent de la cour ducale. En période d’hostilités, il sert indifféremment sur terre et sur mer. Le sire de Penhoët figure au siège de Guingamp en 1419 et le sieur du Fou dirige la défense de Nantes en 1487. Lorsqu’il commande sur mer, tout comme l’amiral d’Angleterre et celui de France, il se voit octroyer une commission de lieutenant ou de capitaine général1. Il ne peut disposer de la flotte ducale que par mandement spécial. Et il lui faut un ordre exprès pour assurer la défense côtière2. La plupart du temps, il ne commande celle-ci que nominalement. La direction effective de l’armée navale est assurée soit par son vice-amiral, soit par un gouverneur de place maritime ou par un capitaine marchand que qualifie une longue expérience des choses de la mer.

  • 3 BN Fonds français 22318, f° 59 et 22323, f° 206.
  • 4 AD Loire-Atl., B. 6, f° 57.
  • 5 Ibid., E. 214 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 152.
  • 6 Ibid., B. 8, f° 56 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 186.

2Les formalités d’armement des vaisseaux et de recrutement des équipages sont souvent assurées par les mêmes, en dehors de toute participation de l’amiral. En 1461, Alain de La Motte est chargé d’équiper une escadre de 10 vaisseaux pour défendre la côte « de la grevance des Angloys » ; il pourra réquisitionner dans les ports de Saint-Malo et de la Rance, les navires qu’il jugera convenables, avec leurs maîtres et mariniers, « en payant raisonnablement tout ce qu’il prendroit ». Finalement, le commandement de cette flotte sera confié à Guillaume, bâtard de Gilles de Bretagne3. Deux ans plus tard, par mandement ducal, Raoul Péan se voit confier le soin d’équiper une escadre de 2 500 tonneaux, composée des meilleures unités réquisitionnées de Saint-Malo et de Guérande, et de les ravitailler pour trente jours4. Le conseil ducal, réuni à Redon le 13 juin 1470, instituera Guillaume Jouan, lieutenant du château du Croisic, commandant effectif de la flotte destinée à lutter contre les Anglais. Un quart des prises servira à couvrir les frais d’armement, un second quart reviendra aux propriétaires des navires ; le reste sera partagé entre les combattants5. Roger Vincent recevra ordre de mettre à la mer son navire de 200 tonneaux, monté de 134 combattants, pour faire entendre raison aux redoutables corsaires de Fowey. Pour couvrir les frais de mise-hors, il pourra lever un impôt sur tous les marchands arrivant par mer entre Couesnon et Arguenon6.

  • 7 AD Loire-Atl., 1173.
  • 8 AD Loire-Atl., B. 11, f° 159 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 288. On verra cependant l’amiral effec (...)

3Thomas de Kerautret, capitaine du château de Brest, est chargé, en 1488, d’armer en guerre des bâtiments destinés à la défense des côtes du pays de Vannes7. C’est enfin François Brécard, seigneur de l’île de Bréhat, qui, la même année, est chargé d’armer aux frais du trésor ducal une flotte de 10 vaisseaux dans les ports et évêchés de Saint-Malo, Saint-Brieuc et Tréguier, pour protéger le débarquement du roi d’Angleterre Henri VII8.

  • 9 Institution de capitaines de vaisseau pour Bizien de Kerouzy, écuyer, homme d’armes de son ordonna (...)
  • 10 Jean de Penhoët, chevalier, amiral de Bretagne est passé en revue avec ses hommes aux montres de M (...)

4L’amiral partage avec le duc le pouvoir de nommer les principaux officiers au commandement des forces navales. En cas d’empêchement, le chancelier le supplée9 ; ou le maréchal de Bretagne qui, dans la hiérarchie militaire, occupe le tout premier rang10.

  • 11 BN Clairambault, 825, f° 104.
  • 12 B. dArgentré, L’Histoire de Bretaigne…, livre XII, chap. III.

5Nous avons dit plus haut que l’amiral de Bretagne servait aussi sur terre. En période de crise, nous le verrons même institué lieutenant général pour le duc dans les évêchés du bas pays11. En temps de paix, l’amiral figure aux places d’honneur dans les assemblées des États. À la tenue de 1462, « en la haute salle des halles de Vannes bien et richement parée », outre les officiers de la maison ducale, d’Argentré mentionne « Guyon de Quellenec Fils du Vicomte du Fou, Admiral de Bretagne, qui portoit sur un riche baston le bonnet du Duc fourré d’hermines ». Guyon de Quélennec ira ensuite s’asseoir aux pieds de François II, et à sa gauche, tout près de Tanguy du Chastel, Grand Maître d’hôtel, tandis que son père se tiendra à proximité du trône, en compagnie du chancelier, Guillaume Chauvin, et du maréchal, le sieur de Malestroit12.

  • 13 En 1430, « Messire Jehan de Penhoët, Admiral de Bretaigne, a tenu la feste de S. Colombier (sic, p (...)
  • 14 « Extrait de l’ordonnance et nomination des gens et officiers du Duc, à commencer le premier jour (...)
  • 15 Jean de Quélennec, second du nom, ratifie le traité de Senlis conclu par François II avec le roi d (...)
  • 16 Jean de Quélennec sera « pleige » de : Jehan de Pont-l’Abbé, capitaine de Morlaix (1458). Tanguy d (...)
  • 17 En 1411, le sire de Penhoët. Ibid., t. II, 882-883.

6L’amiral figure à toutes les cérémonies officielles et remplace même le duc en certaines occasions13. À la cour ducale, l’amiral occupe certes une situation honorable, tout comme son épouse ; mais à un rang bien inférieur à celui du chancelier, du trésorier et receveur général, du grand juge, du maréchal ou connétable. Ce dernier se voit attribuer 4 000 livres, en 1451, « pour l’aider à supporter ses charges », alors que Jean de Quélennec n’en reçoit que 20014. Il est présent, comme il sied, à tous les couronnements, signe avec les évêques de Bretagne et les principaux seigneurs aux actes ducaux les plus notables et assiste son suzerain dans les circonstances les plus diverses15. Il donne fréquemment sa caution aux gouverneurs militaires des principales villes du duché16 et se voit nommé, presque de droit, conservateur des trêves17.

  • 18 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., Annales de Bretagne, t. XVI, p. 129.
  • 19 Ducrest de Villeneuve, « Essai historique sur la défense des privilèges de la Bretagne concernant (...)
  • 20 Du vendredi 20 mai 1384, séance du Parlement général tenu à Rennes. « Michel Pilac par Jehan Salmo (...)
  • 21 R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 155.

7Quant à ses droits et prérogatives, l’amiral de Bretagne ne semble avoir possédé, à l’origine, que les attributions qui lui étaient expressément déléguées. Mais on peut croire, avec M. Bellier-Dumaine, que son autorité « encore un peu incertaine et mal définie, s’affermissait et s’accroissait peu à peu, comme on a vu s’affermir et s’accroître à tous autres égards, le pouvoir du Duc et de ses représentants18 ». Il est d’ailleurs vraisemblable, comme le déclare Ducrest de Villeneuve, que les premiers amiraux bretons, avant Jean de Penhoët, ne furent nommés que pour un temps déterminé, pour une expédition19. De là à prétendre, comme le fait notre auteur, qu’ils n’entendaient rien aux choses de la mer, il y a un gouffre que nous ne saurions franchir ! Aucun droit, et en particulier aucun droit de justice ne paraît avoir été inhérent à leur charge ; du moins n’exerçaient-ils en personne aucune juridiction. Leurs lieutenants par contre auraient été des officiers de robe longue20 ; le 27 octobre 1411, Jean V, établissant entre autres conservateurs des trêves conclues avec l’Angleterre, Jean de Penhoët son amiral, lui donne mandement de les faire publier et bannir, de punir « les malfaiteurs et violeurs desd. Trièves » et de faire réparer sans délai les dommages causés21.

  • 22 Mai 1407. « Mandement au seneschal, alloué, procureur, receveurs, sergens et autres officiers de G (...)
  • 23 AD Loire-Atl. Titres et procédures relatives à l’Amirauté de Bretagne, E. 202.

8Sans doute, le duc n’abandonnait-il à son amiral aucun des impôts établis sur les ports et la navigation et conservait-il à ses juges ordinaires la juridiction directe sur les rivages de la mer et la connaissance de tous les litiges se rapportant aux affaires maritimes22. On voit ainsi l’amiral présenter ses remontrances au conseil ducal contre divers marchands de Nantes qui refusent d’acquitter les droits de convoi ; de même, Jean le Bailly, maître des requêtes, avec les sénéchaux de Quimper, de Vannes et de Hennebont, recevra mandement de François II de séquestrer six navires espagnols entrés dans le port de Blavet, d’examiner leurs sauf-conduits et de déférer leur cause au chancelier Guillaume Chauvin, conservateur du traité conclu avec l’Espagne23.

  • 24 AN H. L. 1588. 17A. Ce document contient de nombreux comptes de recette des « brieux » rendus à la (...)

9L’amiral de Bretagne ne possédait enfin ni le droit de délivrer des congés, passeports ou commissions, ni le droit de bris. Du moins, ne pouvait-il en jouir qu’exceptionnellement et par commission spéciale. En 1481, dans une lettre à Pierre Landais, le duc François II accordait à Jean de Quélennec, vicomte du Fou, ce qui pourrait être sauvé d’une houlgue hollandaise naufragée à la côte de Saint-Mathieu. Certains en ont déduit que le droit de bris était affermé au trésorier de Bretagne et détaché de la charge d’amiral « auquel sans cela il n’eust point esté besoin de don mais de […] simples lettres de provision pour se mettre en possession du bris de cette houlgue24 ».

  • 25 12 juin 1407. « Mandement aux senechaulx, baillifs et allouez de Brerech, Leon, Treguier, Cornouai (...)
  • 26 28 mai 1407. « Mandement à l’admiral, sur la suplicacion Etor de Pontbriend, de se enquérir du don (...)

10C’est argumenter dans le vide : nul n’a soutenu que le droit de bris ait jamais été attaché à la charge d’amiral ! Et nous ne connaissons point d’amiraux qui y aient prétendu. Par contre, dès le début du XVe siècle, nous voyons Jean du Penhoët réclamer à son profit les épaves flottantes et jouir effectivement – du fait de sa charge – du dixième des prises, « des debaz dessus la mer entre mariniers et autres genz, et des debaz de la vendicion des vesseaux25… » L’amiral est enfin chargé par le duc, soit seul, soit conjointement avec les sénéchaux et autres officiers, de veiller à l’honnête liquidation des prises et à l’exécution loyale des clauses des rançons26.

  • 27 A. Dupuy, Histoire de la réunion de la Bretagne à la France, t. II, p. 213. « A Allain de la Mote, (...)
  • 28 Hévin, qui signale le fait en 1680, ajoute plaisamment : « Un tel amiral servirait de chaloupe aux (...)
  • 29 A. Dupuy, op. cit., p. 213. Le compte suivant semble se rapporter à cette construction : « A André (...)

11Mais il n’est point d’amiral sans vaisseaux, sans capitaines, sans équipages. Or, en quoi consiste la marine militaire du duché de Bretagne au XVe siècle ? Elle comprend un petit nombre d’unités basées à Saint-Malo, Morlaix, Brest, Guérande, Nantes, qui ne sont le plus souvent désignées que d’après leur port d’attache : la « neff de Morlaix », la « neff de Brest ». Elles « constituent le noyau permanent de la flotte, comme la gendarmerie constitue le noyau permanent de l’armée de terre27 » et possèdent constamment un équipage de garde. Elles sont la propriété personnelle du duc, de son amiral et de son vice-amiral. Vers 1420, Jean V ordonne la construction de deux « grands » vaisseaux de guerre, dont le plus grand, qui portera le nom d’amiral, sera du port de 160 tonneaux28. François II fait mettre sur cale, à Brest, en 1482, un vaisseau de 1 200 tonneaux29.

  • 30 Les frais en furent supportés par les bourgeois de Bretagne, ainsi qu’il appert de l’ordonnance de (...)
  • 31 A. de La Borderie, « Le commerce et la féodalité en Bretagne », dans Revue de Bretagne et de Vendé (...)

12De 1496 à 1498, la construction de la Maréchale (ou la Cordelière) au quai de Morlaix, revint à 27 418 livres ; ce navire jaugeait environ un millier de tonneaux30. Le vicomte du Fou, amiral de Bretagne, en 1482, possédait au moins deux vaisseaux : le Grand Lion (300 tx, 197 h.) et le Petit Lion (180 tx, 120 h.) ; et son vice-amiral, Alain de La Motte, une barque de 60 tx montée de 60 combattants31.

  • 32 Guillaume de Chastel, Hector de Pontbrient, le sire de Beaufort Jehan Bouchart, Pean Gaudin, le tr (...)

13En cas de grand armement, la flotte permanente ne suffit pas. Le duc fait alors appel aux grands seigneurs et riches bourgeois commerçant par mer et qui équipent en guerre leurs navires contre une allocation de 10 livres par mois et par tonneau de jauge32.

  • 33 En 1472, le trésorier général de Bretagne, Pierre Landais, accompagne l’amiral de Quélennec à Sain (...)
  • 34 D. Morice, Preuves, III, 540-541.

14Il réquisitionne au besoin tous les navires d’un port, d’un ou plusieurs évêchés et charge l’amiral, le vice-amiral, un gouverneur de place maritime ou quelque gros armateur de les équiper et approvisionner. Il fait enrôler tous les marins et capitaines qui se trouvent dans le port et alloue une solde de quatre livres par mois aux matelots, de huit à quatorze livres aux officiers33. Un état de la marine armée en guerre nous montre en 1487 que le duc avoit fait appel aux principales ressources de la Bretagne en navires. Il énumère près de quarante unités appartenant aux ports de Saint-Malo, Saint-Brieuc, Bréhat, Tréguier, Lannion, Morlaix, Pempoul, Le Conquet, Brest, Penmarc’h, Blavet, etc.34.

  • 35 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., t. XVI, p. 128.
  • 36 Solutis navibus (ducem) cui obtemperaretur in cunctis et qui ad nutum educeret pugnatores et reduc (...)
  • 37 « Quelques-uns, contre l’avis des autres, attaquèrent une flotte chargée de vin d’Espagne et condu (...)
  • 38 A. de La Borderie, La jeunesse de Jean V, p. 172.

15À part les quelques vaisseaux de la flotte permanente, aucune distinction ne s’établissait entre la marine marchande et celle de guerre : c’étaient tour à tour les mêmes matelots et les mêmes officiers. Mais si, à bord, régnait la rude discipline que nous dépeignent les « Rolles d’Oléron », chaque capitaine « conduisait son navire un peu à sa guise et ne tenait parfois qu’un compte imparfait des avis ou des ordres de l’amiral ou du chef d’escadre35 ». En 1404, les sires de Chateaubriant, de La Jaille et du Chastel décident une expédition contre Dartmouth en représailles du raid effectué par l’amiral Wilford, l’automne précédent, à Penmarc’h et Saint-Mathieu. L’amiral Jean de Penhoët assume la direction nominale de la flotte ; car chaque chevalier entend disposer à son gré des troupes levées et des navires affrétés par lui36. L’absence de toute unité de commandement laissait présager une défaite certaine ; des divisions éclatèrent pendant le trajet de Bretagne en Angleterre et l’expédition s’émietta en plusieurs flottilles37. Cependant, tous les navires (environ 300) ou à peu près se rejoignirent à l’approche de Dartmouth38. Mais là, la discorde devint irréductible et amena le désastre.

  • 39 D. Morice, Preuves, III, 987, et A. Dupuy, « Le commerce et l’industrie en Bretagne à la fin du XV(...)

16Si l’autorité de l’amiral de Bretagne sur les capitaines de navires placés sous son commandement s’affirme au cours du XVe siècle, il lui fallut bien souvent composer avec certains écumeurs de mer qui ne connaissaient ni loi, ni maître et qui ne respectaient même pas les ordres du duc. Il est vrai que ce dernier témoignait parfois à l’égard de ses corsaires d’une indulgence excessive. Les navires marchands, en effet, devaient à la paix, revenir à leur destination primitive ; sauf lorsque les capitaines continuaient abusivement à faire la guerre pour leur propre compte et poursuivaient et rançonnaient les navires des nations amies comme ennemies : tels les Coatanlem et Plusquellec ; tel François de Quélennec, seigneur de Bienassis, propre neveu de l’amiral, qui pirata pendant plus de vingt ans39.

Notes

1 Commissions et institutions de Jehan de Quélennec pour être capitaine général des navires de Guérande commandés pour garder la mer (mars 1471). BN Fonds français 22318, f° 4 v°. Le même est institué lieutenant général de l’Amirauté « par toute la mer » et capitaine de la nef ducale le Grand Lion de 300 tonneaux (25 janvier 1486). D. Morice, Preuves, III, col. 535.

2 Mandement pour donner le commandement de l’armée navale du duc composée de 6 vaisseaux de guerre, à Jean de Quélennec, amiral de Bretagne, pour faire la guerre aux pirates (16 octobre 1478). BN Clairambault 825, f° 101 v°. Le 30 juillet 1468, le vicomte du Fou est institué « garde des côtes ports et havres de tous les eveschés de Bretagne ». AD Loire-Atl., B. 6, f° 136-139.

3 BN Fonds français 22318, f° 59 et 22323, f° 206.

4 AD Loire-Atl., B. 6, f° 57.

5 Ibid., E. 214 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 152.

6 Ibid., B. 8, f° 56 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 186.

7 AD Loire-Atl., 1173.

8 AD Loire-Atl., B. 11, f° 159 et B. A. Pocquet, op. cit., p. 288. On verra cependant l’amiral effectuer des armements de ses propres deniers. En 1486, il était créancier de 3 900 livres sur le trésor ducal « pour avoir mis sus et entretenu à la mer par le tems de deux mois entiers le nombre de 400 hommes, combatans, armez et esquipez en guerre ».

9 Institution de capitaines de vaisseau pour Bizien de Kerouzy, écuyer, homme d’armes de son ordonnance par François II, qui lui confie le commandement de la Grande Nef du vicomte du Fou, amiral de Bretagne « aux gages, droits, honneurs, profits, prérogatives et esmolumens deuez, accoustumez et qui y appartiennent » (10 mars 1483). D. Morice, Preuves, III, col. 432-433. Le chancelier de Bretagne, de la Villeon, étant donné l’impossibilité où se trouve l’amiral, retenu à Nantes assiégée, de délivrer des lettres de provision à Bizien de Kerouzy et à Le Guillouzet, leur écrit de Saint-Malo le 21 mai 1487 pour leur demander de venir l’un ou l’autre, ou tous les deux, mettre hors le Grand Lion afin d’aller avec d’autres unités navales porter secours à la dite ville de Nantes. Ibid., t. III, col. 546.

10 Jean de Penhoët, chevalier, amiral de Bretagne est passé en revue avec ses hommes aux montres de Montfort, en juin 1420, par Raoul, sire de Coetquen, maréchal de Bretagne, à l’occasion de la levée ordonnée pour le recouvrement de la personne du duc, prisonnier de Olivier de Blois, comte de Penthièvre. D. Morice, Preuves, II, col. 1012, 1013, 1014, 1015, 1016. En mai 1489, alors que l’amiral de Bretagne a trahi la cause de son duc, le maréchal de Rieux charge Bizien de Kerouzy d’armer des navires dans les évêchés de Saint-Brieuc, Tréguier et Léon, pour empêcher les Français de ravitailler les villes de Brest et de Concarneau qu’ils occupent. Ibid., t. III, col. 841.

11 BN Clairambault, 825, f° 104.

12 B. dArgentré, L’Histoire de Bretaigne…, livre XII, chap. III.

13 En 1430, « Messire Jehan de Penhoët, Admiral de Bretaigne, a tenu la feste de S. Colombier (sic, pour St Colomban) à Kemperlé pour Monseigneur le Comte, auquel il convenoit y estre de sa personne ; mais il s’en est allé ». D. Lobineau, Preuves, 1017. Lors de l’entrée solennelle de Guy, évêque de Quimper, en son siège épiscopal (16 octobre 1480), on relève en tête des hauts et puissants seigneurs présents à sa réception Domino Johanne de Quélennec Vice-comite du Fou admiraldo Britannie. D. Morice, Preuves, III, col. 375.

14 « Extrait de l’ordonnance et nomination des gens et officiers du Duc, à commencer le premier jour d’octobre MCCCCLII – Seigneurs et Chambellans […] Le Vicomte du Fou, Admiral, lui deuxième et CC.I. Dames et demoiselles […] – Madame l’Admirale, elle troisième CX.I. » D. Lobineau, Preuves, col. 1184, 1185, 1186.

15 Jean de Quélennec, second du nom, ratifie le traité de Senlis conclu par François II avec le roi de France et signe « par le Duc et de son commandement, l’admiral » (5 novembre 1475). Ibid., t. III, 293-295. Le 21 août 1477, il appose son scel au traité de Luxeuil et, le lendemain, témoigne à Nantes, en présence des ambassadeurs de Louis XI, de la prestation de serment du duc. Ibid., 315-317. L’évêché de Rennes se trouvant vacant par suite du décès de Jacques, son détenteur, François II donne le 8 août 1482, main-levée de temporel en faveur de Michel Guibé. Et, « pour plus grande fermeté », a prié et requis d’y apposer leur scel « aultres nobles gens dont Jehan de Quélennec, Vicomte du fou, amiral de Bretagne ». Ibid., 423. Témoin de l’hommage rendu par François II à Louis XII (1461). Témoin au contrat de mariage du même avec Marguerite de Foix, princesse de Navarre (1471). Ibid., 65, 225.

16 Jean de Quélennec sera « pleige » de : Jehan de Pont-l’Abbé, capitaine de Morlaix (1458). Tanguy du Chastel, capitaine de la ville et château de Nantes (1461). Raymonnet de Bussy, capitaine de Clisson (1468). Henri du Val, capitaine du Gâvre (1473). Rolland de Rostrenen, capitaine de Josselin (1480). Yvon de Tréanna, capitaine de Conq (1480). Ibid., 392, 593-594.

17 En 1411, le sire de Penhoët. Ibid., t. II, 882-883.

18 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., Annales de Bretagne, t. XVI, p. 129.

19 Ducrest de Villeneuve, « Essai historique sur la défense des privilèges de la Bretagne concernant l’Amirauté… », p. 7. La Loi III du titre 34 de la seconde partie des Partidas, corps de droit écrit dressé par Alphonse X le Sage, roi de Castille contient, selon Pardessus, une définition de l’amiral qu’il convient d’autant plus de citer que les Partidas datant de 1266, sont un moyen naturel d’interpréter des documents qui appartiennent à une époque voisine. « On appelle amiral, dit cette loi, le chef de tous ceux qui composent l’équipage des navires, armés en guerre, et il a sur la flotte, qui est comme le corps d’armée principal, ou sur une escadre qui en seroit détachée, le même pouvoir que le roi lui-même, s’il étoit en personne. » Mais les termes de cette définition et le reste de la loi démontrent qu’il s’agit de flottes ou d’escadres armées par le gouvernement. J. M. Pardessus, Collection des lois maritimes…, t. V, p. 404, n. 3.

20 Du vendredi 20 mai 1384, séance du Parlement général tenu à Rennes. « Michel Pilac par Jehan Salmon son Procureur s’est comparu en présentation contre Roger de Locmaria, Olivier de la Maczon, Daniel le Galo, le fils Lerion, le fils Guillaume Salio, Hervé Barz, Hervé le Tauxdet, Jehan fils avoué de la rue neuve, Estienne du Bois, Tanguy Gouiguen, le fils Breutinguen, Hervé le Hardi, Geoffroy de Kergambredor, le Degren […] et chacun d’eux n’ont comparoissantz et eux souffisamment appelez et furent jugez deffaillantz en cause d’appeau d’un jugement par le Lieutenant de l’amirauté pour ledit Pilac contre les dessusditz, qui en avoient appellé, et avoient esté de gré en la cause de leurs assentementz mise à eux en venir delivrer en ce present Parlement comme par actes faits passer dudit Lieutenant du datte du II jour de Decembre l’an 1383 apparut, et par la defaille fut ledit appeau mis hors et annulé, et commendé, et déclaré le jugé devoir estre executé. » D. Morice, Preuves, II, 463. Nous avons relevé d’autre part, à la date du 5 février 1460, un mandement adressé à Me Pierre Raison, « Lieutenant de la cour de Goello, juge et lieutenant de l’amiral de Bretagne » et à Jehan de Quélennec, huissier de chambre du duc, « de sommer Alain de Kerraoult de rendre certains anglois… » BN Clairambault, 825, f° 101 v°.

21 R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 155.

22 Mai 1407. « Mandement au seneschal, alloué, procureur, receveurs, sergens et autres officiers de Guarrande, sur la suplicacion de Ector du Pontbrient, de faire venir et entrer es havre de Mgr, pour le bien de sauveté, certaine prinse que ont faictes les guarrandais, et c’y estoit le ballinier aud. suplient, si comme il dit sur les Anglois ; et de arrester icelx biens, à la conservacion du droit dud. suplient et de ses gens, jucques à boutin (butin) et despartement desd. choses, par baillent caupcion de fournir à l’arrest ; et se debat y a, faire droit entre parties. » « Mandement au Seneschal, alloué, procureur, receveurs, sergens et autres officiers de Guarrande, sur la suplicacion de Henri Malleterre, d’aller requerir les maistres de III balliniers deud. lieu de Guarrande et autres necessaires à requerir de rendre, bailler et délivrer aud. suplient deux Anglois, ses prisonniers, qu’ils avoient prins et leur vaisseau et biens en la ripvière Rance, en venant faire l’acquit de leur rançon, non obstant les lettres de seurté à l’admiral, o leur vesseau et biens, etc. [sic]. Et en cas deffault, icelx prendre et arrester en la main Mgr, à la conservacion du droit dud. suplient. Et si oposicion y a, faire droit entre parties. » 4 mai 1407. « Mandement à tous officiers et justiciers et au premier sur ce requis, sur la suplicacion des guarrandais, touchant les biens d’une certaine neff qu’ils avoient prins sur les Anglois, dont un nommé Guillo Bintic estoit garde, et en s’en venant par decà, elle fut brisée es costières de Penmarch, de faire rendre et restituer aud. Guillo et sesd. compaignons, toutes et chascune les choses et bien qui ont esté détroites (distraites) de lad. barche, et les en faire et lesser joir ; et se debat y a, ajourner les oposans devant Mgr et son conseiller a certain competent jour pour en faire raeson. » Ibid., p. 38.

23 AD Loire-Atl. Titres et procédures relatives à l’Amirauté de Bretagne, E. 202.

24 AN H. L. 1588. 17A. Ce document contient de nombreux comptes de recette des « brieux » rendus à la Chambre de Nantes.

25 12 juin 1407. « Mandement aux senechaulx, baillifs et allouez de Brerech, Leon, Treguier, Cornouaille et Guarrande, sur la suplicacion de messire Jehan de Penhoet, admiral, de le faire jouir à cause de son office, du dixme des profitz des armes que on fait sur mer, de là, où oposicion ne y aura ; en cas, la chose saisie en la main, mettre jour davant Mgr et son conseil. Des Maroys. » « Autre mandement és dessusd., sur la suplicacion dud. admiral de ce qu’il dit que il doit joir des debaz dessus la mer entre mariniers et autres genz, et des debaz de la vendicion des vesseaux ; et mesmes qu’il doit avoir les vins sallez et celx qui seront sens barre, les cordages rompus, de futailles vuides, des pièces de matz et vergues. Aux deux premiers articles, que on l’en lesse joir en la manière acoustumée ; et de l’autre, de se enquerir deument sur les articles pertinens au fait que bailleront les procureurs des lieux et li, et tout envoier enclos par devers Mgr pour en ordonner… » R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 64.

26 28 mai 1407. « Mandement à l’admiral, sur la suplicacion Etor de Pontbriend, de se enquérir du donné entendre dud. suplient touchant le fait de certain anglois, ses prinsonniers quelx en l’isle de Jarze, en venent se acquitter de leurs rançons, un nommé Perrot Pillet, Bernart et Jehan Greis en amenerent leur vesseau, biens et marchandies et les ont espletes ; si ainsi est, de prendre et saisir icelx malfeteurs et les detenir jucques à restitucion. Des Maroys. » « Mandement à l’admiral seneschal et alloué de guerrande et à deux d’elx, sur la suplicacion de Etor de Pontbriend de contraindre un nommé Bretonné Bouchart, Bouzeuc et autres qui ont achaté certain navire qui a esté prins sur les Anglois à poier la somme de IIc IXc LXXV escus ou environ, affin que led. suplient à cause de ses gens et ballinier qui y ont esté, en aint leur porcion, et faire poier l’amente de C escus commisse en cas du ff (ault) du poiement non fait au terme ; et le faire desdomager du domage que en ce a eu, et lui faire bailler sa conpetente porcion esd. choses. Des Maroys. » 29 mai 1407. « Mandement à l’admiral de prendre et saisir les Anglois prinsonniers ès gens de Guarrande, à ceste darraine prinse, en la main de Mgr, en contantent lesd. gens des rançons et pour certaines causes, selon le contenu dud. mandement. » 1er juin 1407. « Mandement à l’admiral et à tous les autres officiers et justiciers de Guarrande et du duché à qui il apartient sur la suplicacion de Olivier Giquel, d’Auray, de faire souffrir et lesser plainièrement jouir aud. Olivier, pour lui et ses compaignons, de treze Anglois leurs prinsonniers, pour cause de faire l’acquit de XVIII prinsonniers bretons d’Auray estevez en Engleterre, parens dud. suplient et de ses compaignons non obstant que l’admiral eust mandé de les emmener avecques les autres du païs de Guarrande à Montrelaix (Morlaix), pour certaines causes. Et se débat y a, les tenir et garder et saisir en la main Mgr, jucques autrement en soit ordonné. Rocher. » Ibid., p. 47.

27 A. Dupuy, Histoire de la réunion de la Bretagne à la France, t. II, p. 213. « A Allain de la Mote, vis-amiral de Bretaigne, ayant la charge de la garde de la neff du duc estente au havre de St. Malo luy sera payé tant pour despence de bouche, gaiges et sallaires de 17 hommes, qu’il doit entretenir pour la garde de lad. neff, au pris de 63 l. 16 s. par moys 765 l. quelle somme vauldra aud. trésorier par quictance dud. vis-amiral et est pour ung an commencé le 15è jour d’octobre derroin, pour ce […] 765 L. » Compte de trésorerie de Pierre Landais, établi en Conseil ducal le 18 février 1481, publié par Léon Maître, « Le budget du duché de Bretagne, sous le règne de François II », dans Annales de Bretagne, t. V, 1889-1890, p. 318. L’entretien de la Grande nef de Brest coûte 600 livres. Ibid.

28 Hévin, qui signale le fait en 1680, ajoute plaisamment : « Un tel amiral servirait de chaloupe aux grands vaisseaux de Sa Majesté. » C’était pourtant là le tonnage moyen des navires de l’époque. « Questions et observations concernant les matières féodales… », p. 351.

29 A. Dupuy, op. cit., p. 213. Le compte suivant semble se rapporter à cette construction : « A André Thébaud, contre-maistre de la grant neff, que fait Derien Ledu qui lui est ordonné pour ses gaiges de l’an présent commencé le premier jour d’octobre dernier, au pris de 61. par moys […] (72 L). » L. Maître, op. cit., p. 218.

30 Les frais en furent supportés par les bourgeois de Bretagne, ainsi qu’il appert de l’ordonnance de Charles VIII pour la levée de 150 livres sur les habitants de la ville et fauxbourgs de Guigamp, « ladite somme faisant partie de celle de 14 418 l. ordonnée être levée sur les villes et lieux exempts de fouages pour employer en l’ediffice et parachevement d’une grande neff qui est de présent encommancée au havre de Morlaix et qui fut autrefois au sieur de Montauban » (Philippe de Montauban, chancelier du duc François II). Archives municipales de Guingamp, liasse CC. I. Un demi-siècle plus tard, en 1544, Jacques Cartier n’en soutiendra pas moins qu’en tout le duché de Bretagne, il n’y avait pas de vaisseaux de 300 tonneaux, et un de ses compatriotes déclarera même qu’il n’en avait jamais vu de 200 ! B. de la Rogerie, Inventaire sommaire des archives du Finistère, introduction, p. clvii.

31 A. de La Borderie, « Le commerce et la féodalité en Bretagne », dans Revue de Bretagne et de Vendée, t. V, 1859, p. 453. En 1481, François II fera don à son amiral, le vicomte du Fou, d’une somme de 300 livres « pour lui aider à faire une neff ». L. Maître, op. cit., p. 310.

32 Guillaume de Chastel, Hector de Pontbrient, le sire de Beaufort Jehan Bouchart, Pean Gaudin, le trésorier Pierre Landais, Bizien Merrien, Michel Marion, Jean et Nicolas Coatanlem, les Plusquellec, etc. « Aud. trésorier général lequel a fait équiper une neff du port de 240 tonneaux et ung balinier, du port de 10 tonneaux esquelx neff et balinier y avoit 130 combateurs dont en lad. Neff 120 et aud. balinier 30 combateurs pour servir aud. convay, sera poié pour les gaiges, sallaires et vitailles des 150 combateurs, pour deux moys, qu’ilz ont vacqué aud. convay pour le premier voiaige aud. pris de 4 l. chacun par moys, 1 200 l. pour le freet desd. neff et balinier aud. prix de 10 s. par tonneau, le moys 250 l. Qu’est somme 1 450 l. ; quelle somme vauldra aud. trésorier veriffiant en avoir esté payé sans autre garent, pour ce […] 1 450 l. » L. Maître, op. cit., p. 317.

33 En 1472, le trésorier général de Bretagne, Pierre Landais, accompagne l’amiral de Quélennec à Saint-Malo ; tous deux y font armer de concert six ou sept des plus grands navires du lieu. Ils déclarent que d’autres armements s’effectuent à Guérande, Brest, Saint-Pol de Léon (Pempol) ; il y en aura plus de 50 « a chasteau d’avant ». D. Morice, Preuves, III, 239. « Lettre écrite à Louis XI par un espion qu’il avait à Saint-Malo. » Compte de l’armement de 1485-1486 pour deux mois de mer :

400 hommes à 4 livres par mois

3 200 livres

3 capitaines et 3 maîtres à 10 livres

120 livres

3 navires (1 de 300 tx, 1 de 200 tx, 1 de 80 txà 10 sols par tonneau et par mois)

580 livres

Total

3 900 livres.


Ibid., III, 535-536. « Mandement de payer à Me Guillaume du Val la somme de 47 l. m. qu’il mist à vitailler le bâtiment du vicomte de Rohan pour l’armée de Monsgr au temps que les Anglois estoint au havre de Hennebont » (24 novembre 1406). Id. « à Robert Sorin, maistre d’hostel et gouverneur de Bas d’aller prendre navires et mariniers qu’il jugera necessaires pour certaine armée ordonné estre levée ». BN Fonds français 22318, p. 1066. Id. « au trésorier général de payer à Jehan de Quélennec admiral de Bretagne, pour 320 combattants, pour vitaille sallaire de gens et navire 2 880 l. ; à Alain de La Motte pour 160 combat., 1 440 l. et aud. trésorier pour 180 combattants, 1 620 livres » (1474). Ibid., p. 1051. Id. « à Guillaume Juzel, trésorier général de Bretagne, de payer 900 livres tournois à Olivier de la Bouexière et à Christien Coetenlem pour avoir avitaillé un vaisseau pour le service du Duc » (1486). Ibid., p. 548 ; et AD Loire-Atl., B. 1172.

34 D. Morice, Preuves, III, 540-541.

35 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., t. XVI, p. 128.

36 Solutis navibus (ducem) cui obtemperaretur in cunctis et qui ad nutum educeret pugnatores et reduceret, minime prefecerunt ; sed unusquisque quod liceret sibi auctoritatem assumpsit. Le Religieux de S. Denys, t. III, p. 172. Cité par A. de La Borderie, « La jeunesse de Jean V, duc de Bretagne », dans Revue de Bretagne, de Vendée et d’Anjou, t. XXIII, mars 1900, p. 172.

37 « Quelques-uns, contre l’avis des autres, attaquèrent une flotte chargée de vin d’Espagne et conduite par des Espagnols, nonobstant l’alliance qui estoit entre les François et eux, et la pillèrent. On se dit des injures à cette occasion, et chacun des chefs se sépara… », D. Lobineau, Histoire de Bretagne, p. 505.

38 A. de La Borderie, La jeunesse de Jean V, p. 172.

39 D. Morice, Preuves, III, 987, et A. Dupuy, « Le commerce et l’industrie en Bretagne à la fin du XVe siècle », dans Mémoires de la Société académique de Brest, t. VI, 1879, p. 70-79.

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