Libanius et la vie municipale à Antioche au IVe siècle après J.-C.
|Quatrième partie. La vie politique
Chapitre deuxième. Les conditions de la vie politique
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Extrait du texte
Fidèle à l’idéal grec, Libanius conçoit le jeu des forces politiques comme la recherche d’un équilibre, d’une harmonia. Autrefois il fallait « harmoniser » les aspirations de classes sociales opposées, régler le fonctionnement d’institutions soigneusement agencées, concilier le maintien d’un niveau de vie élevé avec les exigences de la défense nationale, etc… Au Bas-Empire, l’aspect des choses est différent, mais il faut toujours « que la cité tende à une harmonie supérieure, comme une cithare entre les mains du meilleur citharède, que cette harmonie s’établisse dans la vie publique et dans la vie privée, dans les âmes et le comportement de tous, hommes, enfants et femmes »1.
Plus précisément, l’Antiochikos, auquel il faut toujours revenir pour connaître l’idéal de Libanius, nous montre ce que doivent être les rapports entre les trois forces qui dominent la vie municipale, le peuple, le sénat et les autorités impériales. Le peuple, nous le savons, n’a droit qu’à un rôle passif ; la b...
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