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1388, La Dédition de Nice à la Savoie

 | 
Rosine Cleyet-Michaud
, 
Geneviève Étienne
, 
Mireille Massot
, 
et al.

I - L'événement

Le parti duraciste à Naples

Salvatore Fodale

Texte intégral

  • 1 Léonard (E-G.), La jeunesse de jeanne Ière reine de Naples, comtesse de Provence, Monaco-Paris 193 (...)

1En mars 1346 il y eut à Naples une émeute. C’était Charles de Duras qui l'avait organisée. Après la mort du roi Robert d'Anjou, une grave crise politique s'était ouverte à la suite de l'assassinat d'André de Hongrie, le mari de la jeune reine Jeanne 1ère. Charles de Duras était fils d'un frère du roi Robert. De ce moment date la présence d'un parti duraciste à Naples. Déjà la succession au trône d'une femme avait été un motif de faiblesse. De plus, le royaume était un fief du siège apostolique1.

  • 2 Ibid., pp. 104-108, 187-192, 218 sq.

2En 1335, après la mort de son frère Jean de Gravina, Robert d'Anjou avait investi son neveu Charles comme seigneur de Duras. En effet les droits que le roi Charles Ier avait acquis en Orient sur la ville de Duras et sur le royaume d'Albanie étaient déjà passés au comte de Gravina dès 1332. Son mariage avec Marie d'Anjou, sœur de la reine Jeanne, avait placé Charles de Duras très près du trône. En outre il pouvait jouir de l'appui, auprès du pape avignonnais, de son oncle le cardinal Talleyrand de Périgord. Selon le testament du roi Robert, Marie d'Anjou aurait eu droit au justiciérat du Val di Crati, qui comprenait Cosenza et toute la partie septentrionale de la Calabre. Mais, après le mariage avec Charles de Duras, la reine racheta à sa sœur le justiciérat, comme on l'avait prévu dans le testament de son grand-père, et ne donna jamais à Charles le duché de Calabre, qu'il allait réclamer. En réalité le duc de Duras n'avait qu'un domaine réduit en Italie, tandis qu'en Albanie il s'agissait d'une situation aléatoire et incertaine. Sa principale possession était celle de l'honneur du Monte Sant'Angelo, sur le Gargano, qui était une puissante forteresse naturelle et qui comprenait la garde du célèbre sanctuaire. En outre, toujours dans les Pouilles, il y avait aussi la ville et le comté de Gravina. En somme, avec d'autres villes et châteaux mineurs, dans le Principat, en Basilicate et en Calabre, les Duras (Charles et ses deux frères : Louis et Robert) avaient surtout de grandes ambitions. Mais il paraît que le duc de Duras avait aussi, selon le portrait qu'en fait Boccace, de grandes qualités politiques2.

  • 3 Chronicon Siculum, éd. G. De Blasiis, Napoli 1887, p. 7 ; Schipa (M.), "Contese sociali napoletane (...)

3Le mariage de Jeanne d'Anjou avec André de Hongrie avait été le grand échec des Duras et des Périgord, comme aussi des Tarente. C'est de là que naquit le soupçon que les Duras eussent eu part dans l'assassinat du roi, parce qu'ils briguaient la couronne du royaume de Sicile. L'émeute napolitaine de mars 1346, dans laquelle le duc de Duras était provisoirement allié avec Robert de Tarente, était le début d'une action ouverte pour la conquête du pouvoir. On trouve entre ses partisans Frà Moriale, c'est-à-dire Isnard d'Albaron, un provençal qui d'hospitalier était devenu condottiere, mais aussi le grand-justicier Bertrand des Baux, comte de Montescaglioso, et le sénéchal de Provence, Hugues des Baux, comte d'Avellino. Dans l'émeute il y avait des personnages comme Falco de Falconibus, un Messinois, Raimondo d'Anguillara, Roberto de Sant'Agapito. Y participa aussi la noblesse napolitaine, notamment celle des places de Nido et de Capuana, et la population, soit de Naples, soit de Salerne et d'autres localités, qui envahit la capitale3.

  • 4 Léonard (E.G.), op. cit., I, pp. 546-553, 558, 661-673 ; II, pp. 33-44.

4Tandis que Robert de Tarente se mettait d'accord avec son frère Louis, qui allait devenir roi, le duc de Duras se rapprochait du comte de Fondi, Nicolas Caetani, et surtout du roi de Hongrie. A l'occasion de l'invasion magyare, Charles allait jouer un rôle plutôt ambigu, qui lui aliénait la faveur du pape et en même temps provoquait sa mise à mort par Louis de Hongrie. Après la fuite des souverains, il était resté chargé de la défense du royaume et de la garde de l'héritier du trône, le petit Charles-Martel, qu’il cherchait à faire épouser à sa fille Jeanne. Il était en effet maître du royaume, mais cette situation n’allait pas durer. La mort du duc et l'occupation hongroise provoquèrent à Naples une nouvelle émeute, qui témoigne aussi de l'attachement populaire à son parti4.

  • 5 Innocent VI (1352-1362). Lettres secrètes et curiales, éd. P. Gasnault, II, Paris, 1962, n. 797 sq (...)

5Dans les années suivantes Louis de Duras conduisit une politique de rébellion au pouvoir royal, en défendant, avec le soutien du cardinal de Périgord, les intérêts familiaux, tandis que son frère Robert restait hors du royaume. Il y eut la question de la tutelle des filles de Marie d'Anjou et du duc Charles, réclamée par Louis de Duras. Il y eut aussi la question de la capture de Robert par Jacques de Savoie. De nouveaux alliés des Duras furent le comte palatin Jean Pipino, comte d'Altamura et Minervino, et ses frères Louis et Pierre, tandis que la rupture fut complète avec les Baux. Mais la rébellion cette fois-ci ne put aller plus loin que provoquer de nouvelles invasions par les compagnies du comte de Landau, de Hanneken von Baumgarten et des Hongrois. La noblesse napolitaine encore une fois soutenait le duc de Duras, qui contrôlait beaucoup de terres, particulièrement dans les Pouilles, et détenait aussi les terres appartenant aux filles du feu duc Charles. Les familles napolitaines qui étaient avec le duc de Duras furent soumises aux représailles du roi Louis de Tarente. Il fit abattre leurs maisons. Il s'agissait toujours de la noblesse des places de Nido et de Capuana. A cette noblesse napolitaine appartenait aussi le chevalier Nicolas Viola, qui était le sénéchal de Louis de Duras et qui fut son procureur à la cour napolitaine et son ambassadeur auprès de la curie avignonnaise. Enfin la rébellion fut domptée et le duc arrêté et placé sous enquête par l'Église sous l'accusation d'hérésie, à cause de l'appui qu'il avait donné aux Franciscains spirituels. Il va mourir en prison quelques mois plus tard5.

  • 6 Urbain V (1362-1370). Lettres communes, éd. M. Hayez, II, Paris, 1964-1972, n. 6386 ; III, Rome, 1 (...)
  • 7 Valente (A.), op. cit., p. 9 sq. ; Fodale (S.), La politica napoletana di Urbano VI, Caltanissetta (...)

6Charles, le fils de Louis de Duras, se trouva ainsi être le seul héritier de la fortune, ou pour mieux dire des revendications et des ambitions, de toute sa famille. Et il renforcera sa position familiale en épousant Marguerite de Duras, la fille du duc Charles et de Marie d'Anjou. Il obtiendra de nouveau la faveur du siège apostolique, qui le mettra encore enfant sous sa protection, lui et ses biens. De plus, le pape Urbain V le soustraira de la juridiction de la reine napolitaine et le soumettra à celle de son légat le cardinal Albornoz. En réalité les biens des Duras n'étaient pas dans les mains de Charles, mais étaient occupés, soit par les Sanseverino (Jeanne comtesse de Montalto et Roger comte d'Auleto), soit par d'autres6. Enfin, en profitant des nouvelles conditions politiques créées par le schisme de 1378 et de l'adhésion de la reine Jeanne 1Ire au pape avignonnais, Charles de Duras réalisera les ambitions de sa famille et deviendra roi de Naples, malgré l'opposition de Louis d'Anjou. Charles III va donc être plutôt le roi du parti duraciste. On retrouvera les Sanseverino entre ses adversaires du parti angevin7.

  • 8 Chronicon Siculum, cit., p. 36 ; I Diurnali del Duca di Monteleone, éd. M. Manfredi, Bologna, 1960 (...)

7En mai 1379 une nouvelle émeute eut lieu à Naples contre la reine Jeanne et le pape Clément VII, qu'on nomma "le pape du carnaval". Elle commença à la place de la Sellaria, où elle fut l'œuvre d'un certain maître Philippe de Cingene, qui était un frenarius, tandis que son neveu, qui était couturier (cositore) et qui était nommé, de façon très significative, le Brigand, fut celui qui prit la direction de l'émeute. En effet, c'était la naissance d’un troisième parti, le parti urbaniste, en faveur du pape napolitain Urbain VI, qui devait se confondre au début avec le parti duraciste8.

  • 9 Valente (A.), op. cit., pp. 10-13 ; Fodale (S.), op. cit., pp. 62-64.

8Avec Charles de Duras étaient, entre autres, Charles d'Artus, seigneur de Sant'Agata, François des Baux, duc d'Andria, Pierre d'Enghien, comte de Conversano, Napoléon Orsini, comte de Manoppello, Pierre comte de Celano, Lisolo Caracciolo, châtelain de Bénévent, Guillaume de La Gonesse. Ce dernier constitue un exemple intéressant du fait que parti duraciste et parti urbaniste ne coïncident pas toujours, même au début de l'entreprise napolitaine. Urbain VI n'approuva pas les pactes qu'on avait conclu avec La Gonesse, qui avait consigné la ville et le château de Bénévent, et les considéra sans valeur, en déclarant qu'il était excommunié9.

  • 10 Chronicon Siculum cit., p. 51 sq. ; De Nyem (T.), De scismate libri très, éd. G. Erler, Leipzig 18 (...)
  • 11 Fodale (S.), op. cit., pp. 149-162.

9Dans les années suivantes, entre Charles et Urbain se produisit un très grave contraste et une rupture irrémédiable. Alors apparut clairement la présence à Naples d'un parti urbaniste, non seulement nettement détaché du parti duraciste, comme aussi du parti angevin, mais opposé à l'un et à l'autre, bien qu'à un certain moment pût sembler possible ce qui en réalité était impossible, c'est-à-dire l'union entre urbanistes et angevins. En 1383 le parti urbaniste avait montré encore une fois sa consistance (particulièrement dans la place de Nido, où le pape était né) lorsque le roi Charles III arrêta le pontife, qu'on attendait à Naples pour le fêter10. Mais Urbain VI réussit aussi à établir des rapports avec Raymond des Baux Orsini et avec les Sanseverino, qui étaient les chefs du parti angevin. Ce fut possible peut-être parce que les Sanseverino, qui avaient reçu au début du pontificat d’importantes charges du pape, pouvaient être considérés plus comme des ennemis de Charles de Duras que comme des adeptes de Clément VII. De toute façon, c'est un fait qu'en 1385 le pontificat d'Urbain VI fut sauvé, quoiqu'en payant une très grosse somme d’argent, par l'intervention de Thomas Sanseverino et des troupes angevines, qui le libérèrent du siège du roi Charles11.

  • 12 Stacul (P.), Il cardinale Pileo da Prata, Roma 1957, p. 175 ; Fodale (S.), op. cit., p. 167 sq.
  • 13 Fodale (S.), op. cit., pp. 100, 133-135, 138.

10De la consistance du parti urbaniste témoignent les noms des nouveaux cardinaux napolitains, qui acceptent d'être nommés par Urbain. Ils appartiennent aux familles Brancaccio (le pape même était fils de Marguerite Brancaccio), Carbone, Bulcano et Castagnola12. Dans le parti duraciste restait le comte de Montalto, Charles Ruffo, grand-justicier du royaume, quoique sa fille eût été mariée au neveu du pape. De plus, en conduisant le siège contre le pape, le comte Ruffo captura lui-même son gendre13.

11Entre la mort de Charles de Duras en Hongrie (le 27 février 1386) et celle du pape Urbain VI (le 15 octobre 1389) le parti duraciste passera une très mauvaise période. Comme le feu roi avait été excommunié, son fils Ladislas, âgé de 9 ans, n'était pas reconnu par Urbain VI, ni naturellement par son antagoniste Clément VII, qui reconnaissait Louis d'Anjou, De plus, Urbain VI songeait à l'occupation du royaume de Naples, qu'il considérait comme dévolu au siège apostolique.

  • 14 Chronicon Siculum cit., p. 69 sq. ; Schipa (M.), "Contese sociali" cit., p. 554 sq., 562 sq. ; Fod (...)
  • 15 I Diurnali cit., pp. 47-49 ; Chronicon Siculum cit., p. 69 sq. ; Esch (A.), "Das Papsttum unter de (...)

12Au mois de novembre 1386 une rébellion urbaniste eut lieu à Naples. C'étaient les nobles de la place de Nido, à laquelle appartenaient aussi les Prignano, la famille du pape, et qui auparavant, comme nous l'avons déjà vu, était une place duraciste. La participation populaire fut obtenue autour du thème de l'abolition des gabelles du sel et du vin, qui était le motif d'un vieux conflit entre les Duras et le pape, qui s'était opposé aux gabelles, et la rébellion aboutit à l'institution de la magistrature des Huit du Bon Etat. Ceux-ci en effet ne reconnaissaient plus l'autorité de la régente, la reine Marguerite, en subordonnant toute reconnaissance à la volonté d'Urbain VI. Le pape, qui était à Gênes, descendit tout de suite à Lucques, où le rejoignait son neveu, que la reine avait dû libérer14. Mais en mai 1387 une nouvelle émeute eut lieu à Naples, cette fois en faveur des Duras. Les concessions, que la reine avait faites aux Napolitains, et au contraire l'intransigeance du pape, avaient affaibli le parti urbaniste. Du différend entre urbanistes et duracistes profitèrent les angevins, qui en juillet 1387 occupaient Naples, tandis que les Duras s'enfuirent à Gaète. Au dernier moment, et peut-être contre la volonté même du pape, qui avait envoyé des troupes, les forces duracistes et urbanistes s'étaient réunies inutilement contre le parti angevin conduit par les Sanseverino. Mais il y avait aussi toujours des contrastes. Les Caracciolo (Jacques et son fils Tuccillo), qui à Capuana étaient partisans de Ladislas de Duras, furent tués par les urbanistes conduits par Lisolo de Brancaccio. D'autre part dans les forces angevines l'on entendait des cris en faveur d’Urbain VI. Mais surtout, au début, les troupes angevines hissèrent les drapeaux de Louis II d'Anjou et d’Urbain VI et, quoique ce fût assez surprenant, le vice-roi Thomas Sanseverino fit prêter serment de fidélité soit à l'un, soit à l'autre. Par conséquent tous les duracistes, et eux seulement, furent bannis de Naples15.

  • 16 Fodale (S.), op. cit., pp. 199-221.

13A la fin de 1387, après les réactions de Clément VII, le vice-roi Sanseverino fut remplacé par Louis de Montjoie, tandis qu'Urbain VI démentait une quelconque entente avec les angevins et proclamait la croisade pour la conquête de Naples. Rentré dans l'état pontifical, le pape organisait de Pérouse une expédition militaire, en engageant à son service le condottiere anglais Jean Beltoft et réclamant le servitium qui lui était dû par les Siciliens. Au mois d’août 1388 le vieux pape, âgé à peu près de 70 ans, chevauchait à la tête de ses troupes pour libérer son fief napolitain-il considérait ainsi le royaume-également des angevins et des duracistes. Quelques mois auparavant Urbain avait détaché la Calabre de l'autorité des Duras, en reconnaissant le pouvoir qui y était exercé par le comte de Catanzaro Nicolas Ruffo, qu'il nomma son vicaire et justicier pour le duché de Calabre. De la même manière le pape avait disposé aussi de l'administration de la principauté d'Achaïe, qu'il considérait dévolue aux Duras par la mort de Jacques des Baux et, par conséquence de leur déposition, au siège apostolique16.

  • 17 Bres (G.), I Grimaldi di Boglio e la dedizione di Nizza ad Amedeo VII di Savoia detto il Conte Ros (...)

14Telle était la gravité de la situation des Duras et de leur parti dans le royaume napolitain, menacés de tous côtés par les angevins et les urbanistes, lorsque, après la perte d’Aix, eut lieu la dédition de Nice à la Maison de Savoie, qui évitait une possible conquête par Louis d'Anjou en prévoyant aussi l'éventualité d'un rachat de la ville. C'était justement le moment de la plus mauvaise fortune pour les Duras. En ce qui concerne les événements liés à la dédition de Nice, il faut noter que Ladislas envoya en Provence, comme son ambassadeur et réformateur, un des représentants des familles napolitaines de la plus sûre foi duraciste. Il s'agissait de Nicolas Caracciolo dit Viola, fils de Philippe dit d'Ungot qui en 1350 avait blessé Nicolas Acciaiuoli pour s'opposer à Louis de Tarente et se venger du meurtre de Enrico Caracciolo. Et c'était probablement le même que Nicolas Viola, sénéchal de Louis de Duras17.

  • 18 Monumenta Pisana, (R.I.S., XV), Milano, 1729, col. 1085 sq. ; Valente (A.), op. cit., p. 118 ; Fod (...)

15Ensuite dans le mois même de septembre 1388, la situation napolitaine commença à s’améliorer, car la république de Florence empêcha l'invasion du royaume par Urbain VI. L'année suivante le pape était mort et son successeur, lui aussi napolitain, le cardinal Tomacelli, s'accorda tout de suite avec les Duras et reconnut le roi Ladislas18, mais désormais Nice était définitivement perdue pour les Duras.

Notes

1 Léonard (E-G.), La jeunesse de jeanne Ière reine de Naples, comtesse de Provence, Monaco-Paris 1932, 1, pp. 187-226, 465-538.

2 Ibid., pp. 104-108, 187-192, 218 sq.

3 Chronicon Siculum, éd. G. De Blasiis, Napoli 1887, p. 7 ; Schipa (M.), "Contese sociali napoletane nel Medio Evo”, in Archivio storico per le province napoletane, XXXII (1907), p. 314 sq ; Léonard (E.G.), op. cit., pp. 520-538.

4 Léonard (E.G.), op. cit., I, pp. 546-553, 558, 661-673 ; II, pp. 33-44.

5 Innocent VI (1352-1362). Lettres secrètes et curiales, éd. P. Gasnault, II, Paris, 1962, n. 797 sq., 920, 1010,1028 sq., 1031-1034, 1040, 1044, 1058 sq., 1077-1081, 1097, 1158, 1173 sq., 1199,1247 ; III, Paris 1968, n. 1289, 1410, 1468, 1486, 1502, 1527, 1604, 1648, 1664, 1667, 1746, 1801 ; IV, Rome, 1976, n. 2229, 2268 sq., 2311, 2355 ; Léonard (E.G.), Histoire de Jeanne 1ère reine de Naples, comtesse de Provence (1343-1382), III (Le règne de Louis de Tarente), Monaco-Paris 1936, pp. 31-33,83-201,276-281, 404-427,461 sq., 474-478.

6 Urbain V (1362-1370). Lettres communes, éd. M. Hayez, II, Paris, 1964-1972, n. 6386 ; III, Rome, 1974, n. 10630 sq., 11106, 11771 ; IV, Rome, 1978, n.14582 sq., 14902, 14904 sq. ; IX, Rome, 1983, n. 26413, 27158 ; Valente (A.), Margherita di Durazzo vicaria di Carlo III e tutrice di re Ladislao, Napoli, 1919, p. 4 sq.

7 Valente (A.), op. cit., p. 9 sq. ; Fodale (S.), La politica napoletana di Urbano VI, Caltanissetta-Roma, 1973, p. 51 sq.

8 Chronicon Siculum, cit., p. 36 ; I Diurnali del Duca di Monteleone, éd. M. Manfredi, Bologna, 1960, p. 22 sq. ; Schipa (M.), "Contese sociali"cit., p. 541 sq. ; Fodale (S.), op. cit., pp. 46-48.

9 Valente (A.), op. cit., pp. 10-13 ; Fodale (S.), op. cit., pp. 62-64.

10 Chronicon Siculum cit., p. 51 sq. ; De Nyem (T.), De scismate libri très, éd. G. Erler, Leipzig 1890, pp. 8, 60 ; Fodale (S.), op. cit., p. 90 sq.

11 Fodale (S.), op. cit., pp. 149-162.

12 Stacul (P.), Il cardinale Pileo da Prata, Roma 1957, p. 175 ; Fodale (S.), op. cit., p. 167 sq.

13 Fodale (S.), op. cit., pp. 100, 133-135, 138.

14 Chronicon Siculum cit., p. 69 sq. ; Schipa (M.), "Contese sociali" cit., p. 554 sq., 562 sq. ; Fodale (S.), op. cit., pp. 185-189.

15 I Diurnali cit., pp. 47-49 ; Chronicon Siculum cit., p. 69 sq. ; Esch (A.), "Das Papsttum unter der Herrschaft der Neapolitaner. Die führende Gruppe Neapolitaner Familien an der Kurie während des Schismas (1378-1415)" in Festschrift fur Hermann Heimpel, II, Göttingen, 1972, p. 734.

16 Fodale (S.), op. cit., pp. 199-221.

17 Bres (G.), I Grimaldi di Boglio e la dedizione di Nizza ad Amedeo VII di Savoia detto il Conte Rosso nel 1388, Nice, 1911, pp. 86-88 ; Léonard (E.-G.), Histoire de Jeanne Ière cit., III, pp. 407, 420.

18 Monumenta Pisana, (R.I.S., XV), Milano, 1729, col. 1085 sq. ; Valente (A.), op. cit., p. 118 ; Fodale (S.), op. cit., pp. 210-212,226-228.

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