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Mégalithes de haute Bretagne

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Jacques Briard

Première partie. Fouilles, prospection et chronologie

3. Le tertre néolithique du jardin aux moines à Néant‑sur‑Yvel (Morbihan) : fouilles de 1983‑1984

Jacques Briard, Michèle Briard, Joëlle Chalavoux, Maurice Houeix, Guy Larcher, Jean‑Pierre Muratore, François Quérat et Stéphane Pennec

Résumé

Le Tombeau des Géants est un caveau mégalithique fermé de 3 m de long et 1,30 m de large, bordé de deux grands blocs longitudinaux de 4,5 m de long. La table de couverture, de même longueur, gît sur le côté. La fouille a montré les vestiges d’un petit cairn. Le mobilier était très pauvre : éclat de silex jaune et quelques tessons. A 8 m à l’ouest du monument un menhir de 4,25 m possédait une fosse de calage à chaque extrémité. Il est probable que le Tombeau des Géants est un caveau de l’âge du Bronze ancien construit avec les éléments d’un alignement néolithique préexistant. A Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine) des alignements néolithiques ont été aussi réutilisés à l’âge du Bronze.

Texte intégral

3.1. Historique

1L’existence de toute une série de tertres sur la lande du Cerisier située sur la commune de Néant‑sur‑Yvel (Morbihan) à sa limite territoriale avec Tréhorenteuc fut reconnue dès le milieu du xixe s. On les dénomma successivement : Jardin des Tombes ou Butte aux Tombes. Signalés brièvement par le Chanoine Mahé, Sigismond Ropartz ou le Docteur Fouquet, ils sont décrits avec plus de détails par F.‑M. Cayot‑Delandre (1845) : « A peu de distance de la Butte aux Tombes est un monument nommé Jardin des Tombes. Il a la forme d’une plate‑bande élevée de environ 60 centimètres. Douze pierres l’accompagnent. Deux ou trois autres plates‑formes de cette espèce se trouvent dans diverses parties de la commune ; la plus remarquable a 40 mètres de longueur sur 8 de largeur. Elle était bordée de pierres dont certaines sont encore en place ». Cette dernière description pourrait s’appliquer au grand tertre encore visible et dénommé la Butte aux Tombes qui se trouve au bord de la route de Tréhorenteuc à Mauron, juste au nord de son intersection avec la route menant de Néant‑sur‑Yvel à Paimpont. Le tertre est réduit à 5 ou 6 m de large aujourd’hui mais F. Bellamy note que l’on avait entamé ce tertre pour construire la route même de Mauron. Quant au premier monument à 12 pierres il semble avoir été détruit.

2F.‑M. Cayot‑Delandre note aussi à propos de Tréhorenteuc : « Le plus remarquable des monuments druidiques de cette petite commune est une figure trapézoïdale de 24 m sur 5, formée d’une soixantaine de pierres de 1,30 m à 1,60 m de haut, et dont une partie est renversée ». Cette description correspond au tertre du Jardin aux Moines, mais il faut noter qu’il se situe en Néant et non en Tréhorenteuc.

3F. Bellamy rappelle d’ailleurs ces références anciennes et donne une précieuse description du Jardin aux Moines ou Jardin des Tombes qui à l’époque était visible de loin, la lande étant dénudée. Le monument apparaissait comme un rectangle de « 26 pas de long et 6 de large » bordé de blocs de pierres, 22 au nord, 21 au sud, 2 à l’est et un seul à l’ouest, côté Tréhorenteuc. Toutefois Bellamy précise que ce compte est approximatif, certaines pierres étant déplacées, cassées ou enfouies. Il note aussi qu’il s’agit d’un poudingue blanc, étranger au sous‑sol schisteux local, pour la plus grande partie du monument, en particulier du côté est. Dans la partie occidentale les schistes rouges s’intercalent parmi les blocs de poudingue. « Quelques‑uns ont imaginé que ces blocs rouges marquent les témoins ou ceux qui présidèrent aux funérailles » relate Bellamy qui ajoute qu’il n’a pu recueillir aucune tradition ou légende sur le monument. Ce qui est curieux car il existe bien une légende populaire à ce propos qui a donné à ce monument son nom actuel de Jardin aux Moines. Les pierres seraient le résultat d’une punition divine : les seigneurs et moines de Tréhorenteuc menaient une vie dissolue. Un jour qu’ils banquetaient dans la lande ils virent venir à eux saint Méen qui les exhorta à mener une vie plus en relation avec leurs vœux, ce dont ils se moquèrent. Alors Dieu les transforma sur place en pierres. Jacky Ealet nous a rapporté une autre version des « Pierres maudites de Tréhorenteuc » : ce serait la transformation sur place d’une chasse à courre que le sombre seigneur Gastern de Tréhorenteuc mena un jour de Toussaint après avoir accompli mille vilenies (Briard 1988). Fréquemment le clergé autrefois entretenait de telles légendes sur les mégalithes (les Demoiselles de Langon ou de Saint‑Just sont des filles ayant trop dansé transformées en pierres I). C’était encore une façon de les acculturer à la religion chrétienne.

4Oubliés quelque peu par les archéologues, les tertres de Néant‑sur‑Yvel disparurent sous la végétation. On doit leur sauvetage récent à l’action du groupe du Châtenay qui les a débroussaillés et est à l’origine des campagnes de fouilles menées en 1983 et 1984. Ces campagnes ont été provoquées par la constatation de la disparition de certaines pierres des tertres anciens signalés autrefois, dont celui à 12 pierres. Cette destruction aurait été opérée vers 1920. Quelques uns des jardins et maisons du bourg de Néant sont agrémentés des débris de ces tertres. Il est vrai qu’aucune indication locale ne précisait qu’il s’agissait de monuments préhistoriques.

5A l’heure actuelle, il subsiste un groupe quand même assez important de ces tertres (fig. 26) : le long tumulus (70 m sur 5 m environ) dit la Butte aux Tombes, le long de la route de Mauron (no 1). Il ne comprend plus qu’une ou deux pierres d’entourage. Ensuite vient (no 2) le Jardin aux Moines, objet du présent chapitre. A une centaine de mètres à l’est du Jardin aux Moines se trouve un petit tertre de 5 à 6 m de long, à une dizaine de mètres de la route menant à Tréhorenteuc (no 3). Toujours au bord de cette route, à 500 m vers le sud, se situe un autre tertre de 15 m de long, 5 m de large et 2 m de haut, portant au sommet trois dalles verticales (no 4). A 300 m au sud‑ouest, la Butte Ronde (no 5), en pleine lande et difficile d’accès, est une grande butte circulaire de 20 m de diamètre environ et 4 m de haut, composée uniquement de pierres. Elle a été explorée à une époque ancienne et montre au centre un cratère de fouille. C’est donc un ensemble de cinq tertres qui subsiste sur la dizaine que devait contenir la lande, d’après les divers renseignements anciens et l’enquête auprès des paysans que nous avons menée.

● Fig. 26 – 1. La Butte aux Tombes. – 2. Jardin aux Moines. – 3. Petit tertre. – 4. Tertre allongé. – 5. La Butte Ronde. – 6. Tertre détruit vers 1920.

6En 1980, tout un programme de réaménagement de la lande avec défoncement du sol à l’aide de gros engins a été mis en œuvre à proximité du Jardin aux Moines. C’est une des autres raisons qui ont motivé notre intervention menée en juillet 1983 et en mars‑avril et septembre 1984. Le propriétaire, M. Léon Leborgne, nous donna toutes facilités pour les travaux et nous indiqua qu’au nord du monument, de l’autre côté de la route, un tertre semblable avait été détruit vers 1920, peut‑être le « tertre aux 12 pierres » de F.‑M. Cayot‑Délandre (fig. 26, no 6).

7L’équipe de fouilles, outre les signataires, a compris : T. Aumasson, H. Bocoum, J. Bourhis, G. et J. Jumel, Cl. Le Potier, Mlle B. Maisonneuve, J.‑Y. Tinevez. Le relevé de l’entourage des pierres réalisé en 1983 et complété en 1984 a été effectué par J.‑P. Muratore et S. Pennec, la couverture photographique réalisée par J. Chalavoux. J.‑Y. Tinevez a participé à la restauration partielle menée en 1984 et réalisé une maquette au 1/100e du monument. M. F. Morice, maire de Néant‑sur‑Yvel, a permis les travaux nécessaires à la mise hors d’eau du chantier qui fut inondé par des orages lors des fouilles d’avril 1984. Il a également coopéré à la mise en valeur du monument.

3.2. Les fouilles

8La première campagne de fouille de sauvetage programmée menée au Jardin aux Moines a eu lieu en juillet 1983. Le monument était menacé par la remise en exploitation forestière de ce secteur de la forêt de Paimpont. Il apparaissait comme une série de petits blocs rocheux dépassant de 0,50 à 0,80 m au‑dessus de la végétation assez dense qui avait repoussé après l’incendie de la forêt (bouleaux, ajoncs, fougères, etc.). La première opération a consisté en un débroussaillage puis en une reconnaissance des limites extérieures du monument par une série de dégagements périphériques. Le tertre est alors apparu (fig. 27, 28 et 29) comme une structure trapézoïdale orientée à 35 grades nord. Le côté nord comprenait 26 blocs répartis sur 25 m de long, le côté sud 27 blocs sur 23 m de long ; la largeur du tertre variait entre 5 et 6 m.

● Fig. 27 – Jardin aux Moines. Plan général du monument.

● Fig. 28  Jardin aux Moines. Vue générale des fouilles.

● Fig. 29 – Jardin aux Moines. Partie septentrionale de la fouille avec un foyer de l’âge du Bronze.

9Les pierres étaient en poudingue blanc, provenant d’au moins 3 à 4 km dans le vallon de Tréhorenteuc, en alternance avec des blocs de schiste rouge local. Cependant dans la partie septentrionale, les blocs en poudingue étaient plus élevés et majoritaires alors que dans la partie sud les pierres étaient beaucoup plus mélangées et de moindre dimension. Des séparations transversales en pierres ont été remarquées dès 1983 et l’une d’elles a été dégagée.

10Le mobilier était pauvre : quelques éclats de silex, dont un trapèze mésolithique du type de Téviec, trouvé près du menhir W3 (fig. 34, no 4), des éclats de débitage néolithiques et deux fragments de poterie du Néolithique final trouvés à l’extérieur du monument contre les piliers S9 et S10. De plus, un grand foyer avait été dégagé dans la partie nord du cairn au milieu des pierres les plus hautes, en poudingue blanc.

11L’intérêt du monument était donc démontré dès cette première campagne de 1983. Il était nécessaire en 1984 d’explorer le secteur septentrional pour préciser le type des structures transversales et obtenir d’autres renseignements sur la datation du monument.

12Cette fouille a été fragmentée en plusieurs étapes, en fonction des possibilités en personnel, des conditions atmosphériques et des aides locales (mars, juillet et septembre 1984).

13Un premier secteur a été fouillé entre 16,50 et 19 m du point 0, soit du côté sud entre les pierres S21 et S24 et du côté nord entre les pierres N21 et N23. La base des pierres du tertre a été dégagée intégralement. Cette zone septentrionale a été grattée jusqu’au sous‑sol, ce qui a amené la découverte de deux pointes de flèche et d’un grattoir en silex situés dans une petite fosse sous le niveau du foyer découvert en 1983.

14Une deuxième fouille a été menée de 13 à 15 m entre les pierres S16 et S19 du côté sud et les pierres N16 et N19 du côté nord. Ce secteur s’est révélé relativement pauvre, une seule pierre plate ayant été découverte au niveau du vieux sol.

15Le programme le plus important de la fouille de 1984 a été mené entre 7 m et 12 m à partir du point 0. Il a révélé un massif complexe de pierres formant comme une structure en tombelle très irrégulière, à pourtour grossièrement circulaire, les pierres étant plus abondantes du côté sud au niveau des blocs périphériques du tertre. Du côté nord, un sondage final a permis de redresser les pierres N1 à N3 et de découvrir derrière elles des éléments de calage complémentaires. Par ailleurs le levé de nombreuses sections transversales et les élévations des structures ont été menés lors des trois campagnes de fouilles de 1984. Elles permettent de compléter la connaissance du monument qui aura été presqu’intégralement exploré.

16En plusieurs secteurs les pierres de l’entourage ont été dégagées jusqu’à leur base. De bons exemples en sont donnés par les pierres N23 et N21 (fig. 30) et par les pierres S11 à S14. Il faut noter que pour ce dernier ensemble les pierres sont enfoncées dans le sous‑sol, des pierres de calage complémentaires se situant à mi‑hauteur des blocs.

● Fig. 30 – Jardin aux Moines. Vue des piliers latéraux N22 à N25. Nota : N22 avait été brisé en deux et a été reconstitué.

3.3. Composition interne du tertre

17Le tertre tumulaire est très difficile à étudier en ce qui concerne son remplissage perturbé par les remaniements probables successifs, les fouilles antérieures, la végétation abondante et les incendies de forêt. Le remplissage se présente ainsi comme une zone fortement humifiée, remaniée et dénuée de tout vestige archéologique dans les couches supérieures. On peut même se demander si la partie septentrionale du monument n’était pas ouverte, le remplissage interne correspondant à un comblement progressif par suite du développement de la végétation. Trois coupes détaillées ont été levées dans le secteur septentrional et une dans la partie médiane.

3.3.1. Coupe S25‑N25

18Cette coupe est menée à 20 m du point 0 entre deux blocs de quartz des bordures nord et sud. Elle comprend la zone d’humus récent à racines de fougères et d’ajoncs (fig. 31, no 1). Sous cette zone apparaît un remplissage de limon argileux grisâtre (fig. 31, no 2). Une couche lenticulaire d’argiie plus rougeâtre (fig. 31, no 5) provient visiblement d’un trou creusé dans le sous‑sol par les chercheurs de trésors du siècle dernier ou les derniers fouilleurs clandestins. Le sous‑sol argileux rouge (fig. 31, no 6) est riche à sa surface en charbons de bois et c’est à ce niveau qu’ont été découverts le foyer et des pointes de flèche en silex. Les couches 1, 2 et 3 n’ont livré aucun matériel archéologique.

● Fig. 31  Jardin aux Moines. Coupes transversales. – 1. Zone humifiée. – 2. Limon argileux grisâtre. – 3. Limon gris humifié. – 4. Limon argileux jaune. – 5. Rejet de creusement. – 6. Sous‑sol schisteux décomposé.

3.3.2. Coupe S23‑N23

19Cette coupe est menée à 22,50 m du point 0. Elle a été perturbée par le creusement d’une grande excavation rectangulaire de 1,20 m de large et 1,10 m de profondeur réalisée peu avant notre intervention par des chercheurs clandestins. De ce fait, les couches sont relativement plus humifiées de part et d’autre de l’excavation. On retrouve cependant l’humus récent (fig. 31, no 1), une couche argileuse grise plus ou moins humifiée ici (fig. 31, no 2), une couche argileuse plus compacte et plus rouge (fig. 31, no 4) avant la zone rougeâtre de décomposition des schistes cambriens rouges sous‑jacents (fig. 31, no 6). Là encore, aucun mobilier archéologique n’a été récolté dans les couches superficielles 1 et 2. Un ou deux tessons ont été récoltés au niveau de la couche 3, qui peut correspondre à l’ancien niveau de vieux sol. C’est dans cette couche que semblent avoir été enfoncés les blocs de quartz. Mais il faut reconnaître que les actions anthropiques récentes aussi bien que l’hydromorphisme prononcé des couches ont masqué fortement les structures archéologiques.

3.3.3. Coupe S21‑N21

20Elle est réalisée à 17 m du point 0. S21 est un beau bloc de schiste rouge dont une partie s’est éclatée et s’est renversée vers l’extérieur. Cette cassure se situe à mi‑hauteur de la pierre, peut‑être au niveau où elle était primitivement enfoncée dans le sous‑sol. N21 est un gros bloc de poudingue quartzeux. C’est la plus grande épaisseur de tumulus qui subsiste et la coupe menée jusqu’au sous‑sol atteignait près de 1,40 m. Mais là encore, cette hauteur est factice et résulte en partie du creusement du trou mené entre N23 et S23. On retrouve la couche d’humus (fig. 31, no 1) mais visiblement plus épaisse et en lentille, premier rejet du trou voisin. La couche no 2 est la zone d’argile grise. La couche no 3 correspond à la couche d’argile grise plus humifiée. La couche no 4 est l’argile rouge de décomposition au‑dessus du sous‑sol schisteux rouge cambrien. La couche no 5 est une lentille d’argile rouge remontée en surface artificiellement par les responsables du creusement du trou de N23‑S23. Là encore aucun matériel dans les couches supérieures sinon des traces anthropiques modernes. Il faut noter l’irrégularité des séparations des couches 3 et 4. C’est un secteur très humide et qui a été complètement envahi par l’eau lors des fouilles menées en mars‑avril 1984. Plus qu’ailleurs l’action de l’eau du sous‑sol a contribué ici à effacer les traces de sous‑sol.

3.3.4. Coupe S14‑N14

21Cette coupe est menée dans la partie médiane du tertre qui semble la moins perturbée. Le remplissage est tout aussi anonyme au point de vue archéologique puisqu’aucun silex ou tesson ne provient de ces couches. En surface (fig. 31, no 1), la couche d’humus est assez irrégulière et assez épaisse (30 à 50 cm). Elle précède un niveau de limon argileux gris‑rougeâtre surmontant la zone de décomposition du schiste rouge cambrien (fig. 31, no 3). C’est toujours à ce même niveau inférieur que sont récoltés les maigres tessons ou silex néolithiques.

3.3.5. Conclusion

22En conclusion, on peut dire que toutes les sections menées dans la majeure partie du tertre se sont révélées stériles. S’agit‑il d’un remplissage stérile au départ ou d’un comblement largement postérieur à l’édification du tertre ? Il est un fait archéologique certain, c’est que la majeure partie des pierres d’entourage sont penchées vers l’extérieur, argument qui laisse à penser que le remplissage interne a été réalisé précocement. Ceci nous incite à croire que le monument a été à une période un tertre allongé dont les pierres extérieures contenaient la masse interne.

3.4. Les structures transversales

23Dès la fouille de 1983, l’existence de structures en pierres séparant transversalement le tertre avait été reconnue et l’une d’elles avait été dégagée entre S2 et N5. Une seconde séparation interne a été mise en évidence en 1984 entre S11 et N12. Les élévations de ces deux cloisons transversales ont été relevées en détail.

3.4.1. Cloison S11‑N12

24C’est une remarquable séparation presque uniquement réalisée en dalles de schiste rouge, Elle se situe à 10 m du point 0. Il faut noter que les deux blocs latéraux S11 et N12 sont des éléments massifs taillés, à section subrectangulaire. Ce sont de véritables pierres d’angle et on peut se demander si cette séparation soignée ne marque pas une première fermeture du monument. Les dalles sont jointives avec un élément en pyramide intercalé au milieu des 3e et 5e éléments (fig. 32, 2). Il y a dix dalles en comptant les pierres d’angle mais visiblement il manque l’élément qui s’appuyait contre N12. Nous avons relevé un bloc qui gisait un peu au sud de cette séparation et qui comble parfaitement le vide créé probablement par les anciens‑chercheurs de trésor. Ces pierres sont recouvertes de la même couche de limon gris argileux que dans le reste du tertre, limon intercalé entre l’humus superficiel et le sous‑sol schisteux rouge.

● Fig. 32 – Jardin aux Moines. – 1. Parement est avec les menhirs abattus. – 2. Séparation S11‑N12. – 3. Séparation S2‑N5. – 4. Parement ouest.

3.4.2. Cloison S2‑N5

25Cette cloison est plus irrégulière et ses éléments décroissent de hauteur en allant de S2 à N5. Il faut noter que S2 est la dalle la plus proche de l’alignement sud mais pas exactement dans la ligne de séparation. Il manque visiblement la pierre de départ de cette séparation dont un élément marqué sur le plan général S3 est en fait la deuxième pierre de l’alignement. C’est pourquoi S2 a été projeté en pointillé pour suggérer la cloison complétée. Un trait curieux de cette séparation est l’alternance relativement régulière des pierres blanches en quartzite ou en poudingue et des schistes rouges ; il y a là certainement un élément symbolique. L’alignement est plus irrégulier que pour la précédente cloison mais ici visiblement plusieurs pierres ont été dérangées et même cassées. Le piton de schiste le plus élevé avait perdu sa « tête » que nous avons pu lui restituer car elle s’encastrait bien dans une cassure en forme de chevron (fig. 32, 3, 2e pierre à gauche).

3.5. Le massif de pierres S5‑S11

26En 1983 avait été reconnue la présence d’un massif de pierres du côté sud entre les piliers S4 et S11. Ce massif débordait vers l’extérieur du tertre et c’est entre certaines de ces pierres qu’avaient été découverts deux vases néolithiques. La fouille interne de 1984 a montré un massif assez irrégulier de pierres disposées en croissant au niveau des piliers S5 à S11. Deux étapes de dégagement de ces pierres ont été menées. La première (fig. 33, A) a montré une couche rayonnante de plaquettes de schiste au niveau de S5 et S6, puis un massif plus fourni de blocs de schiste et de quartz mélangés au niveau de S8‑S10. Une fois enlevée cette première assise de pierres, il est apparu un massif de grosses pierres limité au secteur S11 et s’appuyant contre la cloison transversale S11‑N12 (fig. 33, B). Par contre, il n’y avait que de la terre de remplissage sous le petit massif de dalles de schiste superficiellement déposé près de S6.

● Fig. 33 – Jardin aux Moines. Massif de pierres S5‑S11. – A. Niveau supérieur. – B. Niveau inférieur sur le vieux sol.

27Ce massif de pierres fait face à un autre moins important situé près de la bordure nord du tertre au niveau des pierres N5 à N8. Si l’on regarde le plan d’ensemble terminal de la fouille, on s’aperçoit qu’entre les cloisons S11‑N12 et S2‑N5 avait été édifiée une structure irrégulière mais de forme grossièrement circulaire, un peu comme une grande tombelle. L’irrégularité de la structure, il ne faut pas l’oublier, a été accentuée par les chercheurs de trésor. Ils ont pu enlever une partie du cairn et visiblement des blocs ont été cassés et débités, sinon déplacés. Nous en avons d’ailleurs restitué quelques‑uns dont la base était restée dans l’alignement et le sommet déplacé en dehors du tertre (bloc N14) ou entièrement déplacés (bloc N10).

28A l’intérieur de cette tombelle quelques éclats de silex et des tessons de poterie ont été recueillis sans que l’on puisse faire la différence entre des éléments épars dans le sous‑sol et un véritable dépôt funéraire.

3.6. Matériel archéologique et datation

29Le matériel archéologique est très pauvre pour l’ensemble du tertre. Le dégagement du foyer situé au centre de la partie septentrionale du tertre a cependant permis de découvrir un ensemble de trois pièces intéressantes qui visiblement avaient subi l’action du feu. La première est une pointe de flèche à pédoncule central et ailerons embryonnaires en silex blanchâtre avec petites cupules dues à l’action thermique. Elle mesure 31 mm (fig. 34, no 1). La deuxième pièce est une pointe de flèche également à pédoncule central et ailerons embryonnaires, de plus grande taille (41 mm). Elle est en grès lustré tertiaire (fig. 34, no 2). Un grattoir en silex blanc également cuit complète la série. Il semble usé en bout et a été retouché sur les côtés (fig. 34, no 3). Ce matériel peut dater du Néolithique final ou du début de l’âge du Bronze. Cette estimation archéologique a été confirmée par la datation radiocarbone réalisée sur les charbons de bois du foyer grâce à Mme G. Délibrias que nous remercions : 3 580 ± 90 ans (GIF‑ 6484). Si l’on calibre cette datation suivant les tables de Tucson, on obtient la fourchette suivante : 2 290 à 1 695 ans av. J.‑C. Il y a donc eu réutilisation du monument dans le secteur septentrional à l’extrême fin du Néolithique ou au début de l’âge du Bronze.

● Fig. 34 – Jardin aux Moines. – 1 à 3. Flèches à pédoncule et racloir trouvés sous le foyer central. – 4. Trapèze mésolithique.

30Les autres silex recueillis au niveau du vieux sol sont des éclats de débitage néolithiques. Une partie est réalisée en silex noir, peut‑être importé des côtes du Morbihan. Les éléments en grès tertiaires pourraient provenir de gisements situés à l’est et au nord de Néant‑sur‑Yvel, en particulier dans les Côtes‑du‑Nord (couverture tertiaire).

31Les fragments de poterie sont souvent de taille minime, sans décor et à pâte assez grossière. Ils datent du Néolithique final probablement comme les deux vases recueillis en 1984 près de S9‑S10. L’un est un petit godet assez fin avec rebord renforcé par un petit bourrelet. L’autre est un fragment de vase grossier à fond rond du type assez fruste trouvé dans les contextes SOM des allées couvertes (fig. 35, 36).

32Les autres éléments lithiques sont quelques percuteurs en quartz ; quelques fragments de schiste ont pu servir éventuellement de lissoir. Mais tout cela reste très pauvre.

● Fig. 35 – Vases néolithiques en place, à l’extérieur du cairn.

● Fig. 36 – Jardin aux Moines. Poteries du Néolithique final trouvées près des piliers S9 et S10.

3.7. Un essai d’interprétation

33Les fouilles du Jardin aux Moines ont permis d’étudier et de sauver un tertre néolithique d’un modèle encore mal connu en Bretagne quant à sa chronologie et son fonctionnement.

34L’occupation la plus ancienne du site est marquée par la présence du petit trapèze mésolithique du type de Téviec trouvé au pied du menhir W3 qui atteste une fréquentation de la forêt par des chasseurs aux environs de 6000 à 5000 av. J.‑C. Mais bien sûr il ne saurait dater le début de la construction de ce monument. Les éléments chronologiques néolithiques recueillis datent au plus du Néolithique moyen d’après le type de céramique grossière, soit au maximum vers 3500 ‑ 3000 av. J.‑C. Toutefois ces éléments ont été récoltés dans la partie méridionale du monument qui semble la plus récente.

35La première partie du monument est vraisemblablement celle construite en gros blocs de quartz blanc, rarement interrompue par quelques dalles de schiste rouge. Il se dessine ainsi une première aire de 15 m de long, qui a été essentiellement remplie d’un matériel humique sans aucun élément archéologique à l’exception du niveau du vieux sol. La seule anomalie est la réutilisation du monument au début de l’âge du Bronze, au centre de cette zone.

36Au niveau des 15 m une première cloison avec deux pierres d’angle taillées en schiste rouge a été édifiée. Elle précède la partie avec massif de pierres, peut‑être une grande tombelle du Néolithique final, riche en petits tessons et quelques silex à l’intérieur du tertre et possédant deux vases néolithiques déposés en offrande à l’extérieur du parement contre les menhirs S9 et S10. Cette tombelle est bordée vers le sud par une deuxième cloison transversale (fig. 37, 38). Le monument se termine par une partie trapézoïdale peu fournie en pierres de parement mais qui semble bien être la dernière, les sondages menés vers le sud n’ayant révélé aucun reste de structure conservé dans le sol actuel.

● Fig. 37 – Jardin aux Moines. Répartition générale du matériel. – 1. Trapèze mésolithique. – 2. Pointes de flèche. – 3 à 5. Poteries. – 6. Silex. – 7. Percuteur en quartz.

● Fig. 38 – Vue aérienne du Jardin aux Moines. Cliché Cdt Legoux, Ecole interarmées (Coëtquidan).

37Le monument a été réutilisé au Chalcolithique‑âge du Bronze par l’installation d’un foyer avec petit massif de pierres au milieu de la partie la plus spectaculaire du monument. Cette phase a été datée par le radiocarbone de 2290 à 1695 av. J.‑C. en datation calibrée (tables de Tucson). Elle n’est nullement en contradiction avec les pointes de flèche à pédoncule récoltées. Ce foyer est‑il rituel ou funéraire ? Rien ne permet de trancher devant l’absence d’ossements due à l’acidité des sols. Cependant, on pourrait raisonnablement interpréter comme une offrande funéraire les trois silex sous le foyer, à savoir les deux pointes de flèche à pédoncule et le petit grattoir (fig. 34).

38L’organisation générale du monument néolithique peut s’interpréter comme une première partie rituelle avec gros éléments de quartz et un secteur en tombelle réservé à une sépulture collective. Cette idée, suggérée par la rareté du mobilier néolithique dans la partie septentrionale du monument, est confortée par des comparaisons avec certains monuments mégalithiques du Néolithique final armoricain, comme les sépultures à entrée latérale. Dans ces derniers un secteur à muret de pierres entoure une masse de terre sans structure interne et un autre secteur ceint la sépulture mégalithique collective elle‑même. Un bon exemple breton en est fourni par la sépulture de Creach Quillé à Saint‑Quay‑Perros, fouillée par J. L’Helgouach (1965 : 662). Ce monument des Côtes‑du‑Nord dégage un grand tertre avec sépulture décalée, tertre bordé par des petits menhirs reliés par des murets en pierre sèche. Mais il existe aussi en Bretagne toute une série de tertres funéraires néolithiques sans chambre funéraire mégalithique qui peuvent se rapprocher du Jardin aux Moines.

● Fig. 39 – Le tertre du Manio à Carnac. D’après Le Rouzic.

3.8. Les tertres tumulaires bretons

39Il existe une assez grande variété de tertres funéraires en Bretagne. La région de Carnac en montre diverses variétés. Zacharie Le Rouzic a exploré le tertre du Manio, chevauché par les alignements et y a reconnu toute une série de petits coffres irréguliers et de foyers (fig. 39). Ce monument mesure 35 m de long pour 11 m de large avec quelques séparations internes irrégulières. A ce tertre est associé le célèbre menhir qui porte à sa base cinq figurations de serpents. Le matériel recueilli est essentiellement de la poterie de faciès chasséen. D’autres tertres semblables existent à Carnac ou à La Trinité‑sur‑Mer. Un monument évoque le Jardin aux Moines dans sa restauration actuelle, c’est le quadrilatère du Manio près des alignements du Manio à Carnac. Il présente en effet une ceinture rectangulaire de menhirs avec une séparation interne orientale tout à fait dans le style du Jardin aux Moines. Z. Le Rouzic nous apprend qu’il comprenait autrefois un tertre central, comme au Jardin aux Moines. La difficulté commence lorsqu’on remonte aux sources. R‑R. Giot m’a communiqué l’ouvrage de G. Gaillard intitulé l’Astronomie préhistorique paru en 1890, où il fait remarquer que ce « quadrilatère » fut autrefois un « cromlech » entourant un dolmen. Cette affirmation se base sur une vue cavalière du tertre du Manio avant restauration, figurée dans l’ouvrage célèbre d’Henri du Cleuziou la Création de l’Homme paru en 1887 (fig. 40). On peut constater que ce tertre présente une partie arrondie et qu’il comprend les ruines circulaires d’un moulin à vent en son centre. Le tout est assez éloigné de la présentation rectangulaire actuelle au cordeau. Mais la masse des pierres, la possibilité d’une cloison interne, peuvent rappeler peut‑être un tertre tumulaire, à considérer cependant avec beaucoup de prudence...

● Fig. 40 – Vue du quadrilatère du Manio avant sa restauration abusive. D’après Cleuziou (1887).

40D’un type un peu différent par sa complexité le tertre de Bilgroix à Arzon (Morbihan) serait peut‑être plus un monument cultuel qu’un ensemble funéraire suivant C.‑T. Le Roux (1979c) mais les deux fonctions peuvent être conciliables. On y trouve un matériel pauvre dont une pendeloque en jadéïte et une hache en dolérite de Plussulien.

41Le monument le plus imposant de cette famille est le tertre de Brétineau ou de Boga à Guérande (Loire‑Atlantique), enfoui sous la végétation. Il mesure 71 m de long suivant son axe N‑E/S‑O, avec une largeur variant de 9 à 15 m, le côté le plus large étant à l’est. Il est entouré de blocs de granite pouvant atteindre jusqu’à 2,30 m de haut. Fouillé autrefois par Pitre de Lisle, il livra des haches polies et des poteries décorées peut être chasséennes (Giot, L’Helgouach, Monnier 1979).

42La région de Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine) est connue par toute une série de tertres funéraires de ce type, les uns aux environs de l’alignement du Moulin, les autres à La Croix Saint‑Pierre où deux sont encore visibles. L’un d’eux fut fouillé par P.‑R. Giot, J. L’Helgouach, J. Briard et Y. Coppens dès 1953. Ce tertre mesurait 16 m de long pour 5 à 6 m de large. Il était bordé de petites dalles de schiste et de blocs de quartz et était surmonté d’un petit menhir en quartz de 1 m de haut à son extrémité occidentale (Giot, L’Helgouach 1955). La poterie (fig. 41, no 7) comprenait des céramiques à pastillage à affinité morbihannaise (Le Lizo à Carnac) chasséenne. Dans la zone occidentale un petit massif de pierres interne n’est pas sans rappeler celui qui existe au Jardin aux Moines. Il a été interprété comme une zone à petits coffres funéraires très irréguliers. Si une partie du mobilier se rapporte au Chasséen, une occupation plus tardive du tertre est attestée par la découverte d’un fragment d’anneau en schiste de type SOM et par une datation radiocarbone de 4 270 + 120 B. P. (G SY 31 ).

Fig. 41 – Tertre funéraire. La Croix‑Saint‑Pierre, Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine). Plan, mobilier lithique et céramiques. D’après Giot (1955).

43Un autre tertre tumulaire intéressant est celui de Notre‑Dame‑de‑Lorette, Le Quillio (Côtes‑du‑Nord), Fouillé en 1955 par la même équipe que Saint‑Just (Giot, L’Helgouach 1956) il a fourni des renseignements intéressants malgré l’état général d’arasement du tertre intérieur, Le monument lui‑même est un grand rectangle de 20 m de long et 7 m de large (fig. 42) comprenant de grandes dalles en schiste et en grès quartziteux, le plus souvent penchées vers l’extérieur. Au centre du monument une zone plus riche en charbons et éléments archéologiques peut correspondre à une zone sépulcrale. Le mobilier, pauvre, comprend quelques tessons chasséens et des flèches tranchantes en grès lustré.

● Fig. 42 – Tertre de Notre‑Dame‑de‑Lorette, Le Quillio (Côtes‑du‑Nord). Plan, mobilier lithique et céramiques. D’après Giot (1956).

44Ces tertres tumulaires de Bretagne laissent entrevoir une certaine parenté. Ils sont concentrés en haute Bretagne avec des variantes dans la région de Carnac et l’exemple exceptionnel du Brétineau en Loire‑Atlantique. Dans le détail ils diffèrent : menhirs indicateurs à Saint‑Just et au Quillio, dalles de séparation transversales au Jardin aux Moines et peut‑être au quadrilataire du Manio, séparation interne longitudinale au Brétineau, mais ils montrent un même type de monument. Leur datation varie suivant les cas mais on note la présence d’éléments anciens comme la céramique chasséenne, ce qui n’exclut pas une réutilisation tardive au Néolithique final et même à l’âge du Bronze (Jardin aux Moines).

45L’origine de ces monuments tumulaires sans chambre semble devoir être recherchée dans le nord de l’Europe. J. L’Helgouach avait émis cette hypothèse à la suite des travaux de Konrad Jazdzewiski présentés lors du Colloque atlantique de 1969, et plus récemment R. Joussaume (Joussaume 1985) a transcrit pour les lecteurs francophones l’essentiel de la documentation sur ces tumulus sans chambre de Pologne. Ils se situent en Couyavie, entre la Vistule et la Warta. Ce sont des tertres trapézoïdaux de 15 à 150 m de long, comprenant une ou plusieurs fosses à inhumations. Le matériel archéologique, vases à entonnoir (Trichtenbecherkultur) permet de les dater à la charnière des Ve et IVe millénaires, Quelques tumulus longs sans chambre d’Allemagne (Mecklembourg) ou du Danemark (Jutland) pourraient servir de transition entre les tumulus couyaviens de Pologne et ceux d’Europe occidentale. Tant dans les îles Britanniques que dans le centre‑ouest de la France, il existe d’autres variantes de longs tumulus sans chambre, séries régionales différentes des tertres à entourage de haute‑Bretagne. On ne saurait les englober dans la même famille typologique.

46Une dernière remarque toutefois, cette famille de tertres est connue en Loire‑Atlantique (Le Brétineau) et dans le Morbihan (fig. 43) où les monuments les plus anciens semblent se trouver. De là ils semblent avoir progressé vers l’intérieur par le bassin de la Vilaine et de ses affluents. Dans l’hypothèse d’une origine nordique, on s’attendrait plutôt à une apparition de ces tertres dans le nord de la Bretagne. Mais, après tout, beaucoup d’influences continentales et nordiques ont ainsi transité par la voie continentale et le chenal de la Loire, concurremment à la diffusion maritime par la mer du Nord et la Manche.

● Fig. 43 – Tertres tumulaires. – 1. Néant‑sur‑Yvel. – 2. Saint‑Just. – 3. Carnac, La Trinité. – 4. Arzon. – 5. Le Quillio. – 6. Guérande.

Table des illustrations

Légende ● Fig. 26 – 1. La Butte aux Tombes. – 2. Jardin aux Moines. – 3. Petit tertre. – 4. Tertre allongé. – 5. La Butte Ronde. – 6. Tertre détruit vers 1920.
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Légende ● Fig. 27 – Jardin aux Moines. Plan général du monument.
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Légende ● Fig. 28  Jardin aux Moines. Vue générale des fouilles.
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Légende ● Fig. 29 – Jardin aux Moines. Partie septentrionale de la fouille avec un foyer de l’âge du Bronze.
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Légende ● Fig. 30 – Jardin aux Moines. Vue des piliers latéraux N22 à N25. Nota : N22 avait été brisé en deux et a été reconstitué.
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Légende ● Fig. 31  Jardin aux Moines. Coupes transversales. – 1. Zone humifiée. – 2. Limon argileux grisâtre. – 3. Limon gris humifié. – 4. Limon argileux jaune. – 5. Rejet de creusement. – 6. Sous‑sol schisteux décomposé.
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Légende ● Fig. 32 – Jardin aux Moines. – 1. Parement est avec les menhirs abattus. – 2. Séparation S11‑N12. – 3. Séparation S2‑N5. – 4. Parement ouest.
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Légende ● Fig. 33 – Jardin aux Moines. Massif de pierres S5‑S11. – A. Niveau supérieur. – B. Niveau inférieur sur le vieux sol.
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Légende ● Fig. 34 – Jardin aux Moines. – 1 à 3. Flèches à pédoncule et racloir trouvés sous le foyer central. – 4. Trapèze mésolithique.
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Légende ● Fig. 35 – Vases néolithiques en place, à l’extérieur du cairn.
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Légende ● Fig. 36 – Jardin aux Moines. Poteries du Néolithique final trouvées près des piliers S9 et S10.
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Légende ● Fig. 37 – Jardin aux Moines. Répartition générale du matériel. – 1. Trapèze mésolithique. – 2. Pointes de flèche. – 3 à 5. Poteries. – 6. Silex. – 7. Percuteur en quartz.
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Légende ● Fig. 38 – Vue aérienne du Jardin aux Moines. Cliché Cdt Legoux, Ecole interarmées (Coëtquidan).
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Légende ● Fig. 39 – Le tertre du Manio à Carnac. D’après Le Rouzic.
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Légende ● Fig. 40 – Vue du quadrilatère du Manio avant sa restauration abusive. D’après Cleuziou (1887).
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Légende Fig. 41 – Tertre funéraire. La Croix‑Saint‑Pierre, Saint‑Just (Ille‑et‑Vilaine). Plan, mobilier lithique et céramiques. D’après Giot (1955).
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Légende ● Fig. 42 – Tertre de Notre‑Dame‑de‑Lorette, Le Quillio (Côtes‑du‑Nord). Plan, mobilier lithique et céramiques. D’après Giot (1956).
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Légende ● Fig. 43 – Tertres tumulaires. – 1. Néant‑sur‑Yvel. – 2. Saint‑Just. – 3. Carnac, La Trinité. – 4. Arzon. – 5. Le Quillio. – 6. Guérande.
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