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Acquisition, production et stockage des denrées

Les jarres de stockage en Grèce mycénienne

Une approche morphométrique pour identifier les types et leurs fonctions aux périodes palatiale et post-palatiale (v. 1400-1100 av. J.-C.)

Russell Webb

Résumé

Les données archéologiques attestent de l’emploi de jarres pour stocker les aliments dans la Grèce mycénienne aux périodes palatiale et post-palatiale (v. 1400-1100 av. J.-C.). Il reste cependant à considérer, de façon détaillée, la question des types de jarres utilisés et de leurs fonctions spécifiques. Caractériser les jarres de stockage en tant que classe fonctionnelle de céramique est en effet une étape nécessaire pour saisir les pratiques et les stratégies de stockage adoptées par les Mycéniens. Dans cet article nous proposons une approche morphométrique des jarres, prenant en compte la forme, les dimensions et le volume des vases, là où les typologies traditionnelles se fondent sur des critères morpho-stylistiques. Nous présentons ici 6 principaux types et discutons des modes de fonctionnement propres à chacun. La distinction de nouveaux types (types 1-3), jusque-là non identifiés, démontre la pertinence de l’approche proposée.

Texte intégral

J’adresse mes remerciements aux organisateurs de la 15e journée doctorale pour m’avoir offert l’opportunité de présenter les premiers résultats de mon travail ; à Pascal Darcque et Maia Pomadère qui dirigent mes recherches de doctorat avec sollicitude et bienveillance ; enfin, à toute l’équipe de protohistoire égéenne du laboratoire ArScAn pour sa disponibilité constante.

Introduction

  • 1 La chronologie de l’époque mycénienne, qui correspond à l’âge du Bronze Récent sur le continent gre (...)
  • 2 Le lecteur pourra se référer toutefois à quelques travaux relatifs à différents aspects du stockage (...)

1Les pratiques de stockage en Grèce à l’époque mycénienne1 sont surtout attestées à travers l’emploi de contenants céramiques. On en trouve dans des pièces-magasins dont l’identification en tant que telle ne fait aucun doute. Cependant, ces « magasins » n’ont pas fait l’objet d’une étude détaillée, si bien qu’il reste une réflexion à mener sur leurs traits architecturaux et sur les aménagements et le mobilier qu’ils renfermaient2. Dans la même perspective, il convient de caractériser les activités de stockage effectuées dans des espaces polyvalents et dont les traces sont plus difficilement identifiables.

2Les pièces-magasins sont souvent rattachées à l’institution palatiale des xive et xiie siècles av. J.-C., dont le rôle dans la mobilisation et la gestion de certaines ressources alimentaires est confirmé depuis le déchiffrement des textes en linéaire B (Chadwick, 1973). Les palais ne détenaient pas pour autant le monopole de l’économie mycénienne. Par conséquent, définir les pratiques et les stratégies de stockage adoptées par les Mycéniens tout en distinguant la part du stockage palatial de celle qui s’effectue dans le cadre domestique est un enjeu de la recherche pour comprendre l’organisation socio-économique à cette période.

3Avant toute chose, il apparaît essentiel de caractériser les vases de stockage en tant que catégorie fonctionnelle, problématique qui fait l’objet de cet article. Pour la protohistoire égéenne, l’idée commune associe le stockage aux jarres volumineuses et robustes que sont les pithoi (voir par exemple Christakis, 2005). Dans le domaine mycénien, il faut tout d’abord souligner qu’à la suite d’Arne Furumark (1972), créateur de la typo-chronologie céramique mycénienne, les céramologues regroupent sous ce terme et sous un même type (FS 13, l’abréviation « FS » voulant dire Furumark Shape) des jarres de forme et de dimensions variées. Précisons ensuite qu’il serait réducteur de croire que le stockage se limite aux pithoi.

4De ce fait, quels types de vases étaient utilisés pour stocker ? Peut-on identifier des spécificités fonctionnelles selon les différents types ? Il faut s’abstraire de la typologie traditionnelle, qui s’attache à des critères morpho-stylistiques, afin de privilégier d’autres critères plus significatifs du point de vue fonctionnel. À cet égard, une approche morphométrique des vases est proposée afin d’apporter des éléments de réponse à ces questions.

Une jarre pour stocker ? Définir l’approche

5On peut définir une jarre de stockage comme un récipient destiné à contenir un produit (en l’occurrence des aliments), de nature liquide ou solide, en attente d’une utilisation ou d’une consommation ultérieure. Cette définition fait appel à des notions qui doivent toutefois être précisées : qu’est-ce qui est stocké, sur quelle durée et à quelles fins ? On ne saurait en effet se contenter de dire qu’un vase de stockage sert à stocker. Il convient plutôt de tendre vers « l’ensemble complet des finalités exactes pour lesquelles l’instrument est mis en œuvre » (Sigaut, 1991, p. 23).

6Pour l’étude des céramiques, on part de l’hypothèse qu’il existe une corrélation entre la conception, la fabrication, le fonctionnement (Sigaut, 1991) et, finalement, la fonction d’un récipient (Rice, 1987, p. 207 ; Tsirtsoni, 2001, p. 1-2). Cette hypothèse suggère d’emblée un degré de spécialisation fonctionnel important bien qu’un vase ait pu connaître des usages divers indépendamment de ce pour quoi il a été conçu. C’est une des raisons pour lesquelles il faut considérer les contextes spécifiques à chaque objet.

  • 3 Il existe toutefois quelques exceptions et le lecteur pourra se référer à un article récent sur les (...)

7Il n’en demeure pas moins que les possibilités fonctionnelles d’un vase sont peu ou prou restreintes. Elles sont conditionnées par sa structure (matériau, morphologie, dimensions et volume) qu’il faut définir pour en comprendre le fonctionnement (stabilité, accessibilité, potentiel de manipulations/transport, contenance, nature des denrées, etc.). À cet égard, la capacité volumétrique des vases en particulier est rarement prise en compte dans l’étude des céramiques mycéniennes3. C’est pourtant un paramètre qui peut offrir de nombreux renseignements, tels que la contenance, le poids des récipients pleins ou encore le degré de standardisation (Thalmann, 2007). Il est donc tout à fait opportun d’acquérir et d’exploiter ce type de données.

L’étude morphométrique

Remarques méthodologiques

Fig. 1 : Carte des sites dont provient le corpus des jarres

Fig. 1 : Carte des sites dont provient le corpus des jarres

8L’étude morphométrique que nous avons entreprise constitue la première étape d’une étude fonctionnelle plus large, actuellement en cours. La nouvelle classification proposée ici se fonde sur six principaux types entrant dans la catégorie générique des jarres (fig. 2). L’objectif de l’étude est d’identifier, dans un premier temps, les types de vases adaptés au stockage sur la base de critères morphologiques, dimensionnels et volumétriques. Elle s’appuie également sur la nature du matériau, dans la limite des données disponibles, ainsi que sur les indications contextuelles. Cependant, puisque l’intérêt premier est de définir des types, le corpus comprend des jarres qui ont pu connaître des usages autres que le stockage alimentaire.

  • 4 Nous ajoutons exceptionnellement à ce compte quelques jarres provenant de dépôts à proximité immédi (...)

9Ce corpus résulte d’un premier dépouillement de la documentation bibliographique existante et comprend une grande partie des jarres archéologiquement complètes découvertes en contexte d’habitat mycénien (au sein et hors des sites palatiaux, fig. 1) pour lesquelles les données morphologiques et dimensionnelles sont disponibles (Annexe 1). L’enregistrement a porté plus précisément sur 183 vases provenant de dépôts de sol4, le but étant de caractériser par la suite les dispositifs de stockage mis en place par les Mycéniens. Un ensemble de 22 vases issus d’autres types de contextes a toutefois été pris en compte afin d’enrichir le corpus et de préciser les fonctionnalités dans le cadre d’activités diverses, notamment en ce qui concerne la fontaine d’Athènes et les épaves de Modi et de Point Iria.

  • 5 Ce logiciel a été développé par Jean-Paul Thalmann dans le cadre du projet ARCANE (Thalmann, 2007, (...)
  • 6 Tous les calculs ont été effectués par nos soins à l’exception de ceux proposés par Petros Kounoukl (...)

10L’attention portée aux dimensions et au volume implique de faire reposer cette typologie sur des vases dont le profil est entièrement, ou en majeure partie, préservé. Les mesures volumétriques, que nous avons effectuées avec le logiciel PotUtility5, nécessitent de disposer du dessin archéologique d’un vase dont la capacité est calculée par la somme des troncs de cône en suivant la ligne du profil. Il a été possible d’estimer la capacité de 128 exemplaires parmi les 205 individus du présent corpus (Annexe 1)6. Le nombre d’individus par type correspond à celui indiqué dans les diagrammes de dispersion qui mettent en relation la hauteur avec le diamètre maximal des jarres, sauf dans le cas du type 1 qui comprend au total 18 vases.

Fig. 2 : Graphique synthétique de la répartition des types morphométriques discutés dans le texte

Fig. 2 : Graphique synthétique de la répartition des types morphométriques discutés dans le texte

Nombre d’individus : 128. En gris : estimations volumétriques basées sur dessins reconstitués.

Présentation des principaux types

TYPE 1

11Cette première catégorie comprend des jarres de pâte grossière qui sont les plus volumineuses du répertoire céramique mycénien. Elles correspondent à ce que nous pouvons appeler le type canonique du pithos (FS 13). Ces jarres reçoivent parfois un décor plastique qui consiste le plus souvent en des impressions réalisées avec le doigt ou un outil (Lis et Rückl, 2011). Sur le plan morphologique, elles sont principalement ovoïdes, disposent d’un col haut et d’une base plus ou moins étroite, ce dernier élément paraissant toujours disproportionné en rapport au reste du corps.

12Les dimensions de ces jarres varient grandement. Celles incluses dans notre corpus ont une hauteur comprise entre 65 et 165 cm (fig. 3a), tandis que les plus grands exemplaires attestés atteignent 170 cm, comme c’est le cas dans la maison du marchand de vin de Mycènes (Wace, 1953, p. 16, pl. 10a). Une disparité se retrouve donc naturellement dans les capacités de ces jarres comprises entre 47 et 666 litres (fig. 3b). Cette absence apparente de standardisation n’est pas étonnante si l’on considère le fait que ces jarres ne faisaient pas l’objet d’une production de masse (Tournavitou, 1992, p. 183).

  • 7 Précisons que la pièce 105 est un ajout tardif au complexe architectural. Toutefois, on peut suppos (...)
  • 8 Pièce 23 : P1-9, P16-17 (Blegen et Rawson, 1966, p. 138-139) ; pièce 24 : P1-11 (ibid., p. 141-142) (...)

13Peut-on cependant faire état de la même observation en considérant des jarres provenant d’un même contexte ? Les pièces 23 et 24 du palais de Pylos comprenaient chacune un dispositif avec respectivement 17 et 16 jarres enserrées dans des banquettes d’argile et de pierres revêtues d’enduit, tandis que la pièce 105 renfermait au moins 35 jarres enfoncées dans le sol et pour certaines bordées par des rangées de pierres comblées d’argile7. Il s’agit là des assemblages les plus substantiels de jarres de type 1 connus à ce jour, traités ici à part en raison des informations lacunaires à leur sujet. Cependant, la publication fournit les dimensions intérieures et des indications sur les différents degrés de préservation pour 31 jarres plus ou moins complètes8 : pour les 14 exemplaires dont le profil est complet ou proche de l’être (90-100 %), la hauteur entre le plus petit et le plus grand exemplaire présente un écart de 53 cm (et seulement de 36 cm si l’on prend le deuxième plus petit exemplaire) tandis que pour le diamètre maximal, en considérant les 31 exemplaires, l’écart est de 30 cm (fig. 3c).

Fig. 3 : Graphiques de répartition des jarres de type 1

Fig. 3 : Graphiques de répartition des jarres de type 1

14On constate donc une relative homogénéité des dimensions pour les jarres de Pylos compte tenu de la dispersion observée pour l’ensemble du corpus. Sur la base des données disponibles, on peut suggérer l’existence d’un ordre de grandeur courant pour les jarres de type 1, avec une hauteur comprise entre 90 et 130 cm et un diamètre maximal allant de 60 à 85 cm, ce qui correspond aux exemplaires situés entre 100 et 300 litres.

  • 9 Soulignons que les analyses de résidus organiques sont rarement appliquées à la céramique de stocka (...)

15Concernant l’utilisation des jarres de type 1, les données textuelles, ou les restes botaniques qui leur sont parfois associés, attestent que l’on y stockait différents types de denrées, notamment de l’huile d’olive, du vin et des céréales (voir Blegen et Rawson, 1966, p. 136, 345 ; Adrymi-Sismani 2014, p. 212 ; Palaiologou, 2015, p. 67, n. 42)9. Elles ne sont pas adaptées au transport. Bien au contraire, elles sont le plus souvent fixées par un support (banquette, muret, trou de calage, brique en terre crue) qui pallie leur manque de stabilité. De toute évidence, on en puisait le contenu : de petits objets en terre cuite utilisés à cette fin (puisettes) sont parfois trouvés associés à ces jarres, cependant, pour atteindre le fond, il devait exister des ustensiles à manche long (en bois ?) qui ne nous sont pas parvenus.

16Ces jarres sont produites tout au long de l’époque mycénienne et ne montrent a priori aucune évolution significative d’un point de vue morphologique et métrique. En revanche, les concentrations et alignements de ces jarres enchâssées dans des banquettes ou cloisonnées par des murets (Pylos, Mycènes, Thèbes) constituent des dispositifs propres à des bâtiments en lien avec la sphère palatiale.

TYPE 2

  • 10 Dans sa typologie de la céramique du palais de Pylos (Blegen et Rawson, 1966, p. 355-418), Marion R (...)

17Les jarres de type 2, également façonnées dans une pâte grossière ou semi-grossière, sont généralement classées parmi le type FS 13, bien qu’elles diffèrent des jarres de type 1 sur plusieurs points10. On constate notamment qu’elles sont munies d’une paire d’anses (verticales ou horizontales) et le plus souvent d’un col court qui matérialise une ouverture large. Plusieurs exemplaires présentent un décor peint, ce qui, à notre connaissance, n’est pas attesté pour les jarres de type 1.

18Bien qu’elles partagent pour la plupart ces caractéristiques générales, il existe une grande variété de formes et de dimensions dans les jarres de type 2. Leur hauteur varie entre 45 et 95 cm et leur diamètre maximal entre 40 et 75 cm (fig. 4a). Les estimations volumétriques, pour la plupart basées sur des dessins reconstitués, permettent d’obtenir des capacités allant approximativement de 25 à 170 litres (fig. 4b). Il existe de toute évidence des sous-types qui pour l’heure n’ont pas pu être définis à cause du manque de parallèles illustrés ou publiés.

19Ce qui nous intéresse dans l’immédiat, c’est l’identification de critères fonctionnels pertinents pour distinguer les jarres de type 1 de celles de type 2.

20Un premier point se rapporte aux anses qui reflètent un besoin de manipulation (basculement et/ou transport), ce qui, nous l’avons vu, n’est pas le cas des jarres de type 1 destinées à être fixes. Les possibilités de manipulations ne sont cependant pas les mêmes pour toutes les jarres, celles dont les capacités sont les plus importantes (100-170 litres) étant sans doute difficilement maniables une fois pleines, surtout si elles contenaient des liquides. On suppose pourtant que les anses épaisses, le plus souvent horizontales et placées dans la partie supérieure du corps, devaient remplir une fonction technique. Si un besoin de transportabilité peut être suggéré, les déplacements en question ne devaient être que courts puisque l’aménagement des ouvertures ne garantit nullement la sécurité du contenu (écoulements).

  • 11 Une exception dans le corpus concerne une jarre découverte à Tirynthe qui dispose d’un col très étr (...)

21Un deuxième point concerne justement cet aspect. En rapportant la hauteur au diamètre du bord des jarres de type 1 et de type 2 (fig. 4c), on constate que la hauteur des jarres de type 2 est manifestement inférieure à celle des jarres de type 1, alors que leur diamètre au bord est tout aussi large11. Cela suggère un degré d’accessibilité plus important pour les jarres de type 2, et peut-être même un accès plus fréquent. Cette hypothèse est renforcée par la faible hauteur du col, mais aussi l’emplacement du diamètre maximal qui permet de concentrer les denrées dans la partie supérieure du vase.

Fig. 4 : Graphiques de répartition des jarres de type 2

Fig. 4 : Graphiques de répartition des jarres de type 2
  • 12 Les autres jarres de ces pièces appartiennent à notre type 1 ainsi qu’à d’autres types morphométriq (...)

22Les indices contextuels ne sont pas d’une grande aide pour identifier les denrées contenues dans ces jarres, qui semblent au demeurant adaptées aussi bien aux liquides qu’aux solides. Les fouilleurs de Pylos suggèrent que celles découvertes dans les pièces 32 et 38 du palais servaient à stocker de l’huile d’olive, d’après les mentions qui en sont faites dans les tablettes inscrites en Linéaire B trouvées à proximité et l’intensité particulière des incendies à ces endroits (Blegen et Rawson, 1966, p. 158, 171). Ces deux pièces, supposément dédiées exclusivement au stockage de l’huile, contenaient toutefois des jarres appartenant à divers types morphométriques12 : la question demeure s’il existait des spécificités fonctionnelles entre ces derniers.

TYPE 3

  • 13 Ces jarres sont couramment baptisées belly-handled amphorae ou πιθαμφορείς. Un exemplaire de notre (...)

23Une autre forme de jarre, qui constitue le type 3, est identifiée dans les publications comme appartenant au type FS 58 d’Arne Furumark, mais il s’agit en réalité d’une classe à part entière13. Les seules informations dont nous disposons sur leur pâte permettent de les ranger parmi les céramiques grossières ou semi-grossières, bien qu’il soit signalé pour des exemplaires de Mycènes que leur matériau diffère de celui utilisé pour la production des jarres de type 1 et 2, sans plus de précision (French, 1967, p. 172). Ces jarres sont pour la plupart non décorées, à l’exception de deux exemplaires qui présentent des bandes ou des motifs peints (French, 1967, fig. 14 : 52-561 ; Adrymi-Sismani, 2014, p. 357 : BE 46737). Sur le plan morphologique, il s’agit de jarres ovoïdes à base le plus souvent plate, disposant d’un col et de deux anses horizontales placées au niveau du diamètre maximal, parfois légèrement au-dessus.

24Plusieurs remarques peuvent être formulées sur leurs caractéristiques métriques. En observant le rapport hauteur/diamètre maximal, on distingue un groupe principal compris entre 52,5 et 67 cm de haut, pour lequel les capacités s’échelonnent entre 40 et 60 litres (fig. 5a-b). Il s’agit là des caractéristiques standards du type 3. Quelques exemplaires de dimensions plus importantes sont représentés par quatre jarres d’environ 80 litres provenant de Dimini (Adrymi-Sismani, 2014, p. 357 : BE 46737, p. 373-374 : BE 46740, BE 46741, BE 46743) et une jarre dont la capacité est d’environ 145 litres trouvée dans la cargaison de l’épave de Modi (Agouridis, 2012, p. 76, fig. 8 : M28). Il serait tentant de voir l’existence d’un rapport volumétrique entre ces trois ordres de grandeur, puisque les deux plus grandes versions correspondent plus ou moins à des multiples de 40 litres. Toutefois, en l’absence d’une documentation suffisamment rigoureuse qui permettrait d’observer la répartition précise des capacités du groupe principal, cette hypothèse reste spéculative. Par ailleurs, les deux plus grandes versions apparaissent exceptionnelles en l’absence de parallèles et pourraient donc correspondre à des commandes spécifiques. En outre, un exemplaire trouvé à Chania apparaît isolé avec une contenance de 16 litres (Palaiologou, 2015, p. 65-66, fig. 14 : BE 27335).

Fig. 5 : Graphiques de répartition des jarres de type 3 (période palatiale)

Fig. 5 : Graphiques de répartition des jarres de type 3 (période palatiale)
  • 14 Le même phénomène est observé à Dimini et concerne probablement des jarres de type 3, cependant les (...)

25À la différence des autres types de jarres, soit accessibles pour y puiser (types 1-2), soit manipulables pour verser (types 4-5), celles de type 3 ont une ouverture trop étroite pour y passer une puisette et un gabarit qui ne rend pas commode le basculement. Le diamètre d’ouverture au niveau du col, situé entre 13-15 cm pour la grande majorité des exemplaires, suggère que l’on y puisait directement à la main, la profondeur de ces jarres (max. 75 cm) permettant toujours d’atteindre le fond par l’extension du bras. Si cette hypothèse s’avérait valide, elle impliquerait que ces jarres étaient avant tout destinées au stockage des denrées solides. Quelques indications contextuelles pourraient aller dans ce sens. D’abord à Mycènes, une jarre a été trouvée remplie de graines carbonisées appartenant probablement au genre des vesces (Vicia) (Tournavitou, 1995, p. 13, 279). Ensuite sur le site de Pefkakia (Batziou-Efstathiou, 2015, p. 64-65, fig. 34-36 : BE 50886), une jarre était enterrée et disposait d’un couvercle scellé : si celle-ci demeurait sous terre de façon permanente, on ne pouvait en extraire le contenu qu’à la main14.

26Il faut cependant reconnaître qu’il est étrange d’enterrer des jarres disposant d’anses. C’est là une des caractéristiques importantes des jarres de type 3, puisque la forme, le nombre et l’emplacement de ces anses en font des éléments particulièrement bien adaptés au transport. La découverte de trois jarres dans l’épave d’Iria (Lolos, 1999, p. 45) et d’au moins 11 exemplaires dans l’épave de Modi (Agouridis, 2011, p. 29) atteste de leur présence parmi les cargaisons à la fin de la période palatiale et pourrait donc indiquer leur rôle dans le transport des denrées à longue distance.

  • 15 Quelques exemplaires d’amphores FS 58 proviennent de contextes datés de l’HR IIIB2 ou de la phase d (...)

27Nous observons que ces jarres ont toutes été trouvées dans des contextes de la période palatiale ce qui pourrait suggérer qu’elles n’étaient plus produites après la chute des palais. En revanche, se développe à la période post-palatiale une version différente de la forme avec laquelle les jarres qui nous préoccupent sont confondues (fig. 6) : les « amphores » FS 58 sont des productions fines et décorées, de taille plus petite (Ht : environ 25-40 cm) que l’on rencontre fréquemment en contexte funéraire (Mountjoy, 1999, p. 1215)15.

Fig. 6 : Jarre de type 3 et « amphore » FS 58

Fig. 6 : Jarre de type 3 et « amphore » FS 58

Pylos, palais, dépôt de sol de la pièce 32 (gauche) ; Dimini, maison A, phase 3 (droite).

D’après Blegen et Rawson, 1966, fig. 329, 374 : no 467 ; Adrymi-Sismani, 2013, fig. 77α : BE 2970.

TYPE 4

28Le type 4 comprend des jarres à pâtes fines et grossières, de forme ovoïde à base plate qui disposent d’un col et d’une paire d’anses verticales partant du bord (FS 69, rim-handled amphora) ou d’en dessous de celui-ci (FS 70, neck-handled amphora). La majorité des exemplaires ont une hauteur comprise entre 30 et 45 cm pour un volume entre 10 et 20 litres (fig. 7a-b). Cette fourchette de capacités induit un poids manipulable et transportable. Il est évident que le contenu était destiné à être versé, l’ouverture étant trop réduite pour passer une puisette ou la main (diamètre du bord : 10-14 cm pour la grande majorité des exemplaires). Ces jarres apparaissent à plusieurs reprises dans des pièces-magasins (par exemple la pièce 38 du palais de Pylos, la pièce 4 de la maison du Marchand d’huile à Mycènes, la pièce VIa du bâtiment ouest de Midéa) et des analyses de résidus ont permis d’identifier le contenu pour quelques exemplaires : de l’huile d’olive et du vin (Tzedakis et Martlew, 1999, p. 153, 197, nos 133, 183).

Fig. 7 : Graphiques de répartition des jarres de type 4

Fig. 7 : Graphiques de répartition des jarres de type 4

TYPE 5

29Le type 5 correspond aux jarres de facture fine et grossière communément appelées « hydries » (FS 128). Leur morphologie globale peut être rapprochée de celle des jarres de type 4, avec une majorité des exemplaires présentant une hauteur comprise entre 30 et 45 cm, et une capacité entre 10 et 20 litres (fig. 8a-b). Toutefois, elles s’en distinguent par le nombre et l’arrangement des anses.

Fig. 8 : Graphiques de répartition des jarres de type 5

Fig. 8 : Graphiques de répartition des jarres de type 5

30Si ces jarres sont adaptées au transport comme en attestent les deux anses horizontales placées à mi-corps, elles sont souvent rangées dans la catégorie des vases de « transfert » d’après l’anse verticale partant du bord ; ainsi, Arne Furumark les décrit parmi les cruches (Furumark, 1972, p. 604), mais une comparaison avec les capacités de ces dernières (fig. 8c) montre une différence entre les deux. En effet, les cruches ont pour la plupart un volume compris entre 0,1 et 5 litres tandis que celui des « hydries » s’échelonne principalement entre 7,5 et 21,5 litres. Cette différence volumétrique induit par ailleurs des manipulations différentes, les hydries devant probablement être basculées, à même le sol, à l’aide de l’anse verticale pour en verser le contenu tandis que les cruches, en tant que vaisselle de table, pouvant être soulevées (excepté les quelques exemplaires de plus de 5 litres recensés ici).

31En outre, les jarres de type 5 partagent les mêmes caractéristiques dimensionnelles et volumétriques que les jarres de type 4, ce qui peut suggérer des fonctions similaires. On les trouve aussi parfois dans des pièces-magasins (par exemple à Chania et à Dimini) où elles ont pu servir à stocker des denrées liquides (vin, huile, eau). Il est néanmoins intéressant de signaler la découverte de lentilles dans une jarre de ce type à Mycènes (Mylonas Shear, 1987, p. 41, 109 : no 134), résultant peut-être d’un emploi circonstanciel, mais qui illustre que des denrées solides dont l’écoulement est aisé pouvaient aussi être contenues dans des vases à col étroit.

TYPE 6

32Le type 6 correspond à une catégorie particulière de jarres qui, contrairement aux autres, a suscité l’intérêt des chercheurs (Haskell et al., 2011, chap. 1.8). On les appelle des « jarres à étrier », nom inspiré par l’arrangement de deux anses qui se rejoignent au niveau d’un faux goulot. Elles sont également caractérisées par un goulot véritable, l’ensemble de ce dispositif permettant l’écoulement contrôlé et la sécurisation d’un contenu de toute évidence liquide. Le type 6 correspond plus précisément à une classe spécifique qu’Arne Furumark avait déjà distinguée avec son type FS 164 et dont la nature plus grossière de la pâte et les dimensions (ca. 35-45 cm de haut) diffèrent des autres versions fines et plus petites (fig. 9c).

Fig. 9 : Graphiques de répartition des jarres de type 6

Fig. 9 : Graphiques de répartition des jarres de type 6

33Ces jarres ont joué un rôle important dans le transport des denrées, notamment de l’huile et du vin, en Égée et plus largement en Méditerranée. Elles proviennent en grande majorité d’ateliers situés en Crète, et témoignent donc des relations et systèmes d’échanges avec les sites de Grèce continentale au xiiie siècle av. J.-C. Il s’agit en outre des seules jarres de la période mycénienne à recevoir des inscriptions peintes en linéaire B, et l’on trouve fréquemment, encore scellés ou non, les bouchons servant à obstruer le goulot. Tous ces éléments ne doivent pas occulter le fait que ces jarres servaient aussi à stocker les denrées, et cette ambivalence se reflète bien dans l’usage alterné, dans la littérature dédiée, des appellations transport stirrup jar et storage stirrup jar. On connaît quelques assemblages substantiels comprenant plusieurs dizaines d’exemplaires et qui correspondent vraisemblablement à des arrivages ou des départs de denrées (notamment dans les maisons du marchand d’huile et de vin à Mycènes). Toutefois, il existe de nombreux autres contextes où ces jarres sont trouvées isolées ou en plus petit nombre et où elles étaient certainement utilisées pour stocker les denrées (Haskell et al., 2011, p. 118-119).

  • 16 Deux jarres du corpus proviennent de dépôts datés de la période post-palatiale : on pourrait suggér (...)

34Le fait que ces jarres soient propres à la période palatiale n’est pas un hasard16. Les sphères de pouvoir étaient intéressées par leur contenu. Ces jarres sont associées aux palais comme en attestent, par exemple, les inscriptions en linéaire B. Leur standardisation volumétrique constitue un critère supplémentaire pour les rattacher à un système organisé. Des mesures ont notamment été effectuées sur des jarres de Mycènes (Chadwick, 1973, p. 59-60), mais de tels calculs n’ont pas été systématiquement réalisés.

  • 17 Contrairement aux jarres des autres types, les mesures de celles-ci ont été effectuées jusqu’au dép (...)

35Sur les 44 individus de notre corpus, 32 exemplaires ont une capacité comprise entre 10 et 14 litres, avec quelques écarts représentés par 7 jarres entre 7,5-9,5 litres et 2 jarres de 15-16 litres (fig. 9b)17. Cela semble donc confirmer l’existence d’une standardisation mise en lien, dans des travaux précédents, avec le système de mesures mycénien (Chadwick, 1973, p. 394). Il est en outre intéressant de remarquer que trois jarres provenant de Zygouriès, avec des capacités exceptionnelles de 40-45 litres, correspondent à trois fois le volume d’une jarre de type 6 standard ; un cas de figure qui nous rappelle celui des jarres de type 3.

Conclusion

36L’approche morphométrique des vases, ainsi que la prise en compte des paramètres physiques, dans la mesure des données disponibles, offrent des perspectives intéressantes. Cela autorise, d’une part, à rapprocher des jarres qui diffèrent sur le plan morphologique, mais dont le volume suggère des fonctions semblables : c’est notamment le cas pour les types 4 et 5. Cela permet, d’autre part, de distinguer des jarres de même morphologie, mais dont les différences volumétriques et physiques reflètent des fonctions distinctes. C’est ainsi qu’on peut définir, par exemple, le type 3 dont les jarres sont habituellement confondues avec le type FS 58 d’Arne Furumark. De la même manière, les jarres de type 6 diffèrent clairement des autres « jarres à étrier » en céramique plus fine et de plus petite capacité. Ces dissemblances fonctionnelles sont également indiquées par les contextes de découverte.

37On peut donc identifier par cette approche la diversité des types de jarres destinées ou adaptées au stockage alimentaire aux périodes palatiale et post-palatiale. La prise en compte des critères morphologiques, dimensionnels et volumétriques permet en outre d’établir de premières hypothèses sur les spécificités fonctionnelles des différents types, et en ce sens d’aller au-delà de la simple identification d’une catégorie fonctionnelle étiquetée « vases de stockage ». La caractérisation des types, qui devra être approfondie, offre ainsi des pistes de réflexion qui seront davantage explorées dans nos recherches futures.

38L’intérêt d’une enquête sur les fonctions ne se limite pas à elle-même. Elle concerne plus largement l’identification des pratiques de stockage dont nous avons souligné quelques tendances avec les dispositifs constitués de dizaines de jarres de type 1, exclusivement rencontrés sur des sites dotés de palais, ou encore avec les jarres de type 3 et 6, qui répondent à un besoin de transport et de standardisation volumétrique à la période palatiale. C’est en mettant en évidence de telles pratiques qu’il sera possible, à l’avenir, d’interpréter plus précisément les stratégies de stockage adoptées par les Mycéniens.

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Annexes

Annexe 1 : Corpus des jarres incluses dans la typologie morphométrique

Notes

1 La chronologie de l’époque mycénienne, qui correspond à l’âge du Bronze Récent sur le continent grec, fait l’objet d’une division tripartite : la période pré-palatiale (1600-1400 av. J.-C.), la période palatiale (1400-1200 av. J.-C.) et la période post-palatiale (1200-1100/1050 av. J.-C.).

2 Le lecteur pourra se référer toutefois à quelques travaux relatifs à différents aspects du stockage (Darcque, 1996 ; Zabrana, 2009 ; Lis et Rückl, 2011).

3 Il existe toutefois quelques exceptions et le lecteur pourra se référer à un article récent sur les capacités des vases à boire et les références qui y sont mentionnées (Phialon, 2020, p. 196, n. 1-2).

4 Nous ajoutons exceptionnellement à ce compte quelques jarres provenant de dépôts à proximité immédiate d’édifices et associés à ces derniers : BE 9446, BE 22760, BE 22761 du puits au nord de la maison Kappa de Dimini et B25 de la citerne au sud de la maison d’Iria.

5 Ce logiciel a été développé par Jean-Paul Thalmann dans le cadre du projet ARCANE (Thalmann, 2007, p. 432). Le degré de précision des calculs dépend largement de la qualité des dessins archéologiques des vases.

6 Tous les calculs ont été effectués par nos soins à l’exception de ceux proposés par Petros Kounouklas pour les jarres P2, P5 et P6 de Livanatès. Les calculs de capacité sont par nature des estimations puisqu’il ne s’agit pas de mesures directes. En raison d’une documentation graphique lacunaire, nous avons réalisé des reconstitutions de dessins pour 17 vases (signalés en gris dans les figures correspondantes de l’article) d’après leurs photographies et leurs dimensions afin d’en évaluer la capacité et l’ordre de grandeur.

7 Précisons que la pièce 105 est un ajout tardif au complexe architectural. Toutefois, on peut supposer que les jarres qu’elle renfermait provenaient d’un même atelier, tout comme celles des pièces 23-24.

8 Pièce 23 : P1-9, P16-17 (Blegen et Rawson, 1966, p. 138-139) ; pièce 24 : P1-11 (ibid., p. 141-142) ; pièce 105 : I.5, II.4, II.5, II.6, II.7, III.4, III.6, III.7, III.8 (ibid., p. 344-345 ; Palmer, 1990, p. 176-177). Les degrés de préservation sont convertis ici (fig. 3c) en pourcentages.

9 Soulignons que les analyses de résidus organiques sont rarement appliquées à la céramique de stockage mycénienne (pour un aperçu général de ce type d’approche, voir Tzedakis et Martlew, 1999).

10 Dans sa typologie de la céramique du palais de Pylos (Blegen et Rawson, 1966, p. 355-418), Marion Rawson distinguait déjà différents types de jarres qui paraissaient alors « atypiques » dans le répertoire céramique mycénien en l’absence de parallèles. Toutefois, il existe bien des parallèles possibles entre le no 607 (Forme 56) et une jarre découverte à Mycènes (Wace, 1956, p. 120, pl. 29b) ; le no 611 (Forme 56) et une autre jarre de Mycènes (Mylonas, 1967, p. 19, pl. 8a) ; ainsi qu’entre la Forme 57 et au moins une jarre non publiée découverte à Midéa (exposée au Musée de Nauplie).

11 Une exception dans le corpus concerne une jarre découverte à Tirynthe qui dispose d’un col très étroit (mais non préservé). Cette jarre ne trouve, à notre connaissance, aucun parallèle direct dans la production mycénienne (Stockhammer, 2007, t. 2, p. 99-100 : no 1512).

12 Les autres jarres de ces pièces appartiennent à notre type 1 ainsi qu’à d’autres types morphométriques plus inhabituels qui ne sont pas discutés dans cet article (Blegen et Rawson, 1966 : voir notamment les formes PY 50, 53 et 54).

13 Ces jarres sont couramment baptisées belly-handled amphorae ou πιθαμφορείς. Un exemplaire de notre type 3 sert même à illustrer le type FS 13 d’Arne Furumark (Furumark, 1992, pl. 8), ce qui souligne bien de façon générale le manque de systématisme dans le classement des céramiques grossières.

14 Le même phénomène est observé à Dimini et concerne probablement des jarres de type 3, cependant les informations fournies dans la publication ne permettent pas de l’affirmer (Adrymi-Sismani, 2014, p. 156-157).

15 Quelques exemplaires d’amphores FS 58 proviennent de contextes datés de l’HR IIIB2 ou de la phase de transition HR IIIB2-C, comme c’est le cas au palais de Pylos (Blegen et Rawson, 1966, nos 818 et 1141).

16 Deux jarres du corpus proviennent de dépôts datés de la période post-palatiale : on pourrait suggérer qu’elles ont été produites à la période palatiale. Toutefois, selon Joseph Maran, la production des jarres de ce type, bien que limitée, se serait poursuivie au début du xiie siècle av. J.-C. après la chute des palais (Maran, 2005).

17 Contrairement aux jarres des autres types, les mesures de celles-ci ont été effectuées jusqu’au départ du goulot qui constitue une limite structurelle valable.

Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Carte des sites dont provient le corpus des jarres
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 304k
Titre Fig. 2 : Graphique synthétique de la répartition des types morphométriques discutés dans le texte
Légende Nombre d’individus : 128. En gris : estimations volumétriques basées sur dessins reconstitués.
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 266k
Titre Fig. 3 : Graphiques de répartition des jarres de type 1
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 217k
Titre Fig. 4 : Graphiques de répartition des jarres de type 2
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 198k
Titre Fig. 5 : Graphiques de répartition des jarres de type 3 (période palatiale)
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 98k
Titre Fig. 6 : Jarre de type 3 et « amphore » FS 58
Légende Pylos, palais, dépôt de sol de la pièce 32 (gauche) ; Dimini, maison A, phase 3 (droite).
Crédits D’après Blegen et Rawson, 1966, fig. 329, 374 : no 467 ; Adrymi-Sismani, 2013, fig. 77α : BE 2970.
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 115k
Titre Fig. 7 : Graphiques de répartition des jarres de type 4
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 113k
Titre Fig. 8 : Graphiques de répartition des jarres de type 5
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 195k
Titre Fig. 9 : Graphiques de répartition des jarres de type 6
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 208k
URL http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/106767/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M

Auteur

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ED 112
Laboratoire ArScAn, UMR 7041, équipe protohistoire égéenne
Thèse sous la direction de Pascal Darcque et Maia Pomadère, « Le stockage des denrées alimentaires dans la Grèce mycénienne (v. 1600-1100 av. J.-C.) »

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

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