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Les tendances actuelles de l’histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne

 | 
Otto Gerhard Oexle
, 
Jean-Claude Schmitt

Les tendances actuelles de l'histoire du Moyen Âge en Allemagne Sèvres 1997

Les recherches françaises sur les cours et les résidences au bas Moyen Age

Jean-Marie Moeglin

Note de l’auteur

Ce texte reproduit l’intervention prononcée en réponse à l’exposé de Werner Paravicini lors de la rencontre de Sèvres ; j’ai simplement fait figurer dans les notes les travaux auxquels il avait été fait référence.

Texte intégral

1La recherche sur les cours et résidences du bas Moyen Age est durablement restée en France – comme en Allemagne mais plus longtemps qu’en Allemagne – ce que l’on peut sans doute appeler un angle mort de la recherche historique.

2Werner Paravicini a indiqué les raisons de fond qui expliquent ce désintérêt en Allemagne ; peut-être peut-on encore y ajouter le fait que les recherches sur le bas Moyen Age sont longtemps restées le parent pauvre de la recherche historique allemande et l’on peut penser que l’impulsion donnée par Hans Patze à Göttingen aux recherches sur les résidences a été aussi inspirée par l’influence de son ami Walter Schlesinger et de la Pfalz- und Itinerarforschung menée notamment à Göttingen au Max-Planck-Institut pour des époques plus hautes. En France, ces raisons ne peuvent en tout état de cause pas être retenues, la recherche sur les derniers siècles du Moyen Age ayant toujours été active. Ce désintérêt s’explique donc avant tout, me semble-t-il, par le poids d’une idée dans la recherche française en matière d’histoire politique : ce dont l’historien devait traquer les premiers frémissements, c’était le développement des institutions royales, l’avènement d’une monarchie bureaucratique et centralisée ; et cet avènement conduisait précisément à attribuer un rôle secondaire à la cour royale, réduite au rang d’une institution politiquement marginale, simplement chargée de veiller à l’entretien matériel et au divertissement du prince. Au mieux, elle commençait vers la fin du Moyen Age à affirmer son rôle louis-quatorzien d’institution destinée à domestiquer la noblesse ; mais l’important se passait ailleurs : au Conseil, à la Chancellerie, au Parlement ou encore à la Chambre des comptes.

  • 1 F. Lot et R. Fawtier, Histoire des institutions françaises au Moyen Age, II. Institutions royales,(...)
  • 2 J.-F. Lemarignier, La France médiévale - institutions et sociétés, Paris, 1970, p. 321.

3L’expression sans doute la plus significative de cette conception est le schéma élaboré, à partir de l’héritage laissé par l’Histoire des institutions françaises au Moyen Age de Ferdinand Lot et Robert Fawtier1, par Jean-François Lemarignier dans son manuel La France médiévale, institutions et sociétés ; il était intitulé « les démembrements de la Curia regis2 » et montrait comment, au fil des siècles, les institutions importantes de la monarchie avaient pris leur autonomie et quitté l’entourage direct de la personne royale. L’intérêt consacré au Palais de la Cité à Paris est également caractéristique de cet attachement de la recherche française à l’étude des institutions royales, pour parler comme les anciens historiens, ou de la machine étatique pour employer un langage plus moderne. L’histoire du Palais royal de la Cité apparaissait comme le témoignage vivant de la prépondérance prise par les institutions royales sur la personne et l’entourage royal car, dès le milieu du XIVe siècle, le roi avait pratiquement cessé d’y résider pour laisser la place aux administrations centrales trop envahissantes ; c’était bien la preuve que la monarchie bureaucratique était désormais devenue l’essentiel puisque la personne du roi s’effaçait devant elles.

  • 3 B. Guenée, L’Occident aux XIVe et XVe siècles - Les Etats, 1re édition, Paris, 1971.
  • 4 Les origines de l’Etat moderne en Europe, XIIe-XVIIIe siècles, W. Blokmans et J.-P. Genet dir., éd (...)

4A cet égard, le renouvellement profond des recherches politiques amorcé en France depuis la fin des années soixante3 – et qui a abouti plus récemment à la grande entreprise collective de la Genèse de l’Etat moderne, elle-même prolongée par le programme international « Les origines de l’Etat moderne4 » – n’a pas sensiblement modifié la situation. Il a certes totalement rompu avec la perspective étroitement institutionnelle qui avait jusqu’alors dominé la recherche historique française en matière d’histoire politique. Mais, en mettant au centre de son intérêt l’émergence de l’Etat moderne conçu comme une nouvelle forme largement impersonnelle de domination et d’encadrement des hommes, il ne réservait qu’une place marginale à l’étude des cours et résidences princières.

  • 5 E. Lalou, « Chancellerie et hôtel à l’époque de Philippe le Bel », dans Ecrit et pouvoir dans les (...)
  • 6 B. Guenée, « Vincennes et la mise en place de l’Etat moderne au XIVe siècle », dans Vincennes aux (...)

5Il faut donc attendre les toutes dernières années pour que, sans remettre en cause l’importance de la machine étatique et de la construction d’un Etat centralisé et bureaucratique, on en soit néanmoins venu à donner toute son importance à la cour royale. D’une part on n’avait jamais totalement oublié, et Elisabeth Lalou a remis l’accent récemment sur cet aspect5, que l’hôtel du roi n’était pas simplement le lieu de l’entretien matériel de la personne royale mais était aussi resté, à travers l’emploi du sceau du secret et du signet du roi, un lieu de décision politique. D’autre part et plus fondamentalement, il a fallu reconnaître, je cite Bernard Guenée, que « si l’administration gère la vie du royaume au quotidien, [...] la décision politique reste le domaine du roi, de ses parents, de ses familiers, des puissants qui les entourent, tous vivant à la Cour »6. L’incontestable bureaucratisation de la royauté ne doit donc pas faire oublier que la personne du prince reste une source fondamentale de toute autorité ou influence politique, c’est-à-dire que les modalités de l’accès au prince, le jeu des clientèles et des factions dans son entourage sont au cœur de la décision politique ; il faut reconnaître par ailleurs que la cour du prince est non seulement le lieu et le milieu humain qui lui permettent de vivre mais aussi un lieu central de la mise en scène du pouvoir, de la légitimation et de la définition de la prétention au pouvoir. Enfin la cour joue un rôle essentiel pour 1’« intégration » des forces politiques qui comptent dans le royaume.

6Si ces idées paraissent maintenant généralement admises, il faut convenir que cela ne s’est pas encore traduit en France par de nombreux travaux ; ceux qui existent, et qui sont loin d’être négligeables, apparaissent encore largement comme le résultat d’initiatives individuelles dispersées et ponctuelles, sans guère de coordination. Le contraste avec la situation allemande caractérisée à la fois par les nombreuses productions dues à l’activité de la Residenzen-Kommission de l’Akademie der Wissenschaften de Göttingen et l’effort de réflexion théorique que nous a retracé Werner Paravicini ne peut qu’être relevé.

  • 7 Un bilan beaucoup plus exhaustif figure dans le quatrième supplément bibliographique publié par Be (...)

7Je terminerai par conséquent ma brève intervention en essayant de fournir un inventaire, forcément lacunaire7, des secteurs, je n’ose dire les points forts, de la recherche menée actuellement en France dans ce domaine.

  • 8 Les comptes sur tablettes de cire de la Chambre aux deniers de Philippe III le Hardi et de Philipp (...)
  • 9 Comptes de l’Ecurie du roi Charles VI, I. Le registre KK 34 des Archives nationales (1381-1387), G (...)
  • 10 Eustache Deschamps en son temps, J.-P. Boudet et H. Millet dir., Paris 1997.

8En ce qui concerne l’inventaire et la publication des sources, il faut signaler d’abord sur le plan de l’archéologie les fouilles récentes menées au Louvre et à Vincennes qui ont permis de mieux connaître deux des principales résidences royales. En ce qui concerne les sources écrites, ce sont naturellement les sources comptables (comptes de l’hôtel etc.) qui sont particulièrement importantes. A cet égard, la publication récente dans le Recueil des historiens de France, série des documents financiers, par Elisabeth Lalou, des comptes sur tablettes de cire issus de la Chambre aux deniers, apporte désormais pour l’époque de Philippe le Hardi et Philippe le Bel un éclairage intéressant sur l’activité des divers métiers de l’hôtel royal8 ; il faut signaler également la publication dans la même série de deux comptes de l’Ecurie du roi Charles VI9. Par ailleurs, en ce qui concerne les sources normatives, une publication des ordonnances de l’hôtel royal est annoncée, également par Elisabeth Lalou. Dans le domaine des sources littéraires où des auteurs tels que Christine de Pizan et Eustache Deschamps apparaissent essentiels, on relèvera la présentation par une équipe collective conduite par Hélène Millet et Jean-Patrice Boudet des poèmes d’Eustache Deschamps10.

9En ce qui concerne à présent les études proprement dites, quelques thèmes me paraissent se dégager.

  • 11 Cf. J.-P. Foucher, « Genèse d’un espace royal : le Bois de Vincennes du IXe au début du XVe siècle (...)
  • 12 Cf. en dernier lieu, J. Chapelot, « Le Vincennes des quatre premiers Valois : continuités et ruptu (...)
  • 13 Fürstliche Residenzen im spätmittelalterlichen Europa, H. Patze et W. Paravicini éd., Sigmaringen, (...)
  • 14 Palais royaux et princiers au Moyen Age. Actes du colloque international du Mans, octobre 1994, A. (...)

10D’abord celui de l’étude systématique de quelques résidences ; il s’agit avant tout du « Bois de Vincennes » qui a bénéficié d’une convergence de travaux, ceux notamment de Jean-Pascal Foucher (cf. sa thèse des Chartes, 1995)11, Jean Chapelot12, Claudine Billot (pour le problème de la Sainte-Chapelle). Par ailleurs, quelques études de résidences princières françaises ont été publiées dans le volume des colloques de la Reichenau consacré aux Fürstliche Residenzen paru en 199113 et d’autres sont parues tout récemment dans le volume dirigé par Annie Renoux sur les palais royaux et princiers au Moyen Age14.

  • 15 Cf. aussi E. Lalou, « Le fonctionnement de l’Hôtel du roi du milieu du ΧΙΙIe au milieu du XIVe siè (...)
  • 16 Cf. d’ores et déjà E. Gonzalez, « Châtelet ou hôtel ? La résidence ducale à Orléans au XVe siècle  (...)
  • 17 F. Piponnier, Costume et vie socialeLa Cour d’Anjou XIVe-XVe siècle, Paris-La Haye, 1970.
  • 18 R. Delort, Le commerce des fourrures en Occident à la fin du Moyen Age (vers 1300-vers 1450), Rome (...)
  • 19 Cf. par exemple B Leroy, « Vêtements à la cour de Navarre à la fin du XIVe siècle », Milieux natur (...)
  • 20 A. Page, Vêtir le Prince. Tissus et couleurs à la Cour de Savoie (1427-1447), Lausanne, 1993.
  • 21 F. Lachaud, Textiles, fourrures et livrées : contribution à l’étude de la culture matérielle à la (...)
  • 22 X. de La Selle, Le Service des âmes à la Cour. Confesseurs et aumôniers des rois de France du XIII(...)
  • 23 P. Contamine, « Pouvoir et vie de cour dans la France du XVe siècle : les mignons », Comptes rendu (...)
  • 24 Parmi divers travaux, cf. par exemple J.-P. Boudet, « Les astrologues et le pouvoir sous le règne (...)
  • 25 N. Cherrier, « Les chevaux de Philippe le Hardi (1371-1404) », Annales de Bourgogne, 67 (1995), 10 (...)

11Il faut évoquer ensuite les travaux consacrés à l’organisation, voire à la prosopographie de quelques hôtels princiers : Elisabeth Lalou a fourni les jalons d’une étude de l’hôtel royal15 ; les travaux en cours d’Elisabeth Gonzalez éclaireront bientôt l’hôtel de Louis d’Orléans16. Les hôtels princiers font aussi l’objet d’études plus spécifiques ; il s’agit notamment de l’étude des livrées, c’est-à-dire des distributions de vêtements par le prince aux gens de sa maison et à son entourage domestique. C’est un des rares thèmes qui a déjà des antécédents historiographiques anciens et importants en France avec les travaux de Françoise Piponnier (cour d’Anjou)17 et de Robert Delort18. Ces recherches ont été récemment prolongées par divers chercheurs19, notamment à Lausanne, par Agnès Page pour la cour de Savoie20, et surtout par Frédérique Lachaud dont la thèse sur les livrées à la cour des rois d’Angleterre est malheureusement encore inédite21. Quelques catégories de familiers du roi ont fait l’objet de travaux : les confesseurs du roi (X. de la Selle)22, les mignons (P. Contamine)23, également les astrologues (J.-P. Boudet)24. On pourrait citer encore quelques études ponctuelles concernant un aspect de l’organisation matérielle d’un hôtel princier telles que l’article de Noëlle Cherrier dans les Annales de Bourgogne 1995 sur les chevaux de Philippe le Hardi25.

  • 26 Fêtes et cérémonies aux XIVe-XVIe siècles. Publication du Centre européen d’études bourguignonnes (...)
  • 27 M.-T. Caron, « 17 février 1454 : le Banquet du Vœu du Faisan, fête de cour et stratégies de pouvoi (...)
  • 28 C. Beaune, « Costume et pouvoir en France à la fin du Moyen Age : les devises royales vers 1400 »,(...)
  • 29 Parmi de nombreux travaux, Ch. de Mérindol, « Piété et politique dans les cours royales et princiè (...)

12L’étude de la mise en scène du pouvoir est enfin un thème sur lequel on constate une floraison de travaux encore assez dispersés. Les fêtes et cérémonies à la cour de Bourgogne ont fait l’objet d’un colloque récent du Centre d’études bourguignonnes26 ; on a aussi commémoré avec éclat le banquet du vœu du faisan27. L’étude de l’emblématique princière a été illustrée dès 1981 par un article de Colette Beaune sur les devises28, et l’on doit mentionner les recherches de Christian de Mérindol sur l’emblématique princière et les programmes iconographiques de différents palais29.

  • 30 F. Autrand, « De l’enfer au Purgatoire : la cour à travers quelques textes français du milieu du X (...)
  • 31 J. Lemaire, Les visions de la vie de cour dans la littérature française de la fin du Moyen Age, Br (...)

13La représentation littéraire de la cour est un domaine qui a suscité plusieurs travaux, notamment un article de Françoise Autrand sur l’image « noire » de la cour30, et une étude récente très fouillée due à un érudit belge, Jacques Lemaire, sur « Les visions de la vie de cour dans la littérature française de la fin du Moyen Age »31.

  • 32 B. Guenée, « Cour », dans Dictionnaire raisonné de l’Occident médiéval, J. Le Goff et J.-Cl. Schmi (...)

14Signalons enfin que l’article de Bernard Guenée sur la cour, dans le Dictionnaire raisonné de l’Occident médiéval32, donne des points de repère importants pour le développement de ces recherches.

15L’impression d’ensemble est donc actuellement celle d’un secteur de recherche qui commence tout juste à connaître une certaine animation en France. En tout état de cause, la communication de Werner Paravicini sur les recherches allemandes menées dans ce domaine montre le chemin à suivre...

Notes

1 F. Lot et R. Fawtier, Histoire des institutions françaises au Moyen Age, II. Institutions royales, Paris, 1958.

2 J.-F. Lemarignier, La France médiévale - institutions et sociétés, Paris, 1970, p. 321.

3 B. Guenée, L’Occident aux XIVe et XVe siècles - Les Etats, 1re édition, Paris, 1971.

4 Les origines de l’Etat moderne en Europe, XIIe-XVIIIe siècles, W. Blokmans et J.-P. Genet dir., édition française en 7 volumes parus ou en cours de parution.

5 E. Lalou, « Chancellerie et hôtel à l’époque de Philippe le Bel », dans Ecrit et pouvoir dans les chancelleries médiévales : espace français, espace anglais, Louvain-La-Neuve, 1997, p. 13-24.

6 B. Guenée, « Vincennes et la mise en place de l’Etat moderne au XIVe siècle », dans Vincennes aux origines de l’Etat moderne - Actes du colloque scientifique sur Les Capétiens et Vincennes au Moyen Age (organisé par J. Chapelot et E. Lalou à Vincennes, les 8, 9 et 10 juin 1994), Paris, 1996, p. 357.

7 Un bilan beaucoup plus exhaustif figure dans le quatrième supplément bibliographique publié par Bernard Guenée dans la sixième édition parue en 1998 de L’Occident aux XIVe et XVe siècles. Les Etats.

8 Les comptes sur tablettes de cire de la Chambre aux deniers de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel (1282-1309), E. Lalou éd., Paris, 1994.

9 Comptes de l’Ecurie du roi Charles VI, I. Le registre KK 34 des Archives nationales (1381-1387), G.-M. Leproux éd. ; IL Le registre KK 35 des Archives nationales (1399-1404 et 1411-1413), Cl. Billaud éd., Paris, 1995-1996.

10 Eustache Deschamps en son temps, J.-P. Boudet et H. Millet dir., Paris 1997.

11 Cf. J.-P. Foucher, « Genèse d’un espace royal : le Bois de Vincennes du IXe au début du XVe siècle », Positions des thèses de l’Ecole des Chartes, 1995, p. 109-115.

12 Cf. en dernier lieu, J. Chapelot, « Le Vincennes des quatre premiers Valois : continuités et ruptures dans un grand programme architectural », dans Vincennes aux origines de l’Etat moderne, op. cit. (note 6), p. 53-114.

13 Fürstliche Residenzen im spätmittelalterlichen Europa, H. Patze et W. Paravicini éd., Sigmaringen, 1991 (articles de Simone Roux sur l’hôtel de Bourbon à Paris, Robert Favreau sur Jean de Berry et Poitiers, Jean-Luc Fray sur Nancy et les résidences des ducs de Lorraine, Alain Girardot sur Bar-le-Duc et le roi René).

14 Palais royaux et princiers au Moyen Age. Actes du colloque international du Mans, octobre 1994, A. Renoux éd., Le Mans, 1996.

15 Cf. aussi E. Lalou, « Le fonctionnement de l’Hôtel du roi du milieu du ΧΙΙIe au milieu du XIVe siècle », dans Vincennes aux origines de l’Etat moderne, op. cit. (note 6), p. 145-155.

16 Cf. d’ores et déjà E. Gonzalez, « Châtelet ou hôtel ? La résidence ducale à Orléans au XVe siècle », Bull, de l’Association des Amis du Centre Jeanne d’Arc, 18 (1994), p. 13-22.

17 F. Piponnier, Costume et vie socialeLa Cour d’Anjou XIVe-XVe siècle, Paris-La Haye, 1970.

18 R. Delort, Le commerce des fourrures en Occident à la fin du Moyen Age (vers 1300-vers 1450), Rome, 1978 ; Id., « Note sur les livrées en milieu de cour au XIVe siècle », Commerce, Finances et Société (XIe-XVe siècles). Recueil de travaux d’histoire médiévale offert à M. le Professeur Henri Dubois, Paris, 1993, p. 361-368.

19 Cf. par exemple B Leroy, « Vêtements à la cour de Navarre à la fin du XIVe siècle », Milieux naturels, espaces sodata. Etudes offertes à Robert Delort, E. Mornet et F. Morenzoni éd„ Paris, 1997, p. 393-400.

20 A. Page, Vêtir le Prince. Tissus et couleurs à la Cour de Savoie (1427-1447), Lausanne, 1993.

21 F. Lachaud, Textiles, fourrures et livrées : contribution à l’étude de la culture matérielle à la Cour d’Edouard Ier (1272-1307), Thèse, Oxford, 1992 [version anglaise et version française multigraphiées].

22 X. de La Selle, Le Service des âmes à la Cour. Confesseurs et aumôniers des rois de France du XIIIe au XVe siècle, Paris, 1995.

23 P. Contamine, « Pouvoir et vie de cour dans la France du XVe siècle : les mignons », Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1994, p. 541-554.

24 Parmi divers travaux, cf. par exemple J.-P. Boudet, « Les astrologues et le pouvoir sous le règne de Louis XI », dans Observer, lire, écrire le ciel au Moyen Age. Actes du colloque d’Orléans, 22-23 avril 1989, B. Ribémont éd., Paris, 1991, p. 7-61 ; Id. éd., Le Recueil des plus célèbres astrologues de Simon de Phares, I. Edition critique, Paris, 1997.

25 N. Cherrier, « Les chevaux de Philippe le Hardi (1371-1404) », Annales de Bourgogne, 67 (1995), 107-147.

26 Fêtes et cérémonies aux XIVe-XVIe siècles. Publication du Centre européen d’études bourguignonnes (XIVe-XVIe s.), 34 (1994), Rencontres de Lausanne (23-26 septembre 1993), Namur, 1994.

27 M.-T. Caron, « 17 février 1454 : le Banquet du Vœu du Faisan, fête de cour et stratégies de pouvoir », Revue du Nord, 78 (1996), p. 269-288.

28 C. Beaune, « Costume et pouvoir en France à la fin du Moyen Age : les devises royales vers 1400 », Revue des sciences humaines, 55 (1981), p. 125-146.

29 Parmi de nombreux travaux, Ch. de Mérindol, « Piété et politique dans les cours royales et princières à la fin du Moyen Age. Nouvelles lectures », dans Renaissance européenne et phénomènes religieux, 1450-1650. Festival d’Histoire de Montbrison, 3-7 octobre 1990, Montbrison, 1991, p. 235-263 ; Id., Les Fêles de chevalerie à la cour du roi René. Emblématique, art et histoire (les joutes de Nancy, le Pas de Saumur et le Pas de Tarascon), Paris, 1993 ; Id., « Recueils d’armoiries et décors monumentaux peints et armoriés à la fin de l’époque médiévale », dans Les armoriaux médiévaux, Cahiers du Léopard d’or, 8 (1997), p. 291-331.

30 F. Autrand, « De l’enfer au Purgatoire : la cour à travers quelques textes français du milieu du XIVe à la fin du XVe siècle », dans L’état et les aristocraties XIIe-XVIIe siècle (France, Angleterre, Ecosse). Textes réunis par Philippe Contamine, Paris, 1989, p. 51 78.

31 J. Lemaire, Les visions de la vie de cour dans la littérature française de la fin du Moyen Age, Bruxelles, 1994.

32 B. Guenée, « Cour », dans Dictionnaire raisonné de l’Occident médiéval, J. Le Goff et J.-Cl. Schmitt dir., Paris, 1999, p. 246-259.

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