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Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Âge

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Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public

Déplacements collectifs et encadrement des populations

Les déplacements des religieuses réformatrices

L’exemple des moniales dominicaines au xve siècle

Sylvie Duval

Texte intégral

  • 1 E. Jombart, M. Viller, « Clôture », Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t. 2, Pari (...)
  • 2 On parle de clôture « stricte » lorsque celle-ci est régie par des normes précises, d’ordre matéri (...)
  • 3 Après l’imposition de la stricte clôture aux Cisterciennes, aux Clarisses et aux Dominicaines, la (...)
  • 4 Les religieuses ont besoin d’une autorisation pontificale pour sortir du cloître, si le franchisse (...)
  • 5 « Constitutions des moniales dominicaines », Analecta ordinis fratrum praedicatorum, 3 (1897), p.  (...)

1Dans la mesure où la vocation des moniales suppose, comme celle des moines, une séparation du monde, formalisée dans l’existence des cloîtres et dans la réglementation progressive de la clôture, tous leurs déplacements sont inévitablement sujets à caution. Les premières règles monastiques d’Occident comportent déjà une sévère mise en garde contre les moines gyrovagues1. Dans le cas des moniales, pour qui la clôture est plus sévère en raison de la fragilitas sexus, ces déplacements sont extrêmement réglementés, en particulier à partir des xiie et xiiie siècles, en lien avec la mise en place de la stricte clôture2 par certains ordres religieux, puis par la papauté3. Les moniales soumises à cet enfermement ne peuvent en principe s’y soustraire qu’en cas de péril mortel. Une exception cependant est consentie au profit de moniales investies de la mission de réforme d’un autre monastère et munies, à cette fin, de l’autorisation de leur supérieur et/ou de celle du pape4. Les Constitutions des moniales dominicaines, composées en 1259 par Humbert de Romans, mentionnent explicitement ce dispositif5. En vertu de la double fonctionnalité de la clôture – active et passive –, l’entrée dans les monastères de moniales est, elle aussi, très réglementée : elle est interdite non seulement aux laïcs, mais aussi aux moines et aux frères. Il en résulte une situation paradoxale : le respect de la stricte clôture ne pouvant être enseigné que par des religieuses – seules aptes à entrer dans le cloître – à d’autres religieuses, la propagation de cette norme exige le déplacement de certaines d’entre elles.

  • 6 Cette expression figure dans un traité manuscrit d’Ambrogio Tantucci (xviiie siècle) relatant l’hi (...)
  • 7 Le transfert de religieuses d’un monastère à un autre pose le problème de l’attribution de la dot (...)
  • 8 Jean Meyer, Buch der Reformado Predigerordens, éd. B. M. Reichert, (fuellen und Forschungen zur Ge (...)
  • 9 L’étude des listes capitulaires, des actes de procuration, de profession et des testaments présent (...)

2Cette mobilité fonctionnelle, suggérée dans l’expression imagée, mais peut-être tardive, qui fait des moniales réformatrices des « règles vivantes6 », est assez bien documentée pour la période des mouvements dits « de l’Observance » (fin xive-xve siècle) qui vont de pair, pour les moniales, avec le renforcement de l’application de la stricte clôture. Dans le cas des Dominicaines, ce sont tout d’abord les bulles les autorisant à sortir de leur monastère qui nous renseignent sur leurs déplacements. D’autres documents peuvent compléter l’information : lettres des maîtres généraux, documents judiciaires7, lettres et chroniques composées par des frères8 ou encore, dans les fonds propres des monastères et dans certains actes notariés9, les indications relatives à la date d’entrée au monastère et à l’origine géographique et sociale des moniales.

  • 10 Rescrit d’Eugène IV daté du 25 janvier 1444. N. Zucchelli, La beata Chiara Gambacorta, Pise, 1914, (...)
  • 11 S. Duval, « Chiara Gambacorta e le prime monache del monastero San Domenico di Pisa : l’Osservanza (...)
  • 12 Pisa, Archivio di Stato, Diplomatico del monastero San Domenico, no 156. On trouve d’autres docume (...)
  • 13 Pisa, Archivio di Stato, Diplomatico del monastero San Domenico, no 24 ; registre de comptes (cité (...)
  • 14 Pietro Gambacorta a été seigneur de Pise de 1369 à 1392.
  • 15 Requête citée dans S. Mostaccio, Osservanza vissuta, osservanza insegnata. La domenicana genovese (...)
  • 16 Ibid, p. 50-55.
  • 17 C’est aussi le cas des moniales qui partent du monastère de Schoenensteinbach pour aller, en 1405, (...)
  • 18 Daniel Antonin Mortier présente une synthèse de certains épisodes tirés de Jean Meyer (Buch..., op (...)

3L’exemple de Filippa Doria et de sa compagne, Tommasa Gambacorta, chargées d’aller réformer le monastère de dominicaines de Gênes en 144410, est très significatif. Toutes deux ont été longtemps moniales au monastère San Domenico de Pise, première communauté féminine où s’est manifesté en Italie, à partir de 1385, le mouvement réformateur d’observance qui s’épanouira au xve siècle11. Sœur Filippa, entrée au monastère avant 1404 (date sa première mention dans la documentation)12, est donc, au moment de sortir du cloître, âgée de plus de cinquante ans, sans doute soixante. Née de Stefano Doria et Violante Leccari, elle est apparentée aux plus grandes familles génoises avec qui elle est restée en contact tout au long de sa vie, comme l’attestent des dons réguliers au monastère. Filippa a été, au cours de ses quarante années de vie religieuse, plusieurs fois sous-prieure et même prieure. Elle est accompagnée par sœur Tommasa, qui est, elle, entrée au monastère avant 142613. Cette dernière est apparentée aux Gambacorta par son père et à une famille génoise par sa mère14. Les deux religieuses arrivent à Gênes vers 1445. Leur venue a été demandée au pape Eugène IV, en 1444, par les membres du gouvernement génois15. Devant le refus des sœurs du monastère San Giacomo e Filippo d’accepter la réforme, elles doivent d’abord se réfugier chez leurs parents, jusqu’à la fondation d’un nouveau monastère observant en 145016. Il ressort de cet exemple certaines caractéristiques communes des religieuses réformatrices. Expérimentées, voire âgées, elles ont souvent occupé dans leur monastère d’origine l’office de sous-prieure et/ou de prieure et donc déjà exercé l’autorité. Le cas de Filippa et Tommasa illustre en même temps un autre trait fréquemment attesté : le voyage effectué par les réformatrices est en réalité, bien souvent, un retour dans leur ville d’origine17. Le fait d’avoir des liens de famille dans la ville où se trouve le monastère à réformer est important : cela permet aux réformatrices d’être mieux acceptées dans leur nouvelle communauté, mais aussi de trouver des appuis à l’extérieur du cloître, en cas de refus de la réforme par leurs nouvelles consœurs18.

  • 19 Le parcours des réformatrices parties du monastère de Schoenensteinbach en est une parfaite illust (...)
  • 20 A. Barthelme, La réforme dominicaine au xve siècle en Alsace et dans l’ensemble de la province de T (...)
  • 21 A. Ambrosio, Il monastero femminile domenicano dei SS. Piero e Sebastiano di Napoli, Salerne, 2003 (...)
  • 22 Winnlen, Schoenensteinbach..., op. cit. n. 17, p. 64.

4Il semble d’ailleurs que la propagation de l’application de la stricte clôture aux xive et xve siècles dans les monastères de dominicaines soit beaucoup moins le fait de l’ordre des Prêcheurs que celui de familles patriciennes et de certaines autorités urbaines, qui veulent disposer d’un monastère observant et/ou remédier aux désordres existant dans les monastères soumis à une norme moins rigide19. Bien que Jean Dominici et Conrad de Prusse, les deux vicaires chargés par le maître général Raymond de Capoue de répandre l’Observance respectivement en Italie et en Allemagne, aient chacun fondé un monastère d’observance – le Corpus Christi de Venise en 1393 et Sainte-Brigitte de Schoenensteinbach en 1397-, aucun d’entre eux n’a mis en place une politique bien définie en ce qui concerne l’observance féminine20. La circulation des réformatrices contribue tout de même à faire naître des réseaux de monastères réformés. Durant les premiers temps de la réforme observante, le monastère pisan de San Domenico envoie des religieuses à Florence (1420), puis à Gênes (1444). Les moniales pisanes sont aussi appelées à réformer, en 1458, le monastère napolitain de San Pietro e Sebastiano21. Au même moment, dans la province de Teutonie, un réseau du même type se développe à partir du monastère observant de Schoenensteinbach, près de Colmar. Ce dernier envoie, de 1404 à 1468, cinquante et une religieuses pour réformer onze monastères dans toute la province22.

  • 23 V. J. Koudelka, « Le monasterium Tempuli et la fondation dominicaine de San Sisto » Archivum fratr (...)
  • 24 Bernard Gui, De Fundatione etprioribus conventuum provinciarum Tolosane etprovinciae ordinispraedi (...)
  • 25 Cronaca di Ognissanti, citée par G. Richa, Notizie isteriche delle chiesefiorentine, t. 9, Florenc (...)

5Sans se dissimuler la difficulté de trouver des sources explicites et fiables pour le xiiie siècle, il convient d’observer que des pratiques du même type sont attestées dès la fondation du monastère de Prouille, en 1207. Selon Benedetto da Montefiascone, huit religieuses seraient parties de Prouille en 1220, pour instruire les religieuses du monastère San Sisto à Rome. De ce nouveau monastère romain sont ensuite parties plusieurs religieuses en direction de Bologne, afin d’instruire leurs consœurs du monastère de Sant’Agnese, fondé par Diane d’Andalò. Parmi ces religieuses se trouvait sœur Cecilia, Fauteur des Miracula beati Dominici23. En 1288 et en 1290, la fondation de deux nouveaux monastères de dominicaines – Notre-Dame-de-Prouille ou Prouillan de Montpellier et Notre-Dame-de-Nazareth d’Aix-en-Provence – entraîne le déplacement de plusieurs religieuses de Prouille, chargées d’instruire leurs nouvelles consœurs24. Dans le cas du mouvement franciscain féminin, les déplacements semblent avoir été moins nombreux ou, en tout cas, moins systématiques. Certains exemples prouvent du moins que, durant la réforme observante, le même système que celui des Dominicaines a été utilisé : en 1452, la fondation du monastère Santa Chiara à Florence provoque la venue de quatre sœurs du monastère de Clarisses de Pérouse25. Il semble donc que ce phénomène ne soit propre ni à la période de la réforme observante, ni aux moniales dominicaines.

  • 26 Certaines d’entre elles, en Teutonie, ont contribué à réformer plusieurs monastères (Winnlen, Scho (...)
  • 27 Raymond de Capoue, Vie de Sainte Catherine de Sienne, trad. R. P. Hugueny, rééd., Paris, 2000, p.  (...)
  • 28 On sait très peu de chose sur les modalités pratiques des voyages des réformatrices. Lors du voyag (...)

6Il en va de même, a fortiori, pour les réformes à grande échelle, initiées par Colette de Corbie ou, plus tard, Thérèse d’Avila. Leurs cas restent toutefois exceptionnels, dans la mesure où, considérant qu’elles sont investies d’une mission divine, elles échappent partiellement au cadre classique des déplacements ponctuels le plus souvent requis par des autorités laïques. Par ailleurs, les religieuses réformatrices « ordinaires » n’effectuent pas, en général, d’aussi longs et nombreux voyages que les deux saintes citées26. En revanche, les unes et les autres prennent le risque, en se déplaçant, de susciter la critique au sein des populations, acquises à l’idée que toute mobilité est suspecte pour des femmes vouées à la quête de la perfection. Catherine de Sienne elle-même, bien que tertiaire, devait s’en défendre, si l’on en croit les propos que lui prête son hagiographe : « Je sais bien que je n’ai commis aucune faute dans ces voyages. C’est pour obéir à Dieu, à son vicaire, et pour le salut des âmes que je me suis rendue où je suis allée27. » Pour la même raison, les propagatrices de la réforme des monastères devaient s’efforcer de demeurer invisibles28, au point de ne laisser, au fond, que le souvenir d’avoir été des « règles vivantes ».

Notes

1 E. Jombart, M. Viller, « Clôture », Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t. 2, Paris, 1953, p. 979-1007, ici p. 985.

2 On parle de clôture « stricte » lorsque celle-ci est régie par des normes précises, d’ordre matériel et disciplinaire.

3 Après l’imposition de la stricte clôture aux Cisterciennes, aux Clarisses et aux Dominicaines, la bulle Periculoso de 1298 étend ce principe à toutes les moniales, voir Jombart, Viller, « Clôture », loc. cit. n. 1, et J. Leclercq : « Clausura in Oriente e in Occidente », Dizionario degli istituti di perfezione, t. 2, Rome, 1975, p. 1166-1174.

4 Les religieuses ont besoin d’une autorisation pontificale pour sortir du cloître, si le franchissement de leur clôture entraîne une excommunication ipso facto que seul le pape peut lever. Les Dominicaines observantes sont soumises à cette « clôture papale », généralisée par Pie V en 1566 (constitution Circa pastoralis).

5 « Constitutions des moniales dominicaines », Analecta ordinis fratrum praedicatorum, 3 (1897), p. 347-55, chap. XXIX.

6 Cette expression figure dans un traité manuscrit d’Ambrogio Tantucci (xviiie siècle) relatant l’histoire du monastère San Domenico de Pise (Archivio Segreto Vaticano, Congregazione dei Riti, processus 3205). Il est possible que Tantucci ait trouvé l’expression chez un auteur antérieur.

7 Le transfert de religieuses d’un monastère à un autre pose le problème de l’attribution de la dot de celles-ci à l’un des deux établissements. Firenze, Archivio di Stato, Monastero San Pier Martire, no 47, fol. 25-26.

8 Jean Meyer, Buch der Reformado Predigerordens, éd. B. M. Reichert, (fuellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanerordens in Deutschland, Leipzig, 1908-1909, p. 54-106 ; Jean Domi Nici, Lettere spirituali, éd. Μ. T. Casella, G. Pozzi, Fribourg, 1969 (Spicilegium friburgense, 13).

9 L’étude des listes capitulaires, des actes de procuration, de profession et des testaments présents dans les fonds d’archives des monastères ainsi que dans les registres des notaires ayant travaillé pour ces établissements permet de reconstituer le parcours de certaines moniales. Les registres de comptes peuvent aussi contenir des renseignements sur les origines des moniales.

10 Rescrit d’Eugène IV daté du 25 janvier 1444. N. Zucchelli, La beata Chiara Gambacorta, Pise, 1914, p. 86-87.

11 S. Duval, « Chiara Gambacorta e le prime monache del monastero San Domenico di Pisa : l’Osservanza domenicana al femminile », Il Velo, la penna e la parola. Le Domenicane : storia, istituzioni, scritture, dir. G. Festa, G. Zarri, Florence, 2009, p. 93-112.

12 Pisa, Archivio di Stato, Diplomatico del monastero San Domenico, no 156. On trouve d’autres documents dans Pisa, Archivio di Stato, Fondo dell’Ospedale di Santa Chiara, no 2092, fol. 103-105, 113 ; Firenze, Archivio del convento San Marco, Fondo San Domenico di Pisa, no 4 : registre de comptes.

13 Pisa, Archivio di Stato, Diplomatico del monastero San Domenico, no 24 ; registre de comptes (cité n. 12).

14 Pietro Gambacorta a été seigneur de Pise de 1369 à 1392.

15 Requête citée dans S. Mostaccio, Osservanza vissuta, osservanza insegnata. La domenicana genovese Tommasina Fieschi e i suoi scritti, 1448 ca-1534, Florence, 1999, p. 27.

16 Ibid, p. 50-55.

17 C’est aussi le cas des moniales qui partent du monastère de Schoenensteinbach pour aller, en 1405, aider à la fondation du monastère de Wyg, aux Pays-Bas (J.-Ch. Winnlen, Schoenensteinbach. Une communauté religieuse féminine, 1138-1792, Altkirch, 1993, p. 62), ou encore des moniales qui partent de San Domenico de Pise vers San Pier Martire de Florence en 1420 : Bullarium ordinis fratrumpraedicatorum, Rome, 1729-1740, t. 2, p. 581 (bulle du 4 mai 1420).

18 Daniel Antonin Mortier présente une synthèse de certains épisodes tirés de Jean Meyer (Buch..., op. cit. n. 8) et Jean Nider (Formicarius) dans son Histoire des maîtres généraux de l’ordre des Frères prêcheurs, Paris, 1903-1920, t. 4.

19 Le parcours des réformatrices parties du monastère de Schoenensteinbach en est une parfaite illustration (Winnlen, Schoenensteinbach..., op. cit. n. 17, p. 60-65)

20 A. Barthelme, La réforme dominicaine au xve siècle en Alsace et dans l’ensemble de la province de Teutonie, Strasbourg, 1931, p. 45-47.

21 A. Ambrosio, Il monastero femminile domenicano dei SS. Piero e Sebastiano di Napoli, Salerne, 2003, no 310, p. 108.

22 Winnlen, Schoenensteinbach..., op. cit. n. 17, p. 64.

23 V. J. Koudelka, « Le monasterium Tempuli et la fondation dominicaine de San Sisto » Archivum fratrum praedicatorum, 31 (1961), p. 5-81 ; la chronique est toutefois sujette à caution. Voir J. A. Smith, « Prouille, Madrid, Rome : The Evolution of the Earliest Dominican Instituía for Nuns », Journal of Medieval History, 4 (2009), p. 340-352.

24 Bernard Gui, De Fundatione etprioribus conventuum provinciarum Tolosane etprovinciae ordinispraedicatorum provinciarum, éd. P. Amargier, Rome, 1961 (Monumenta ordinis praedicatorum histórica, 24). Voir aussi N. Coulet, « Un couvent royal : les dominicaines de Notre-Dame de Nazareth d’Aix au xiiie siècle », Les Mendiants en pays d’Oc au xiiie siècle, dans Cahiers de Fanjeaux, 8 (1973), p. 233-262, et J. Primi, « Le Prouillan montpelliérain : naissance et essor d’un monastère de dominicaines dans une période troublée », Mémoire dominicaine, 23 (2008), p. 79-108.

25 Cronaca di Ognissanti, citée par G. Richa, Notizie isteriche delle chiesefiorentine, t. 9, Florence, 1762, p. 82.

26 Certaines d’entre elles, en Teutonie, ont contribué à réformer plusieurs monastères (Winnlen, Schoenensteinbach..., op. cit. n. 17, p. 65).

27 Raymond de Capoue, Vie de Sainte Catherine de Sienne, trad. R. P. Hugueny, rééd., Paris, 2000, p. 332.

28 On sait très peu de chose sur les modalités pratiques des voyages des réformatrices. Lors du voyage des sœurs de Schoenensteinbach vers Wyg en 1405, elles descendent le Rhin sur un bateau doté de cellules leur garantissant le respect de la clôture, voir Winnlen, Schoenensteinbach..., op. cit. n. 17, p. 62.

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