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Sade

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Laurence L. Bongie

Troisième partie. Des mères, des putains et de la politique postiche

Chapitre 14. Une mère bien-aimée ?

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Extrait du texte

Ce n’est que lorsque nous arrivons aux lettres de prison de Sade écrites peu après la mort de Marie-Éléonore en janvier 1777, que nous trouvons les premières références précises découvertes jusqu’ici concernant ses sentiments déclarés pour sa mère. Malheureusement, ces mentions directes viennent après les faits et sont d’une valeur si contestable qu’elles font peu pour pallier la nécessité de se livrer de nouveau à des spéculations sur une question pourtant si centrale à sa fiction. Elles ne nous offrent aucune preuve fiable, par exemple, qui confirmerait ou qui contredirait l’opinion de plusieurs critiques, qu’il couvait une haine tenace pour celle qui lui avait donné le jour. Paradoxalement, c’est précisément au moment où le marquis commence à énoncer explicitement et de manière catégorique ses vues au sujet de sa mère que le problème de déterminer la vérité, la fausseté, la cohérence ou la bonne foi de ses dires débute véritablement. Ici, comme ailleurs, il semble incapable d’ado...

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