Chaalan
| , , ,Chapitre V. Le quartier de Chaalan à Damas : quel patrimoine ?
Texte intégral
- 1 Voir cartes et plans des chapitres I et III.
1À priori, Chaalan ne paraît pas avoir vocation à faire partie du patrimoine culturel et historique damascène. Situé hors de la ville ancienne, le quartier est né il y a moins de 100 ans ; il ne contient pas de monuments et très peu de bâtiments publics, mais essentiellement de l’architecture domestique et des espaces du commerce de détail qui ne constituent pas un souk traditionnel. Sa principale particularité est d’avoir été un lieu de diffusion de la nouveauté architecturale, des espaces et du mode de vie à Damas et donc un témoin de l’histoire récente de l’espace urbain. Sa première forme était une petite zone de tissu urbain de type ancien, caractérisée par une voirie en arborescence desservant des maisons à cour intérieure en matériaux traditionnels disposées autour de la grande demeure ottomane de Yassin al‑Hachimi, conseiller du roi Faysal en 1919, puis habitée par Nouri Chaalan et sa famille après 1920 1. Au cours de son développement, le quartier a ensuite assimilé des nouveautés stylistiques et architectoniques diverses, d’origine extérieure ou produits de métissages locaux, significatives de modernité, caractérisées par les changements des matériaux, la diversification des formes, les changements de plan des espaces intérieurs, le passage de la maison individuelle à l’immeuble collectif, l’ouverture de fenêtres sur la rue, l’introduction du mobilier occidental, l’éclectisme des styles de décors, l’aspect des surfaces. À cette époque, Chaalan enregistre mieux que n’importe quel autre quartier de Damas, le bouleversement de la forme urbaine. L’architecture des immeubles plus récents (entre 1970 et 1980) est caractérisée par la baisse de qualité des matériaux visibles, avec la disparition des enduits lissés d’autrefois et de la pierre de taille, supplantés par des crépis granuleux, souvent teintés, la préférence pour des fenêtres carrées ou en largeur, le développement des balcons et des formes arrondies. La juxtaposition de ces formes successives conservées dans un espace limité exprime clairement l’existence d’un courant irrésistible de changement. Ainsi en dépit de la restriction exprimée au début, ce lieu exceptionnel de conservation des évolutions pourrait être envisagé comme une sorte de patrimoine en évolution.
2La période de la domination ottomane puis celle de la présence coloniale française sont de plus en plus assumées par les Syriens comme faisant partie de leur histoire. Chaalan peut être considéré comme l’expression de l’un des moments essentiels de maturation à Damas d’un nouveau quartier puis d’une centralité moderne. Il était en tous les cas considéré avant 2011 comme un lieu particulièrement agréable, voué à la flânerie, aux sociabilités, à la consommation et aux achats d’articles d’habillement et de mode, un quartier qui a réussi son évolution et pourrait être considéré comme un modèle. La diffusion rapide des commerces a modifié l’apparence des espaces au rez‑de‑chaussée et parfois aussi des façades en étages, entraînant un changement d’atmosphère, qui ajoute une dernière touche historique au patrimoine architectural. La question à ce point de l’étude est de savoir si cette touche enrichit le patrimoine hérité ou si elle participe à sa destruction.
3Notre recherche sur Chaalan était d’abord motivée par le désir de comprendre ce qui a fait l’identité de ce quartier avec ses fonctions spécifiques. Notre intérêt pour la question du patrimoine constitue plutôt un aboutissement de l’étude du quartier et de son histoire : il découle de notre regard de chercheurs en observation bien plus que d’une démarche de spécialistes du patrimoine. C’est la singularité de ce possible patrimoine culturel qui nous interroge, avec notamment la question des héritiers potentiels d’un patrimoine qui pourrait ne pas être revendiqué :
- – Dans ce quartier pourtant très récent, la société n’est plus celle qui a fait construire ces logements et les a habités d’abord. En quelques décennies, plusieurs strates de population se sont succédées et la très riche identité sociale et culturelle du quartier avant la Seconde Guerre mondiale – classe moyenne ouverte, intellectuels, militants politiques, étudiants –, l’implication de ses habitants dans l’histoire du pays, ne subsistent plus que dans la mémoire d’anciens résidents, qui ont généralement quitté le quartier. De plus, pendant une vingtaine d’années, entre les deux guerres mondiales, de nombreux locataires étaient des étrangers, surtout des Français, qui n’avaient fait que des séjours assez courts en Syrie. On pourrait commenter le paradoxe que constitue le fait que la plupart de ces Français expatriés habitaient, sans difficulté apparente ou réticence, des logements dont le plan leur était étranger, petites maisons à cour intérieure et surtout appartements à hall axial (sofa) d’origine orientale. Par la suite, le patrimoine immatériel porté par la mémoire des habitants successifs ne s’est pas transmis et le patrimoine matériel, l’espace urbain et l’architecture, n’est pas un support efficace de la mémoire de cette phase passée. Enfin le patrimoine matériel exprime surtout sa propre évolution dans le domaine de l’histoire de l’art et de l’architecture. Nous avons réalisé des entretiens chez des gens souvent âgés, dont le projet était soit de rejoindre leur famille dans de nouveaux quartiers, soit de rester à Chaalan jusqu’à la fin de leur vie. Il est donc clair que cet héritage social et culturel ne s’est pas bien transmis aux descendants de ceux qui l’ont produit. Depuis quelques décennies Chaalan perd progressivement ses habitants au profit d’activités commerciales, de service et de loisir, qui donnent un autre sens au cadre architectural. Mais le capital patrimonial actuel réside peut–être dans une nouvelle adéquation entre un héritage matériel qui avait perdu son sens et qui trouve un nouveau contenu vivant dans ses activités commerciales et conviviales.
- – Cependant le patrimoine matériel, l’architecture et l’espace hérités, dédaignés pendant quelques décennies, n’ont pas disparu et retrouvent une certaine actualité sous de nouveaux regards, à la faveur d’une mode vaguement rétro ou vintage (depuis les années 1980 et 1990). Mais que sont ces nouveaux regards ? Il ne s’agit sans doute pas de la contemplation et de l’émotion esthétique qui peuvent naître devant une œuvre architecturale du passé. Les usagers actuels du quartier ne sont pas tous capables de reconnaître la qualité d’un patrimoine architectural remarquable par la beauté des façades, la diversité des formes et la qualité des espaces intérieurs. Rares sont les passants qui, abandonnant les vitrines, lèvent les yeux pour admirer un décor ancien. Pourtant le quartier attire, et on y flâne volontiers. Quelles sont les causes de ce bien-être ou de ce plaisir ? La forme et les dimensions de l’espace, les volumes, la rue, seraient‑ils perçus comme ayant un « charme du passé », ou plus banalement n’engendreraient‑ils pas une ambiance familière propice à la chalandise ? L’observateur constatera aisément que l’espace le plus riche du quartier en nombre de clients piétons est le Mousallabé, espace étroit et le moins marqué par une modernité convenue, où convergent des rues qui n’ont pas été élargies et où les automobilistes ne se risquent pas, laissant la place aux piétons, aux fruits et légumes, à la couleur et au mouvement (fig. 1 à 3). La rue Chaalan, qui longe l’enclos des Franciscaines, plus large, mais dont un seul côté est occupé par des boutiques, attire moins que d’autres, de même que la rue Maysaloun, trop large : les caractéristiques formelles semblent donc essentielles (fig. 4, 5).
Figure 4 : Rue Maysaloun.
Rue relativement large avec un trafic automobile moyen ; véhicules en stationnement. Diversité des types et formats d’architecture.
© Jean‑Claude David.
Figure 5 : Rue Hafez Ibrahim.
Rue relativement large avec un trafic automobile moyen ; véhicules en stationnement. Diversité des types et formats d’architecture.
© Jean‑Claude David.
4Dans ce tissu urbain né d’une multitude de facteurs, contrairement à son voisin de la rue Hamra édifié comme un concept, la complexité et les contradictions sont intéressantes car elles sont peut-être une des sources de la qualité de l’espace vécu qui n’existerait pas dans un contexte planifié, uniforme ou dans un quartier patrimonialisé et préservé de façon muséale (fig. 6 à 12). N’est‑ce pas la forme du quartier, l’étroitesse relative des rues, le côtoiement, la diversité du décor ajouté, parfois très réussi (ou très kitch) qui font la qualité de l’espace ? Des tracés viaires hérités apparaissent dans les plans ou vus d’en haut. En fait ils sont réellement perçus aussi au niveau du parcours piéton et appréciés pour leur diversité : les longues rues de Houboubi 1, 2, 3, 4 entraînent le regard dans leur perspective et vers des fonds lointains, alors que les rues perpendiculaires plus courtes arrêtent le regard sur des coins de rues, des blocs dont on voit deux façades, les fonds plus proches qui sont souvent des vitrines de magasins (fig. 13 à 20).
5Mais c’est aussi le vécu par les usagers, entre la marque du passé récent et le présent à la mode, qui peut être qualifié de « patrimoine actif ». Dans les précédents chapitres, nous avons ainsi tenté de comprendre comment s’effectue l’évolution progressive du quartier et son occupation par des commerçants et investisseurs, généralement conscients de cette qualité et qui interviennent sur le bâti et sur son enveloppe. L’héritage et l’action actuelle coproduisent une nouveauté métisse, qui passe par la « valorisation » du passé proche (financièrement aussi en tant que patrimoine social foncier et immobilier). Chaalan est un quartier où l’on investit à nouveau (avant 2011) et où s’extériorisent des réussites. Enfin, un élément indispensable à l’essor de cette réinsertion du passé réside peut–être dans le regard porté sur lui et le plaisir procuré par la qualité de ce métissage, la diversité des initiatives, le mouvement, donc le changement plutôt que l’arrêt sur image et la répétition à l’infini de cette image comme dans la rue Hamra. La vitesse du déplacement des passants ou sa lenteur, par exemple, participe aussi à la production d’une ambiance de quartier. Ces constatations nous ont incité à chercher à préciser en quoi et pour qui Chaalan pourrait être un patrimoine, soit comme patrimoine culturel, national, régional d’un groupe, d’une période historique, soit comme un espace populaire favorable à la déambulation de loisir, sans « disneylandisation », contrairement à d’autres lieux du patrimoine devenus touristiques, soit un mélange de différentes formes de patrimoine.
Figure 6: Rue Hamra.
Le nom de cet espace, emprunté à une rue commerciale centrale de Beyrouth, met en évidence la profonde différence entre ce lieu à Damas et son « modèle » beyrouthin.
© Jean‑Claude David.
Figure 9 : Rue Hoboubi 3.
Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines.
© Jean‑Claude David.
Figure 10 : Rue Hoboubi 3.
Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines.
© Jean‑Claude David.
Figure 11 : Rue Hoboubi 3.
Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines.
© Jean‑Claude David.
Figure 12 : Rue Houboubi 3.
Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines.
© Jean‑Claude David.
Figure 17 : Mousallabé le soir, rez-de-chaussée d’angles d’immeubles occupés par des magasins d’alimentation, piétons.
© Jean‑Claude David.
Figure 19 : Rez-de-chaussée magasin Stefanel ; la grande photo affichée cache le chantier de réaménagement de l’étage.
© Jean‑Claude David.
Déplacement de l’image du quartier de l’espace domestique à l’espace public. Le patrimoine reconnu est‑il constitué de l’héritage de l’ensemble ou de l’un des deux éléments ?
- 2 Boissière 2014b.
6Nos enquêtes ont concerné d’abord l’espace domestique, certains habitants ayant encore une mémoire du quartier. D’autres enquêtes concernent l’espace extérieur et les activités commerciales. Le quartier à son âge d’or constituait un tout, comme les quartiers traditionnels, dans lesquels les ruelles et les impasses formaient les liens entre espaces domestiques et espaces publics ou collectifs et enfin, avec l’extérieur, pour les habitants du quartier et les visiteurs. Or l’espace public actuel est de plus en plus celui d’usagers qui n’ont pas de lien avec l’espace domestique. Se pose alors le problème des frontières entre espace domestique et espace public, chacun étant le lieu d’une société spécifique, et celui de la division du patrimoine entre privé et public, entre les habitants d’une part et d’autre part les commerçants, les clients et les promeneurs. La même question a été posée à propos du même phénomène dans le quartier d’Aziziyé à Alep 2. Mais une institutionnalisation du patrimoine est‑elle possible et peut‑elle aider à sa préservation ? Il faut pour cela réfléchir à la façon dont une telle entité urbaine peut être prise en charge globalement ou s’il est possible de gérer ce patrimoine fait de l’ensemble d’un quartier et comment il peut être développé et continuer à évoluer sans être enfermé dans un carcan juridique et administratif contraignant. On pourrait, par exemple, favoriser un type de conservation et de valorisation quasiment vernaculaires, produits par l’utilisation même de l’espace par les usagers et les exploitants.
Les limites du quartier de Chaalan et ce qui le différencie des quartiers qui l’entourent peuvent participer à sa définition comme patrimoine.
- 3 Extrait d’une convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural, élaborée par le Conseil d (...)
7Un aspect essentiel du quartier est son caractère fonctionnel et sa continuité ou son homogénéité, qui s’imposent malgré l’hétérogénéité des architectures et des espaces à leur origine. Le patrimoine culturel matériel de Chaalan peut‑il être constitué de l’ensemble de ses composants ? Mais alors comment se résout le jeu entre homogénéité et hétérogénéité ? Une part de sa logique fonctionnelle est sans doute dans sa topographie : Chaalan est ouvert et communique largement avec l’extérieur, pourtant ses limites sont aussi nettes que des frontières. En fait, une grande part de sa valeur provient du contraste qui existe avec ce qui l’entoure et donc de la nature de ses limites. Le second alinéa de l’article premier de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l’Europe, exprime des caractéristiques d’un ensemble patrimonial, dont certaines conviendraient pour Chaalan, intégrant « les ensembles architecturaux : groupements homogènes de constructions urbaines ou rurales remarquables par leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique et suffisamment cohérents pour faire l’objet d’une délimitation topographique » 3. En fait, quelle que soit la date de construction des différents immeubles, quels que soient leur style, leurs matériaux, la cohérence du quartier existe surtout par contraste avec les espaces voisins, extérieurs, et par la cohérence des activités et des acteurs à l’intérieur. L’ambiance de quartier est faite à la fois des espaces et notamment du paysage des rues, de leurs dimensions, de leurs rives actuelles constituées de boutiques et enfin des modes et des rythmes de circulation des piétons et des véhicules. L’activité économique, le commerce d’habillement qui voisine avec la consommation alimentaire de loisir et habituelle, définit maintenant cette homogénéité et cette complémentarité de l’ambiance de quartier. La rue Hamra, large avenue percée au début des années 1970, est consacrée au commerce d’habillement et de nouveautés, mais dans un paysage architectural et urbain totalement différent de Chaalan, avec des vitrines qui envahissent les étages et des galeries de circulation pour les piétons au rez‑de‑chaussée des immeubles : derrière les vitrines, les étages sont occupés essentiellement par des bureaux de professions libérales et d’activités de service. Mais par leur morphologie, ces lieux sont loin de produire l’ambiance de quartier qui attire à Chaalan. Par ailleurs, Hamra n’est pas consacrée aux commerces franchisés et aux marques, mais à des produits plutôt locaux, qui ne fascinent pas et ne sont pas présentés de façon attractive. La circulation des piétons entre Hamra et Chaalan par quelques passages repérables est faible et ces deux espaces sont des entités différentes et peu connectées. En fait, la rue Hamra constitue une limite pour Chaalan.
Ruptures spatiales, discontinuités esthétiques, flux de circulation, paysage, toponymie : l’homogénéité dominante de Chaalan ?
8L’homogénéité et la complémentarité sont très prégnantes à Chaalan, et une forte continuité est perceptible malgré la diversité des types architecturaux et du contenu économique et social. L’organisation concentrique et le poids des limites sont des éléments essentiels de cette homogénéité. L’histoire de la toponymie du quartier est significative. Dans le plan cadastral de 1931‑1933, la rue principale, d’orientation est-ouest, ancien chemin qui donne accès au quartier et qui le limitait au nord, change de nom en allant d’ouest en est, d’abord, rue al‑Oizz (« rue des Oies »), puis rue Nouri Chaalan. Elle s’appelle maintenant dans son ensemble, rue Hafez Ibrahim. Les rues secondaires et les ruelles sont appelées Houboubi à partir de l’autre rue principale d’orientation nord-sud, dite Chaalan, et du terrain des Franciscaines à l’est. La rue du Parlement est la limite sud de cet ensemble. Mais il semble bien qu’à partir d’une date difficile à préciser, le nom de l’arrêt d’autobus situé au centre du quartier, sur la rue Chaalan, ait été le nom Chaalan et qu’en retour il ait donné son nom plus largement au quartier fréquenté dans les années 1980‑1990, au moins pour les personnes venant de l’extérieur, de plus en plus nombreuses. Suivant les usagers, ce nom s’applique à des espaces développés au nord et au sud de l’épine dorsale de la rue Hafez Ibrahim, entre le Mousallabé, d’une part, et d’autre part le petit square Madfaa et la rue de l’Émir Ezzeddine al‑Jaza’iri, où se trouve la façade emblématique de Benetton et sa cafétéria. Les comptages de piétons que nous avons réalisés autant que la répartition des activités dessinent une organisation concentrique dont le lieu géométrique est la rue Hafez Ibrahim, avec la plus forte densité de circulation des piétons et des lieux d’activité de commerce et de service. Le passant y perçoit un maximum de signes qui mobilisent le regard et les autres sens : couleurs, lumières, reflets, mouvement, sons. Cet axe central et les espaces qu’il commande sont encadrés par des espaces de transition et d’accès plus larges et plus ouverts, où l’activité est relativement plus faible, comme la rue Maysaloun, la rue Chaalan ou Chanawani qui limite à l’est le terrain des franciscaines, la rue qui borde le jardin Sebki au sud, les rues autour du square Madfaa, la rue de l’Émir Ezzeddine al‑Jaza’iri. À la périphérie, les grands axes limitent le quartier, Abou Roummané, Mehdi Ben Barka (nouvellement boulevard Hugo Chavez), rue Hamra et rue du Parlement. Ils sont à la fois des circulations principales d’accès et de contournement et des frontières entre l’intérieur et l’extérieur du quartier.
9Le caractère presque protégé de Chaalan, son identité préservée, comptent sans doute parmi ses qualités patrimoniales. Spontanément le quartier s’est organisé entre des espaces au centre, relativement exigus, très riches en commerces, caractérisés par la circulation piétonne, et une gradation vers ses limites extérieures plus ouvertes, plus accessibles aux automobiles et moins riches en commerces.
Le rôle des usagers sur ces scènes de la ville où chacun est à la fois acteur et spectateur
10La rue Hamra est pour le quartier de Chaalan à la fois un accès et une limite à l’est, et surtout un élément venu s’imposer sur une partie du quartier ottoman de Chouhada, limitrophe de Chaalan à l’est. L’espace et l’architecture de la rue Hamra sont en complète opposition avec Chaalan et avec l’ancienne grand‑rue de Salhiyé plus à l’est (fig. 21, 22), alors que l’objectif de cet aménagement, outre le désenclavement des quartiers et du centre, était de fournir des espaces supplémentaires pour le commerce d’habillement (femme et enfants) qui allait se développer aussi à Chaalan sur des bases très différentes. L’espace construit dans la rue Hamra est défini par un projet d’urbanisme et un règlement d’architecture, avenue ouverte à une circulation automobile importante, à double sens, et espaces protégés pour les piétons, qui doivent produire un paysage moderne, homogène et continu. Mais la réalité est différente, et plus décevante. L’espace de circulation des véhicules pour chaque sens est divisé par un terre-plein central devenu quasiment infranchissable par les piétons. Les immeubles de rive, qui comptent en général cinq ou six niveaux (R+4 ou R+5), constituent une muraille continue avec une surface importante de baies vitrées. Le pied des immeubles est la limite de l’espace de circulation des voitures, tandis que les larges trottoirs sont aménagés dans des galeries couvertes au rez‑de‑chaussée des immeubles. Le volume relativement bas de plafonds de ces galeries de circulation pour les piétons, plutôt confortables, car bien abrité des intempéries, est assez comparable à un tunnel. Les vitrines des boutiques se développent dans les étages, mais coupées de celles de la galerie du rez-de-chaussée, le regard étant bloqué par le plafond de la galerie (fig. 23 à 25). Ces vitrines dans les étages sont visibles surtout des automobilistes, et des piétons depuis l’autre rive de la rue. Cette rupture est un handicap pour l’ouverture visuelle offerte au promeneur et pour la cohérence dans cette organisation où peu d’éléments favorisent réellement la convivialité et une fonctionnalité pour la chalandise.
Figure 25 : Rue Hamra, contexte : carrefour de la rue Hamra avec une rue de Chouhada.
© Jean‑Claude David.
11À Chaalan, les règlements Vibert puis Danger-Écochard de la période du Mandat, notamment en ce qui concerne l’étroite ceinture jardinée ménagée autour de chaque immeuble, ne sont mis en application que tardivement, ponctuellement et dans les marges du quartier (rue de l’Émir Ezzeddine al‑Jaza’iri, où se trouvent les cafétérias Down‑Town, Gemini, Benetton et plusieurs boutiques franchisées, dans des immeubles en façades sur le jardin Sebki, ponctuellement dans la rue du Parlement (fig. 26 à 36). Ailleurs les immeubles sont jointifs et constituent une façade continue. Les trottoirs occupent une bande étroite entre le pied des immeubles et la chaussée et il n’y a nulle part de galerie de circulation piétonne comme dans la rue Hamra, et très rarement un jardin limité par un muret et une grille du côté du trottoir suivant le règlement mandataire prévu d’abord pour la rue de Bagdad, tandis que les galeries à arcades faisaient partie du programme architectural du quartier reconstruit de Hariqa. Dans quelques cas d’immeubles en périphérie du quartier, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri notamment, les jardinets existants ont été annexés à l’espace commercial pour recevoir de grandes devantures à trois faces d’exposition (fig. 37 à 40).
Figure 28 : Rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, trottoir côté est : jardins conservés ou transformés.
© Jean‑Claude David.
Figure 30 : Maison individuelle, rez‑de‑chaussée en pierre, étage briques cuites, poutrelles métal. Jardin. Début des années trente, en bordure du jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 31 : Maison individuelle et jardin début des années trente, et pharmacie, en bordure du jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 32 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 33 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 34 : Photo dans l’enfilade de Hoboubi 3 ou 4.
Dans les rues Hoboubi, étroites, où les règlements Vibert et Écochard ne sont pas appliqués, les relations entre rue, trottoir, magasins, façades d’immeuble sont resserrées. Les contraintes y sont souvent fécondes.
© Jean‑Claude David.
Figure 35 : Photo dans l’enfilade de Hoboubi 3 ou 4.
Dans les rues Hoboubi, étroites, où les règlements Vibert et Écochard ne sont pas appliqués, les relations entre rue, trottoir, magasins, façades d’immeuble sont resserrées. Les contraintes y sont souvent fécondes.
© Jean‑Claude David.
Figure 36 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 37 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal.
© Jean‑Claude David.
Figure 38 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal.
© Jean‑Claude David.
Figure 39 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal.
© Jean‑Claude David.
Figure 40 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal.
© Jean‑Claude David.
12L’immeuble est une limite du trottoir et sa façade peut prolonger en hauteur la mise en scène des devantures visibles depuis le trottoir (fig. 41 à 50). Le rapport à la rue des constructions ne permet pas d’aménager de larges trottoirs sur des rues déjà étroites, mais favorise en contrepartie un contact très proche avec les vitrines, ainsi que la projection du regard dans l’espace intérieur des magasins, très attractif, éclairé, brillant et coloré, prolongé vers de lointaines perspectives animées par la présence du personnel, de la clientèle et des mannequins de présentation (fig. 51 à 55).
Figure 41 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 42 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 43 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 44 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 45 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 46 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 47 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 48 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim.
© Jean‑Claude David.
Figure 49 : Trottoirs, vitrines des magasins.
Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard.
© Jean‑Claude David.
Figure 50 : Trottoirs, vitrines des magasins.
Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard.
© Jean‑Claude David.
Figure 51 : Trottoirs, vitrines des magasins.
Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard.
© Jean‑Claude David.
Figure 52 : Trottoirs, vitrines des magasins.
Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard.
© Jean‑Claude David.
Figure 53 : Trottoirs, vitrines des magasins.
Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard.
© Jean‑Claude David.
Figure 54 : Passage piéton adjacent à la rue Hafez Ibrahim et donnant sur le jardin Sebki.
© Jean‑Claude David.
Figure 55 : Un magasin plus ancien (1984 ?), Pop 84 et sa devanture à effet d’accumulation.
© Issam Hajjar.
13Au contraire, la forme et les dimensions de la plupart des boutiques de la rue Hamra, ainsi que leur lien avec l’espace extérieur, sous la galerie, sont l’expression de principes trop systématiques. Les étages des immeubles de la rue Hamra ne produisent pas d’effets comparables à ceux des constructions en R et R+1, et jusqu’à R+2 de la rue Hafez Ibrahim : pas le même recul, pas de perspective.
14Dans ce contexte favorable à Chaalan, fait de proximité, nous sommes plutôt attentifs aux usagers actuels qui donnent vie et sens aux lieux, participent à cette ambiance de quartier et peuvent valoriser le patrimoine, un peu à la façon des vieux souks. Les souvenirs des anciens habitants qui ont fait le quartier, que nous avons pu interroger, constituent un patrimoine immatériel qui s’inscrit plus difficilement dans l’espace actuel, les maisons, les rues, les jardins, les activités.
15Le patrimoine potentiel est donc constitué de plusieurs éléments fondamentaux :
- – les objets matériels significatifs reçus du passé, architecture et espace, modifiés ou non par l’utilisation actuelle et les reconstructions ;
- – les habitants du passé, encore présents ou représentés par ceux qui ont reçu leurs récits et peuvent les transmettre, l’histoire et les récits qu’ils peuvent en faire ; les événements qui s’y sont déroulés ;
- – les activités actuelles inséparables des usagers actuels et des espaces ;
- – les habitants et surtout des usagers actuels non habitants perpétuent une vie, essentiellement dans l’espace public hérité, une vie différente de celle du passé mais qui en maintient certains aspects.
Les transformations en cours avant le printemps 2011 : les modifications de l’aspect, des activités et des gens
16Certains signes architecturaux caractérisent la plupart des constructions anciennes qui peuvent constituer le patrimoine de Chaalan ; ce sont des décors en faible relief, des moulures, le travail de la pierre de taille, les fenêtres et leurs vantaux, les balustrades et corniches des balcons ou le couronnement des immeubles. L’essentiel est monochrome, gris ou ocre–jaune clair, suivant la qualité de la pierre utilisée ou les enduits mis en œuvre et les patines qui les marquent. Mais ce décor n’est pas très présent et la perception ordinaire du piéton se limite donc aux rez-de-chaussée où la décoration moderne des commerces se caractérise par la vivacité des couleurs, la lumière et les reflets, de jour comme de nuit : les regards sont polarisés par les vitrines et la signalétique du commerce, mais aussi par les difficultés de la marche sur les trottoirs étroits et encombrés par divers obstacles, arbres et extensions des magasins, la privatisation des trottoirs et de leur pavement, la cohabitation hasardeuse avec les voitures en stationnement ou en mouvement. Le Mousallabé avec ses étals pittoresques de produits alimentaires qui envahissent les trottoirs et la rue, est certes très différent des vitrines de présentation de vêtements : impact, qualité de l’ambiance, sensualité du spectacle, plaisir du regard sont différents, mais ils sont complémentaires, comparables à ceux du décor des autres magasins : il s’agit de montrer la richesse et d’attirer le consommateur.
- 4 Vignal 2006.
17Une « patrimonialisation » du quartier est–elle compatible avec la « chalandise », l’amoncellement de signes, d’annonces, de camouflages qui va parfois à l’encontre de la conservation de l’héritage ? On observe dans le quartier des exemples significatifs d’aménagements qui tirent parti de la diversité en intégrant des éléments d’architecture ancienne (fig. 56 à 77), soit dans l’ensemble d’un bâtiment, comme le restaurant Baytouna, ou la librairie Itana Books, l’immeuble Cortefiel, soit dans des parties ou des détails anciens intégrés dans des vitrines et leurs encadrements. Les marques franchisées ou non, Stefanel, Cortefiel, Benetton, les cafés et fast‑foods, jouent un rôle important dans la mise en scène d’éléments du patrimoine 4. On peut penser que l’exigence et le cahier des charges des marques auprès des franchisés sont importants, mais il faudrait travailler aussi plus précisément sur les projets et la formation des décorateurs pour confirmer que les idées mûries localement sont aussi essentielles. On constate que l’intelligence des projets repose largement sur l’utilisation des éléments existants et sur la perception de l’environnement. On constate aussi que, quel que soit le cahier des charges imposé par les marques, l’imagination des architectes décorateurs syriens ou étrangers est stimulée par des éléments d’architecture sélectionnés (fig. 78 à 83).
Figure 77 : Magasin Stefanel, façade conservée.
Le premier étage est en cours d’aménagement : les baies anciennes seront conservées ; de grandes vitrines y seront insérées.
© Jean‑Claude David.
Figure 78 : Magasin Stefanel.
Exemple de conservation et d’intégration de l’appareil ancien pour sa valeur décorative et patrimoniale : une forme inhabituelle de baies devient vitrine de magasin.
© Jean‑Claude David.
Figure 79 : Magasin Stefanel, façade du dernier étage, inscription dédicatoire, corniche.
© Jean‑Claude David.
Figure 80 : Magasin Stefanel.
Eclectisme des façades rue Hafez Ibrahim. A l’extrémité de l’enfilade, l’immeuble de la Byblos Bank.
© Jean‑Claude David.
Figure 86 : Le snack Hani, ensemble et vue rapprochée. Jeunes filles sur les capots de voitures en stationnement.
© Jean‑Claude David.
Figure 87 : Le snack Hani, ensemble et vue rapprochée. Jeunes filles sur les capots de voitures en stationnement.
© Jean‑Claude David.
Figure 89 : Vue de l’extérieur d’un four à fatayer et pizzas, avec un client en attente.
© Jean‑Claude David.
Figure 90 : Snack populaire, pizzas, frites, vu de l’extérieur avec des clients debout ou assis, en train de consommer sur le trottoir.
© Jean‑Claude David.
Figure 92 : Préparation et cuisson du pain traditionnel au saj, dans la rue.
Le pain est cuit très rapidement sur une plaque de tôle concave, retournée, et non pas dans un four.
© Jean‑Claude David.
Figure 94 : Intérieur d’un café internet particulièrement lumineux et brillant : Inhouse Coffee.
© Jean‑Claude David.
18Cette communication entre les époques, mise en œuvre par les commerçants et leurs architectes, est significative. L’immeuble de la Byblos Bank (à côté de Cortefiel), totalement reconstruit ou produit d’un habillage complet, est l’un des rares bâtiments dont la continuité avec le passé soit limitée au gabarit, hauteur et surface de la parcelle, sans aucune reprise d’éléments ou d’un esprit hérité.
19Ailleurs le décor, les vitrines intègrent des éléments de l’ancienne architecture comme les murets de jardin et les piliers de portails extérieurs en pierre, laissés visibles dans l’aménagement des devantures vitrées (rue de l’Émir Ezzeddin al‑Jazayri, les magasins Elegance, Why Not, Azzaro, Morgan). Le recul donné par le jardin Sebki et des arbres au premier plan devant la façade de l’immeuble du magasin Mexx avec les grandes photos exposées dans la façade, de jour et de nuit, avec les lumières, jouent un rôle important. Des synergies semblent fonctionner, par exemple, le soir, entre le magasin Mexx et le snack Hani, voisin, qui attire les jeunes, garçons et filles (fig. 97 à 106). Les clients du snack Hani s’installent pour consommer sandwiches et boissons, à l’intérieur ou dehors entre les voitures en stationnement, assis sur un capot de voiture, dans la lumière et les couleurs des vitrines de Mexx. On constate généralement l’importance des transparences des rez‑de‑chaussée, de la profondeur et des éclairages, dans les restaurants, cafés, cafétérias, bars, et tous les lieux publics d’alimentation, qui sont rares à Hamra et jouent un rôle essentiel à Chaalan.
- 5 Lussault 2017.
20Le décor met en scène les usagers/acteurs, les passants dans la rue, spectateurs et clients, devant les vitrines et à l’intérieur des magasins, clients aux terrasses extérieures des cafés et autres lieux de consommation, et à l’intérieur. Les nombreux fast‑foods et take‑away traditionnels, populaires ou modernes jouent un rôle important par la disposition d’espaces intermédiaires entre le trottoir où sont les consommateurs et l’intérieur où peuvent être aussi des tables et des sièges ainsi que les présentoirs des consommations et les vitrines réfrigérées (fig. 90 à 94). Dans toutes les rues de l’intérieur du quartier, la circulation automobile est faible et lente. Dans ces espaces de circulation relativement étroits sans être confinés, l’ensemble des circulations, mobilité et arrêts, construit un tissu de liens ténus perpétuellement recomposés. Le fonctionnement actuel du quartier pourrait être évoqué par une cartographie ou une description de la densité et de la diversité de signes, quelle que soit leur nature. La quantité de signes engendre une atmosphère, une appétence, un divertissement, suggère le loisir, comme une sorte de « cinéma » permanent, une réalité augmentée (fig. 95). L’intensité de la décoration des vitrines des commerces au rez-de-chaussée et parfois au premier étage, contraste avec le décor et le rythme des différents types de façades, avec l’ensemble des signes anciens encore perceptibles au‑dessus ou à travers les placages actuels. Chaalan est un lieu patrimonial très dense, concentré dans ses limites, un « hyper lieu » 5 plutôt qu’un simple lieu de mémoire.
Notes
1 Voir cartes et plans des chapitres I et III.
2 Boissière 2014b.
3 Extrait d’une convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural, élaborée par le Conseil de l’Europe, signée à Grenade le 3 octobre 1985.
4 Vignal 2006.
5 Lussault 2017.
Table des illustrations
Titre | Figure 1 : Mousallabé. Le carrefour du marché des fruits et légumes. |
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Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 411k |
Titre | Figure 2 : Mousallabé. Le carrefour du marché des fruits et légumes. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-2.jpg |
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Titre | Figure 3 : Mousallabé. Le carrefour du marché des fruits et légumes. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 178k |
Titre | Figure 4 : Rue Maysaloun. |
Légende | Rue relativement large avec un trafic automobile moyen ; véhicules en stationnement. Diversité des types et formats d’architecture. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 150k |
Titre | Figure 5 : Rue Hafez Ibrahim. |
Légende | Rue relativement large avec un trafic automobile moyen ; véhicules en stationnement. Diversité des types et formats d’architecture. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-5.jpg |
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Titre | Figure 6: Rue Hamra. |
Légende | Le nom de cet espace, emprunté à une rue commerciale centrale de Beyrouth, met en évidence la profonde différence entre ce lieu à Damas et son « modèle » beyrouthin. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 140k |
Titre | Figure 7 : Rue Hamra, trafic automobile intense, perspectives ouvertes. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-7.jpg |
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Titre | Figure 8 : Magasin de sous-vêtements féminins Kattan. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-8.jpg |
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Titre | Figure 9 : Rue Hoboubi 3. |
Légende | Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-9.jpg |
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Titre | Figure 10 : Rue Hoboubi 3. |
Légende | Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-10.jpg |
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Titre | Figure 11 : Rue Hoboubi 3. |
Légende | Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-11.jpg |
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Titre | Figure 12 : Rue Houboubi 3. |
Légende | Rue Hoboubi 3, étroite et longue, occupation des trottoirs, photos aguichantes, contraste entre les passants et ce que montrent les vitrines. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 13 : Angle vitré de la cafétéria Gemini : transparences et ouvertures. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-13.jpg |
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Titre | Figure 14 : Angle snack rue Hafez Ibrahim : transparences et ouvertures. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 15 : Intérieur de magasin vu depuis le trottoir. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-15.jpg |
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Titre | Figure 16 : Entrée et intérieur du magasin Stefanel depuis l’extérieur. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-16.jpg |
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Titre | Figure 17 : Mousallabé le soir, rez-de-chaussée d’angles d’immeubles occupés par des magasins d’alimentation, piétons. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 18 : Mousallabé, boutique d’angle, alimentation. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-18.jpg |
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Titre | Figure 19 : Rez-de-chaussée magasin Stefanel ; la grande photo affichée cache le chantier de réaménagement de l’étage. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 20 : Magasin Stefanel, éclairage nocturne. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-20.jpg |
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Titre | Figure 21 : Rue piétonne de Salhiyé, le matin. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 22 : Rue piétonne de Salhiyé, le matin. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 23 : Rue Hamra, la galerie piétonne. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 24 : Rue ancienne du quartier de Chouhada. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 25 : Rue Hamra, contexte : carrefour de la rue Hamra avec une rue de Chouhada. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 26 : Enfilade de la rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, du nord au sud. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 27 : Cafeteria et café terrasse Down Town, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri . |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 28 : Rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, trottoir côté est : jardins conservés ou transformés. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 29 : Jardins, vitrines et cafés rue Ezzeddine al‑Jaza’iri . |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 30 : Maison individuelle, rez‑de‑chaussée en pierre, étage briques cuites, poutrelles métal. Jardin. Début des années trente, en bordure du jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 31 : Maison individuelle et jardin début des années trente, et pharmacie, en bordure du jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 32 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 33 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 34 : Photo dans l’enfilade de Hoboubi 3 ou 4. |
Légende | Dans les rues Hoboubi, étroites, où les règlements Vibert et Écochard ne sont pas appliqués, les relations entre rue, trottoir, magasins, façades d’immeuble sont resserrées. Les contraintes y sont souvent fécondes. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 35 : Photo dans l’enfilade de Hoboubi 3 ou 4. |
Légende | Dans les rues Hoboubi, étroites, où les règlements Vibert et Écochard ne sont pas appliqués, les relations entre rue, trottoir, magasins, façades d’immeuble sont resserrées. Les contraintes y sont souvent fécondes. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 36 : Transformation des parcelles et des jardins en bordure du jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 37 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 38 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 39 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 40 : Boutique Elégance, rue Ezzeddine al‑Jaza’iri. Vitrine à trois faces installée sur l’espace du jardinet légal. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 41 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 42 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-42.jpg |
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Titre | Figure 43 : Trottoirs et vitrines rue Azeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 44 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 45 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-45.jpg |
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Titre | Figure 46 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 47 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 48 : Trottoirs et vitrines rue Ezzeddine al‑Jaza’iri, Hoboubi, Mousallabé, rue Hafez Ibrahim. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 49 : Trottoirs, vitrines des magasins. |
Légende | Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 50 : Trottoirs, vitrines des magasins. |
Légende | Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-50.jpg |
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Titre | Figure 51 : Trottoirs, vitrines des magasins. |
Légende | Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-51.jpg |
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Titre | Figure 52 : Trottoirs, vitrines des magasins. |
Légende | Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-52.jpg |
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Titre | Figure 53 : Trottoirs, vitrines des magasins. |
Légende | Dans les cas représentés ici, absence des jardins préconisés par les règlements Vibert et Danger-Écochard. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 54 : Passage piéton adjacent à la rue Hafez Ibrahim et donnant sur le jardin Sebki. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-54.jpg |
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Titre | Figure 55 : Un magasin plus ancien (1984 ?), Pop 84 et sa devanture à effet d’accumulation. |
Crédits | © Issam Hajjar. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-55.jpg |
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Titre | Figure 56 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-56.jpg |
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Titre | Figure 57 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 58 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 59 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 60 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-60.jpg |
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Titre | Figure 61 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Fichier | image/jpeg, 107k |
Titre | Figure 62 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Fichier | image/jpeg, 109k |
Titre | Figure 63 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 64 : Rue Chanawani, restaurant Baytouna. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 65 : Librairie-espace culturel Etana. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 66 : Librairie-espace culturel Etana. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 67 : Librairie-espace culturel Etana. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 68 : Librairie-espace culturel Etana |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 69 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 70 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 71 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 72 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 73 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
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Titre | Figure 74 : Bureau Hamandi. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-74.jpg |
Fichier | image/jpeg, 174k |
Titre | Figure 75 : Benetton, aménagement global, modernisation du volume hérité. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-75.jpg |
Fichier | image/jpeg, 137k |
Titre | Figure 76 : Benetton, café terrasse du magasin Benetton, zoom. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-76.jpg |
Fichier | image/jpeg, 355k |
Titre | Figure 77 : Magasin Stefanel, façade conservée. |
Légende | Le premier étage est en cours d’aménagement : les baies anciennes seront conservées ; de grandes vitrines y seront insérées. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-77.jpg |
Fichier | image/jpeg, 201k |
Titre | Figure 78 : Magasin Stefanel. |
Légende | Exemple de conservation et d’intégration de l’appareil ancien pour sa valeur décorative et patrimoniale : une forme inhabituelle de baies devient vitrine de magasin. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-78.jpg |
Fichier | image/jpeg, 183k |
Titre | Figure 79 : Magasin Stefanel, façade du dernier étage, inscription dédicatoire, corniche. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-79.jpg |
Fichier | image/jpeg, 105k |
Titre | Figure 80 : Magasin Stefanel. |
Légende | Eclectisme des façades rue Hafez Ibrahim. A l’extrémité de l’enfilade, l’immeuble de la Byblos Bank. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-80.jpg |
Fichier | image/jpeg, 125k |
Titre | Figure 81 : Façade nord de l’immeuble de la Byblos Bank. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-81.jpg |
Fichier | image/jpeg, 203k |
Titre | Figure 82 : Façade ouest de la Byblos Bank et du magasin Cortefiel de nuit. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-82.jpg |
Fichier | image/jpeg, 235k |
Titre | Figure 83 : Ilot reconstruit dans les années 1960-70, façades du magasin Mexx. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-83.jpg |
Fichier | image/jpeg, 409k |
Titre | Figure 84 : L’immeuble Mexx, Vues diverses de jour et de nuit. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-84.jpg |
Fichier | image/jpeg, 224k |
Titre | Figure 85 : L’immeuble Mexx, Vues diverses de jour et de nuit. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-85.jpg |
Fichier | image/jpeg, 108k |
Titre | Figure 86 : Le snack Hani, ensemble et vue rapprochée. Jeunes filles sur les capots de voitures en stationnement. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-86.jpg |
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Titre | Figure 87 : Le snack Hani, ensemble et vue rapprochée. Jeunes filles sur les capots de voitures en stationnement. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-87.jpg |
Fichier | image/jpeg, 194k |
Titre | Figure 88 : La vitrine du magasin Carissima. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-88.jpg |
Fichier | image/jpeg, 112k |
Titre | Figure 89 : Vue de l’extérieur d’un four à fatayer et pizzas, avec un client en attente. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-89.jpg |
Fichier | image/jpeg, 109k |
Titre | Figure 90 : Snack populaire, pizzas, frites, vu de l’extérieur avec des clients debout ou assis, en train de consommer sur le trottoir. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-90.jpg |
Fichier | image/jpeg, 126k |
Titre | Figure 91 : Falafel et foul : clients en attente. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-91.jpg |
Fichier | image/jpeg, 431k |
Titre | Figure 92 : Préparation et cuisson du pain traditionnel au saj, dans la rue. |
Légende | Le pain est cuit très rapidement sur une plaque de tôle concave, retournée, et non pas dans un four. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-92.jpg |
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Titre | Figure 93 : Snack Crazy Cart, et son riche décor coloré et brillant. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-93.jpg |
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Titre | Figure 94 : Intérieur d’un café internet particulièrement lumineux et brillant : Inhouse Coffee. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-94.jpg |
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Titre | Figure 95 : Café internet, autre vue. |
Crédits | © Jean‑Claude David. |
URL | http://books.openedition.org/ifpo/docannexe/image/15501/img-95.jpg |
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