Version classiqueVersion mobile

Eaux claires, eaux troubles dans le comtat Venaissin (XVIIe - XVIIIe siècles)

 | 
Patrick Fournier

Glossaire

Texte intégral

1Ce court glossaire n’a pas d’autre ambition que de faciliter la lecture de certains passages concernant les techniques de construction et la compréhension de certains termes d’origine provençale.

2Assise : rangée horizontale de pierres de taille posées pour la construction d’un mur, d’un bâtiment.

3Barjalade : semis de froment, d’avoine et de légumineuses (fèves, pois, vesces…) qu’on coupe en vert comme fourrage.

4Baylon : membre d’une communauté juive qui participe au conseil chargé des questions administratives à l’intérieur de la carrière.

5Béal ou bief : canal d’amenée d’eau à un moulin.

6Borneau : gros tuyau. Les bomeaux de terre cuite ou de plomb servent à la construction des conduites d’eau alimentant les fontaines.

7Blocage : pierrailles ou mortier remplissant les vides entre les grosses pierres d’un mur.

8Boutisses : ensemble de pierres formant toute l’épaisseur d’un mur.

9Cadette : dalle servant notamment pour le pavement du sol.

10Carrière : terme désignant une rue et par métonymie le ghetto juif à Avignon, Carpentras, Cavaillon et L’Isle.

11Caver : action de creuser.

12Coupière : pêcherie (zone spécialement aménagée pour faciliter la pêche).

13Coup perdu ou épanchoir : conduite permettant d’évacuer les eaux superflues. L’orthographe « cou perdu » serait plus logique, le cou désignant sans doute une conduite longue et étroite. Mais dans tous les documents consultés, l’orthographe est « coup perdu ».

14Crément : atterrissement (accumulation de terre au milieu ou au bord d’un cours d’eau).

15Demoiselle : pilon en bois garni de fer utilisé par le paveur ou pour tasser les chaussées et le fond d’un canal.

16Empattement : fondation épaisse d’un mur.

17Escoude : instrument composé d’un manche de bois et d’une pointe métallique permettant de creuser des saignées dans la roche.

18Espassier : espace ménagé pour l’entrée des eaux dans un champ.

19Estançon : boiserie soutenant les voûtes.

20Extrados : surface extérieure convexe d’une voûte, d’un arc. Une voûte est dite extradossée lorsque sa surface extérieure est unie.

21Eygadier : personne chargée de surveiller ou d’organiser les arrosages. L’eygadier peut être qualifié de « maître des eaux » lorsqu’il a des responsabilités étendues. Il peut être chargé de la perception des taxes sur les arrosages. Ces différents sens se rencontrent notamment à Cavaillon où la dénomination d’eygadier est utilisée pour plusieurs personnes dont les fonctions sont différentes.

22Eygage : arrosage.

23Eyguier : évier formé d’une pierre taillée et creusée. Dans les zones de montagne, il peut s’agir d’une citerne creusée dans la pierre.

24Ferrage : terre cultivée sans jachère. Les actes notariés mentionnent que les ferrages peuvent être restoublés.

25Filiole : fossé d’arrosage issu du canal principal.

26Fraisse : assemblage de pieux et de branchages formant un clayonnage pour soutenir une chaussée.

27Fuyant : canal d’évacuation des eaux utilisées pour le fonctionnement d’une roue hydraulique. Par extension, il s’agit souvent des eaux elles-mêmes.

28Gargouille : auge réalisée en pierres de taille.

29Gorgue : conduite, ensemble de tuyaux.

30Harmas ou herme : friche, terre vague non cultivée.

31Imposte : pierre en saillie couronnant le pied-droit d’une arcade et supportant la première pierre d’un cintre.

32Iscles : créments.

33Libage : ensemble de gros moellons ou de pierres grossièrement équarries noyés dans la maçonnerie d’un mur.

34Libérataire : personne à laquelle est confié globalement un chantier de travaux mais qui peut employer des salariés dont il a seul la responsabilité.

35Liève des eygages : rôle des cotisations perçues sur les arrosages.

36Liogue : terme synonyme de cloaque. Il s’agit de fosses remplies d’eau où macèrent de la paille et des immondices afin de former du fumier.

37Martelière : vanne d’arrosage.

38Mayre : roubine.

39Ménager : paysan aisé travaillant soit sur ses propres terres, soit, le plus souvent, comme fermier ou métayer.

40Noria : terme d’origine arabe désignant un appareil formé de récipients fixés sur une grande roue et qui sert à élever l’eau. Les norias comtadines sont installées sur des rivières ou sur des puits. Dans ce dernier cas, l’expression utilisée dans les textes anciens est celle de « puits à roue ».

41Parement : côté apparent d’une pierre de taille dans un mur, ou ensemble de grandes pierres de taille revêtant un ouvrage.

42Pasquier : pâturage naturel et entretenu.

43Pastoire : blocage, petit moellon.

44Pied-droit : pilier ou mur sur lequel retombent les voussures d’une voûte ou d’une arcade.

45Prix-fait : contrat notarié prévoyant la réalisation d’un ouvrage technique par un ou plusieurs artisans. Il comporte la liste des conditions auxquelles doivent se soumettre les entrepreneurs et la rémunération prévue. Il est parfois accompagné d’un devis détaillé.

46Puisard : sorte de puits destiné à recueillir les eaux résiduelles absorbées par un sol perméable, ou conduite évacuant les eaux résiduelles dans des sols perméables.

47Puits à roue : voir « Noria ».

48Refus : superflu des eaux d’une fontaine s’écoulant dans la rue ou dans une canalisation.

49Regard : ouverture pratiquée de place en place pour surveiller ou éventuellement réparer une conduite.

50Regonfle : siphon ou remontée des eaux derrière une martelière.

51Restoubler : cultiver deux fois la terre dans une même année ou cultiver plusieurs années de suite une terre sans jachère.

52Roubine : fossé d’écoulement des eaux, notamment celles ayant servi aux arrosages.

53Sextier : grenier où sont entreposés et taxés divers grains (céréales, légumineuses). A Carpentras, l’évêque bénéficie du « droit de sextier » : il s’agit d’une taxe sur les grains entreposés dans le grenier de l’évêché. Les prix sont relevés chaque semaine.

54Sibisse : haie formée souvent d’arbustes et d’arbres entre lesquels poussent des ronces.

55Terre-plein : terrain rapporté soutenu par des murs.

56Tine : cuve ou bassine. La tine à vin est une pierre creusée servant à la fermentation du vin. La tine des lavandières est une bassine en bois cerclée de fer servant pour la lessive.

57Truel : réservoir d’eau.

58Tuilissier : potier de terre spécialisé dans la fabrication de tuiles.

59Valat ou vallat : fossé.

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères.
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search